|
UNIVERSITE D'ANTANANARIVO
..............................
FACULTE DE DROIT, D'ECONOMIE, DE GESTION ET DE
SOCIOLOGIE
|
|
...........................
DEPARTEMENT DE GESTION
............................
MEMOIRE DE MAITRISE EN GESTION
Option : Finances et Comptabilité
Session : Juin 2012
Présenté par : RAZAKAMAHEFA Rojo Nandrianina
Sous l'encadrement de :
Monsieur RAKOTOSALAMA Lova
Année Universitaire : 2010/2011
2
Enfin, un grand MERCI à tous ceux qui ont
participés de près ou de loin à la réalisation du
mémoire.
I
REMERCIEMENTS
Tout d'abord je tiens à remercier Dieu pour m'avoir
donné la santé, la force, le courage et la
persévérance tout au long de la réalisation de ce
mémoire.
Mes hommages et ma profonde gratitude à :
- Monsieur ANDRIANTSIMAHAVANDY Abel, Professeur titulaire,
Président de l'Université d'Antananarivo
- Monsieur RANOVONA ANDRIAMARO, Maître de
conférences, Doyen de la Faculté DEGS.
- Monsieur ANDRIAMASIMANANA Olivier Origène,
Maître de conférences, Chef de Département
- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur titulaire,
Directeur Centre d'Etude et de Recherche en Gestion (CERG).
- Tout le personnel administratif
Qui m'ont permis de poursuivre mes études au sein de cette
honorable Université.
Mes plus sincères remerciements à Monsieur
RAKOTOSALAMA Lova, qui m'a guidé tout au long de mon travail. Son
expérience et ses nombreux conseils me furent d'une aide
précieuse.
Ma plus profonde gratitude à Monsieur ZOELISON Lala,
Directeur Consolidation et de la Comptabilité du groupe TELMA pour ses
conseils pratiques au sujet de la fiscalité.
J'aimerai aussi adresser mes remerciements à :
- Monsieur Sylvio RAZANAMAHENINA, DAF de la MEDICAL INTERNATIONAL
- Monsieur Eric RAZANANJATOVO, Gérant&Founders de la BLTC G.I.E
Pour leurs accueils chaleureux au sein de ces
établissements et les conseils qu'ils m'ont prodigués afin de
m'aider dans la réalisation de mon travail.
J'accorde également ma reconnaissance à toute ma
famille pour le soutien moral, financier et matériel qu'elle m'a
apporté.
II
RESUME
L'administration fiscale malgache n'a cessé d'effectuer
des réformes fiscales de 2007 jusqu'à l'année 2011. Ces
réformes ont eu pour principal but, la simplification du système
fiscal malgache et l'optimisation des recettes fiscales de l'Etat.
Néanmoins, cela a un impact sur les entreprises malgache et plus
particulièrement sur leurs façons de gérer le facteur
fiscal.
Ce mémoire qui s'intitule « Fiscalité et
choix de gestion » se penche sur l'optimisation fiscale qui est un moyen
pour les entreprises de diminuer les coûts fiscaux sans pour autant
lésiner l'Etat. Il met en exergue les notions théoriques et la
partie pratique qui sera nécessaire afin de pouvoir élaborer une
stratégie fiscale conforme à la réalité. Il aidera
les dirigeants d'entreprises à mieux gérer le facteur fiscal dans
la recherche du coût fiscal minimal et d'une stratégie fiscale
bien élaborée tout en évitant d'effectuer des abus de
droit, des actes anormaux de gestion, des fraudes ainsi que des évasions
fiscales. Car l'entreprise et l'administration fiscale doivent apprendre
à se respecter pour une relation gagnant-gagnant.
Les techniques de documentations, la recherche des
données par l'intermédiaire de la pré - enquête, les
enquêtes sur terrain comprenant les visites d'entreprises et les
entretiens avec les responsables de la fiscalité et les
différents types de diagnostic ont été nécessaire
à la réalisation de ce travail.
L'étude a permis de vérifier la position des
entreprises vis-à-vis de l'optimisation fiscale puisque même si
elles sont motivées par cette approche c'est l'Etat qui dicte les
régimes d'impositions auxquels elles doivent se conformer. Pourtant,
elles peuvent se défendre en utilisant les textes à leurs
avantages sans déroger des lois et des prescriptions fiscales
grâce à l'optimisation et la prévision fiscale.
III
GLOSSAIRE
Administration fiscale : Terme général
qui désigne de manière indistinct les services administratifs qui
participent à l'assiette, au contrôle et au recouvrement de
l'impôt.
Entité : Terme qui désigne également
une entreprise, une organisation de façon abstraite Entreprise :
Entité autonome produisant des biens ou services marchands
Impôt : Prestation pécuniaire requise des
membres de la collectivité (personnes physiques ou morales) et
perçue par voie d'autorité, à titre définitif et
sans contrepartie immédiate, individualisable afin de couvrir des
charges publiques et d'intervenir dans la vie économique et sociale du
pays.
Impôt direct : C'est un impôt payé
directement par une personne en son nom propre. Il est
généralement perçu par voie de rôle nominatif, il
est périodique et est supporté et payé directement par le
contribuable.
Impôt indirect : c'est un impôt payé
indirectement par une personne (par la voie d'une autre personne). Il est
perçu sans émission de rôle nominatif, il est basé
sur la réalisation d'un acte (ex : consommation) et il est
prélevé sur le consommateur et payé par le vendeur.
Optimisation fiscale : C'est la minimisation de
l'impôt sur les bénéfices afin de maximiser le
résultat net après impôt dans le concept de contrainte
économique de l'entreprise
Système déclaratif : Système de
contrôle fiscal permettant aux contribuables de déclarer
eux-mêmes les différents revenus qu'ils ont pu acquérir ou
les gains qu'ils ont pu réaliser au cours d'une période
donnée, constituant ainsi les bases imposables. La contrepartie de ce
système est le pouvoir de contrôle de l'administration fiscale.
Système fiscal : C'est l'ensemble des structures
fiscales qui caractérise une collectivité nationale à un
moment donné c'est-à-dire l'ensemble des règles fiscales
(portant sur diverses assiettes et divers taux) en vigueur.
IV
LISTE DES ABREVIATIONS
CF Centre Fiscaux
CGI Code Générale des Impôts
CSA Conseil d'Administration
DAF Directeur Administratif et Financier
DGE Direction des Grandes Entreprises
DGI Direction Générale des Impôts
DGRF Direction Générale des Régies
Financières
EU Entreprise Unipersonnelle
FFOM Forces Faiblesses Opportunités Menaces
FIAS Forces d'Intervention et d'Administration de la
Sécurité
GIE Groupement d'Intérêt Economique
IAS International Accounting Standard
IBD Impôt sur les Bénéfices Divers
IFRS International Financial Reporting Standard
IMF Impôt Familial
IR Impôt sur les Revenus
IRCM Impôt sur le Revenu des Capitaux Mobiliers
IRNS Impôt sur les Revenus Non Salariaux
IRSA Impôt sur les Revenus et Assimilés
OECFM Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar
PESTEL Politique Economique Social Technologique Ecologique et Légal
PME Petites et Moyennes Entreprises
RSE Responsabilité Sociale des Entreprises
SA Société Anonyme
SARL Société à Responsabilité
Limitée
SARLU Société à Responsabilité
Limitée Unipersonnelle
SAV Service Après Vente
SNC Société en Nom Collectif
SRE Service Régionaux des Entreprises
SWOT Strengths Weakness Opportunity Threats
TST Taxe Sur les Transactions
TUT Taxe Unique sur les Transactions
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
USGAAP United States Generally Accepted Account Principales
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
A. Tableaux :
|
V
|
Tableau n°1 : Tableau de distinction des sources du droit
fiscal
|
..12
|
Tableau n°2 : Chronogramme des activités
|
..22
|
Tableau n°3 : Matrice SWOT de la MEDICAL INTERNATIONAL SARL
|
30
|
Tableau n°4 : Tableau de la matrice SWOT de la BLTC G.I.E
|
31
|
Tableau n°5 : Tableau des redressements
société X de 2008 à 2010(Détails en Annexes
11) ..33
Tableau n°6 : Tableau des redressements
société Y de 2008 à 2010 (Détails en Annexes
13) ..33
Tableau n°7 : Tableau des redressements
société Z 2008/10 (Détails en Annexes 15 et
|
16)
|
..34
|
Tableau n°8 : Tableau de comparaison
|
..40
|
Tableau n°9 : Tableau des coûts de la création
d'un département d'audit fiscal
|
..51
|
B. Figure :
|
|
Figure 1: Analyse de l'environnement PESTEL
|
...42
|
VI
SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PARTIE 1 : MATERIELS ET METHODES 6
I. Présentation des entités 6
A. MEDICAL INTERNATIONAL SARL 6
B. BLTC G.I.E 8
C. La DGI 10
II. La fiscalité 11
A. Notion de droit fiscal 11
B. L'environnement fiscal 12
III. Méthodologie 15
A. Technique de documentation 15
B. Les moyens de collecte des données 16
C. L'enquête 18
D. Outils d'analyses 19
IV. Les limites de l'étude 19
V. Chronogramme 21
PARTIE 2 : RESULTATS 23
I. MEDICAL INTERNATIONAL 23
A. Politique actuelle 23
B. Causes de la politique fiscale de l'entreprise 24
C. Conséquences de la politique fiscale de l'entreprise
25
D. Politique future 26
II. BLTC 26
A. Politique actuelle 26
B. Causes de la politique fiscale de l'entreprise 27
C. Conséquences de la politique fiscale de l'entreprise
27
D. Politique future 28
III. Le Diagnostic SWOT au niveau fiscal des entreprises
29
A. Politique fiscale de la MEDICAL INTERNATIONAL SARL 29
B. Politique de la BLTC G.I.E 30
IV.
VII
L'Etat et l'optimisation fiscale 32
V. Les acquis 34
A. Connaissances théoriques 34
B. Connaissances pratiques 35
PARTIE 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 36
I. Analyse des résultats de l'enquête
36
A. Analyse de la politique fiscale de la MEDICAL
INTERNATIONAL SARL 36
B. Analyse de la politique fiscale de la BLTC G.I.E 37
C. Les limites de l'optimisation fiscale 38
II. Analyse comparative selon le diagnostic SWOT
40
III. Analyse selon l'environnement PESTEL 43
IV. Validation des hypothèses 44
A. la fiscalité : facteur de prise de décision
44
B. la fiscalité : choix de gestion futur 44
V. Recommandations 45
A. Gestion fiscale sécurisée 45
B. Optimisation fiscale par la maitrise des textes fiscaux :
l'habileté fiscale 47
C. Optimisation fiscale saine 48
D. Coûts d'une optimisation fiscale 51
E. Recommandations pour les 02 sociétés 52
CONCLUSION 54
Références I
Bibliographie I
Webographie et sitographie II
Annexes IV
Tables des matières XXV
1
INTRODUCTION
Face à la mondialisation, chaque pays doit suivre les
tendances et les évolutions apportées par celle - ci. Pour
pouvoir subsister et être performant dans cette économie mondiale,
chaque Etat doit avoir ses propres ressources et ses propres fonds. L'Etat a
deux sources de financement qui sont souvent dénommés comme
étant des instruments. Il y a les instruments de financement externes
qui englobent les apports financiers provenant de l'étranger qui sont
appelés aide pour le développement et qui peut se manifester sous
différentes formes tels que les dons, les prêts publics, les
investissements directs et les investissements de portefeuille, crédits
à l'exportation du secteur privé. Et les instruments de
financements internes qui incluent l'épargne spontanée interne
des particuliers et des entreprises, le déficit financier de l'Etat,
l'inflation et la fiscalité. Cette dernière englobe les
différents impôts et taxes. Les impôts
prélevés aux entreprises et particuliers sont des sources de
financements dont l'Etat dispose. Ils sont également les acteurs majeurs
de la politique économique d'un pays. L'impôt par
définition est un prélèvement pécuniaire sur les
revenus des citoyens.1 Il permet de couvrir les dépenses
publiques et d'assurer une certaine redistribution de la richesse. Il faut
pourtant savoir que chaque pays a son propre mode d'imposition, régi par
le Code Général des Impôts qui est adopté par le
parlement. Le CGI Malgache, lui, traite de plusieurs points, tel que :
l'impôt sur les revenus et assimilés, le droit d'enregistrement
des actes et mutations, les impôts indirects, la taxe sur la valeur
ajoutée, les impôts locaux et les dispositions communes aux
impôts. Ces impôts peuvent être distingués en deux
parties : les impôts directs et les impôts indirects. Les
impôts directs sont composés de l'IR, l'IRSA, le droit
d'enregistrement et l'IRCM tandis que les impôts indirects sont
constitués de la TVA, des droits d'enregistrements et timbres, de
contributions indirectes et droit de douanes2. Il sert donc de base
à la fiscalité malgache. Cette dernière n'a cessé
d'évoluer. Pendant la colonisation, l'impôt appliqué a
Madagascar fut l'IMF qui ne frappait que les hommes majeurs. Après
l'indépendance, l'IBD rejoint l'IMF, et en 1969, la TUT au taux de 6 et
12% a été crée. En 1972, l'IMF a été
supprimé suite au mouvement populaire, l'Etat a renfloué ses
caisses par l'augmentation de la TUT à 15%, la distinction entre IRNS
1 Lambert (T) théorie de l'impôt,
Editions HARMATTAN, Paris, 1995
2 FRANCOIS KULBOKAS Fiscalité des entreprises :
outils de gestion ; 1ère édition, DELMAS 75007 PARIS,
1996
2
(taux progressif) et IRSA ainsi que la création de l'IR
(taux proportionnel et unique), c'est le régime de l'agrément. En
janvier 1994, il y a eu la suppression de la TUT au profit de la TST au taux de
5% qui n'était pas déductible et s'appliquait en cascade sur les
chiffres d'affaires, une partie de la taxe à consommation a
été transférée en même temps à la TST.
Mais en juillet 1994 la TVA (taxe en cascade) a été
réintroduite au taux de 25%. Et en 1996, il y a diminution de la TVA
à 20% puis c'est le régime d'agrément entier qui à
disparu pour mettre en place le système de prorata de déduction
en 1997. La fiscalité est l'ensemble des dispositions juridiques et
administratives relatives à l'impôt. L'entreprise doit travailler
en tenant compte de la fiscalité tout en essayant d'effectuer ses
décisions et choix de gestion par rapport aux règles prescrites
par l'administration fiscale. Toutes entreprises devraient essayer en tout
temps de réduire ses coûts fiscaux, d'anticiper les
problèmes fiscaux mais pas les subir et essentiellement d'éviter
les holdups fiscaux.
Le contexte ci - dessus nous mène à poser la
problématique suivante : la fiscalité a t - elle une
réelle influence sur les choix de gestion des dirigeants d'une
entreprise ? La question se pose car la fiscalité est elle un
critère de choix de gestion à prendre au sérieux ou juste
un coût de plus que l'entreprise doit subir et accepter. Cela mène
au traitement d'un thème précis : « Fiscalité et
choix de gestion ». Le choix de ce thème est justifié par la
difficulté des entreprises malgaches à vouloir optimiser leurs
coûts fiscaux. On peut les comprendre puisque même si
l'optimisation fiscale est leur but c'est l'administration fiscale qui fixe le
régime d'imposition dans un pays. Elles ne peuvent que se conformer aux
lois et codes en vigueur (Loi des Finances, Code Général des
Impôts). Néanmoins, elles doivent comprendre que ne pas
gérer ses coûts fiscaux induira à un support de coûts
supplémentaires c'est - à - dire une faiblesse par rapport aux
concurrents ou une perte financière future. L'entreprise de quelle forme
ou statut qu'elle soit, individuelle ou sous forme de société,
SA, SARL, EU, SARLU, G.I.E, SNC ou autres génère un coût
fiscal dès sa création, durant toute son existence, au cours de
son développement, si elle pense un jour se transformer et elle sera
même sujette à des taxes lors de sa dissolution. L'étude de
ce thème se porte essentiellement sur l'optimisation et la
prévention fiscale. Selon R.YAICH, l'optimisation fiscale consiste
à minimiser principalement l'impôt sur les bénéfices
afin de maximiser le résultat net après impôt dans le
concept de contrainte économique de l'entreprise3. Il y a de
nombreux moyens d'optimisation des coûts fiscaux mais qui sont difficiles
à utiliser les uns tous autant que les autres. Il y a essentiellement la
minimisation des coûts fiscaux par l'approche financière et la
3 R. YAICH « Fiscalité et performance de
l'entreprise, rôle de l'expert - comptable », RCF N°52, 2001,
P22
3
minimisation des coûts par la connaissance des textes
fiscaux. L'entreprise n'est pas la seule dans cette affaire d'optimisation et
de prévention fiscale. Il y a également l'Etat qui est le
principal donneur d'ordre, c'est de lui que vient toutes les lois et textes
à suivre ainsi que les pressions exercées aux entreprises.
L'administration fiscale est celle qui impose et les entreprises celles qui
subissent, donc l'optimisation fiscale sera difficile à effectuer pour
ces dernières. En plus, l'Etat a sa propre définition de
l'optimisation fiscale car pour lui, c'est le maximum d'impôt
perçu par l'administration fiscale qui prime et non la capacité
des entreprises à payer le moins d'impôts et taxes possibles. Ce
paradoxe entre l'Etat et les entreprises est difficile à gérer
pour l'un comme pour l'autre. Le critère de la fiscalité requiert
la vue sous deux angles différents et de jumeler deux entités
ayant des aspirations opposées. Il est pourtant primordial de faire
prendre conscience l'Etat et des dirigeants d'entreprise parce qu'ils sont tous
deux responsable du problème des recettes fiscales. Le chef de
l'entreprise ne doit pas rechigner à solliciter l'avis des services
fiscaux à titre préventif et en parallèle le
représentant de l'Etat doit aider de la meilleure façon celui -
ci pour bénéficier de la plus excellente relation entre les
deux.
L'objectif global de ce mémoire est l'étude de
l'optimisation fiscale. C'est-à-dire comment minimiser les coûts
fiscaux ou au moins prévoir ceux - ci. L'optimisation fiscale dans une
entreprise est une tâche ardue car elle nécessite la rigueur en
matière de sécurité fiscale et juridique en respectant les
règles suivantes : le respect des obligations fiscales de formes, la
tenue d'une comptabilité probante et la gestion des risques. Et en plus
de cette rigueur, elle demande une gestion optimum vis-à-vis des choix
fiscaux que l'entreprise veut effectuer et ainsi pouvoir
bénéficier des avantages fiscaux imposés par la
législation fiscale sans dépasser les limites légales. Il
faut que l'entreprise puisse éviter les obstacles fiscaux sur son
chemin, avoir une politique fiscale propre à elle-même c'est -
à - dire qui répond à ses besoins et est compatible avec
ses caractéristiques, et effectuer une optimisation fiscale propre et
sans accro majeur. Cet objectif global est divisé en plusieurs objectifs
spécifiques. D'abord, aider les dirigeants d'entreprises à
diminuer leurs coûts fiscaux grâce à une connaissance des
lois et codes dictés par l'administration en charge de ceux - ci.
Ensuite, aider les dirigeants d'entreprises à optimiser leurs
stratégies fiscales. Après, aider ceux - ci à
éviter les holdups fiscaux en leur faisant comprendre les risques qu'ils
encourent à essayer de duper l'administration fiscale et les effets
néfastes que cela entraine vis-à-vis de leur environnement.
Enfin, aider les dirigeants d'entreprises à respecter l'administration
fiscale afin d'avoir une meilleure entente avec celle - ci pour aboutir
à une relation gagnant - gagnant.
4
Pour mener à bien l'étude il faut tester les
hypothèses suivantes. La première stipulant que la
fiscalité est un des facteurs clés de la prise de décision
à cause de son influence directe sur les états financiers (bilan,
compte de résultat, Tableau de Flux de Trésorerie, ...). Cette
première hypothèse est basée sur le fait que les
impôts et taxes payés par l'entreprise ont un impact sur le
résultat car ceux sont des charges et également qu'ils ont un
impact sur la trésorerie car ceux sont des coûts financiers que
l'entreprise se doit de régler. Ces coûts fiscaux sont des
coûts que l'entreprise se doit de maitriser car ils s'intègrent
à la gestion financière même de l'entreprise. Mais il
faudra tester cette réalité du coté pratique. La seconde
disant que la prise en compte du facteur fiscal entraine des décisions
significatives au niveau des choix futurs de l'entreprise. Cette
hypothèse soutient que le facteur fiscal ayant un impact sur le
résultat, la trésorerie et la politique de l'entité, elle
devrait être un critère de choix de gestion des dirigeants de
l'entreprise. Elle montre en outre que la fiscalité est un facteur qui
s'inscrit dans le temps, et qui évolue en fonction de la
législation qui est très changeante, mais aussi en fonction de la
constance imprimée par l'entreprise dans ses choix de gestion fiscale.
Donc que les dirigeants d'entreprises se doivent de la prendre en compte dans
leurs stratégies. Il est utile de confronter la théorie à
la pratique pour savoir si l'hypothèse est valable ou non.
De ce mémoire, il découle des aspirations ou
plus précisément des résultats attendus. En premier lieu,
la motivation des entreprises à payer leurs impôts due à
une meilleure maitrise du facteur fiscal. Car les entrepreneurs trouvent
souvent injuste de payer énormément d'impôts sans pour
autant avoir le sentiment de recevoir une contre partie de même valeur et
n'ont à leur disposition aucun moyen de pouvoir diminuer cette charge
fiscale. Il faut donc faire comprendre aux dirigeants que payer des
impôts n'est pas qu'une question d'obligation et aussi qu'ils peuvent
payer le moins d'impôts possible sans courir d'importants risques de
représailles telles que les redressements, les amendes et
pénalités et les recours en justice. En second lieu, une
diminution des taux de fraudes et d'évasions fiscales entrainant ainsi
une augmentation des recettes de l'Etat dans les années à venir.
Les charges importantes générées par le facteur fiscal
sont souvent une source de mauvaise idées pour les dirigeants ou le
responsable de la fiscalité puisqu'ils ont tendance à vouloir les
diminuer jusqu'à aller vers les fraudes ou les évasions fiscales.
La nécessité est de faire savoir aux dirigeants de l'organisation
que ces pratiques ne seront bénéfiques pour personnes car l'Etat
perdra des recettes fiscales qui pourront aider la nation à croitre et
à avoir plus de partenaires donc plus
5
d'opportunités pour l'entreprise mais également
de faire courir à l'entreprise des risques d'amendes et
pénalités lourdes.
Le travail qui sera présenté dans les pages qui
vont suivre va être divisé en trois
parties.
Dans la première partie, le travail va se baser sur la
partie théorique et descriptive du mémoire. Passant par la
présentation des entreprises visitées lors de l'étude : la
MEDICAL INTERNATIONAL, la BLTC (Business Language Training Center) G.I.E ainsi
que de la Direction Général des Impôts qui est le
représentant de l'administration fiscale. L'énumération et
le commentaire les différents types de documents (Bibliographie,
Webographie, Sitographie) ayant permis l'élaboration du mémoire.
Une approche méthodologique basée sur des enquêtes sur
terrain qui a permis la collecte des données nécessaire au
travail effectué. Ainsi qu'une approche par le diagnostic SWOT (FFOM)
afin de pouvoir traiter et analyser les données recueillies lors de la
descente sur terrain. Et enfin de traiter les limites de l'étude
menée.
La deuxième partie quant à elle traitera des
résultats obtenus lors des visites d'entreprises faites auparavant, des
résultats d'enquêtes effectuées ainsi que des recherches
menées. Les résultats ne seront qu'énumérés
et ne feront preuve d'analyse que dans la troisième partie du travail.
Ils parleront en totalité de la politique fiscale des entités,
plus particulièrement des spécificités des unes et des
autres, des points faibles et des points forts de chacune. Il y aura
également l'énumération du cas de l'administration fiscale
vis-à-vis de l'optimisation fiscale.
La troisième partie sera la partie analytique et
stratégique du devoir. Elle sera scindée en deux sous - parties :
discussions et recommandations. La discussion se fera sur les résultats
obtenus lors de l'enquête en empruntant le diagnostic SWOT pour le
traitement et l'analyse de ceux - ci afin de pouvoir établir une liaison
avec les hypothèses qui ont été suggérées.
Elle fera également l'objet de critiques vis-à-vis des
entreprises étudiées concernant leur politique fiscale et leurs
choix de gestion des coûts fiscaux. La recommandation sera une
étude en parallèle avec les discussions émises.
6
PARTIE 1 : MATERIELS ET METHODES
La réalisation de l'étude annoncée dans
l'introduction a requis l'utilisation de divers outils. Ces derniers ont
été utile pour la compréhension du domaine fiscal, dans la
collecte et la recherche d'information ainsi que dans le traitement des
résultats. Ces outils sont appelés matériels et leurs
moyens d'utilisation les méthodes. La description de ceux ci fera
l'objet de la première partie.
I. Présentation des entités
Dans ce vaste monde fiscal il y a plusieurs acteurs, tels que
les entreprises, l'Etat et le contribuable. Afin de comprendre le
système fiscal, il est utile de bien savoir ceux qui ont un rôle
à jouer dans celui-ci.
A. MEDICAL INTERNATIONAL SARL
1. Historique :
La société MEDICAL INTERNATIONAL est une SARL
crée en 1996 et au capital de 220 000 000 d'Ariary. Elle siège
à l'immeuble Tana 2000, 2è Etage ZI route des hydrocarbures
Ankorondrano - 101 Antananarivo - Madagascar. La société
évolue dans le secteur de la santé et est
spécialisé dans la vente et service après vente
d'équipements et consommables biomédicaux et de laboratoire. Elle
a choisie cette voie à cause de la réalité sur le terrain
et des expériences vécues. Les dirigeants sont persuadés
que l'existence d'un service après-vente de proximité est
indispensable pour assurer et garantir la pérennité des
équipements et matériels. Ils ont donc adoptés une
stratégie commerciale basée sur la technicité en proposant
des équipements et matériels adaptés aux besoins des
clients tout en tenant compte de l'environnement de travail de
l'entité.
2. Activités :
La société évolue dans le secteur de la
santé et est dirigé dans cette marche par Monsieur Nicolas
GAUPILLE. La MEDICAL INTERNATIONAL est une société commerciale et
de prestation de service à la fois. Lors de la visite d'entreprise
effectuée avec le Directeur Administratif et Financier en la personne de
Monsieur Sylvio RAZANAMAHENINA, ce dernier a expliqué le quotidien de
l'entité. Son activité principale est la vente
d'équipements médicaux et des services après vente
menées après celle - ci. Les
7
équipements sont de plusieurs catégories, tels
que : les appareils médico - hospitaliers, les appareillages de
diagnostic, les mobiliers médicaux, les appareils de laboratoire, les
tests rapides et les réactifs ainsi que les consommables
médicaux. Mais la société a également pour vocation
la formation du personnel utilisateur afin d'apporter à la
clientèle le maximum de satisfaction dans leur appréhension des
matériaux fournis ainsi que dans les SAV octroyés par celle - ci.
Sa dernière activité est la maintenance curative et
préventive des équipements médicaux. La maintenance
curative est faite sur les équipements qui sont déjà
abîmés ou défaillants afin d'effectuer une
réparation si ceux - ci peuvent encore être sauvés. La
prévention quant à elle se passe sur les équipements qui
ne sont pas encore abîmés mais sur les équipements qui sont
encore en état de marche mais qui doivent être entretenus pour
éviter une réparation bien plus coûteuse dans le futur.
3. Objectifs
La MEDICAL INTERNATIONAL SARL comme toutes entreprises a ses
objectifs et ses aspirations à part faire du profit. Le premier objectif
qu'elle s'est fixée est la satisfaction de la clientèle par la
qualité des produits vendus et des services apportés que ceux
soient avant (conseils, orientation vers un équipement particulier,
appui technique, ...) ou après la vente (SAV, réparation et
maintenance, ...). Le second objectif de la firme est la
pérennité. Pour y parvenir elle se penche d'abord sur les
relations humaines. Cela en essayant d'améliorer le plus possible ce
service en assurant une formation du personnel utilisateur, en ayant de
meilleures relations avec la clientèle grâce à des
avantages accordés telle que la garantie et en ayant une relation de
proximité avec celle - ci. Puis essayer d'avoir une garantie de
résultat en faisant de la société une
société évolutive dans les règles de l'art en
apportant des produits durables et efficaces et enfin de recruter ou de former
son personnel afin qu'il puisse réussir l'optimisation des
investissements. Le dernier objectif de la société est
l'extension, c'est - à - dire, prendre plus de dimension afin de
s'accaparer une plus grande part de marché synonyme de profit
supplémentaire.
4. Régime d'imposition de la SARL MEDICAL
INTERNATIONAL
La MEDICAL INTERNATIONAL est une Société qui est
imposé au régime du réel durant l'année 2011
où la visite de celle - ci a été effectuée. Elle a
réalisé un chiffre d'affaires supérieur à 200
millions d'Ariary durant l'année 2010 ce qui lui a value ce
régime. La société paie les différents impôts
qui sont spécifique au régime du réel. Tels que
l'impôt sur le revenu
8
qu'elle paie par des acomptes provisionnels bimestriels au
taux de 21% calculé sur le résultat de l'année
précédente, l'IRSA qui est payé mensuellement et
calculé selon une tranche précisé par le CGI
20114, l'IRCM au taux de 21% qui est payé annuellement
également (c'est la rémunération des dirigeants de la
société) et enfin la TVA au taux de 20% qui est une taxe
spécifique au régime qu'elle suit.
B. BLTC GIE
1. Historique
La BLTC ou Business Language Training Center G.I.E est un
Groupement d'Intérêt Economique crée en 2005. Selon la loi
2003 - 036 du 30 janvier 2004 portant sur les sociétés
commerciales Art 908 la société a pu être constitué
sans capital social car elle ne donne pas par elle - même à la
réalisation et à partage de bénéfice5.
Elle a son siège à Avaratra Antanimora Lot II Y 20 Bis AP
Antananarivo 101 - MADAGASCAR. L'entreprise a pour substitut à un
conseil d'administration un comité de pilotage qui a nommé un
gérant en la personne d'Eric RAZANANJATOVO. La société
s`est développée dans la prestation de service de formation et de
renforcement de capacité. La BLTC G.I.E a d'abord commencé par un
partenariat avec la chambre de commerce et Madagascar US Business Council
pendant 03 années pour enfin arriver à une autonomie totale.
2. Activités
La BLTC GIE est une entité effectuant des prestations
de service concernant la formation et le renforcement de capacité en
langue anglaise. Lors de l'entretien avec Mr Eric RAZANANJATOVO Founder and
Executive Director de la société il a expliqué en quoi
consistaient les activités du groupe. La BLTC se spécialise dans
la formation en anglais commercial et des affaires. Les services offerts par
celle - ci sont de nombreux types : Language Training, Translation et
Interpreting. La première activité de l'entreprise est le «
language training », qui consiste à inculquer à sa
clientèle la bonne manière et la bonne façon de s'exprimer
en anglais. Cette activité passe par plusieurs niveaux :
débutant, moyen, avancé. Et est fait pour les particuliers et les
professionnels. La deuxième activité est la « Translation
» qui repose sur un principe simple. L'entreprise fournit aux particuliers
ou aux entreprises des services de translation des documents, des discours ou
des conférences en
4 Jusqu'à Ar 250 000 elle est de 0, tranche
supérieure à 250 000 de 22p100 CGI 2011 Titre III Chapitre VI
5 Loi 2003 - 036 du 30 janvier 2004 Art 907/ Art
908
9
anglais et en français. La dernière
activité est l'« Interpreting » qui réside sur la
faculté de l'entité à accomplir des travaux
d'interprétation. C'est - à - dire offrir des interprètes
qualifiés et à moindre coût au public.
3. Objectifs
La BLTC étant une G.I.E elle n'a donc par pour
principal objectif de faire du profit. Mais cela ne l'empêche pas pour
autant d'avoir un résultat positif lors d'un exercice. Le premier
objectif de la firme est de satisfaire sa clientèle en comblant ses
besoins. Comme la qualité de l'enseignement de l'anglais des affaires,
un cadre serein où elle pourra évoluer sans accro, une garantie
de satisfaction lorsqu'elle aura fini sa formation. Son second objectif est de
survivre car la crise actuelle touche toutes les entreprises mais plus
particulièrement les petites et moyennes entreprises. Et comme elle n'a
pas pour but de faire du profit elle est plus sujette que d'autres aux
difficultés. L'existence de nombreux concurrent comme l'ELI GREEN
UNIVERSITEE, CNELA et bien d'autres ne lui rend pas la tâche facile parce
que ceux sont de grandes entreprises ayant une notoriété et bien
plus de fonds à leurs dispositions donc de sérieux adversaires.
Son dernier objectif est de retrouver un ou des partenaires financiers car
l'entité est dans le rouge depuis plusieurs années et voudrait
être pérenne et évoluer pour pouvoir affronter la
concurrence qui est très rude dans le secteur de la formation et de
renforcement de capacité en anglais commercial ou des affaires. La BLTC
a également l'ambition de devenir une grande entreprise afin de pouvoir
affronter les grandes entreprises concurrentes et ainsi être une
référence dans ce secteur.
4. Régime d'imposition de la BLTC
La BLTC G.I.E utilise le régime du réel
même si c'est une entreprise ne réalisant pas un chiffre
d'affaires supérieur à 20 millions d'Ariary. Elle devrait donc
employer l'impôt synthétique mais c'est un choix que les
dirigeants de l'entreprise ont effectué et qui sera expliquer dans une
autre partie. La société paie les différents impôts
qui sont spécifique au régime du réel. Tels que
l'impôt sur le revenu qu'elle paie par des acomptes provisionnels
semestriels au taux de 21% calculé sur le résultat de
l'année précédente, l'IRSA qui est payé
semestriellement et calculé selon une tranche précisé par
le CGI 20116. La société a demandée une
exonération à la TVA au taux de 20% qui est une taxe
spécifique au régime qu'elle suit. Cette demande a
été faite auprès de l'administration fiscale et a
été appuyée par
6 Jusqu'à Ar 250 000 elle est de 0, tranche
supérieure à 250 000 de 22p100 CGI 2011 Titre III Chapitre VI
10
des textes. Cette demande a tourné en faveur de la
BLTC. Elle paie également des droits d'enregistrement qui sont
liés au contrat de bail qu'elle a passé avec le
propriétaire du local qu'elle loue. Ce droit d'enregistrement est
à la charge du loueur.
C. La Direction Générale des Impôts
(DGI)
De 1975 jusqu'à 1997, la Direction des Impôts et
la Direction des Douanes étaient dirigées par une seule Direction
Générale dénommée «Direction
Générale des Régies Financières (DGRF)». La
Direction chargée des Impôts était divisée en 3
services pratiquement indépendants : service des contributions directes,
service des contributions indirectes et service de l'enregistrement et du
timbre. En 1998, la Direction générale des impôts (DGI) a
été créée et les 3 ex-services fusionnés.
Actuellement, selon la capacité contributive des contribuables ou leurs
localisations territoriales, ils peuvent s'adresser soit aux centres fiscaux
(CF), soit aux services régionaux des entreprises (SRE), soit encore
à la direction des grandes entreprises (DGE) afin de faciliter
l'accomplissement de leurs déclarations fiscales. La DGI est un objet
d'étude car c'est elle qui représente l'autorité fiscale
du pays. Le rôle de la DGI est le financement des services publics et des
programmes de développement en partie ainsi que la contribution de
chaque citoyen par l'intermédiaire de l'impôt de prendre part
à la vie du pays. Depuis 2007 la Direction Générale des
Impôts a mis en oeuvre la stratégie et le plan d'actions pour la
réforme de l'administration fiscale (20072011) dont les orientations
stratégiques consistent en une administration fiscale plus efficace,
plus simple et tournée vers un meilleur service au public7.
Elle doit donc inciter les contribuables et les entreprises à payer
leurs impôts et cela même si elle doit utiliser des sanctions pour
y arriver car Madagascar a un des plus faible taux de pression fiscale de
l'Afrique. Le système fiscal Malgache est calqué sur le
système Français qui est un système moderne : le
système déclaratif (Annexe 9). Cela veut dire que les
déclarations sont faites par les contribuables, sous leur propre
responsabilité et sont présumées sincères. La
contrepartie de ce système déclaratif est le droit de
contrôle de l'Administration qui est encadré par la Loi et impose
à l'Administration le respect des règles de procédure.
Cette même Loi accorde des droits et des garanties aux contribuables mais
leur impose aussi des obligations.
7 http : //
www.impôt.mg
11
II. La fiscalité
Le thème de l'optimisation fiscale ne peut être
traité et compris sans être passé par quelques notions
fondamentales. C'est une étude qui requiert une notion de droit fiscal
et de fiscalité appliquée. C'est pour cela qu'il faut passer par
la définition et les particularités de certains termes.
A. Notion de droit fiscal
L'information de base en terme de droit fiscal est d'abord de
savoir qu'est ce que l'impôt, quelles sont ses caractéristiques.
Pour ensuite déterminer quelles sont les sources du droit fiscal puisque
le concept de droit fiscal est encore très ambigu pour plusieurs
personnes. Et enfin, connaitre les alentours et les acteurs du système
fiscal.
1. L'impôt
1.1.Définition
L'impôt est un prélèvement destiné
à assurer la couverture et la répartition des dépenses
publiques. Il repose sur le principe de l'égalité devant le
service public. Il exprime l'idée de solidarité et
d'égalité réelle face aux charges publiques et justifie la
contribution des citoyens aux dépenses, indépendamment des
avantages reçus s'opposant en cela à la théorie de
l'impôt contrepartie. Mais il faut observer que l'impôt ne
répartit pas toutes les dépenses publiques puisque certaines de
ces dépenses ne sont pas couvertes par des recettes
fiscales8.
1.2.Caractéristiques de l'impôt
L'impôt est un prélèvement obligatoire,
opéré par la puissance publique, non affecté et sans
contrepartie9. Le prélèvement est pécuniaire et
définitif, s'opposant en cela aux prélèvements en nature
de l'ancien régime, et aussi à l'emprunt qui constitue un autre
moyen de couverture des dépenses publiques. Sur le plan
économique, le prélèvement fiscal joue un rôle
important dans l'insertion et la régulation économique. Il
constitue, avec les dépenses fiscales et les subventions, l'outil de
prédilection de la politique budgétaire de l'Etat. Le
caractère obligatoire de l'impôt est lié à la
légitimité de la puissance publique et au principe de
consentement à l'impôt. Les contribuables sont tenus de
s'acquitter de l'impôt sous peine des sanctions en cas de retard,
dissimulation ou fraude fiscales. L'impôt ne comporte pas de
8 EMMANUEL DISLE - JACQUES SARAF, Fiscalité
appliquée édition 93/94 tome 1, p13
9 EMMANUEL DISLE - JACQUES SARAF, Fiscalité
appliquée édition 93/94 tome 1, p13
12
contrepartie et n'est pas affecté. Cette non -
affectation correspond à un principe budgétaire de la
comptabilité publique : l'universalité budgétaire.
2. Sources du droit fiscal
Le droit fiscal se crée et repose sur des textes
d'origines variées. Pour des raisons de légitimité et de
consentement à l'impôt, la loi a été longtemps le
moyen privilégié de création du droit fiscal,
renforçant ainsi la suprématie de la loi sur les sources
règlementaires10. Les sources du droit fiscal malgache sont
les conventions internationales, le Code Général des impôts
et la loi de finance portant sur le CGI ainsi que le manuel de procédure
fiscal. Les diverses sources du droit fiscal peuvent être
résumé selon un tableau qui sera classé par la
hiérarchie des pouvoirs ainsi que la nature des textes par lesquels il
s'exprime. Les textes diffèrent selon leur légitimité au
niveau de l'administration ou du tribunal.
Tableau n°1 : Tableau de distinction des
sources du droit fiscal
Sources
|
Pouvoir correspondant
|
Portée
|
Les conventions internationales (règlement et directives
communautaires)
|
Politique (Etat)
|
S'imposant aux Etats signataires
|
La loi
|
Législatif
|
S'impose aux contribuables et à l'administration
|
Le règlement et les décrets
|
Exécutif
|
S'impose à l'administration et aux contribuables
|
La jurisprudence
|
Judiciaire
|
S'impose aux parties concernées
|
Sources : Fiscalité appliquée, Année 1994
B. L'environnement fiscal
Pour pouvoir effectuer une étude concernant la
fiscalité, il faut connaitre les différents acteurs qui y jouent
un rôle : les citoyens, les entreprises et l'Etat. Une enquête a
été faite auprès de grandes entreprises (MEDICAL
INTERNATIONAL SARL) et de petites entreprises (BLTC GIE) par
l'intermédiaire de visite périodique afin de pouvoir entamer une
comparaison entre la gestion fiscale de ces dernières. Il a
également été nécessaire de faire des
10 1 EMMANUEL DISLE - JACQUES SARAF ; Fiscalité
appliquée ; édition 93/94 tome
13
recherches auprès de la Direction
Générale des Impôts pour mieux comprendre le fonctionnement
de la fiscalité malgache à laquelle les entreprises et les
citoyens sont soumis. Les sociétés commerciales sont
régies par la loi 2003 - 036 du 30 janvier 2004, telles que les
sociétés de personnes : Société en Commandite
Simple (SCS), Groupement d'Intérêt Economique (GIE),
Société en Nom Collectif (SNC), Société de fait et
les sociétés de capitaux : Société Anonyme à
Responsabilité Limitée (SARL), Société Anonyme
(SA), Société en Commandite par Action11. Leurs points
communs sont qu'ils doivent tous rendre des comptes à l'administration
fiscale et payer des impôts et taxes qui diffèrent juste selon le
statut de l'entreprise.
1. Les entreprises
1.1.Les entreprises de grandes envergures
Les grandes entreprises sont intéressantes car elles
sont assujetties à plusieurs types d'impôts et taxes. Ces taxes
variant vis-à-vis du statut et du chiffre d'affaires
réalisé par la société. La qualification
d'entreprise de grande envergure est basée sur le montant du chiffre
d'affaires (CA>50 millions d'Ariary). Selon le CGI 2011 toutes
entités ayant un chiffre d'affaires supérieur à 20
millions d'Ariary sont imposés soit au régime du réel soit
au régime du réel simplifié12. Ces 02
régimes sont un peu similaire au nombre d'impôts qui sont
rattachés à ceux - ci : IR, IRSA, IRCM et TVA. Cette
dernière est optionnelle pour le régime du réel
simplifié. Le paiement de l'IR se fait par des acomptes provisionnels
bimestriels pour les entreprises utilisant le régime du réel et
semestriels pour celles utilisant le régime du réel
simplifié. Le paiement de l'IRSA se fait mensuellement pour les
entreprises apposées au régime du réel et semestriellement
pour celles apposées au régime du réel simplifié.
L'IRCM quant a elle se fait annuellement.
1.2.Les petites et moyennes entreprises (PME)
Les PME représentent le plus grand nombre d'entreprises
existant à Madagascar. Selon une recherche, elles
représenteraient 80% des entreprises identifiés à
Madagascar. C'est un potentiel fiscal important, pourtant, la plupart d'entre
eux opèrent dans la clandestinité. Ces recherches ont
été faites par le FIAS (Madagascar : Enquête secteur
informel, 2007). Selon la législation fiscale malgache en vigueur, les
PME et les micros entreprises sont ceux ayant un CA inférieur à
50 millions d'Ariary. D'après le CGI 2011 malgache, les entités
ayant
11 Loi 2003 - 036 du 30 janvier 2004 sur les
sociétés commerciales
12 Selon le CGI 2011 portant sur la Loi des Finances
2011
14
un CA entre 20 millions d'Ariary et 200 millions d'Ariary sont
assujetties au régime du réel simplifié et celles ayant un
CA inférieur à 20 millions d'Ariary13 sont assujetties
au régime de l'impôt synthétique. L'impôt
synthétique est un régime qui englobe trois types d'impôts
: IR, IRCM et IRSA. L'IR est payable par des acomptes provisionnels
semestriels. Les autres sont payables semestriellement.
2. L'Etat et le contribuable
2.1.L'Etat
L'Etat est le premier concerné par la fiscalité
car c'est à travers lui que découle la plupart des lois, textes
et règlementations en vigueur en matière d'imposition. Les
recettes fiscales représentent une part importante de la
réalisation des dépenses nécessaire pour la bonne marche
de l'Etat et des collectivités territoriales ainsi que la garantie d'une
stabilité économique. Pendant l'année 2011 à
Madagascar, les dépenses publiques financées par les recettes
fiscales intérieures s'élevaient à 1 181.1 milliards
d'Ariary et que la loi de finance 2012 prévoit 1287.1 milliards
d'Ariary14. Ce qui marque l'importance de celles-ci dans
l'économie du pays.
2.2.Le contribuable
L'étude se penche sur l'optimisation fiscale au niveau
des entreprises. Mais pour pouvoir mener à bien celle - ci, il faut
prendre en compte le contribuable. Car les impôts et taxes font partie
des recettes publiques et sont utiles à la bonne marche du pays. Les
contribuables sont tenus de s'acquitter de l'impôt sous peine des
sanctions en cas de retard, dissimulation ou fraude fiscales. La population est
touchée directement ou indirectement selon le contexte. Elle est
frappée directement par les taxes telles que la TVA et des impôts
telles que les impôts fonciers, l'IRSA. Et indirectement à travers
les entreprises qui faute de coûts fiscaux importants doivent augmenter
leurs tarifs afin de garder ou d'augmenter les résultats.
13 Selon le CGI 2011 portant sur la Loi de Finance
2011
14 Annexes 1 suivant loi des finances 2012
15
III. La méthodologie
A. Technique de documentation
Pour la réalisation de ce mémoire il a fallu la
consultation et l'interprétation de nombreux types de documents. Les
documents auxquels il a fallu recourir sont de trois sortes : la bibliographie,
la webographie et la sitographie.
1. Recherche bibliographique
Diriger une recherche concernant « la fiscalité
et choix de gestion » requiert de nombreux documents manuscrits. Le
premier document de référence a été la loi 2003 -
036 du 30 janvier 2004 portant sur les sociétés commerciales afin
d'en savoir plus sur le statut des sociétés. Le second a
été le Code Général des Impôts 2011 portant
sur la loi de finances 2010, 2011 et 2012 parce qu'elle a permis de connaitre
les impôts et taxes en vigueur et les régimes spécifiques
à tous types d'entreprises. La troisième a été la
loi des finances 2011 et 2012 qui ont permis de connaitre les taux que l'Etat a
imposé à cause des recettes et des dépenses prévues
pour l'année 2011. D'autres documents manuscrits ont été
lus afin d'étoffer les connaissances concernant la fiscalité en
général et la fiscalité malgache. Ces documents sont
d'auteurs différents qui ont une vision propre de la fiscalité et
de l'optimisation fiscale. Ces livres sont cités en bibliographie.
2. Webographie et Sitographie
Dans la recherche moderne les livres ne sont plus la seule
source d'information accessible au public. Grâce à la technologie
et plus particulièrement « Internet », l'Homme peut recueillir
des informations venant du monde entier. La webographie a été
d'une grande aide car elle a rendu possible la recherche de document concernant
la fiscalité d'autres pays que Madagascar, elle a aussi permis de voir
comment les entreprises des grandes puissances économiques gèrent
le facteur fiscal et également de pouvoir étudier des
théories concernant l'optimisation fiscale. Ce type de document a aussi
donné le moyen de comprendre que le problème de l'optimisation
fiscale n'est pas que le problème d'un seul pays mais un problème
international qu'il faut gérer le plus rapidement et efficacement
possible. Les divers sites web visités sont cités en sitographie,
il y a eu également des documents de format PDF lu et
étudié afin d'avoir une approche de la fiscalité mondiale
et malgache. La sitographie a été menée en grande partie
sur le site web de la DGI.
16
B. Les moyens de collecte des données
Les données d'une enquête sont de 02 types : les
données primaires et les données secondaires. La collecte de ces
données s'est faite de différentes manières qui sont
spécifiques aux types de données qu'il a fallu rechercher.
1. Les visites d'entreprises
La collecte des données primaires s'est faite par des
visites d'entreprises, c'est -à - dire par la descente sur terrain. Ces
visites ont été réalisées auprès
d'entreprises spécifiques et choisies selon des critères bien
définies telles que la taille, la raison sociale et le secteur
d'activité. Les enquêtes sur terrain ont été faites
selon un calendrier bien précis afin d'avoir le plus d'informations
fiables et précises possibles. Lors de ces visites périodiques,
il y a eu des entretiens avec les responsables qui sont en charge de la
fiscalité. Cela afin d'obtenir les informations nécessaires, plus
précisément les informations fiscales de l'entité. Les
visites ont été très dures à cause de la
réticence des responsables à divulguer les informations
concernant la fiscalité de leurs entreprises. Néanmoins, ils ont
coopérés et ont acceptés de livrer des renseignements qui
se sont avérés très utiles pour la bonne marche de la
recherche et la réalisation de l'étude.
2. Documentation
La documentation a donnée la possibilité de
réaliser la récolte des données concernant la
fiscalité et améliorant ainsi les connaissances de ce terme
très en vogue mais méconnu. La bibliographie a été
d'une aide précieuse car elle a permis de recueillir de nombreux
renseignements traitant de la fiscalité. Il a juste fallu recouper les
données réunies afin de faire resurgir les informations utiles au
développement du thème de l'optimisation fiscale. La toile a elle
aussi contribuée d'une manière considérable à la
collecte des informations et à la manière de les utiliser. Le
monde est en constante évolution et ne cesse d'apporter des innovations
facilitant la recherche et l'acquisition d'informations : webographie et
sitographie. Internet a permis de discuter avec des personnes
intéressées par la question de la fiscalité et de la
gestion fiscale à travers des forums et de consulter des sites web
intéressants tel que le site de la Direction Générale des
Impôts malgache qui est un site web très complet.
17
C. L'enquête
Pour parfaire l'étude, il a fallu effectuer des
enquêtes au niveau des différents acteurs ayant un rapport avec la
fiscalité. Mais avant d'être passé directement par les
enquêtes proprement dites, il a été nécessaire de
réaliser une enquête naïve.
1. La pré - enquête
La pré - enquête est essentiellement une phase de
recherche, c'est plus une familiarisation avec le thème et
l'environnement immédiat de ce thème. Il est principalement
constitué de la collecte des données, des recherches sur la
fiscalité en général et de ce qui entoure ce vaste
domaine.
1.1.But
Le but de cette pré - enquête a été
la prise de contact avec le problème afin de délimiter et avoir
ainsi une vue d'ensemble de celle - ci. Cette enquête naïve a permis
de cerner tous les éléments ayant un rapport direct ou indirect
avec la fiscalité.
1.2.Cadre pratique
La fiscalité est un domaine très vaste et
étendu. La pré - enquête a été
utilisée pour établir des limites à l'étude. Le
mémoire traite donc généralement des moyens d'optimisation
fiscale au niveau des entreprises qu'elles soient grandes ou petites. Il a
été indispensable de faire en premier lieu une étude des
différents impôts et taxes : IR, IS, IRSA, IRCM, TVA, droit
d'enregistrement et du système de recouvrement des impôts faites
par l'administration fiscale.
1.3.Approche méthodologique
L'approche a été accomplie selon une
démarche bien précise. D'abord, en abordant des recherches
concernant les données secondaires. C'est - à - dire en faisant
la collecte des informations telles que la lecture de divers ouvrages, la
recherche sur le web, la discussion sur des forums en lignes. Ensuite, il a
été obligatoire de passer par des entretiens libres avec les
entreprises visitées. Ces entretiens ont été faits avec
les responsables fiscaux. Les informations réunies ont permis de
concevoir le mémoire. Enfin, ces données primaires et secondaires
seront analysées et traduites dans la partie discussions et
recommandations. Lors
18
de la visite d'entreprise, l'entretien auprès des
entités a été dirigé grâce à des
questionnaires. Ces questionnaires ont été élaborés
par rapport au contexte de l'étude. Ils ont d'abord été
faits pour connaitre l'entreprise dans son ensemble : nom, siège
sociale, activité principale, secteur d'activité pour mener vers
le domaine fiscal.
2. L'Enquête
Après avoir terminé avec succès la
pré - enquête et établi les limites à ne pas
franchir dans l'étude de l'optimisation et la prévention fiscale,
il y a eu le passage vers l'enquête. L'enquête s'est fait
auprès d'entreprises choisies au hasard mais suivant le critère
de la taille.
2.1.But
Le but de l'enquête auprès des grandes et petites
entreprises a été de rechercher des informations et des avis de
professionnels sur le thème « fiscalité et choix de gestion
», de connaitre comment ses entités géraient le facteur
fiscal.
2.2.Cadre pratique
Après la réalisation de l'enquête
naïve, il a fallu passer par la collecte d'informations et de
réponses à des questionnaires fraichement élaborés
au niveau des entreprises mais aussi au niveau de l'Etat. Les enquêtes
auprès des entreprises ont été suivies d'entretien avec
les responsables de la fiscalité et des méthodes
d'interprétation et d'analyse des résultats obtenus. Ces
collectes d'informations ont été faites en premier lieu au niveau
des entreprises qui ont acceptées de livrer certaines informations
financières de différentes années. Si des entités
ont données des informations récentes, d'autres ont
refusés d'en faire autant. Ces dernières ont remis des
états financiers d'années antérieures et ont
demandées d'effacer les traces de l'année à laquelle elle
appartenait. La DGI a été le second lieu de recherche
d'information, il y a eu le passage par le site web de celle - ci (
www.impôt.mg) et ensuite
la rencontre avec quelques responsables qui ont accordés certains
privilèges comme des renseignements sur le système
déclaratif malgache, les procédures de contrôle fiscal, les
procédures de recouvrement des impôts et quelques notions bien
utiles. Ils ont également fournit des modèles de redressements
fiscaux de quelques sociétés mais dont la dénomination n'a
pas été dévoilée en faisant appel au secret
professionnel. Ces données ont été d'une très
grande aide et ont permis d'avoir une approche financière de la
fiscalité et du domaine de l'optimisation fiscale, les fraudes et les
évasions fiscales.
19
2.3.Approche méthodologique
La méthodologie s'est passée d'une façon
très précise, détaillée et en plusieurs
étapes. La première étape est le choix de la zone
d'étude. Elle s'est faite au hasard par la prise de contact avec
plusieurs entreprises (grandes et petites entreprises), malheureusement, seul
deux d'entres elles se sont intéressées au thème de la
fiscalité. La deuxième étape a été
l'élaboration du questionnaire qui a été posé aux
responsables de la fiscalité des entreprises. La troisième
étape a été l'entretien sous deux angles différents
avec les personnes concernées par le thème. Cela s'est fait par
un entretien standardisé où le sujet a du répondre au
questionnaire sans donner plus de détails et puis selon le style de
l'entretien semi - directif afin de laisser le sujet s'exprimer sur sa vision
de l'optimisation fiscale , de ce qu'il pense de la fiscalité malgache
et de ses aspirations. La dernière étape a été le
dépouillement et la transcription des résultats du questionnaire
par la classification des réponses obtenues, l'interprétation,
l'analyse du contenu et l'impact pratique des résultats
trouvés.
D. Outils d'analyses
1. Le diagnostic SWOT
1.1. Utilisation
Le diagnostic SWOT (Strengths, Weakness, Opportunity, Threats)
ou appelé plus communément analyse FFOM (Forces, Faiblesses,
Opportunités, Menaces) est un outil d'analyse permettant de
réaliser un diagnostic interne des forces et des faiblesses de
l'entreprise ainsi qu'un diagnostic externe des opportunités et des
menaces de l'environnement de l'entreprise. Il est utilisé afin de
réaliser un portrait de la situation de l'entreprise, comprendre les
besoins de celle-ci et ainsi de guider les activités de planification et
de stratégie d'une organisation.
1.2. Avantages et limites
L'analyse FFOM est avantageuse parce que c'est un outil simple
à comprendre et à utiliser, elle peut dresser rapidement un
portrait interne autant qu'externe d'une organisation, elle peut s'adapter
facilement à tout genre de domaines stratégiques relatives
à la gestion et enfin d'identifier les forces et faiblesses afin de
planifier une stratégie et prendre des décisions. Elle a
néanmoins ses limites. La première limite est sa mauvaise
utilisation qui peut entrainer vers un domaine d'étude trop vaste. La
seconde limite est le temps qu'il faut prendre
20
pour bien le réaliser et de bien connaitre quelles sont
les FFOM réelles de l'entreprise à étudier. L'utilisation
de l'analyse SWOT requiert donc une certaine prudence car elle semble
être un diagnostic simple à manier mais en somme, elle peut mener
son utilisateur vers un sujet qui n'a plus aucun rapport avec la discussion
initiale.
2. L'environnement PESTEL
L'entreprise en tant qu'organisation est un système
ouvert qui est en interaction avec son environnement qui peut être
scindé en deux : l'environnement de proximité (Université,
Fournisseurs, clients, banques, ...) et l'environnement PESTEL. PESTEL est
l'abréviation de Politique, Economique, Social, Technologique,
Ecologique et Légal. Il faut prendre en compte chaque type
d'environnement. Politique car les décisions prise par l'Etat ont une
grande influence sur les entreprises (réformes fiscales, privatisation,
libéralisation, ...). Economique du fait que la politique
économique que mène un pays a un impact direct sur l'entreprise
(encadrement de crédit, aide aux entreprises, détaxation).
Technologique puisque le monde d'aujourd'hui est en perpétuel
changement, la technologie ne cesse de croitre et l'innovation est de rigueur
pour une entreprise qui veut réussir (déclaration en ligne,
procédé de fabrication, ...). Social car l'entreprise moderne se
doit de respecter ses salariés et prendre en compte leurs aspirations,
leurs situations, leurs état d'esprit. Ecologique parce que l'entreprise
se doit d'évoluer tout en tenant compte de la dégradation de
l'environnement, de la pollution et essayer de le protéger le plus
possible. La RSE est même née pour la prise en charge de ces deux
derniers types d'environnements. Et Légal ou juridique en raison du
statut des entreprises, des différents codes à respecter (code du
travail, CGI, droit des affaires, Code du commerce, ...). L'analyse PESTEL est
par conséquent une analyse presque complète de l'environnement
d'une organisation, d'un système, etc. Il faut juste l'associer à
un autre type d'environnement pour qu'elle soit complète :
l'environnement de proximité. Mais cette dernière ne sera pas
employée dans ce devoir pour diverses raisons.
IV. Les limites de l'étude
L'étude du thème « fiscalité et
choix de gestion » nécessite du temps à cause du
caractère trop vaste de la fiscalité. Donc, pour la
réussite du travail, il a fallu restreindre la zone d'action. Le choix
du critère de l'optimisation et la prévention fiscale au niveau
des entreprises ont été les barrières à ne pas
franchir. Ce choix n'est pas juste dû au caractère de taille ou de
grandeur du domaine mais aussi au fait qu'il est intéressant et
fascinant de pouvoir
21
participer à une branche de la fiscalité et de
la gestion d'entreprise encore très méconnue. C'est aussi une
contribution à l'augmentation des recettes fiscales de l'Etat et
à l'amélioration des relations entreprises et administration
fiscale car cette relation n'est pas toujours très saine. Cela est due
à l'opinion qu'une partie à de l'autre. Les dirigeants
d'entreprises pensent que l'Etat abuse de son pouvoir parce que les taux des
impositions sont trop élevés, les redressements se font sur
telles ou telles sociétés et que des entités en
particulières ne sont jamais redressées. L'Etat quant à
lui pense que les entreprises trouvent juste des excuses pour ne pas payer
à la nation ceux qu'elles lui doivent car le paiement de l'impôt
est un devoir et une preuve de patriotisme. L'étude a ensuite
été limitée à Madagascar du fait de ses nombreuses
reformes fiscales qui ont pourtant été calquées sur le
système fiscal Français et souvent inadaptées à la
situation que vivait le pays. Certes, ces études sont déjà
des preuves de bonne foi de l'administration fiscale afin d'améliorer la
situation fiscale et en général du pays, d'améliorer le
système déclaratif malgache en usant de plusieurs outils comme
par exemple l'informatique. Mais ces efforts sont faits plus au niveau des
procédures que dans l'essentiel. Pour plus de détails, il a fallu
savoir comment les grandes entreprises et les PME accueillaient ses
réformes et comment elles s'organisaient face à celles-ci. Car
les entreprises, qu'elles soient de grandes envergure ou des PME sont les
acteurs majeurs de la situation fiscale d'un pays. Ces entités sont les
sources des recettes d'un pays (recettes fiscales) puisqu'à part les
subventions et les fonds octroyés par les bailleurs de fonds, ceux sont
les recettes fiscales qui couvrent les dépenses d'un pays comme
Madagascar.
V. Chronogramme
L'étude effectuée a été
réalisée selon un calendrier bien précis et divisé
en plusieurs parties en commençant par la pré - enquête qui
a été le point d'ancrage de l'étude. Elle a pris beaucoup
de temps et a été renflouée tout au long du
mémoire. Puis par la descente sur terrain qui s'est faite pendant peu de
temps mais avec la coopération des acteurs a été un
succès. Et enfin la rédaction du mémoire qui n'a pu
être définie temporellement car elle a été
effectué au fur et à mesure des données en main.
22
Tableau 2 : Chronogramme des activités
:
ACTIVITES
|
PERIODE
|
2011
|
2012
|
Juil
|
Aout
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Dec
|
Jan
|
Fev
|
Mar
|
Avr
|
Choix du thème
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Protocole de recherche
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collecte données secondaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Triage données secondaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Elaboration limites de l'étude
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Elaboration questionnaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dépôt questionnaire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Visite d'entreprise
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enquête auprès DGI
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Collecte données primaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Triage données primaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Rédaction du mémoire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Vérification finale du mémoire
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sources : Personnel
Les cellules grisées dans le chronogramme des
activités sont une marque qu'il y a eu des activités lors de la
période où la partie grise est affichée.
Conclusion partielle de la première partie :
Cette première partie a donné l'image des
acteurs majeurs de la fiscalité à Madagascar. Elle a servi
à connaitre dans quels secteurs d'activités, quels objectifs et
quelle politique fiscale les entreprises évoluent. De présenter
l'Etat par l'intermédiaire de la DGI le rôle de l'administration
fiscale. Et a servi à essayer de définir le droit fiscal en
apportant quelques notions pour passer par la méthodologie
utilisée (la documentation, les enquêtes, les outils d'analyses),
l'établissement des limites de l'étude et enfin le chronogramme
des activités.
23
PARTIE 2 : RESULTATS
Les entreprises ont toutes une approche différente vis
- à - vis de la fiscalité. Elles sont divisées en deux
parties : celles qui subissent le facteur fiscal et celles qui
réagissent et essayent de gérer au mieux ce facteur. Lors des
visites effectuées, il y a eu la rencontre des deux types
d'entités. Les organismes qui subissent ou affrontent le facteur fiscal
ont leurs raisons et doivent ont assumé les conséquences. La
MEDICAL INERNATIONAL est une des sociétés qui subit le facteur
fiscal tandis qu'à son opposé la BLTC G.I.E essaie de l'optimiser
au maximum possible.
I. MEDICAL INTERNATIONAL
La SARL MEDICAL INTERNATIONAL est une grande entreprise ; et
en tant que telle, elle doit avoir des relations avec l'administration fiscale.
Cela se faisant par l'intermédiaire des divers dossiers fiscaux
(déclaration IRSA, TVA, IR, ...) et dossiers comptables que l'Etat doit
vérifier. Mais même si elle doit se plier à ces conditions
dictées par l'Etat, l'entreprise a sa propre politique fiscale.
A. Politique actuelle
La politique fiscale actuelle de la société est
le respect et le suivi à la lettre des dispositions légales
concernant la fiscalité. Elle n'essaie pas d'optimiser les coûts
fiscaux mais dit entamer une vérification à négociation.
Les dirigeants de l'entreprise veulent éviter au maximum le
problème fiscal même s'ils estiment que c'est un critère de
choix de gestion. Pourtant, l'entité ne veut pas se lancer dans
l'optimisation fiscale. Et ce à cause des coûts que cela pourrait
engendrer et la lourdeur administrative qui viendrait avec. Ils sont
également contre toutes sortes de fraudes ou d'évasion fiscale
car un minimum de coûts ne signifie pas pour eux : vol ou abus. Pour
mener à bien cette politique, la société a un responsable,
en la personne du Directeur Administratif et Financier. Il a pour tâche
de gérer tout ce qui a un rapport avec la fiscalité. Le DAF de la
société est une personne expérimentée et
qualifiée, il maitrise la législation et les lois en vigueur.
Néanmoins, même si celui-ci est compétent dans la
résolution des enjeux juridiques et fiscaux inhérents à
l'entreprise, il éprouve certaines difficultés dans sa
démarche.
24
B. Causes de la politique fiscale
la politique fiscale de la société est une
politique assez rigoureuse et droite parce qu'elle essaie de gérer au
mieux possible le facteur fiscal par un suivi des règles et des
dispositions sans pour autant tomber dans le jeu de l'optimisation des
coûts fiscaux. Les causes de cette politique sont nombreuses : un choix
de gestion, la difficulté du système fiscal malgache et la peur
des amendes et des pénalités.
1. Choix de gestion :
La première cause est le choix des dirigeants de
l'entreprise à vouloir s'adapter au régime fiscal sans se poser
de question ni essayer de changer les règles qui ont été
établies. La politique a été élaborée vis -
à - vis des besoins et des aspirations de l'entreprise, des moyens
financiers qu'elle a à disposition, ainsi que les
spécificités de l'entreprise en matière d'impôts et
taxes.
2. Difficulté du système fiscal malgache
:
La deuxième cause de cette politique fiscale
austère est l'appréciation du système fiscal malgache. Il
est jugé trop complexe par l'entreprise et peut induire en erreur donc
le DAF a choisi de jouer sur la prudence et non la recherche. Selon lui, il est
vraiment difficile d'appréhender le système malgache car les
procédures fiscales sont trop longues et difficile à comprendre,
il y a trop de paperasses et de formulaires à remplir et ainsi que la
complexité des textes et lois en vigueur.
3. La peur des amendes et pénalités :
La dernière cause de la politique fiscale menée
par l'entité est la peur d'être pénalisée ou de
devoir payer des amendes dues à des retards, fausses déclarations
ou d'autres raisons si elle essaie d'optimiser ou jouer avec le facteur fiscal.
La MEDICAL INTERNATIONAL ne veut pas payer des coûts fiscaux
supplémentaires en essayant de les minimiser. Elle estime que
l'optimisation fiscale présente des risques qu'elle ne veut pas courir
car elle a déjà des problèmes dans le respect des
législations en vigueur pour ne pas en plus essayer de jouer avec le
facteur fiscal pour finir avec encore plus de coûts
supplémentaires.
25
C. Conséquences de la politique fiscale de
l'entreprise
La politique fiscale de l'entreprise a des
répercussions sur la gestion globale de celle - ci, car même si
elle apporte des avantages non négligeables elle n'est pas absente de
défauts. Il y a donc les conséquences négatives telles que
les coûts supplémentaires, les amendes, les
pénalités et les vérifications. Et également des
conséquences positives : pas de souci d'optimisation fiscale, relation
minimale avec l'administration fiscale et une fiscalité
routinière.
1. Conséquences négatives :
La marche fiscale suivie par l'entité a eu des impacts
négatifs sur la gestion de celle - ci. La première étant
la soumission à des coûts supplémentaires qui est la cause
de la non - optimisation fiscale, elle supporte des charges fiscales qui
pourraient être supprimées si elle se met à l'étude
du minimum d'impôt à payer. La seconde étant la
vulnérabilité face aux amendes et pénalités, car
dans l'interview fait avec le DAF, il a affirmé que la
société avait déjà payé des amendes et
pénalités dues à des retards de paiements d'IR, des
incompréhensions des textes et est susceptible d'en payer d'autres
à cause de la difficulté du régime fiscal. Il y a aussi
les problèmes de trésorerie causant les retards incitant
l'entreprise à ne pas se défendre. Le dernier revers de
bâton que l'entité a à affronter est la
vérification, parce qu'elle doit l'entamer à chaque fois qu'elle
fera une déclaration au compte de la DGE sous peine d'un redressement
probable.
2. Conséquences positives :
Il n'y a pas que des problèmes qui sont apportés
par la politique stricte et austère de la société. Il
existe aussi des points forts à cette politique. D'abord, il y a
l'absence de la pensée d'optimisation, donc moins de soucis au niveau de
la gestion financière, il n'y a plus lieu de se prendre la tête
sur les impôts qui pourraient être diminués, des textes
pouvant être exploités mais juste du suivi à la lettre de
la démarche habituelle. Ensuite, il y a la relation minimale avec
l'administration fiscale, la société ne fait que remettre les
documents et payer leurs dus, elle n'a pas besoin de l'opinion de
l'administration sur tel ou tel cas, elle se contente juste d'apporter sa
contribution à la Nation. Enfin, la fiscalité est devenue une
affaire de routine pour la direction en charge de celle - ci.
26
D. Politique future
La MEDICAL INTERNATIONAL SARL prévoit de rester sur sa
politique fiscale actuelle. Car pour elle, même si le changement et
l'innovation sont utiles il faut aussi savoir garder les recettes qui gagnent
car les dirigeants ont la sensation que l'entreprise est sur une bonne voie et
n'a pas de réelle transformation à effectuer concernant ce point.
Elle pense également que jouer sur le facteur fiscal est dangereux
financièrement car il y a un trop grand risque d'erreur au niveau du
calcul des impôts tels que l'IR, l'IRSA, les impôts
différés et la TVA.
II. BLTC
La BLTC est une petite entreprise en soif d'extension et d'une
grande réussite future. Elle a donc axé toutes ses politiques
dans cette marche, y compris la politique fiscale qui est spécifique aux
aspirations de ses dirigeants.
A. Politique actuelle
La politique fiscale actuelle du groupement est basée
sur la réussite et le futur. Elle espère un jour travailler avec
des bailleurs ou des partenaires financiers donc elle a choisie une politique
assez difficile : « faire évoluer l'entreprise dans le
régime du réel et non en suivant l'impôt synthétique
». Cela a été rendu possible grâce à des
négociations avec l'administration fiscale ainsi qu'une étude au
sein de la société elle - même. Cette politique vise
à assurer aux partenaires futurs que l'entité est prête
à se lancer vers un plus grand espace, vers un domaine plus
étendu mais également de mettre en évidence
l'intégrité de la société et sa capacité
à tenir une comptabilité autonome et en règle. C'est pour
les dirigeants une preuve de bonne foi vis - à - vis des partenaires qui
auront envie de s'engager avec eux. Mais dans le régime du réel
il y a des impôts et taxes auxquels l'entreprise a demandé
d'être exonérés tels que la TVA, des droits
d'enregistrement. Le responsable de la fiscalité de la
société s'est rendu lui-même chez la DGI, s'est
défendu grâce à des textes et a obtenu gain de cause.
L'entreprise a fait ces démarches car ces impôts et taxes
amenaient des coûts financiers trop importants.
27
B. Causes de la politique fiscale
La politique fiscale de la BLTC est assez souple et
très intéressante car le responsable en charge de celle - ci
essaie à chaque opportunité d'optimiser les coûts fiscaux
du groupement. Les raisons de cette politique sont nombreuses : un choix de
gestion, un défi et une marque de transparence.
1. Choix de gestion
Une des raisons de cette politique est un choix. L'entreprise
a émis une stratégie visant le long terme et utilisé un
régime qui est attribué aux grandes entreprises. C'est plus une
affaire d'ambition. Un choix également, l'entité ne veut pas
subir bêtement tous les impôts et taxes du régime du
réel car ce serait des coûts financiers inutiles et à cause
du chiffre d'affaires du groupement, elle ne peut se permettre de tels
coûts.
2. Défi
Le défi de la BLTC est de devenir une des plus grandes
sociétés évoluant dans le secteur de la formation et du
renforcement de capacité à Madagascar et internationalement si
possible. Elle doit donc montrer qu'elle est capable d'aller dans ce sens.
C'est pour cette raison qu'elle a choisi d'établir des normes
internationales dans la société, utiliser une comptabilité
conforme aux attentes du PCG 2005 et aussi suivre le régime du
réel.
3. Transparence
Une des causes de la politique un peu spécial de la
BLTC G.I.E est la volonté de celle - ci à vouloir montrer
à son environnement (Etat, partenaires, client) qu'elle est dans les
règles et n'a rien à cacher. Cette transparence n'est pas juste
une affaire de transgression ou de magouille mais aussi de capacité du
responsable de la fiscalité et des dirigeants à évoluer
dans les normes en vigueur sans accro majeur.
C. Conséquences de la politique fiscale de
l'entreprise
La BLTC a adopté une politique peu commune car pencher
sur un régime qui n'est pas adapté à la situation
réelle de l'entreprise semble être un énorme défi.
Malgré cela l'entité a su profiter des atouts que cette politique
a pu lui apporter et ainsi faire face à des difficultés
concernant la mise en place et en oeuvre de celle - ci.
28
1. Conséquences négatives
La BLTC a suivi la politique de l'optimisation en pensant
pouvoir en tirer le maximum de satisfaction. Néanmoins, elle a du passer
par quelques revers avant de pouvoir appliquer cet objectif qu'elle s'est
fixé. Le choix de cette politique a engendré quelques coûts
au début. Car le basculement d'un régime fiscal à un autre
a entrainé des charges. Celles - ci sont dues à l'étude
menée avant le changement et les coûts de la mise en oeuvre de la
politique. Il y a également des cas où la société a
subi les coûts de différents impôts et taxes qui ne
devraient pas avoir lieu d'être. Puis l'entreprise a été
tenue de payer des amendes et pénalités pour des raisons
liées à sa politique fiscale : retard, non paiement d'impôt
particulier car elle se croyait en droit de ne pas le faire, problème de
trésorerie. Ex : l'entreprise a eu des retards de paiement de l'IR,
l'IRSA il y a peu de temps à cause d'un problème de
trésorerie et a du payer des amendes et pénalités. Enfin,
il y a les vérifications que le responsable doit faire à chaque
calcul de l'impôt, à chaque déclaration fiscale, à
chaque rencontre de n'importe quelle nature avec le fisc.
2. Conséquences positives
La politique fiscale de la BLTC G.I.E n'a pas que des
inconvénients, elle apporte même plusieurs avantages à la
société. Le premier est l'anticipation des problèmes
fiscaux futurs, c'est de loin le plus important et aussi la raison majeure de
la politique. C'est-à-dire que l'entreprise a pu prévoir les
coûts fiscaux à venir grâce à l'étude
approfondie de la fiscalité spécifique de l'entreprise. Le
deuxième avantage que cette dernière a pu tirer de l'optimisation
fiscale est la diminution progressive des coûts fiscaux. Cela
étant dû selon le responsable à l'adaptation progressive de
l'entité à la stratégie fiscale établie par les
dirigeants. Elle a réussi à maitriser le facteur fiscal et
à réduire au minimum les coûts inhérents à
celle - ci. La troisième conséquence est la recherche
d'innovation permanente des dirigeants afin de pouvoir optimiser au maximum les
coûts fiscaux. C'est une des plus grandes forces de l'entité, et
cela à tous les niveaux (fiscal, commercial, ...). La dernière
est la relation privilégiée avec l'administration fiscale.
Privilégiée car à force de négocier et de
défendre ses droits auprès de cette dernière, elles ont
commencé à avoir de bonne relation.
La situation fiscale de la MEDICAL INTERNATIONAL sera
présentée dans le tableau de la matrice SWOT de la
société et expliquée dans les moindres détails.
29
D. Politique future
La BLTC G.IE veut continuer sur sa politique mais compte tenu
de la crise actuelle elle devra la faire dans le régime de l'impôt
synthétique. Le gérant de la société ayant
demandé l'aval du comité de pilotage a conclu que le
régime du réel serait trop coûteux pour les années
à venir donc il faudra restructurer et faire une demande auprès
de l'administration fiscale pour un changement de régime. Mais la BLTC
G.I.E veut miser dans le long terme. Ainsi lorsqu'elle sera dans une meilleure
situation financière et le pays devenu un peu plus stable, elle pense
revenir dans le régime du réel pour atteindre l'objectif qu'elle
s'est toujours fixé.
III. Le Diagnostic SWOT au niveau des entreprises
Afin de mettre en exergue les résultats obtenus, il a
été utile de passer par la matrice SWOT. Ces résultats
sont les réalités fiscales exposées par les responsables
lors de l'entretien c'est - à - dire, la situation interne de
l'entreprise et l'environnement de l'entreprise. C'est donc un bref
résumé de la situation fiscale que l'entité a à
endurer.
A. POLITIQUE FISCALE DE LA MEDICAL INTERNATIONAL SARL
L'entreprise a des forces et des faiblesses au niveau interne
: elle bénéficie de la simplicité de la procédure
fiscale, du facteur fiscal en général et d'une résistance
à la tentation de la fraude ou de l'évasion fiscale,
néanmoins, elle essuie des pertes financières due à la non
- optimisation des coûts fiscaux et ne peut faire face aux
problèmes internes nécessitant un changement rapide de sa
stratégie fiscale.
Elle a à faire à un environnement où elle
a quelques opportunités à saisir et diverses menaces à
devoir éviter. Elle peut tenir une comptabilité probante
vis-à-vis des tiers ayant à faire avec la société
grâce à sa maitrise du facteur fiscal et participe d'une
manière stable à l'économie du pays. Mais elle est
désavantagée financièrement par rapport aux concurrents et
est prompte aux changements des différents facteurs fiscaux (Etat, Loi
des Finances, CGI, ...).
30
Tableau n°3 : Tableau de la matrice SWOT
de la MEDICAL INTERNATIONAL SARL
Source : Personnel
31
relation privilégiée avec l'administration
fiscale et avec ses partenaires (Clients, banque, etc.) grâce à
une confiance mutuelle. Mais la confiance n'exclut pas le contrôle donc
l'administration n'hésite pas à frapper l'entreprise par des
amendes et pénalités si elle ne respecte pas les règles
émises par celle - ci et le responsable doit se justifier à
chaque fois pour défendre ses intérêts. L'entreprise est
menacée financièrement par la concurrence puisque à chaque
déclaration ou contentieux avec l'Etat, elle risque de faire face
à des coûts financiers importants.
Tableau n° 4 : Tableau de la matrice
SWOT de la BLTC G.I.E
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
FORCES
|
un
|
FAIBLESSES
|
- Innovation
- Résistance aux changements
- Minimisation des coûts fiscaux
- Facilité d'adaptation à nouveau style
|
- Risques amendes et pénalités
- Possibilité pertes financières
- Besoin de l'assistance d'un expert
|
|
|
OPPORTUNITES
|
|
MENACES
|
|
- Relation saine avec
l'administration
- Relation simple avec les partenaires
- Participation à l'économie du pays
|
- Contentieux fréquent avec
l'administration fiscale
- Concurrence
|
|
32
IV. L'Etat et l'optimisation fiscale
L'étude s'est portée essentiellement sur les
entreprises, mais un des acteurs à ne pas oublier est l'Etat.
L'enquête menée auprès de cette dernière a
révélé qu'elle n'a pas de problème vis-à-vis
des entités voulant optimiser leurs coûts fiscaux tant qu'elles
n'essayent pas de dévier des textes, effectuer des fraudes et
évasions fiscales ou également de faire des tentatives d'abus de
droit ou des actes anormaux de gestion. L'optimisation fiscale du point de vue
de l'Etat est le paiement du maximum d'impôts. Et percevoir ces derniers
du plus d'entreprises possibles. Elle veut procéder à la collecte
au niveau des grandes entreprises qui sont recensés au nombre de 700 par
l'intermédiaire de la DGE. Car cette dernière collecte 80% des
recettes fiscales versées dans les caisses de l'Etat puisque les grandes
entreprises ont un chiffre d'affaires supérieure à 200 millions
d'Ariary15. Quant aux PME, elles ont une part importante dans la vie
socio - économique du pays et représentent 80% des entreprises
recensées à Madagascar. Malgré cela, le plus grand nombre
d'entres elles oeuvrent encore dans la clandestinité. Cela est dû
au taux de pression fiscale à Madagascar de 10,5%, loin des 17% que
l'Afrique subsaharienne a en moyenne. Mais la DGI compte relever ce taux en
effectuant des campagnes de sensibilisation et d'explication sur le fait de
faire des ventes sur facture. Madagascar a commencé des réformes
fiscales à partir de 2007 et essaye de faciliter au mieux l'optimisation
des recettes fiscales. Le secrétaire général du
ministère avance que la plupart du temps, les gens n'ont pas toujours
envie de se soustraire à leurs obligations fiscales ou de respecter les
lois en vigueur, mais qu'ils méconnaissent ces lois et/ou les
procédures pour payer leurs impôts et taxes. Outre le
contrôle et la sensibilisation sur les ventes avec facture, les efforts
pour la formalisation de l'économie est axée sur l'obligation
pour les contribuables assujettis à la TVA de procéder à
un virement bancaire pour le paiement de leurs obligations fiscales. Il y a
aussi le NIF on line pour faciliter les choses aux contribuables... Sinon, le
DGI, Armand Tazafy précise que le pays compte 80 centres fiscaux. Il
rappelle que l'objectif est de disposer d'un centre fiscal par district, soit
de compter 119 centres fiscaux au total16. Mais l'Etat compte
beaucoup sur les recettes fiscales et la politique d'austérité
préconisée dans les lois de finances antérieures pour
pouvoir augmenter la croissance économique du pays à 2%. Le
projet est très ambitieux vis-à-vis de la situation que vit
actuellement le pays. Alors que le taux de croissance en 2011 ne devrait
être que de 0,7% contre une prévision initiale de 2,8%. Le taux de
pression fiscale en 2011 est évalué à 10,9%.
15 L'Express de Madagascar du samedi 10
décembre 2011 N°5094
16 Gazetin'ny nosy du vendredi 09 mars 2012
33
La dépense publique, régie par la politique
d'austérité, annoncerait un fléchissement de 13,4% en 2012
par rapport à la Loi de Finances 2011. Les dépenses publiques
totales pour l'exercice 2012 sont positionnées à hauteur maximum
de 2 822,9 milliards d'Ariary. L'Etat compte beaucoup sur les recettes internes
à cause des financements extérieurs qui sont toujours en suspens.
Dans la loi des finances 2012, elle prévoit les recettes fiscales
à 2 397 755 89017 Ariary qui était de 2 310 085
40018 Ariary dans la loi des finances 2011. Ce qui montre que l'Etat
revoit à la hausse ses prévisions de recettes fiscales en
comptant sur sa politique actuelle et l'action menée par la DGI pour
augmenter le taux de pression fiscale.
Après cette brève explication de ce que l'Etat
entendait par « optimisation fiscale », il y a quelques exemplaires
de redressement fiscaux que l'administration fiscale a effectué. Cela
afin de montrer qu'une mauvaise optimisation des coûts fiscaux est
très préjudiciable.
Tableau n°5 : Tableau des redressements
société X de 2008 à 2010 (Détails en Annexes 11)
RUBRIQUE
|
SOCIETE X
|
|
|
|
|
|
|
2008
|
|
|
2009
|
|
|
2010
|
|
|
TOTAL
|
|
|
CA déclaré
|
187
|
811
|
000,00
|
98
|
500
|
000,00
|
97
|
500
|
000,00
|
383
|
811
|
000,00
|
CA non déclaré
|
3
|
973
|
384,00
|
50
|
385
|
810,00
|
58
|
558
|
620,00
|
112
|
917
|
814,00
|
IR correspondant (1)
|
|
993
|
346,00
|
12
|
092
|
594,00
|
13
|
468
|
483,00
|
26
|
554
|
423,00
|
Amendes (2)
|
|
397
|
338,00
|
4
|
837
|
038,00
|
5
|
387
|
393,00
|
10
|
621
|
769,00
|
TOTAL (1) + (2) = (3)
|
1
|
390
|
684,00
|
16
|
929
|
632,00
|
18
|
855
|
876,00
|
37
|
176
|
192,00
|
CA imposable à la TVA
|
12
|
070
|
600,00
|
-
|
|
|
-
|
|
|
12
|
070
|
600,00
|
TVA correspondante
|
2
|
414
|
120,00
|
-
|
|
|
-
|
|
|
2
|
414
|
120,00
|
Amende
|
|
965
|
648,00
|
-
|
|
|
-
|
|
|
|
965
|
648,00
|
TOTAL (4) +(5) = (6)
|
3
|
379
|
768,00
|
-
|
|
|
-
|
|
|
3
|
379
|
768,00
|
TOTAL GENERAL (3)+(6)
|
4
|
770
|
452,00
|
16
|
929
|
632,00
|
18
|
855
|
876,00
|
40
|
555
|
960,00
|
Tableau n°6 : Tableau des redressements
société Y de 2008 à 2010 (Détails en Annexes 13)
RUBRIQUE
|
SOCIETE Y (ANNEE 2008, 2009, 2010)
|
|
PRINCIPAL
|
AMENDE
|
|
TOTAL
|
|
IR TVA
|
3 829
3 330
|
500,00
120,00
|
1 531
1 332
|
800,00
048,00
|
5 361
4 662
|
300,00
168,00
|
TOTAL
|
7 159
|
620,00
|
2 863
|
848,00
|
10 023
|
468,00
|
17 Loi des finances 2012 Article 4 P 82
18 Loi des finances 2011, Annexes 2 Recettes
Synthèse Prévisions Recettes - En Ariary
34
Tableau n°7 : Tableau des redressements
société Z : 2008/10 (Détails en Annexes 15 et 16)
RUBRIQUE
|
SOCIETE X
|
|
|
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
TOTAL
|
|
|
Charges Générales
|
178 420 000
|
|
337 576 000
|
169 702 000
|
|
685
|
698
|
000,00
|
IR dû (1)
|
44 605 000,00
|
|
81 018 240,00
|
39 031 460,00
|
|
164
|
654
|
700,00
|
Amendes (40%) (2)
|
17 842 000,00
|
|
32 407 296,00
|
15 612 584,00
|
|
65
|
861
|
880,00
|
TOTAL (1) + (2) = (3)
|
62 447 000,00
|
|
113 425 536,00
|
54 644 044,00
|
|
230
|
516
|
580,00
|
Droit de communication
|
114 088 356,00
|
|
263 885 233,00
|
143 254 201,00
|
|
521
|
227
|
790,00
|
CA non déclaré
|
276 644 580,00
|
1
|
636 285 800,00
|
32 997 020,00
|
1
|
945
|
927
|
400,00
|
Amendes (Par tranche) (4)
|
31 944 739,00
|
|
42 221 637,00
|
716 271,00
|
|
74
|
882
|
647,00
|
Amendes sur le CA non déclaré (5%)
(5)
|
13 832 229,00
|
|
81 814 290,00
|
1 649 851,00
|
|
97
|
296
|
370,00
|
TOTAL (4) + (5) = (6)
|
45 776 968,00
|
|
124 035 927,00
|
2 366 122,00
|
|
172
|
179
|
017,00
|
TOTAL GENERAL (3) + (6)
|
108 223 968,00
|
|
237 461 463,00
|
57 010 166,00
|
|
402
|
695
|
597,00
|
Sources des 03 Tableaux : Archives DGI
V. Les acquis :
Lors de la réalisation du mémoire, il y a fallu
recourir à la recherche de nombreuses connaissance en fiscalité,
que ce soit au niveau théorique que pratique.
A. Connaissances théoriques :
Des connaissances théoriques ont été
acquises grâce à la lecture et la consultation de plusieurs
ouvrages écrit par de grands auteurs tels que R. YAICH RCF, EMMANUEL
DISLE, JEAN SCHMIDT. Ces acquis sont tous d'ordre fiscal, ils ont
apportés une vision de la fiscalité au niveau international et
national. Comment les experts en matière fiscalité voyaient
l'optimisation et la prévention fiscale, comment comptaient-ils le
gérer le plus âprement possible. Mais il y a eu également
l'acquisition de connaissances du système fiscal malgache grâce
aux enquêtes menées auprès de la DGI, plus
particulièrement au niveau de la DGE. Ces enquêtes ont
révélées la difficulté du système
déclaratif et des procédures fiscales en vigueur mais aussi les
moyens avec lesquels les responsables comptent les rendre plus accessibles
à tous. Les connaissances et la compréhension des textes et lois
fiscales en vigueur à Madagascar ont également augmentées
du fait de la lecture du CGI, de la loi des finances et de débats avec
les responsables de fiscalités des entreprises visitées.
35
B. Connaissances pratiques :
La théorie a certes été un des plus
grands apports de ce mémoire mais il y aussi eu l'acquisition de
compétences au niveau pratique. Il y eu la constatation d'un
écart entre le cadre théorique et le cadre pratique au niveau de
la gestion et plus précisément dans le facteur fiscal. Si
l'optimisation et la prévention fiscale semble abordable lors des
discussions avec les responsables, leurs application sur le terrain est
vraiment plus difficile. Cela à cause des procédures
déjà mises en place dans les entreprises, laissant ainsi peu de
chances à l'innovation et à une application optimum des
théories concernant l'optimisation des coûts fiscaux. La pratique
de la fiscalité dans les entreprises ceux sont donc limité
à l'application des taux d'impositions en vigueur, au respect de la base
d'imposition et au respect de l'échéancier de dépôt
des déclarations d'impôts.
Conclusion partielle de la seconde partie :
La deuxième partie met en exergue les résultats
des enquêtes sur terrain menées que ce soit au niveau de l'Etat ou
des entités. Elle parle d'abord des visites d'entreprises, de la
synthèse des réponses au questionnaire posés au
responsable en charge de la fiscalité qui s'est plus axé sur la
politique fiscale et la position vis-à-vis de l'optimisation fiscale que
sur des états financiers à cause de leurs réticence
à divulguer des informations financières. Néanmoins, des
états financiers obtenus auprès de ceux- ci seront
présentés en annexes (Annexes 4, 5, 6,7) et seront
analysés dans la dernière partie de l'étude. Ensuite, les
résultats ont été traités avec le diagnostic SWOT
et mis sous forme d'une matrice afin d'avoir une image globale et fidèle
de la politique fiscale que mènent les entreprises. Les
différents types de résultats cités dans le mémoire
ont été le produit des réponses apportées par les
enquêtés et non le fruit d'analyse. C'est juste un report des
dires des responsables de la fiscalité de l'entreprise et qui est
basé sur la prise de conscience de ceux - ci sur leurs points forts et
leurs points faibles, les opportunités à saisir et les menaces
qui les guettaient. Les résultats ont également montré la
position de l'Etat vis-à-vis de l'optimisation fiscale au niveau des
entreprises mais aussi ce qu'elle entend elle-même par ce terme. Et
enfin, ils ont permis de mettre en avant les acquis théoriques et
pratiques lors de la réalisation de l'ouvrage.
36
PARTIE 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Cette partie confirme la problématique de départ
: la fiscalité a t - elle une réelle influence sur les choix de
gestion des dirigeants d'une entreprise ? En passant par l'analyse des
résultats par l'utilisation des matériels et des méthodes
cités. D'abord, il y aura une analyse de la politique fiscale des
entreprises qui va servir à connaitre les atouts et les facteurs
limitant de celle - ci, mais également d'identifier la
responsabilité de l'Etat vis - à - vis des entreprises et des
recettes fiscales qu'elle engendre. Ensuite, l'utilisation des outils
d'analyses (SWOT, PESTEL) sera successivement comme suit : comparaison entre
les deux entités pour mettre en évidence les problèmes
rencontrés par les grandes et petites entreprises et analyse de
l'environnement fiscal dans lequel évoluent les entreprises. Pour passer
par la validation des hypothèses émises lors de l'introduction
grâces aux résultats acquis et à l'analyse de ces derniers.
Et enfin, proposer des solutions et des recommandations aux différents
problèmes et difficultés que les entreprises ont à
endurer.
I. Analyse des résultats de l'enquête
L'analyse des résultats se basera sur un examen de la
politique fiscale de la MEDICAL INTERNATIONAL et la BLTC G.I.E ainsi
qu'à un énoncé et une explication des limites de
l'optimisation fiscale car même si c'est un moyen de diminution des
coûts financiers, il y a des barrières à ne pas franchir
sous peine de sanctions financières et judiciaires qui peuvent
varier.
A. Analyse de la politique fiscale de la MEDICAL
INTERNATIONAL SARL
Le responsable de la fiscalité a sa propre vision de la
fiscalité et a donc énoncé ce qui l'a poussé
à épouser une politique fiscale si soucieuse des règles,
si rude et sans aucune intention d'optimisation des coûts fiscaux. Cette
politique a certes ses atouts mais également de nombreux défauts
qu'il n'a pas pris en compte lors de l'étude qu'il a effectué.
1. Forces
L'optimisation fiscale est un choix que l'entreprise a le
droit de faire ou non. La MEDICAL INTERNATIONAL a choisi de ne pas y prendre
part et de rester passif devant les coûts fiscaux qui lui sont
imposés. La vue des états financiers (annexe 4 et 5) de la
MEDICAL INTERNATIONAL montre qu'elle subit les principaux types d'impôts
et taxes
37
associés à son régime ; et les dirigeants
ont dit avoir payé ses impôts depuis plusieurs années et ne
comptaient faire aucune optimisation. C'est une politique assez
préventive et qui a le mérite d'être stable et
maitrisé du fait de son application par la société depuis
plusieurs années. Elle est également devenu simple au fur et
à mesure que l'entreprise a avancé dans le temps, c'est -
à - dire que c'est un peu devenu routinier et donc minimise grandement
les erreurs fiscales (calcul de l'IR, exonération d'un bien ou non
à la TVA, ...). La tentation d'effectuer des fraudes ou évasion
fiscales disparait aussi car la politique de l'entreprise nécessite le
respect et le suivi des recommandations de l'administration fiscale.
2. Faiblesses
La politique fiscale de l'entité n'est pas très
risquée mais est totalement contraire à l'esprit de la gestion
elle-même. Car gérer c'est prendre des risques, optimiser tous les
aspects possibles et minimiser les coûts pour un maximum de profit.
L'entreprise n'essaie pas d'optimaliser ses coûts fiscaux mais se
contente de subir. Cette stratégie entraine des pertes
financières car le facteur fiscal est un coût inhérent
à l'activité de l'entreprise. C'est la perte d'un avantage
concurrentiel car peu d'entreprises peuvent maitriser sans accro l'optimisation
fiscale donc celle qui pourra en faire son arme aura pris un sérieux
avantage vis-à-vis des autres entités évoluant dans le
même secteur d'activité ou domaine. Le changement brusque des
textes et législations en vigueur pourrait faire du tort à
l'entreprise car elle ne sera pas préparée. Rester dans cette
voie peut aussi nuire à la pérennité de l'entreprise car
elle pourrait affecter les coûts fiscaux qu'elle subit en trop dans la
mise en oeuvre d'autres projets ou de diversifier son activité.
B. Analyse politique fiscale de la BLTC G.I.E
La BLTC est une petite entreprise qui a opté pour
l'optimisation de ses coûts fiscaux en essayant à chaque fois de
diminuer les coûts financiers liés à la fiscalité.
C'est un pari risqué mais qui a des avantages à ne pas
négliger et quelques embûches très dangereuses au point de
vue financier et juridique si l'entreprise venait à faire une erreur
d'appréciation.
1. Forces
La politique fiscale de l'entité est avantageuse du
fait de la maitrise du facteur fiscal et donc des coûts financiers
qu'elle peut engendrer. Elle a su adapter sa stratégie fiscale à
la réalité qu'elle vivait (recherche de partenaire) et à
minimiser en même temps ses coûts fiscaux
38
jusqu'à l'arrivée de ses aides
financières et ainsi à continuer d'exister malgré les
nombreuses difficultés qui l'ont frappées. Aussi, les textes et
législations en vigueur sont susceptibles de modification ou de
révolution selon la politique que l'Etat veut adopter en raison de la
situation économique que traverse le pays. Mais le gérant de la
BLTC sera surement préparer à cette éventualité car
il est tout le temps à l'écoute des soucis fiscaux de
l'entreprise. Il y a également des transactions qui sont fiscalement
désavantageuses par rapport à d'autres et nécessitent de
la prudence dans leurs réalisations. Mais vu l'expertise,
l'expérience et la connaissance des différents domaines
concernant la fiscalité du gérant&founders, il peut affronter
ce genre de situation sans trop de problèmes.
2. Faiblesses
L'optimisation fiscale effectuée par la BLTC n'est pas
sans risque car une ingérence aussi minime qu'elle peut paraitre peut
entrainer des coûts financiers importants ou un litige avec
l'administration fiscale pouvant avoir des répercussions sur
l'activité de l'entreprise elle-même. La méconnaissance ou
la mauvaise interprétation du responsable de la fiscalité du
groupe d'un texte, d'une législation ou d'une loi peut plonger toute
l'organisation dans une impasse. Il faut donc être à jour
systématiquement, ce qui est très dure pour la
société car le gérant est en charge de nombreuses autres
tâches aussi importantes les unes autant que les autres.
C. Les limites de l'optimisation fiscale
L'optimisation fiscale veut dire minimiser les coûts
fiscaux d'une façon saine en utilisant les textes et lois en vigueur
sans les déroger ou passer par-dessus. C'est un moyen de payer le moins
d'impôts possible en respectant la légalité. Comme le dit
John Maynard Keynes « éviter de payer des impôts est la seule
recherche intellectuelle gratifiante ». C'est pourtant impossible de ne
pas payer d'impôt donc il vaut mieux en payer le moins possible. Il y a
néanmoins des limites à ne pas franchir et des barrières
qui ne dépendent pas du bon vouloir de l'entité. Tel que l'abus
de droit, l'acte anormal de gestion, les limites économiques et
l'évasion et les fraudes fiscales ainsi que l'insécurité
juridique. Les deux premières notions seront expliquées
ultérieurement car elles sont les moins connues du grand public.
39
Quant aux limites économiques, ceux sont des variables
à prendre en compte car le facteur fiscal n'est pas le seul aspect
à étudier pour une optimisation des coûts fiscaux, il faut
aussi placer un regard sur les coûts de transaction nécessaire
à la réalisation de l'opération de minimisation des
coûts fiscaux, les coûts liés à la formation,
l'adaptation à un nouveau type de stratégie fiscale et les
impacts que ceux - ci auront sur la situation financière en
général de l'entité.
L'insécurité juridique, elle, est
présente car la fiscalité est à base de droit fiscal, du
CGI, de la loi des finances qui sont dès fois assez difficiles à
relier aves les normes comptables (Normes IAS/IFRS, USGAAP). Le changement des
lois fiscales malgaches et la loi des finances qui est en perpétuel
refonte troublent les entreprises et leur font ressentir un sentiment
d'insécurité au niveau juridique. Les entités doivent
rechercher une stratégie fiscale légale, la moins
onéreuse, tout en se souciant des possibilités d'amendes et
pénalités qu'elle pourrait engendrer.
Les fraudes et évasions fiscales sont les
barrières à ne pas franchir pour une bonne gestion fiscale. Ceux
sont des tentations qui touchent les chefs d'entreprises car le taux
d'imposition à Madagascar étant élevé au goût
de plusieurs d'entre eux. La fraude fiscale se passe souvent par la
dissimulation d'une partie du bénéfice ou la création de
charge inexistante pour une diminution du bénéfice ou par
d'autres stratagèmes irrespectueux des lois. L'évasion fiscale
est le non paiement des impôts dû à l'Etat en ayant recours
généralement à la corruption.
1. L'abus de droit
L'abus de droit est une notion à distinguer des fraudes
fiscales qui soit utilise la dissimulation d`une partie du
bénéfice ou l'affectation de charges fictives pour arriver au
même point. L'abus de droit n'est pas une violation de la loi, ce n'est
pas une action contre le texte mais plus contre l'esprit du texte. L'abus de
droit est une manipulation des mécanismes juridiques là où
la loi passe par plusieurs voies pour obtenir un même
résultat19. Il est aussi la dissimulation d'une nature
réelle ou de l'objet d'une opération par des clauses d'un acte ou
des conventions opposables à l'administration fiscale, comme une sorte
de mensonge juridique mais régulier cachant une autre action. C'est en
somme, plus un délit de juriste que de fiscaliste. L'abus de droit peut
se présenter de différentes manières : la simulation par
actif
19 Maurice Cozian ; Les grands principes de la
fiscalité des entreprises ; Edition Litec ; 1996
40
fictif, par acte déguisé, par interposition de
personne ou par l'abus de droit par la fraude à la loi.
2. L'acte anormal de gestion
L'acte anormal de gestion comme l'abus de droit ne viole
aucune prescription de la loi. Il est incompatible avec les
intérêts de la société, tandis que l'abus de droit
est plus une recherche de solution favorable à l'entreprise. L'acte
anormal de gestion est un acte contraire aux intérêts de
l'entreprise et qui ne comporte aucune contrepartie ou une contrepartie
insuffisante pour elle. Cet acte n'est pas imposable à l'administration
fiscale pour la liquidation de l'impôt20. C'est aussi une
augmentation des dépenses ou une diminution des recettes sans aucun
avantage concernant l'exploitation de l'entreprise. En résumé,
l'acte anormal de gestion est à la différence de l'abus de droit
juridiquement correcte, sans péché contre l'esprit du texte mais
est plus de raison économique parce que c'est un acte
délibéré de gestion déficitaire de l'entreprise
pour des raisons insuffisantes. Ex : raisons fiscales : dons incommensurables.
L'administration n'a pas le droit de s'initier dans la gestion de l'entreprise,
quel que soit le résultat qu'elle engendre, toutefois, elle a
l'obligation de sanctionner une entreprise qui supporte des charges et/ou
décide de renoncer à un profit qui va à l'encontre des
intérêts de celle - ci. C'est l'administration fiscale qui juge
qu'elle a à faire ou non à un acte anormal de gestion car toute
gestion déficitaire n'est pas synonyme d'acte anormal de gestion.
II. Analyse comparative selon le diagnostic SWOT
Dans la partie résultat, il y a eu le diagnostic SWOT
des deux entreprises : la MEDICAL INTERNATIONAL SARL et la BLTC G.IE. Dans
cette partie discussion, il va y avoir une comparaison entre les deux
entités. Cela se fera à partir des données recueillies
pendant le diagnostic SWOT des deux entreprises. Et cette comparaison sera
présentée sous forme d'un tableau et sera suivie d'une analyse et
d'interprétation.
20 C. COLETTE, Gestion fiscale des
entreprises, Editions ELLIPSE, 1998, P 26.
41
Tableau n° 8 : Tableau de
comparaison
Source : Personnel
|
MEDICAL INTERNATIONAL
|
BLTC
|
|
Statut Juridique et Capital social
|
SARL, Capital social : Ar 220 000 000
|
G.I.E, Capital social : Aucun
|
Régime et divers impôts et taxes subit
|
Régime du réel : IR, IRSA, IRCM, TVA, Droit
d'enregistrement
|
Régime du réel : IR, IRSA,
Droit d'enregistrement
|
Politique fiscale
|
Respect et le suivi à la lettre des dispositions
légales concernant la fiscalité.
|
Evolution et recherche de la meilleure solution fiscale.
|
Tenue de la comptabilité
|
Comptabilité autonome
|
Comptabilité autonome
|
Prise en compte du facteur fiscal comme choix de
gestion
|
Oui
|
Oui
|
Optimisation fiscale
|
Non
|
Oui
|
Résistance aux changements des textes et lois
fiscales
|
Faible
|
Forte
|
Stabilité
|
Oui
|
Non
|
Coûts fiscaux
|
Stable : soumission à des coûts fiscaux
supplémentaires mais sans changement majeur
|
Diminution progressive : Important au commencement mais maitriser
petit à petit.
|
Relation avec
l'administration fiscale
|
Saine
|
Saine avec quelques contentieux
|
Contribution à l'économie
|
Oui
|
Oui
|
Politique fiscale future
|
Aucun changement envisagé
|
Changement vers un régime adapté à la
situation : Impôt synthétique
|
42
La MEDICAL INTERNATIONAL et la BLTC sont deux entreprises de
taille différentes, l'une faisant partie des grandes entreprises,
l'autre des PME. Avec des statuts différents : SARL et G.IE. Des
objectifs différents, la MEDICAL INTERNATIONAL recherche le profit
tandis que la BLTC veut juste survivre et évoluer. Elles sont pourtant
toutes les deux des contribuables et malgré leurs différences
évoluent dans le même régime d'imposition (le régime
du réel) mais ont des visions toutes à fait différentes de
la fiscalité, de la politique et des stratégies à mener
pour la gérer. L'une suit les règles et législation en
vigueur à la lettre et subit sans chercher d'alternative aux coûts
fiscaux tandis que l'autre veut dévier à chaque fois du chemin
établi par l'administration fiscale afin de diminuer au maximum les
coûts fiscaux inhérents à la gestion courante de ses
activités. Ils suivent tous les deux les normes comptables (Normes IAS
et PCG 2005) et sont d'accord sur le fait que le facteur fiscal est un
critère de choix de gestion. C'est au niveau de l'optimisation fiscale
que leurs avis divergent, le responsable de la fiscalité de la MEDICAL
INTERNATIONAL ne veut pas se risquer à optimiser ses coûts fiscaux
contrairement à celui de la BLTC G.I.E. Tous les deux savant
pertinemment que le facteur fiscal influera directement sur le résultat
de l'exercice donc sur les états financiers. Celle qui n'optimise pas
ses coûts fiscaux est plus fragile vis-à-vis des changements de
loi fiscale ou de textes fiscaux du fait de son laxisme qui la mène vers
une réaction et une adaptation tardive. Par contre, celle qui optimise
ses coûts fiscaux peut se vanter d'être habituée à ce
genre de situation et assimile rapidement le changement et les
possibilités qu'elle peut apporter. Néanmoins, elles sont
sujettes aux coûts fiscaux supplémentaires même si leurs
situations diffèrent. La MEDICAL INTERNATIONAL subit des coûts
supplémentaires tout au long de son activité. Quant à la
BLTC, elle risque de payer d'énormes amendes ou pénalités
si elle venait à faire des erreurs dans sa gestion du facteur fiscal.
Elles ont pourtant toutes les deux une relation saine avec l'administration
fiscale, même si elles ont eu à traiter des litiges avec cette
dernière par le passé et actuellement. Les deux entités
ont aussi le mérite de participer activement à l'économie
du pays car elles ne rechignent pas à payer leurs impôts et
à fournir à l'Etat des recettes pour pouvoir réaliser les
dépenses publiques. Les deux entités ont encore leurs aspirations
pour les prochaines années à venir et comptent sur la
capacité des dirigeants afin de les guider vers leurs objectifs. Quant
aux critères de la fiscalité, le responsable de la MEDICAL
INTERNATIONAL accepte que sa politique ait ses faiblesses mais compte ne rien
changer et celui de la BLTC pense effectuer un revirement vers le régime
de l'impôt synthétique pour des raisons financières
liées à la crise économique actuelle.
43
III. Analyse selon l'environnement PESTEL
Economique
Légal/Juridique
- Changement des textes
- Abrogation d'un texte fiscal ou d'une partie
- Aménagement
- Nouvelle loi des finances - Incohérence entre Droit
fiscal et normes comptables
(IAS/IFRS, USGAAP)
ENTREPRISE
- Crise économique forçant les entreprises à
un changement de politique fiscale
- Nouvelle politique économique de l'Etat
bénéfique ou désavantageuse pour les entités
Ecologique
Socioculturel
- Respect de l'environnement
- Choix des produits à utiliser (respectueux de
l'environnement mais qui pourrait apporter de avantages fiscaux
Source : Personnel
- Implantation d'une filiale
dans un paradis fiscal
- Diminution du personnel
pour des raisons fiscales.
- Innovation. ex : déclaration fiscale en ligne
- nouveau logiciel facilitant la gestion du facteur fiscal
Technologique
Figure 1 :
Politique
- Politique d'austérité : augmentation
d'impôts, pression fiscale de l'Etat,....
- Aide de l'Etat à certaines entreprises :
exonération d'un bien, diminution d'une taxe particulière,
....
L'analyse PESTEL d'une organisation répond à
deux objectifs distincts : l'évaluation des différents
éléments susceptibles d'affecter son activité et
l'identification des opportunités ou des menaces environnementales.
Cette analyse se limitera à la fiscalité
44
IV. Validation des hypothèses
L'étude a pour but essentiel de tester les
hypothèses de départ afin d'atteindre des résultats qui
ont été cités dans l'introduction. Les deux
hypothèses sont à rappeler :
- la fiscalité est un des facteurs clés de la
prise de décision à cause de son influence directe sur les
états financiers (bilan, compte de résultat, Tableau de Flux de
Trésorerie, ...)
- la prise en compte du facteur fiscal entraine des
décisions significatives au niveau des choix futurs de l'entreprise
A. La fiscalité : facteur de prise de décision
La fiscalité est souvent considérée
comme un coût qu'il faut subir et qui n'a aucune vraie influence dans la
gestion de l'entreprise. L'étude menée auprès des
entreprises a pourtant prouvée le contraire, puisque les dirigeants
interrogés pensent que la fiscalité est un critère de
choix de gestion donc un facteur de prise de décision. Elle affecte
financièrement l'entreprise et frappe directement le résultat par
l'intermédiaire des impôts et taxes comme l'IR, l'IRSA, l'IRCM,
les impôts différés et la TVA. Ce qui se fera ressentir sur
les états financiers tels que le bilan, le compte de résultat, le
tableau de flux de trésorerie. Or, les états financiers sont les
outils qui permettent aux dirigeants de prendre des décisions donc de
choisir une stratégie ou une politique spécifique.
B. La fiscalité : choix de gestion futur
Le facteur fiscal est sous - estimé par la plupart des
dirigeants d'entreprises et par nombre de personnes qui pensent qu'elle n'est
pas suffisante pour constituer un choix de gestion futur. Mais le cas de la
BLTC G.I.E présenté dans les parties antérieures montre
que la fiscalité peut servir de fondation à toute l'entreprise.
Et dès la création d'une entreprise, le critère de la
fiscalité est déjà palpable (Statut juridique, taille,
etc.). L'image fiscale d'une société est fréquemment
présumée comme l'image de la société
elle-même, elle montre si elle est digne de confiance ou non, est-elle
fiable ou non. C'est pour cela que la gestion de l'entreprise doit être
exempte de tout reproche et très soucieuse de la fiscalité
puisque cette dernière la reflète et est présente depuis
la création de la société, dans sa transformation et
jusqu'à sa mort. Il faut donc qu'à chaque stade de sa vie, elle
prenne une décision majeure
45
concernant la politique générale associée
à une bonne politique fiscale qui prévoit déjà
à l'avance les coûts fiscaux qu'elle subira et ceux qu'elle pourra
éviter.
V. RECOMMANDATIONS
Dans les parties précédentes, il a
été question d'énonciations et de discussions concernant
les problèmes que rencontrent les entreprises vis-à-vis de
l'application, de la mise en place ou de la marche vers l'optimisation fiscale.
Des recommandations seront émises pour pouvoir gérer correctement
le facteur fiscal. Une gestion fiscale saine et sécurisée d'une
entreprise doit passer par la prévention des risques fiscaux, la
connaissance des textes et des moyens de la contourner sans pour autant devoir
tricher. Car payer ses impôts est un devoir et une tâche honorable.
Mais payer plus d'impôts que ce qui ne doit d'être, relève
plus d'un fatalisme ou d'un signe d'une mauvaise gestion.
A. Gestion fiscale sécurisée
Une entreprise faisant face à une charge fiscale
importante et n'a pas chercher les moyens ou les compétences
nécessaires afin de l'enrayer perd beaucoup de moyens financiers pouvant
être affectés à d'autres activités. Le facteur
fiscal, dans ce cas, met en danger la pérennité de l'entreprise.
Gérer le problème de la fiscalité nécessite
pourtant de l'expérience, des connaissances et la capacité de
prévoir les coûts fiscaux et les manoeuvres à effectuer
afin de les éviter.
1. Conseils pratiques
Une bonne gestion fiscale doit d'abord passer par une
politique fiscale bien rodée, convenant aux besoins et aux
caractéristiques de l'entreprise. Il faut ensuite choisir la
stratégie fiscale et l'intégrer à la stratégie
générale en prenant en compte les dépenses, les
investissements et les régimes particuliers qui pourraient avoir des
influences sur l'entreprise. Cela afin de connaitre les conséquences des
décisions sur le résultat net de cette dernière. Enfin,
les dirigeants doivent avoir en tête que la stratégie fiscale
devra être incluse dans la stratégie financière de
l'entreprise puisque c'est une variante de celle - ci. Néanmoins, elle
est dans l'obligation de respecter la politique générale à
moyen et long terme émise par ces dirigeants. Les responsables de la
fiscalité sont tenus d'éviter le système du « pas vu,
pas pris » et concevoir une stratégie d'optimisation fiscale
spécifique à l'entreprise. D'ôter de leurs têtes que
tous types d'impôts peuvent être évités ou
déjoués par un type d'hold - up
46
fiscal, que l'impôt est inéluctable et que c'est
juste une donnée ingérable mais à subir uniquement. Il
faut que les dirigeants de l'entreprise comprennent que le facteur fiscal doit
être géré comme tout élément de la gestion,
qu'il nécessite une attention particulière puisqu'il peut avoir
de nombreuses conséquences comptables et juridiques. Il faut
prévoir les risques fiscaux et l'anticiper, ce qui montre la
nécessité d'un audit fiscal préventif.
2. Audit fiscal préventif
Après l'application et la mise en place de la
stratégie fiscale, il faut prévoir à chaque fois les
risques fiscaux que l'entreprise pourrait rencontrer. D'abord, ces risques
doivent être identifiés et gérés par des mesures que
l'entité aura préalablement établie. Il vaut mieux
prévenir que guérir car les contentieux avec l'administration
fiscale peuvent être très onéreux. Une seule personne
n'aurait la possibilité de réussir cet exploit sauf si elle est
à la fois comptable, juriste, fiscaliste et très
expérimentée. Ce qui justifie l'appel aux conseils de personnes
externes à l'entreprise, tel que des experts comptables, des juristes
et/ou des auditeurs spécialisés dans le domaine fiscal afin
d`effectuer un audit fiscal de l'entreprise en passant par un diagnostic et
l'émission d'opinions et de recommandations. Ensuite, ceux - ci auront
pour mission de gérer les transactions inhabituelles qui exigent
beaucoup de prudence, de créer un montage fiscal bien rôder, sur
et de former le responsable de l'entreprise par des conseils et techniques dont
il aura besoin. Ces experts devront également avoir un oeil sur les
éléments de l'environnement de l'entreprise qui auraient la
possibilité d'engendrer des risques fiscaux, tout en mettant en
évidence les particularités et les pièges de celui-ci. Ils
auront la tâche de créer une procédure fiscale ou
d'améliorer une procédure déjà existante en passant
par la systématisation. Ces experts devront se consacrer à
établir une relation saine avec l'administration fiscale afin de
faciliter et de sécuriser les transactions délicates car ces
contentieux fiscaux peuvent induire des coûts élevés sur le
moyen et long terme, des problèmes de trésorerie et menacent la
pérennité de l'entreprise. Et enfin, ils émettront leurs
impressions vis-à-vis de l'ancienne stratégie fiscale de
l'entreprise et proposeront une totale refonte, une grande ou petite
amélioration de celle-ci. Le consulting fiscal est une autre option si
l'entreprise ne veut avoir à faire un audit fiscal qui concernerait de
près ou de loin ses salariés pour une raison ou pour une
autre.
47
B. Optimisation fiscale par la maitrise des textes fiscaux
: l'habileté fiscale
L'optimisation fiscale est souvent considérée
comme un mythe ou de la tricherie mais c'est juste une bonne gestion fiscale.
Elle peut être comparée à la gestion financière,
à la gestion des ressources humaines ou à la gestion commerciale.
Néanmoins, elle requiert des compétences en droit fiscal. Le
droit fiscal Malgache est assez similaire au droit fiscal Français qui
est assez libérale et laisse le choix de plusieurs solutions pour le
montage de dossiers juridiques. L'habileté fiscale, quant à elle,
c'est la capacité d'un entrepreneur à pouvoir diminuer les
coûts fiscaux de l'entreprise par la connaissance des textes et la
maitrise de la gestion comptable. Pour donner un aperçu de
l'habileté fiscale, le recours à deux exemples sera utile.
Le premier exemple est celui du cas des sociétés
mères et des sociétés filiales. Une société
mère a le droit et le devoir d'aider une filiale qui a besoin de
ressources financières, malgré cela, elle a la possibilité
de le faire de divers manières : augmentation de capital, avance en
compte courant, subvention, abandon de créances, ... ; un fiscaliste
avéré verrait tout de suite que la subvention ou l'abandon de
créances seront les solutions qui apporteraient des économies
d'impôts à la société et serait la plus avantageuse
sur le plan fiscal et financier pour l'entreprise.
Le second exemple concerne l'exemple du cas d'un
arrêté du Conseil d'Etat en formation plénière :
« il s'agissait en l'espèce d'un contribuable qui avait souscrit en
1967 un engagement d'épargne en long terme qui lui permettait
d'acquérir des valeurs mobilières dont les revenus
échappés à l'impôt ; ce contribuable dirigeait une
société dont il possédait l'essentiel du capital ; il
avait vendu une partie de ses actions, puis il les avait rachetées dans
le cadre de l'engagement de l'épargne à long terme ; pour le
commissaire du gouvernement, ce contribuable n'avait pas respecté
l'esprit de la loi qui était d'encourager la constitution d'une
épargne volontaire nouvelle ; à son avis, l'engagement
d'épargne à long terme du contribuable était fictif et
tombait sous le coup de l'abus de droit ; cette décision n'a pas
heureusement, fait jurisprudence21. ». Ce cas montre que la
fiscalité peut être gérer sans aucune tricherie et cela a
été possible depuis des années déjà ; les
entrepreneurs de cette époque ont donné le ton, c'est à la
nouvelle génération de suivre le rythme.
21LATOURNERIE ; Req.38320:DF1984, n°26, com.1278,
concl ; RIF1984, n°4, p. 255
48
C. Optimisation fiscale saine
L'optimisation fiscale devrait être le devoir de toutes
entités, néanmoins, elle doit être saine c'est - à -
dire sans déroger à la loi et sans se faire prendre par
l'administration fiscale en train de dévier de l'esprit du texte ou de
passer par un acte anormal de gestion délibéré.
1. Optimisation sans abus de droit
La minimisation des coûts fiscaux par la manipulation
des textes du droit fiscal doit être limitée à cause de
l'administration qui a trouvé une action légale pour contrer ceux
qui se prennent pour des virtuoses du droit fiscal et de son exploitation :
l'abus de droit. Il faut donc essayer de l'éviter en sachant exactement
ce qu'elle représente. L'abus de droit peut être retrouvé
sous deux formes.
Par simulation, qui est la plus courante, où le
contribuable présente au fisc une convention qui ne correspond pas
à la réalité, c'est un mensonge juridique. Cette
simulation est divisée en trois parties : la simulation par acte fictif,
la simulation par acte déguisé et la simulation par interposition
de personne. La première est la présentation d'un acte fictif au
fisc en la faisant paraitre comme la réalité. Ex : fausses
factures entrainant de faux paiements. La seconde est le déguisement
d'un contrat présenté à l'administration fiscale qui n'est
pas similaire au contrat réellement conclu entre les deux parties. Ex :
la donation déguisée sous l'apparence d'une vente afin de
diminuer les droits de mutation. La dernière est un abus de droit par
tromperie sur la personne où le titulaire de l'affaire prête son
nom à une autre afin d'échapper à des coûts
fiscaux.
Par fraude à la loi, qui est la dernière arme de
l'administration fiscale face aux fiscalistes avisés. Elle se base sur
le fait que l'administration fiscale ne peut prouver un acte qui pour elle est
fictive, mais à cause de l'habileté du contribuable à user
des textes dans une seule finalité, qui est de se soustraire aux
impositions dont était passible l'opération réelle ;
l'administration n'a d'autre choix que d'invoquer l'abus de droit. Le fisc peut
aussi faire appel à l'abus de droit par fraude à la loi s'il y a
respect des textes du droit fiscal mais que l'opération est
ingénieux pour être qualifié de fraude à la loi et
qu'elle n'a pour but réel que d'échapper à une
règle fiscale trop contraignante
49
2. Optimisation sans acte anormal de gestion
Contrairement à l'abus de droit, l'acte anormal de
gestion s'attaque directement à la gestion de l'entreprise même si
elle ne viole aucune prescription fiscale. Le fisc n'a cependant aucun droit
sur les dirigeants de l'entreprise pour la gestion de celle - ci. Mais par
prudence il peut apporter des limites, des corrections et des exceptions si ces
dirigeants tentent de dissiper des matières imposables par une gestion
allant à l'encontre des principes même de la gestion. Elle invoque
donc l'acte anormal de gestion pour affronter ces fiscalistes fantaisistes.
L'acte anormal de gestion ne met plus en avant les intérêts de
l'entreprise mais d'une tierce personne, contrairement à l'abus de droit
qui est le paiement du minimum d'impôt afin de maximiser le profit de
l'entreprise. C'est donc un acte qui diverge de ce qu'est la gestion puisque
c'est une évasion financière qui entraine un déficit du
résultat de l'entreprise, une baisse de la trésorerie au profit
de tiers et non de l'entité elle-même. Elle peut ne pas avoir des
raisons fiscales mais juste financières, dans ce cas l'administration
fiscale ne se mêle pas des affaires internes de l'entreprise car cela n'a
aucun impact sur elle. Un exemple de déficit qui a l'air d'un acte
anormal de gestion mais qui n'en est pas un est le cas d'une entreprise A
vendeuse de bijoux qui voulant faciliter les déplacements de ses cadres
et de ces dirigeants a fait l'acquisition d'un avion et veut confier son
exploitation à une entreprise B ayant une licence de transport public.
Cette dernière devra lui verser des redevances annuelles à
hauteur de 50 000 000 Ar. Mais en raison de difficultés
financières, elle n'a pas pu respecter son engagement amenant
l'entreprise A à lui confier des avances en trésorerie pour la
sauvegarde de ses intérêts. La situation ne cessant d'empirer,
l'entreprise A rachète pour une modique somme la société B
dans l'espoir de la redresser mais c'est un échec et elle doit
déposer le bilan de celle - ci qui est devenu sa filiale. Voulant faire
une provision sur les pertes subies à raison des avances consenties
après le rachat d'entreprise de transport, elle se fait
réprimander par l'administration fiscale qui juge que c'est un acte
anormal de gestion parce qu'une entreprise de vente de bijoux n'a pas à
investir dans l'aéronautique. Il est pourtant clair que c'est de la
mauvaise gestion dont il est question et non d'évasion
financière. Il faut juste souligner qu'une gestion déficitaire
n'est pas toujours anormale car dès fois, l'entreprise peut être
réellement en difficulté et faire des concessions qui pourraient
avoir un impact sur les impôts dus à l'administration fiscale. Ce
sera donc du devoir des responsables de la société de convaincre
le fisc de la bonne volonté de l'entreprise à vouloir
résorber le déficit qu'elle subit.
50
3. Evitez les évasions et fraudes fiscales (holdups
fiscaux)
Les taux d'imposition de l'IR, de l'IRSA, de l'IRCM, des
droits d'enregistrement de la TVA à Madagascar sont trop
élevés aux regards des dirigeants des entreprises. Même si
l'Etat a commencé une diminution progressive des taux de certains
impôts depuis 2009 dans les lois de finances successives. Les dirigeants
de ces entités ont donc la tentation de ne pas payer d'impôts ou
de déguiser des actes sans se soucier des conséquences
juridiques. Les fraudes et évasions fiscales sont préjudiciables
aux entreprises et à l'Etat, il y aura toujours un perdant, et la
plupart du temps c'est l'Etat qui gagne. Préjudiciable pour l'Etat car
cela entraine des diminutions des recettes fiscales du pays, et
préjudiciable pour l'entreprise car les redressements faites par les
agents du fisc sont souvent très onéreux. Les fraudes et les
évasions fiscales sont des armes de minimisation des coûts fiscaux
illégaux et immoraux, ceux ne sont des stratagèmes ni
ingénieux, ni subtils. Ils sont la marque du mauvais gestionnaire car la
gestion fiscale d'une entreprise reflète sa gestion en
général. Si les dirigeants désirent réduire leurs
coûts fiscaux il faut qu'ils passent par la voie légale et la plus
saine possible dans l'intention d'avoir une relation gagnant - gagnant avec
l'administration fiscale.
D. Coûts de l'optimisation fiscale
Les recommandations émises ci - dessus sont
destinées à toutes les entreprises et plus
particulièrement aux dirigeants et aux responsables de la
fiscalité de la BLTC GIE et la MEDICAL INTERNATIONAL. Pour aider ces
entreprises il y a deux choix possibles : le consulting fiscal ou la
création d'un département chargé de l'audit fiscal. Le
consulting fiscal est la demande d'assistance d'expert comptable dans le
traitement des problèmes fiscaux en apportant sa technique et ses
conseils. Quant au département spécial, il sera en charge de la
fiscalité et aura comme but principal de prévenir les risques
inhérents à la fiscalité afin de ne plus subir des
coûts fiscaux imprévus. Dans le cas de ces deux entreprises, elles
auront le choix entre consulting fiscal et la création d'un
département qui devra se faire le plus rapidement possible, de
préférence après la clôture d'un exercice. Opter
pour le consulting fiscal pour celles qui ne tireraient aucun avantage de la
création d'un département en plus. Mais pour ceux qui veulent
créer une entreprise, la création d'un département serait
plus avantageux financièrement dans un long terme.
51
1. Le coût d'un consulting fiscal :
Le consulting fiscal nécessite le recours à un
expert comptable qui aura pour mission d'assister fiscalement l'entreprise dans
des missions de redressement dans l'établissement des comptes annuels de
l'entreprise. Le devoir de conseil en matière fiscal constitue, selon
les normes professionnelles de l'ordre des experts comptables, un
complément normal des activités de tenue de comptabilité
ou de surveillance comptable22. La mission de l'expert se divise en
deux parties bien distinctes : la prévention par des conseils et
l'assistance lors de l'intervention de l'administration fiscale. La
prévention concerne la consultation du régime fiscal de quelques
opérations et de conseiller un choix fiscal adéquat ;
l'assistance et l'observation fiscale par la vérification des
déclarations fiscales, de l'application des règles fiscales de
fond et de forme et d'une aide au dirigeant pour le choix de la politique
adéquate. L'assistance de l'expert comptable se limite à aider le
responsable à répondre aux questions de l'administration fiscale
tout en fournissant des justifications techniques et juridiques ; et à
garantir au responsable que les vérificateurs respectent les
procédures pour ne pas que celui - ci soit victime d'abus. Ces
tâches sont nombreuses, ce qui justifie la rémunération
élevée des experts comptables ou d'autres personnes capable
d'effectuer un consulting fiscal. Le coût d'un consulting fiscal peut
varier selon la charge de travail et la taille de l'entreprise : de 1 500 000
Ar à 100 000 000 Ar par an. Cela dépend du contrat entre les
parties prenantes.
2. Le coût de la création d'un
département d'audit fiscal :
Un département d'audit fiscal aura quasiment la
même tâche qu'un expert comptable en charge d'un consulting fiscal.
Il diffère juste dans son intégration dans la
société et donc dans sa connaissance plus approfondie des atouts
et problèmes fiscaux que l'expert comptable ne pourra remarquer car sa
mission dans la société est restreinte. Le coût d'un
département d'audit fiscal sera chers au début mais les
coûts s'étaleront au fur et à mesure du temps et
reviendront à moins chers que d'avoir recours à un consulting
fiscal. Voici un tableau reflétant les ressources nécessaires et
les coûts financiers y afférant pendant 5 ans. C'est une sorte de
budget prévisionnel de coûts financiers que l'entité aura
à supporter pour la création du département d'audit fiscal
en charge de la prévention contre les risques fiscaux, du montage des
dossiers fiscaux et de la vérification de l'application des
règles et procédures fiscales du côte de l'entreprise et de
celui de l'administration fiscale.
22 Normes de l'O.E.C.F.M
52
Tableau n°9 : Tableau des coûts de
la création d'un département d'audit fiscal (En Ariary)
Ressources Années
|
Immobilisations : Voitures
|
Coût de démarrage : frais de formation (6 mois)
|
Matériels et fournitures de bureaux
|
1 Gestionnaire : Salaires + Indemnités
|
Autres Salariés : 02 assistants
|
TOTAL
|
N
|
20 000 000
|
|
4 000 000
|
100 000
|
14 001 000
|
15 600 000
|
53 701 000
|
N+1
|
-
|
|
|
107 700
|
15 079 077
|
16 801 200
|
31 987 977
|
N+2
|
-
|
|
|
116 000
|
16 250 000
|
18 100 000
|
34 466 000
|
N+3
|
-
|
|
|
125 000
|
17500000
|
19500000
|
37 125 000
|
N+4
|
-
|
|
|
135 000
|
18850000
|
21 000 000
|
39 985 000
|
N+5
|
-
|
|
|
146 000
|
20300000
|
22 605 000
|
43 051 000
|
|
TOTAL GENERAL EN 5 ANNEES
|
240 315 977
|
P.S : Le tableau ne prend en compte
que la partie financière et ne prend en compte aucunement les charges
calculables telles que l'amortissement. Les augmentations des charges annuelles
sont dues à l'inflation de 7,7%23 par an qui est une
prévision de la loi des finances 2012. Les salaires augmentent
proportionnellement à l'inflation. Ce tableau est simplifié et
montre juste le coût financier de la mise en place d'un
département.
E. Recommandations pour les 02 sociétés :
Des solutions ont été émises, mais
lesquelles sont avantageuses pour la BLTC G.I.E et la MEDICAL INTERNATIONAL.
1. Solutions pour la MEDICAL INTERNATIONAL :
La MEDICAL INTERNATIONAL est une entreprise de grande
envergure, donc ayant des moyens financiers importants. Néanmoins, si
elle fait une erreur au niveau de sa déclaration, la somme due à
l'Etat peut être très conséquentes comme celle de la
société Z : Ar 402 695 597 ou assez minime comme celle de la
société Y : Ar 10 023 468. Elle a deux choix pour éviter
ce problème : le consulting fiscal et la création d'un
département d'audit fiscal. Le consulting fiscal se fera chaque
année et avec des montants qui peuvent varier de Ar 10 000 000 à
Ar 70 000 000 annuellement et selon la charge de travail. Mais à chaque
exercice, elle devra avoir à consulter des experts qui auront des
honoraires assez variés. La
23 Loi des finances 2012 ; II. Perspectives
économiques et financières de l'année 2012 ; p. 5
53
seconde solution est dès fois plus tentante car le
coût d'un consulting fiscal pour une grande société revient
quelques fois à plus chère que la création d'un
département spécial qui coûtera Ar 240 315 977 pour 5
années et sera nettement inférieur au redressement des 03
années de la société Z. le choix dépend donc de la
situation de la société, si les 04 dernières années
elle a eu à faire à des gros redressements, la création
d'un département est nécessaire. Mais si c'est le contraire,
l'appel à des spécialistes de temps à autres fera
l'affaire.
2. Solutions pour la BLTC G.I.E :
La BLTC G.I.E quant à elle, devrait opter pour le
consulting fiscal car elle n'aura pas les moyens de se payer un
département spécial qui ne sera en charge que de la
fiscalité. Et le consulting fiscal peut revenir à un faible
coût que les amendes. Le choix est donc plus difficile pour cette
dernière puisqu'elle pourrait perdre des ressources financières
en faisant un mauvais choix. Il serait donc plus sage pour une PME de laisser
le soin à son gérant de régler les problèmes
fiscaux et de faire appel à un consulting fiscal de temps à
autre. Mais surtout, ne pas se risquer à créer un
département spécial d'audit fiscal qui reviendrait à trop
cher.
Conclusion partielle de la troisième partie
:
La troisième et dernière partie du
mémoire a comme point principal l'analyse des résultats obtenus
lors de l'enquête, c'est - à - dire, une interprétation de
la politique fiscale des entités et d'une discussion sur les points
forts et les points faibles de ces entités. Il y eu un bref
aperçu de ce qu'était l'optimisation fiscale et des limites
à ne pas franchir lors de sa pratique. Il y a ensuite eu une comparaison
des deux entités selon l'analyse SWOT et une analyse PESTEL de
l'environnement fiscal de l'entreprise. Et enfin l'émission des
recommandations pour une gestion fiscale saine et sécurisé
puisqu'un bon gestionnaire doit savoir éviter les pièges en
utilisant la prévention et la meilleure stratégie à
appliquer pour les contrecarrer. Ces recommandations étaient
généralement à base d'expériences professionnelles
d'entrepreneurs, de connaissances des textes fiscaux, de la comptabilité
ainsi que de la finance. La solution du consulting fiscal est faite pour les
grandes entreprises et les PME, mais la création d'un département
réservé à l'audit est assez coûteux et est faites
pour les grandes entreprises qui ont le plus d'avantages à gérer
le facteur fiscal.
54
CONCLUSION GENERALE :
Cette étude portant sur le thème : «
Fiscalité et choix de gestion » a eu comme principale souci de
savoir comment les entreprises géraient le facteur fiscal surtout en
matière d'optimisation des coûts fiscaux. Le critère de
choix de gestion a été fondé sur le fait que le facteur
fiscal était un coût financier que l'entreprise se devait de
maitriser afin d'affecter celui- ci à d'autres activités. D'une
part, de le gérer à partir des textes et lois en vigueur en
maniant habilement les textes sans en franchir les vraies limites et d'autre
part en utilisant une approche plus pratique en passant par la maitrise de la
comptabilité et de la fiscalité.
Le travail a dans une première intention
été faite au niveau des acteurs principaux de la fiscalité
malgache qui sont les entreprises et l'Etat. Les grandes entreprises ont
été représentées par la MEDICAL INTERNATIONAL SARL
qui est une entreprise commerciale et de service à la fois. Elle
évolue dans le secteur de la santé et a comme activité
principale la vente et service après vente d'équipements et
consommables biomédicaux et de laboratoire. Etant imposé au
régime du réel, elle fait un bon exemple pour mettre en valeur
les entreprises de grande envergure. Les PME, quant à elles sont
symbolisées par la BLTC GIE une entreprise prestataire de service, qui
offre des formations en anglais des affaires et commerciale. L'Etat est elle
représentée par la DGI. Après l'étude des acteurs
principaux il a fallu définir ce qu'était vraiment le droit
fiscal en passant par la définition de l'impôt qui à la
base est un prélèvement financier pour garantir à l'Etat
des recettes afin de subvenir aux dépenses publiques et devant respecter
l'égalité entre tous les citoyens. Voir les
caractéristiques de l'impôt, et les sources du droit fiscal. Ces
sources sont d'origine très variées : les conventions
internationales, la loi, les décrets et la jurisprudence. Il est donc du
même acabit que le droit civil, le droit pénal, le droit
commercial, le droit administratif ou les autres types de droit, on le dit
autonome. Il est entouré par un monde avec lequel il doit interagir :
c'est son environnement. Ce dernier est diversifié et est composé
des contribuables qui payent les impôts (entreprises, particuliers), de
l'Etat qui en est le bénéficiaire et des textes, loi et
législation en vigueur car un droit sans un code à suivre serait
sans intérêt. Le droit fiscal, lui est à base du CGI (du
CGI 2011 actuellement) associé à la loi des finances 2012. Ces
informations brutes ont été récoltées et
triées selon une méthodologie bien pensée. Celle - ci
s'est divisée en 02 grandes parties majeures : la documentation et
l'enquête. La documentation est le point de départ du
mémoire et a été d'une grande aide dans la recherche de
sujet et d'idées concernant le thème « Fiscalité et
choix de gestion ». Tous les documents
55
concernant cette étude, qu'elle soit bibliographique,
webographique ou sitographique ont contribué au commencement
jusqu'à la finalisation du mémoire. Mais cette partie serait
inutile sans l'enquête auprès des entreprises. Car les
données primaires du mémoire viennent des entretiens avec les
responsables de la fiscalité des entreprises visitées. Puis afin
de pouvoir effectuer un traitement et des analyses des résultats
obtenus, il a fallu avoir recours a des diagnostics ou outils d'analyse : le
diagnostic SWOT et l'analyse selon l'environnement PESTEL. Mais à cause
de la trop grande portée du thème de la fiscalité, il a
été nécessaire de limiter le traitement de celui-ci
à l'optimisation et la prévention fiscale au niveau des
entreprises. Toutes cette étude a été
réalisée dans un ordre bien précis qui a été
résumé dans le chronogramme des activités.
Après avoir parlé de la partie théorique,
il a fallu passer par un cadre plus pratique en passant par l'enquête sur
terrain. Elle parlera en premier lieu de la politique fiscale menée par
les entreprises, les causes et les conséquences de celle - ci et des
changements de politique qu'elle pense mener à l'avenir. La MEDICAL
INTERNATIONAL en menant une politique fiscale respectueuse des règles,
il ne passe pas par l'optimisation fiscale. Cela est due à un choix de
gestion des dirigeants afin de simplifier les procédures fiscales et
l'appréhension du facteur fiscal par l'entité ; à la
complexité du système fiscal malgache du fait des
procédures et de la paperasse trop importante ; à la peur des
amendes et pénalités puisque pour le responsable de la
fiscalité de l'entité, l'optimisation fiscale à trop de
risques d'apporter des coûts financiers à cette dernière.
Cette politique a des conséquences aussi bien positives que
négatives. Négatives puisque l'entité supporte des
coûts supplémentaires dû à des charges fiscales non
minimisé. Elle a également payé des amendes et
pénalités dû à des problèmes de
trésorerie qui a une relation indirecte avec sa politique fiscale. Et le
responsable de la MEDICAL INTERNATIONAL SARL doit à chaque
déclaration fiscale passé par plusieurs vérifications.
Néanmoins, elle à des points positifs à mettre en valeur :
la simplicité du montage des dossiers fiscaux, la relation saine et sans
accro avec le fisc et la minimisation du risque d'erreur puisque la
fiscalité est devenue une routine. Le DAF de la société ne
trouve pas que les points faibles de sa politique soient suffisants pour un
changement de cap concernant sa politique fiscale, il pense que c'est la
meilleure pour l'entreprise et restera sur sa position. La BLTC est tout le
contraire de la MEDICAL INTERNATIONAL, une société qui a choisi
l'optimisation des coûts fiscaux. Elle à opter pour une politique
fiscale parallèle avec ses ambitions et ses aspirations futurs qui sont
de trouver des partenaires financiers afin d'accroitre l'entité pour en
faire une grande entreprise. Sa politique fiscale a donc été de
faire
56
évoluer l'entreprise dans le régime du
réel et non en suivant l'impôt synthétique qui devrait
être le régime spécifique aux très petites
entreprises. Cette politique a pour objectif principal de montrer aux
partenaires financiers, la conviction de la BLTC et la capacité de ses
dirigeants à tenir une comptabilité suivant les normes
internationales en vigueur à Madagascar (Normes IAS/IFRS). C'est un
choix de gestion des dirigeants lié à la politique
générale de l'entreprise, un défi qu'elle s'est
imposé grâce à l'ambition de devenir un jour une
société de grande ouverture et une preuve de bonne foi aux divers
tiers de la société surtout les partenaires financiers qu'elle
espère trouver. Cette stratégie fiscale a amenée quelques
coûts financiers lors de la mise en place de celle-ci, c'est le revers
d'un passage d'un régime à un autre ; des coûts
d'impôts et taxes qui n'auraient pas eu lieu d'être dans le
régime de l'impôt synthétique, mais les responsables ont
demandé la suppression de certains de ceux - ci en négociant avec
l'administration fiscale en se basant sur les textes. Pourtant, elle a
apportée des avantages au groupement, tel que l'anticipation des
problèmes futurs que celui-ci pourrait affronter dans l'avenir ; une
diminution progressive des coûts fiscaux et une capacité
d'innovation et réaction vis - à - vis des changements de la
politique fiscale de l'Etat, de la législation fiscale en vigueur, de
l'abrogation d'un texte ou autres. La BLTC pense rester dans sa politique
d'optimisation fiscale dans le futur mais compte le faire dans le régime
de l'impôt synthétique car la crise économique actuelle ne
lui permet pas de continuer dans le régime du réel. Les forces,
faiblesses, opportunités et menaces de la politique fiscale des deux
entreprises ont été énoncés dans la matrice SWOT.
Ce cadre pratique sera terminé par la position de l'Etat concernant
l'optimisation fiscale des entreprises. L'optimisation fiscale du point de vue
de l'administration fiscale est le paiement du maximum d'impôts et du
nombre des entreprises honorant leurs obligations fiscales. Mais même si
les avis divergent, l'Etat ne trouve aucun problème à ce que les
entreprises aient recours à l'optimisation fiscale tant qu'il ne
dévie d'aucune règle et ne font aucune infraction à la
loi.
Les deux grandes parties citées ci - dessus sont
associées dans une partie qui sera basée sur l'analyse des
résultats de l'enquête en mettant l'accent sur les
problèmes qu'une entreprise pourrait rencontrer si elle se mettait
à vouloir optimiser ses coûts fiscaux et de l'émission des
recommandations pour les aider à parfaire leurs marche vers un
coût fiscal minimal. Il y a d'abord eu l'analyse de la politique fiscale
des entités, car même si les responsables ont donnés leurs
avis par rapport à leur politique, l'avis d'une personne externe
à l'entreprise est toujours plus fiable et pertinente du fait de sa
neutralité. L'analyse a parlé des atouts et des faiblesses de la
stratégie fiscale de la MEDICAL INTERNATIONAL et de la
57
BLTC G.I.E. Les atouts de la MEDICAL INTERNATIONAL sont la
prévention du risque fiscal en ne tentant aucune frasque, donc minimise
les erreurs et la tentation de recours aux évasions ou fraudes fiscales.
C'est pourtant contraire à l'esprit même de la gestion, car elle
ne tente pas de minimiser ses charges afin d'accroitre le profit de
l'entreprise qui a, notons le, comme objectif principal : le profit. Quant
à la BLTC G.I.E, qui elle n'est pas une entité recherchant
à faire des bénéfices a su maitrisé le facteur
fiscal et donc affronter les difficultés que peut poser le facteur
fiscal. Le groupement a juste comme soucis principal de devoir être
à jour continuellement et d'être prudent car les risques d'amendes
et pénalités sont plus importantes pour elles que celles des
entreprises n'ayant pas recours à l'optimisation fiscale.
Une entreprise voulant optimiser ses coûts fiscaux devra
savoir que l'optimisation fiscale a ses limites et ses barrières. Ces
limites sont de divers types, des facteurs que l'entreprise a la
capacité de changer, et d'autres où elle n'a aucune influence.
L'abus de droit, l'acte anormal de gestion, l'évasion et les fraudes
fiscales, les limites économiques ainsi que l'insécurité
juridique. Les trois premières sont à la charge totale de
l'entreprise, ceux sont des facteurs qu'elle a la capacité de maitriser
; tandis que les limites économiques peuvent être dictées
par l'Etat du fait de changement de politique économique du pays,
l'insécurité est elle enclin aux législations et lois en
vigueur. Les évasions et fraudes fiscales sont les notions les plus
courantes lorsque le problème fiscal est énoncé, elle
consiste successivement à ne pas payer d'impôts et à la
diminution fictive des profits et/ou l'augmentation fictives des charge que
supporte l'entité afin de camoufler le résultat réel de
celle-ci. L'abus de droit et l'acte anormal de gestion sont un peu plus
difficiles à cerner car elles ne font aucune infraction à la loi.
Le premier est un péché contre l'esprit de la loi en maniant
habilement des textes fiscaux dans l'intérêt de la
société et à des fins purement fiscal. Le second
étant une évasion financière et fiscale à la loi,
mais à l'opposer de l'abus de droit ne sert aucunement l'organisation
mais des tierces personnes. Afin d'avoir, un aperçu de tous les facteurs
influençant la gestion fiscale d'une entité, il y eu une
comparaison par l'intermédiaire du diagnostic SWOT de la BLTC G.I.E et
de la MEDICAL INTERNATIONAL, une analyse PESTEL de l'environnement fiscal d'une
entreprise.
Les hypothèses émises au départ : la
fiscalité est un des facteurs clés de la prise de décision
à cause de son influence directe sur les états financiers (bilan,
compte de résultat, Tableau de Flux de Trésorerie, ...) ; la
prise en compte du facteur fiscal entraine des décisions significatives
au niveau des choix futurs de l'entreprise ont été
validées lors de l'étude.
58
Des recommandations ont ensuite été
émises par rapport aux résultats recueillis en mettant l'accent
sur les plus gros problèmes que le facteur fiscal entraine. Ces
solutions passent par une gestion fiscale sécurisée en donnant
des conseils pratiques aux entités voulant minimiser leurs coûts
fiscaux et par un audit fiscal préventif. L'optimisation fiscale doit
être basée sur les textes fiscaux sont vouloir passer par l'abus
de droit, des actes anormaux de gestion et des fraudes et d'évasions
fiscales. Les recommandations apportées sont : le recours au consulting
fiscal ou la création d'un département spécifique traitant
uniquement des problèmes fiscaux de l'entité. Les solutions n'ont
pas été que générale mais également faites
à l'endroit des entreprises visitées. Pour la MEDICAL
INTERNATIONAL, le recours au consulting fiscal ou à un
département spécial dépend de la situation de
l'entreprise. Tandis que pour la BLTC G.I.E, il n'y a que l'appel à des
spécialistes ou à ses propres gérants afin de gérer
au mieux le facteur fiscal.
En résumé, la fiscalité a une
réelle influence sur les choix de gestion des dirigeants d'une
entreprise puisqu'elle touche directement le résultat et a un impact sur
la trésorerie. Tout comme la comptabilité, l'analyse
financière elle peut servir de critère de choix de gestion.
L'optimisation fiscale n'englobe que les entreprises, pourtant, ceux sont les
particuliers qui sont les premières victimes des impôts et des
taxes. Car si une entreprise n'optimise pas ses coûts fiscaux, ils
augmenteront le prix de leurs produits et cela retombera sur les particuliers.
L'Etat est aussi responsable de ce problème du fait des impôts au
taux trop élevés, et de l'inégalité de certains
impôts comme la TVA qui touche de la même façon les riches
et les pauvres. Il est également responsable de la réticence des
entreprises et des particuliers à vouloir gérer correctement le
facteur fiscal à cause de la corruption qui est encore très
présente dans nôtre pays. L'application des recommandations
énoncées requiert la participation de l'Etat puisqu'elles ne sont
applicables que si l'administration fiscale fait preuve de bonne foi. Une
étude devrait donc s'étendre sur la façon de
protéger les contribuables (particuliers et entreprises) car
l'impôt à la base était fait pour le bien du peuple et non
pour le réprimander. Et également sur la façon d'instaurer
un « Etat de droit » à Madagascar car l'autorité
fiscale du pays devrait avoir le rôle de conseiller et non de policier
afin d'accroitre ses recettes fiscales. Car si l'administration fiscale joue
franc jeux, il est fort probable que les particuliers soient
décidés à investir puisqu'ils pourront se défendre
et pourront compter sur l'Etat pour leur apporter son soutien.
I
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIE :
LOIS ET REGLEMENTS :
Loi 2003 - 036 du 30 janvier 2004
Loi des Finances 2011 Loi des finances 2012
Code Général des Impôts 2010, 2011
OUVRAGES GENERAUX :
ARTUSO, MAX, SARL EDINOVATION,
Vérification fiscale des dirigeants d'entreprises, Paris, n°013,
2000, 477p
C. COLETTE, Editions ELLIPSE. Gestion fiscale
des entreprises, 1998
COLIN (P.) et GERVAISE (G.),
Fiscalité pratique des affaires, Paris, 1990.
CHAMBAUD, Véronique, DUNOD : Paris, 2003
: « Guide fiscal et social du créateur d'entreprise »
DISLE (E.) et SARAF (J.), Fiscalité
2001-2002, Editions DUNOD, France, 2001. G.CHAMBAS.
« Fiscalité et développement en Afrique
Subsaharienne », Ministère de la Coopération, Economica,
1994, p142.
GOLEMAN (D.), L'intelligence
émotionnelle-2, Editions J'AI LU, Paris, 2004. GONTHIER
(M.), Gestion fiscale 1, Editions FOUCHER, Paris, 2002.
EMMANUEL DISLE - JACQUES SARAF. Fiscalité
appliquée édition 93/94 tome 1, 1994 FRANCOIS
KULBOKAS. Fiscalité des entreprises : outils de gestion,
1ère édition, DELMAS 75007 PARIS, 1996
Jean SCHMIDT. « L'impôt », Paris
: DALLOZ, 2e édition 1995, 115 pages
LAMBERT (T) Editions HARMATTAN, Paris, 1995 :
« théorie de l'impôt » LAMORLETTE (T.) et RASSAT
(P.), Stratégie Fiscale Internationale,
3ème édition, Editions MAXIMA, Paris, 1997.
LATOURNERIE ; RIF1984, n°4, p. 255
Req.38320:DF1984, n°26, com.1278, concl. Marie
Hélène WESTPHALEN - Thierry LIBAERT. « Communicator
» Toute la communication d'entreprise 5è édition, 493
pages
MAURICE Cozian - Edition Litec. Les grands
principes de la fiscalité des entreprises, 1996
II
Philippe BORRAS - Alain GARAY
« Le contentieux du recouvrement fiscal », Paris, Edition
L.G.D.J, 1994 163 pages
PIERSON (M.L.), L'intelligence
relationnelle, 2ème édition, Editions ORGANISATION,
Paris, 2004.
R. YAICH RCF. Fiscalité et performance
de l'entreprise, rôle de l'expert - comptable, N°52,
2001
SCHOENAUER (C.) et LOPEZ (J.), Droit fiscal
Principes et applications, Editions ESKA,
Paris, 1995, 538 pages.
SCHOLES (M.) et WOLFSON (M.),
Fiscalité et stratégie d'entreprise, Editions
PUF, France, 1996.
TIXIER, GILBERT, MAUBLANC, JEAN Pierre. La
fiscalité des dirigeants d'entreprises,
DALLOZ, Paris, 1996, 190p
ARTICLE DE PRESSE :
Gazetin'ny nosy du vendredi 09 mars 2012
L'Express de Madagascar du samedi 10 décembre 2011
N°5094
WEBOGRAPHIE ET SITOGRAPHIE :
www.impôt.mg
www.12manage.com/methods_swot_analysis_fr.html
www.obmnetwork.com/resources/articles/main/Smeltzer_KMPerf.htm
www.barreaudeliege.be
III
LISTE DES ANNEXES :
1. Organigramme de la BLTC G.I.E IV
2. Organigramme de la MEDICAL INTERNATIONAL VII
3. Organigramme de la DGI VIII
4. Déclaration de laTVA MEDICAL INTERNATIONAL
Année N IX
5. Bordereau de versement de l'IR Année N X
6. Situation fiscale des années
2007/2008/2009/2010/2011 de la BLTC G.I.E XI
7. Bordereau de versement de l'IR de la BLTC G.I.E
Année 2010 XII
8. Liste des principaux Impôts XIII
9. Le système déclaratif malgache XVII
10. Modèle redressement société X page
XVIII
11. Modèle redressement société X, page
2 XIX
12. Modèle redressement société Y, page
1 XX
13. Modèle redressement société Y, page
2 XXI
14. Modèle redressement société Z, page
1 XXII
15. Modèle redressement société Z, page
2 XXIII
16. Modèle redressement société Z, page
3 XXIV
17. Questionnaire d'enquête XXV
IV
Annexe 1 : Organigramme de la BLTC G.I.E
Sources : Code Organisation de la BLTC G.I.E
Sous forme de hiérarchie linéaire.
Assemblée Générale
Comité de pilotage
Direction du Centre
Equipe d'exécution de
l'administration
Collaborateurs Formateurs
V
Description de chaque poste
- Assemblée Generale:
c'est un organe de délibération. Les membres du groupement
statuant en assemblée générale ordinaire une fois par
année ou en assemblée générale extraordinaires en
cas de besoin selon les directives des statuts. Ces membres sont
composés de personne physique et de représentants de personne
moral.
- Le comité de pilotage : c'est
un organe d'Administration chargé de définir la politique
d'orientation globale pour la gestion du centre. On parle souvent du Conseil
d'Administration dans les sociétés. Le comité est
composé de 4 personnes (2 de MUSBC et 2 autres de CCIA) et lorsque la
CCIA a suspendu la convention de partenariat, le comité de pilotage a
été composé seulement des représentants de MUSBC.
La fonction du comité se résume ainsi :
V' Définir la politique générale du
développement du centre et reçoit la
délégation du pouvoir des membres,
V' Mettre en place une équipe de management,
V' Délibérer les décisions soumis à
la règle d'unanimité ;
V' Approuver la politique de fonctionnement ainsi que les plans
d'action annuelle V' Nommer le Directeur du centre,
- Le direction du centre : Il est
désigné par le comité de pilotage. Il s'agit d'un organe
d'exécution qui coordonne, gère et développer toutes les
activités et opérations du centre et d'en établir un
compte rendu et rapport périodique au comité de pilotage. Le
Directeur a pou attribution de :
V' Gérer le centre : Conception - Développement,
Suivi et Evaluation de toutes les activités du centre
V' Préparer et établir le budget de
fonctionnement ainsi que les plans d'action annuelle du centre,
V' Assurer la gestion des toutes les ressources (humaines,
matérielles, financière), l'exploitation et l'organisation du
centre
V' Faire le rapport d'organisation, d'exploitation au
comité,
V' Dresser le rapport annuel d'activités au
comité et l'enregistrement comptable ainsi que les états
financiers,
VI
V' Gestion administrative, sociale, commerciale, fiscale,
pédagogique,
Equipe d'administration
Epauler la direction dans l'exécution de toutes les
tâches et attributions pour faire
fonctionner le centre
Cette fonction consiste à la :
V' Relation publique l'accueil des clients,
V' Vérification et suivi du déroulement des
taches des collaborateurs formateurs ;
V' Etablissement de tous documents administratifs et
comptables, les factures les fiches de suivi,
V' Etablissement du rapport du directeur.
- Collaborateurs formateurs: Ce sont les professeurs
et les consultants
Les attributions des collaborateurs consistent à :
V' Assurer la formation sur place ou à l'extérieur
du centre ;
V' Suivre les programmes pédagogiques ;
V' Etablir les programmes avec le Directeur.
VII
Annexe 2 : Organigramme de la MEDICAL INTERNATIONAL
CSA
DG
Agent Comptable
Directeur Administratif et Financier
Chef Comptable
Trésorier
Directeur des Ressources Humaines
Chef Personnel
Stock
Chef d'usine
Atelier
Directeur Technique
SAV
Assistant technique
Manager Technique
Assistant technique
Commercial
Directeur Commercial
Coordonateur des ventes
Commercial
DGA
VIII
Annexes 3 : Organigramme de la
DGI
DIRECTION DES GRANDES ENTREPRISES
DIRECTEUR GENERAL DES IMPOTS
Service de Pilotage et de Suivi des Réformes
Service de Brigade d'Inspection
Service de Recherche et d'Investigation
Service d'Analyses Economique et Fiscale
|
|
|
|
|
|
|
|
Direction du Contrôle Fiscal et du Contentieux
|
Direction de la Coordination des Opérations
|
Direction des Etudes et de la
Législation Fiscales
|
|
|
|
|
|
|
Service de la Programmation des Vérifications
Fiscales
|
Service Administratif et Financier
|
Service de la Législation
|
|
|
|
|
|
|
Service Central de Lutte Contre les Fraudes
|
Service des Statistiques et de l'intégration
des Données
|
Service des Etudes et de la Documentation
|
|
|
|
|
|
Service de contentieux et des poursuites
|
Service d'Appui et de Formation
|
|
|
|
|
Service
|
Service
|
Service
|
Services
|
|
Accueil et
|
Gestion
|
Contrôle
|
Régionaux
|
|
|
Information
|
|
|
des
|
|
Centres
|
|
|
|
Entreprises
|
|
Fiscaux
|
|
DIRECTIONS REGIONALES
DES IMPOTS
IX
Annexe 4 : Déclaration de la TVA MEDICAL
INTERNATIONAL Année N
X
Annexes 5 : Bordereau de versement de l'IR
Année N
XI
Annexes 6 : Situation fiscale des années
2007/2008/2009/2010/2011 de la BLTC G.I.E
XII
Annexe 7 : Bordereau de versement de l'IR de la BLTC
G.I.E Année 2010
XIII
Annexes 8 : Liste des principaux Impôts
Impôts et taxes
|
Assiette
|
Taux
|
Impôt sur les Revenus (IR)
Impôt annuel sur les bénéfices et revenus
des personnes physiques ou morales.
(Art. 01.01.01 du CGI et suivants)
|
Revenus réalisés par les
personnes physiques ou morales non soumises à l'IRSA (y compris les
associés-gérants majoritaires des SARL) dont le chiffre
d'affaires hors taxe est supérieur ou égal à Ar.
20.000.000 ou par celles optant pour le régime du réel
|
IR : 23% pour la généralité
des entreprises
Minimum de perception :
. 100.000 Ar + 5°/oo CA : Activités agricole,
artisanale, minière, hôtelière,
tourisme, industrielle ou de transport (*)
. 320.000Ar + 5°/oo du chiffre d'affaires : Autres
activités
. 1°/oo CAHT pour les contribuables vendant des carburants
au détail.
Institutions de microfinance mutualistes :
|
affranchissement de l'IR et du minimum de perception pendant les
cinq premiers exercices à compter de leur date de constitution
définitive et réduction de 50% jusqu'au 10ème
exercice Institutions de microfinance non mutualistes :
|
affranchissement de l'IR et du minimum de perception pendant les
cinq premiers exercices à compter de leur date de constitution
définitive.
IR : 10% Pour les non-résidents qui ne
possèdent pas d'installation d'affaires fixe à Madagascar
|
Impôt Synthétique (IS)
(art. 01.02.01 du CGI et svts)
|
Personnes physiques ou morales et entreprises individuelles
exerçant une activité indépendante et dont leur chiffre
d'affaires annuel, revenu brut
ou gain estimé hors taxe sont inférieur ou
égal 20.000.000 Ar
|
Taux : 5%
Minimum de perception : 16. 000 Ar
|
Impôt sur les Revenus Salariaux et
Assimilés
(IRSA)
|
Salaires, rémunérations, indemnités
diverses,
avantages en nature (véhicule, loyer, domestique,
|
Revenu Imposable inférieur à 156 USD : impôt
0
|
XIV
(art.01.03.02 du CGI et svts)
|
autres) Déclaration en ligne
|
Revenu Imposable supérieur à 156 USD : taux 23%
|
Impôt sur les Revenus des Capitaux
Mobiliers
(IRCM)
(Art.01.04.01 du CGI et svts)
|
Intérêts, revenus, produits des emprunts
. Intérêts des bons de caisse
. Tantièmes, jetons de présence, frais et autres
rémunérations à l'administrateur ou aux membres du conseil
d'administration
. Lots et primes de remboursement aux créanciers
et porteurs d'obligations des sociétés
et entreprises
Revenus des créances, dépôts,
cautionnements
. Revenus de placements dans les institutions
financières
. Intérêts des comptes courants
créditeurs d'actionnaires ou associés
|
24%
|
Taxe sur la Valeur Ajoutée
(TVA) (Art.06.01.01 du CGI et svts)
|
. Toute personne ou organisme dont chiffre
d'affaires annuel hors taxe supérieur ou égal
à 200.000.000 Ar
. Assujettissement sur option : personnes dont chiffre
d'affaires annuel hors taxe inférieur à 200.000.000 Ar avec
comptabilité certifiée par commissaire aux comptes
|
0% pour les opérations d'exportation 20% taux de droit
commun
Les entreprises admises en zone franche, les professionnels de
l'exportation et toutes entreprises assujetties à la TVA
réalisant des investissements peuvent demander le remboursement des
crédits de taxe qui ressortent de leur déclaration
périodique de TVA. Les modalités de remboursement seront
fixées par décision du MFB.
|
Impôt sur les plus-values immobilières
(IPVI) (Art. 01.05.01 du CGI et svts)
|
Plus-values réalisées par les personnes
physiques lors cession à titre onéreux de biens immobiliers
|
24%
|
XV
|
|
|
Impôt Foncier sur les Terrains (IFT)
(art.10.01.01 du CGI et svts)
|
Impôt sur la valeur estimative du terrain, en fonction
de la culture pratiquée
|
Tarif exprimé en Fmg/ha (1ère cat.
à 5ème cat.) 1% valeur vénale
(6ème cat.)
|
Impôt Foncier sur la propriété
bâtie (IFPB)
(art.10.02.01 du CGI et svts)
|
Basé sur la valeur locative (fixée par la
Commission d'évaluation)
|
Taux voté par la Commune
Taux maxima : 10%
Taux minima : 5%
Minimum de perception : Ar 2.000/immeuble
|
Impôt de licence sur les alcools et les
produits alcooliques
(art. 10.06.01 du CGI et svts)
|
Dû sur la vente des produits alcooliques
|
Tarif voté par le Conseil Municipal suivant
|
catégorie des licences (2 catégories
gros-détails) :
|
Maxima : 200.000 Ar
Minima : 100.000 Ar
Exonérés de licence de l'impôt de licence de
vente : exploitant hotel-restaurant, hotel-bar-restaurant, restaurant,
bar-restaurant (art 10.06.06 du CGI)
Etablissements de nuit : majoration de 50%
|
Taux de licence foraine : 5000 Ar/24h
|
|
Droit d'accises (DA) (art. 03.01.01 du CGI
et svts)
|
Droit perçu sur certains produits, fabriqués ou
importés tels que : boissons alcooliques, tabacs, communication par
téléphonie
|
Taux : de 5 à 326% (suivant tableau DA)
|
Prélèvement sur les produits des
jeux (art. 03.02.10 du CGI et svts)
|
Prélèvement libératoire de la TVA
effectué sur :
. produit des jeux d'argents pratiqués dans
les cercles, maisons de jeux
. toute opération offerte au public faisant
naître l'espérance d'un gain acquis par voie du sort y compris
gain de pari mutuel de toute nature, sweep, sweepstake
|
30%
|
Droits d'enregistrement (Art. 02.01.01 du
CGI et svts)
|
Droits assis sur l'enregistrement de tous les actes
entraînant le transfert de biens proportionnels à la
|
Immeubles : 6%
Bail à durée limitée : 1% et 2%
|
XVI
|
valeur des biens
|
Cession de parts : 0.5%
|
|
|
Actes de sociétés : 0,5% sur capital
|
|
|
Min. de perception : 10.000 Ar
|
XVII
Annexe 9 : Le système déclaratif
malgache
Dépôts de déclarations
Versement spontané
Contrôle à posteriori par Les gestionnaires
Relance de défaillant
Contrôle formel
Situation irrégulière
Redressement de la situation
Contrôle de cohérence et technique
Situation régulière
Pas de redressement
Contrôle sur pièces
Proposition de vérification
Contrôle sur place
Classement
Acceptation
Accord
Désaccord
Notification
Demande d'éclaircissement/ Justification
Notification de redressement
Observations dans le délai imparti + débats
contradictoires
Etablissement avis de vérification
A défaut de réponse
Procédures de recouvrement
XVIII
Annexes 10 : Modèle redressement
société X page 1
Fitiavana-Tanindra_zana --Fandrosoana
*******************
NIINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET Antananarivo,
leVII
SECRETARIAT GENERAL Le Chef du. Service Central de Lutte Contre
la Fraude *17
**************
DIRECTION GENERALE DES IMPOTS
************** t1
DIRECTION DU CONTROLE FISCALE ET DU
CONTENTIEUX
**************
SERVICE CENTRAL DE LUTTE CONTRE LA
FRAUDE
**************
N° - MFB/SG/DGI/DCFC/SCLCF
Objet : Notification définitive de résultats
de la vérification fiscale
Référence : N./avis de vérification
n' -MFB/SG/DGI/DCFC/SCLCF du 30-09-11 Notification primaire n ·
/MFI3/SG/DGI/DCFC/SCLCF du 28-12-11
· Suite à notre avis de vérifient ion
citée en référence, vous avez fait l'objet d'une
vérification fiscale au regard de tous impôts, droits et taxes.
ainsi qu'en matière des obligations fiscales, et ce au titre des
exercices 2008 2009 et 2010.
I.a notification est établie sous réserve des
renseignements complémentaire qui pourraient parvenir a l'administration
(article 211.116,28 du l'ode (vénérai des Impôts).
Lu nmliliculion est établie sults réserve des
droits de recours stipulés aux dispositions des articles
2_11.02.01 et suivants do l'ode t itnérul des
Ingxôts.
Vous Pics ulmr.0 redevable de ht somme de ;
VINGT 11(117' MILLIONS NEUF CENT SOIXANTE 11111'1' MILLE ('INQ CENT
QUARANTE TROIS ARIARY (Ar 28968 543,00) en principal et ONZE MILLIONS
('INQ ('ENT QIIA'l'1(E VIN(". SEPT MwLLE QUATRE CENT DIX SEPT ARIARY (Ar I 1187
417,0111 en amende.
I.n cita de ttélitillattee de votre part
l'Administration est en droit de réclamer cette créance par
toutes les voie , de droit comme prévu par les dispositions des
articles 20.01.43 et suivants du Code Général des
Impôts.
I contribuable ou son rer.::sentant mandaté est
invité à se présenter au bureau du Service Central de
Lutte Contre la Fraude. immeuble des Finances et du Budget, Antaninarenina
Antananarivo porte 428 dés réception de le présente .muni
de sa carte d'identité, l'original de sa procuration afin de
régulariser sa situation_
Il est attendu que vous pouvez, dans toutes les circonstances,
vous faire assister d'un conseil de votre
choix.
La présente notification comprend deux (02) feuillets y
compris celui-ci.
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma
considération distinguée.
Immeuble des Finances et du Budget Antaninarenina (101)
ANTANANARIVO, Direction Générale des Impôts, 4""`
étage, Porte 428, Tél : 22 283 29
XIX
Annexe 11 : Modèle redressement
société X, page 2
XX
Annexe 12 : Modèle redressement
société Y, page 1
XXI
Annexe 13 : Modèle redressement
société Y, page 2
XXII
Annexes 14 : Modèle redressement
société Z, page 1
XXIII
Annexe 15 : Modèle redressement
société Z, page 2
XXIV
Annexe 16 : Modèle redressement
société Z, page 3
XXV
Annexes 17 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
NOM DE L'ENTREPRISE :
ADRESSE DE L'ENTREPRISE :
TELEPHONE DE L'ENTREPRISE :
QUESTION GENERALE CONCERNANT L'ENTREPRISE
:
1) Quel est le statut Juridique de l'entreprise ?
2) Où se trouve le siège social de l'entreprise
?
3) A combien s'élève le capital social de
l'entreprise ?
4) Qui dirige l'entreprise ?
5) Dans quel secteur d'activité évolue
l'entreprise ?
6) Quel est l'activité principale de l'entreprise ?
7) Quels sont les principales étapes d'évolution
de l'entreprise ?
QUESTION CONCERNANT LA FISCALITE :
1) Quel est le régime d'imposition de l'entreprise ?
o Régime de l'impôt synthétique
o Régime du réel simplifié
o Régime du réel
o Autres (à spécifier)
2) Quels sont les différents types d'impôts et
taxes payés par l'entreprise ?
o Impôts sur les Revenus (IR)
o Impôts sur les Revenus Capitaux Mobilier (IRCM)
o Impôts synthétiques
o Impôt sur les revenus salariaux (IRSA) o TVA
o Autres (à spécifier)
3) Quels sont les fréquences de paiement de chacune
d'entre elles ?
4) L'entreprise respecte t - elle le régime d'imposition
sui lui est assigné?
Oui Non
5) Si Non, pourquoi ?
6) Comment les dirigeants de l'entreprise gèrent - ils le
facteur fiscal ?
7) Le facteur fiscal est - il un critère de choix de
gestion pour eux ?
XXVI
8) L'entreprise essaye t - elle d'optimiser ses coûts
fiscaux ?
Oui (1) Non (2)
9) Si oui, de quelle manière le fait - elle ? (1)
10) Prévoie t - elle une amélioration de celle -
ci ?
11) Si non, prévoit - elle d'y adhérer ? (2)
Oui Non (3)
12) Si oui, comment compte t - elle procéder ?
13) Si non, pourquoi ? (3)
14) Quel est l'avis de l'entreprise vis-à-vis des
évasions et des fraudes fiscales ?
15) Quel genre de relation l'entreprise a avec l'administration
fiscale?
16) L'entreprise à t - elle déjà eu des
contentieux avec l'administration fiscale ?
Oui Non
17) Si oui, quels sont les motifs de ceux - ci ?
18) Si non, pourquoi ?
19) L'entreprise à t - elle déjà eu des
amendes et/ou pénalités fiscales ?
20) Pour quelles raisons ?
21) L'entreprise à t - elle une personne
spécifique responsable de gérer sa fiscalité ?
Oui Non
22) Si oui, comment se dénomme t - il et quels sont ses
attributions ?
23) Si non, est - ce le comptable qui le gère ?
24) La personne responsable de gérer la fiscalité
maitrise t - elle les législations et les lois en vigueur concernant de
près ou de loin ce facteur fiscal (Code Général des
Impôts, Loi de Finance, Loi 2003 - 036 portant sur les
sociétés commerciales, PCG 2005, ...)
25) Est - elle assez compétente pour résoudre les
enjeux juridiques et fiscaux rencontrés ?
26) Quels sont les risques inhérents à la
fiscalité selon l'entreprise ?
27) Comment l'entreprise trouve le système
déclaratif malgache?
28) Quel est l'avis de l'entreprise vis - à - vis des
législations fiscales en vigueur ?
29) L'entreprise a t - elle une ou des suggestions à
émettre ?
XXVII
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS I
RESUME II
GLOSSAIRE III
LISTE DES ABREVIATIONS IV
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX V
INTRODUCTION 1
PARTIE 1 : MATERIELS ET METHODES 6
I. Présentation des entités 6
A. MEDICAL INTERNATIONAL SARL 6
1. Historique 6
2. Activités 6
3. Objectifs 6
4. Régime d'imposition de la Sarl MEDICAL INTERNATIONAL
7
B. BLTC G.I.E 8
1. Historique 8
2. Activités 9
3. Objectifs 9
4. Régime d'imposition de la BLTC G.I.E 9
C. La DGI 10
II. La fiscalité 11
A. Notion de droit fiscal 11
1. L'impôt 11
1.1.Définition 11
1.2.Les caractéristiques de l'impôt 11
2. Sources du droit fiscal 12
B. L'environnement fiscal 12
1. Les entreprises 12
1.1.Les entreprises de grandes envergures 13
1.2.Les petites et moyennes entreprises 13
XXVIII
2. L'Etat et le contribuable 14
2.1.L'Etat 14
2.2.Le contribuable 14
III. Méthodologie 15
A. Technique de documentation 15
1. Recherche bibliographique 15
2. Webographie et sitographie 15
B. Les moyens de collecte des données 16
1. Les visites d'entreprises 16
2. Documentation 16
C. L'enquête 17
1. La pré - enquête 17
1.1.But 17
1.2.Cadre pratique 17
1.3.Approche méthodologique 17
2. Enquête 18
2.1.But 18
2.2.Cadre pratique 18
2.3.Approche méthodologique 19
D. Outils d'analyses 19
1. Le diagnostic SWOT 19
1.1. Utilisation 19
1.2. Avantages et limites 19
2. L'environnement PESTEL 20
IV. Les limites de l'étude 20
V. Chronogramme 21
Conclusion partielle de la première partie
22
PARTIE 2 : RESULTATS 23
I. MEDICAL INTERNATIONAL 23
A. Politique actuelle 23
B. Causes de la politique fiscale de l'entreprise 24
1. Choix de gestion 24
2.
XXIX
Difficulté du système fiscal malgache 24
3. La peur des amendes et pénalités 24
C. Conséquences de la politique fiscale de l'entreprise
25
1. Conséquences négatives 25
2. Conséquences positives 25
D. Politique future 26
II. BLTC 26
A. Politique actuelle 26
B. Causes de la politique fiscale de l'entreprise 27
1. Choix de gestion 27
2. Défi 27
3. Transparence 27
C. Conséquences de la politique fiscale de l'entreprise
27
1. Conséquences négatives 28
2. Conséquences positives 28
D. Politique future 29
III. Le Diagnostic SWOT au niveau fiscal des entreprises
29
A. Politique fiscale de la MEDICAL INTERNATIONAL SARL 29
B. Politique de la BLTC G.I.E 30
IV. L'Etat et l'optimisation fiscale 32
V. Les acquis 34
A. Connaissances théoriques 34
B. Connaissances pratiques 35
Conclusion partielle de la deuxième partie
35
PARTIE 3 : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS 36
I. Analyse des résultats de l'enquête
36
A. Analyse de la politique fiscale de la MEDICAL INTERNATIONAL
SARL
1. Forces 36
2. Faiblesses 37
B. Analyse de la politique fiscale de la BLTC G.I.E 37
1. Forces 37
2. Faiblesses 38
XXX
C. Les limites de l'optimisation fiscale 38
1. L'abus de droit 39
2. L'acte anormal de gestion 39
II. Analyse comparative selon le diagnostic SWOT
40
III. Analyse selon l'environnement PESTEL 43
IV. Validation des hypothèses 44
A. la fiscalité : facteur de prise de décision
44
B. la fiscalité : choix de gestion futur 44
V. Recommandations 45
A. Gestion fiscale sécurisée 45
1. Conseils pratiques 45
2. Audit fiscal préventif 46
B. Optimisation fiscale par la maitrise des textes fiscaux :
l'habileté fiscale 47
C. Optimisation fiscale saine 48
1. Optimisation sans abus de droit 48
2. Optimisation sans acte anormal de gestion 49
3. Evitez les évasions et fraudes fiscales (holdups
fiscaux) 50
D. Coûts d'une optimisation fiscale 50
1. Coût d'un consulting fiscal 51
2. Coût de la création d'un département
d'audit fiscal 51
E. Recommandations pour les 02 sociétés 52
1. Solutions pour la MEDICAL INTERNATIONAL 52
2. Solutions pour la BLTC G.I.E 53
Conclusion partielle de la troisième partie
53
CONCLUSION 54
Références I
Bibliographie I
Webographie et sitographie II
Annexes IV
Tables des matières XXV
|