3.1.2. Le point de vue des acteurs exogènes
Les conceptions des structures d'appui au sujet du
développement villageois s'articulent autour de deux champs :
- la capacité des communautés villageoises
à conduire le processus de développement. Elle est jugée
satisfaisante par l'ensemble des acteurs rencontrés.
« Nous avons pu découvrir des qualités qui
sommeillent en ces populations » : R.A. Cependant,
l'analphabétisme (qui pose des difficultés de
compréhension et de transcription de l'information) couplé
à un manque d'engagement véritable des communautés
fragilise les visées de développement prises dans les
villages ;
- la qualité de l'appui apporté par les
structures d'appui et notamment les ONG aux communautés. La formation en
cascade est dépréciée par ces acteurs. Les structures
d'appui élaborent les documents et l'ensemble de leurs stratégies
depuis le sommet qu'elles confient à d'autres structures relais qui
interviennent par le biais de leurs animateurs sur le terrain. Ces animateurs
n'ont souvent pas la formation requise et encore moins la vocation pour
accompagner les communautés dans la mise en oeuvre de l'approche DCC
(«les animateurs ne viennent pas pour servir la communauté,
mais pour gagner de l'argent, avoir un salaire ») CSEP. Ainsi,
les modules de formation ne sont pas élaborés de concert avec les
communautés et d'autre part l'information transmise aux
communautés ne traduit pas l'idée de la formation initiée
par les structures d'appui pour atteindre un objectif.
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