6.1.3.2-- Le
dégazage
La formation des gaz (CH4, CO2, H2S, N2, mercaptans) dans une
décharge contrôlée est le résultat d'une
fermentation anaérobique et des réactions biochimiques dans les
déchets organiques. Une tonne de déchets produit 200 m3 de gaz
après 10 ans.
Afin d'éviter l'accumulation des gaz dans la
décharge, de réduire le risque d'incendie et de garantir la
réutilisation du site après sa fermeture (en parc de loisir ou
jardin public), un réseau de dégazage est à prévoir
dès le démarrage de l'exploitation des cellules d'enfouissement.
Une option est appropriée aux conditions du projet : il
s'agit de la création de cheminée artificielle remplie de
graviers/cailloux permettant de laisser les gaz s'échapper librement
à travers les couches successives de recouvrement et ce ne sera que sur
la couche superficielle de couverture (couche finale qu'une torchère
sera éventuellement aménagée).
6.1.3.3-- Mesures
d'atténuation des impacts sur la qualité de l'air
Lors de la phase exploitation, l'exploitant prendra les
mesures nécessaires pour réduire le dégagement d'odeurs
nauséabondes, et procèdera à :
- Le déchargement, le compactage et la couverture des
déchets quotidiennement et rapidement;
- La collecte et la séparation des eaux pluviales des
lixiviats pour éviter la contamination des eaux de ruissellement dans la
zone ;
6.1.3.4-- Mesures
d'atténuation des impacts sur les nappes
Lors de l'exploitation des décharges
contrôlées, les exploitants procèderont à la mise en
place d'un ensemble de mesures d'atténuation et de compensation des
impacts sur les nappes dans la région d'étude par :
L'étanchéité des cellules
d'enfouissement,
- Le contrôle et le suivi du système de drainage
et de stockage des lixiviats,
- Le suivi et la surveillance de la nappe par l'installation
des équipements nécessaires aux niveaux des forages de
surveillance (piézomètre) : Installation des trois sondages de
surveillance (10m de profondeur) : un à l'amont de la décharge
(témoin) et deux placés à l'aval de la décharge
pour permettre le suivi de la qualité de la nappe lors de l'exploitation
de la décharge et durant les 10 ans après la fermeture,
- Eviter le rejet des déchets et des effluents qui
risquent de polluer la nappe dans la zone d'étude.
Dispositif d'étanchéité des
cellules d'enfouissement
Pour assurer l'étanchéité de la
décharge, les fonds des casiers, les talus intérieurs de la digue
périphérique et le bassin des lixiviats seront recouverts par une
couche d'argile de 60 cm d'épaisseur compactée jusqu'à un
coefficient de perméabilité d'au plus 10-7cm/s.
Une couche drainante en gravier (25/40 mm) d'épaisseur
0,3 m sera réalisée sur les fonds des casiers.
Les principaux avantages de cette option sont :
- Zones de sol argileux (en réalité à
l'intérieur du site les monticules de sol sablo-argileux
résultent de la décomposition des anciennes ordures du site, mais
le sous sol est argileux comme l'atteste l'ancienne carrière à
briques en terre cuite constituant actuellement la dépression dans
l'enceinte du site et les autres carrières de briques en terre cuite
à l'extérieur du site),
- Un engin de terrassement multifonctionnel (compacteur) est
disponible pour l'exploitation de la décharge et permet de compacter
l'assise et les parois des cellules d'enfouissement,
- Moins couteux que l'option géo
membrane/géotextile (qui ne garantit pas une
étanchéité totale) et plus facile à lettre en
oeuvre,
- S'accommode mieux à la faible capacité de la
décharge et sa durée d'exploitation réduite.
Cette solution requiert comme précaution la formation
du conducteur d'engin, du superviseur de la décharge et le
contrôle rigoureux des travaux.
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