Réactions des enseignants des réseaux Catholique et Protestant de "la Cité des Anciens Combattants" vis-à -vis des émissions éducatives de CEBS TV durant l'année 2010

1.2. EDUCATION

Le mot « Education » comporte plusieurs définitions selon les auteurs. L'éducation désigne l'action qui vise à développer les potentialités d'un individu qui sont valorisées par le groupe social auquel il participe.^4(*) Elle peut aussi signifier l'ensemble des processus qui forment la personne sur les plans faisant la préoccupation essentielle de l'enseignant.^5(*)

Le concept éducation revêt trois sens^6(*) :

Au premier sens, elle est sociologique parce qu'elle se réfère à une société quelconque telle que l'éducation française et américaine.

Au deuxième sens, elle traduit le point d'arrivé et le résultat du processus enseignement-apprentissage.

Au troisième sens, elle signifie que l'éduqué doit faire preuve de transformation au terme de processus de l'enseignement-apprentissage qu'il a reçu.

L'éducation peut-être définie comme la mise en oeuvre des moyens propres à assurer la formation et le développement d'un être humain.^7(*)

Reboul Olivier considère l'éducation comme « l'ensemble de processus et procédés qui permettent à tout enfant humain d'accéder progressivement à la culture, l'accès étant ce qui distingue l'homme de l'animal ».^8(*)

L'éducation offre à l'individu les meilleurs atouts pour pouvoir vivre dans la société notamment le développement et la conscience du sens de responsabilité de l'esprit critique et d'initiative.

Nous distinguons 3 sortes d'éducation :

- L'éducation formelle : celle-ci est soumise à des règles strictes et elle est dispensée à l'école ;

- L'éducation non formelle ;

- L'éducation informelle.

Les médias en effet constituent aussi de par leur mission, un moyen d'éducation. Par les médias, nous entendons la télévision, la radio, les livres, les magazines et depuis peu, l'internet. Ils ont un rôle important dans la découverte du monde et permettre aux jeunes de côtoyer très tôt d'autres cultures. Il faut souligner que la télévision tend à remplacer ou plutôt à supplanter les autres moyens d'éducation, car les enfants passent de plus en plus le temps devant l'écran, fascinés par les images qui y défilent et qu'ils apprennent parfois plus en famille ou à l'école. Il est vrai qu'elle n'a pas que des aspects positifs, surtout que le fait de rester durant de longues heures devant le téléviseur fatigue les enfants.

Au « siècle de l'enfant », on a mis en opposition 2 manières de voir l'éducation : une conception ancienne de l'éducation, envisagée comme un art de conduire les enfants à l'intériorisation des normes de leur classe sociale, dans un souci de reproduction du système socioculturel, et une conception moderne de l'éducation, qui tiendrait compte des acquis de la psychologie de l'enfant et viserait l'épanouissement de toutes les qualités en germe chez les enfants. En fait, si le discours dominant sur l'éducation exprime la conception moderne, les pratiques éducatives ne peuvent pas ne pas tenir compte de l'ancienne.

En effet, toutes les potentialités ne sont pas également développées par les éducateurs. Certaines aptitudes sont identifiées, exercées et soutenues, cependant que d'autres sont oubliées, voire découragées, en fonction de ce qui, de manière plus ou moins implicite, est considéré comme « le meilleur pour l'enfant » et permet d'assurer un certain équilibre social. Par exemple, l'esprit d'entreprise sera très diversement exercé selon qu'il s'agit d'un garçon ou d'une fille. Simultanément, d'éducation tient effectivement compte de ce qu'est l'enfant, de ce qu'il est capable de comprendre, d'intérioriser, de prendre plaisir à faire ou ne pas faire. Ce que la psychologie a établi concernant le développement, en évitant au maximum les conflits. Tout système éducatif ouvre certaines portes et en ferme d'autres. Que ce soit dans la famille, à l'école, dans toutes les institutions à visées éducatives que fréquentes les enfants, les pratiques éducatives résultent de conflits d'intérêt, de conflits de valeurs et de compromis, elles mènent toujours, simultanément, à des acquis et à des frustrations. La richesse d'une espèce, pourtant-en l'occurrence l'espèce humaine-, naît des diversités issues de ces contradictions.^9(*)

Le genre d'éducation reçue par un individu conditionne les possibilités de son libre arbitre, lequel lui sert à prendre des décisions lorsque les contraintes des épreuves se présentent à lui.

* ⁴ Grand Dictionnaire de la Psychologie, Larousse 2007

* ⁵ Roland Doron, Françoise Parot, Dictionnaire de Paris, 1991.

* ⁶ Lokombe, Kitete, Cours de Psychologie Scolaire, L1 GAS, UPN, 2008.

* ⁷ Dictionnaire le Petit Robert, Paris, édition Petit Robert, 2002

* ⁸ Reboul Olivier, La philosophie de l'éducation, Paris, Collection Que sais-je ? éd. PUF, 1989, p.25.

* ⁹ Reboul Olivier, Op. cit, p.54-55.