CONCLUSION GENERALE
La thématique que nous avons développée
a une importance capitale, car l'Armée a un rôle à jouer
dans la stabilité politique et la consolidation de la paix pour la
République Démocratique du Congo.
Certes, existe-t-il une doctrine congolaise de
sécurité et de stabilité régionales prenant en
charge les nouveaux défis et menaces de peur et de
sécurité post-guerre froide et post MOBUTU ? Doctrine
prenant en compte les nécessités géopolitiques.
Le pays aux multiples frontières ne pouvait et ne peut
pouvoir à sa sécurité nationale et assurer son
intégrité territoriale que la régionalisation de sa
stratégie de sécurité et de défense nationale
à travers une diplomatie régionale de proximité.
Toutefois, le gouvernement de la République
Démocratique du Congo devrait être avant tout une remise en
question des rôles que les militaires se sont donnés au lendemain
des indépendances. A ce titre, le processus actuel aurait pour fonction
principale la normalisation de la vie politique congolaise grâce à
un reclassement fonctionnel des différentes forces politiques.
L'Armée est une
société « aristocratique », elle
constitue un monde où les valeurs démocratiques (liberté
et égalité) n'entrent pas facilement. La démocratie
à donc fondement la liberté et l'égalité des
citoyens. Tous ce qui n'y est pas expressément défendu est
permis ; nul ne peut être puni sans raison valable, et toute
personne y peut librement parler, écrire... dans l'Armée par
contre, la liberté n'y est pas la règle mais l'obéissance
car la société militaire est gouverné aristocratiquement,
le principe n'y est pas l'égalité mais la hiérarchie.
L'Armée constitue un univers clos. Pour atteindre
cette autonomie, la société militaire devait donc se doter des
infrastructures matérielles capables de la dispense au maximum de faire
appel aux institutions de la société civile.
C'est ainsi que l'Armée a crée ses propres
hôpitaux et dispensaires avec ses propres médecins et infirmiers,
ses propres usines, ses propres écoles pour les cadres militaires et
leurs enfants ; sur le plan spirituel l'Armée a eu ses propres
chapelles et ses prêtres, et même son propre droit pénal, sa
police et ses tribunaux répressifs.
Dans d'autres domaines, l'Armée a eu, dans certains
pays, ses propres fournisseurs, son journal et ses émissions
radio-télévisées ; elle a eu même son propre
drapeau comme en ex-URSS. Ainsi s'est formé, en marge de la
société civile un univers militaire clos et complet.
Nous pouvons ajouter que tout au long de l'histoire de la RDC
l'Armée a toujours été du côté du pouvoir.
Nous l'avons vu du temps de la période coloniale où la Force
Publique oeuvrait pour le compte de la politique.
La mentalité de l'Armée n'a souvent pas
été observée même en temps de paix par rapport
à la politique. Ce fait se relevé même après
l'indépendance. La Division Spéciale Présidentielle (DSP)
servait plus le Chef de l'Etat, le Maréchal MOBUTU que l'ensemble du
peuple zaïrois (l'Etat) de l'époque il en ait de même pour le
Groupement Spécial de Sécurité Présidentielle
(GSSP) qui fut aussi qu'au service personnel du Chef de l'Etat, le feu
Président L.D. KABILA et ne répond que de lui seul.
Après la promulgation de la nouvelle constitution de
la 3ème République, contrairement à celle de
1+4, c'est-à-dire un Président plus quatre Vice-Présidents
où les groupes armées continuées à
obtempérées qu'à leurs leaders charismatiques. Entre
autres :
- La garde de l'ex-Vice-Président Jean-Pierre BEMBA
affrontât avec la troupe des FARDC après la publication des
élections présidentielles 2006 ;
- Et les troupes de CNPD du dissident Laurent KUNDA issu de la
RCD.
Pour ne cité que ceux-là. L'actuelle Garde
Républicaine qui ne dépend pas directement du Chef de l'Etat, le
Président Joseph KABILA KABANGE, mais plus tôt de la Force
Terrestre (voir organigramme commandement des FARDC).
En effet, dans ce travail, nous avons cherché à
comprendre le rôle que joue les FARDC dans la stabilité politique
nationale et régionale en appuie des efforts diplomatiques des unes et
des autres.
Nous avons émis l'hypothèse globale selon
laquelle aucun Etat ne peut jouer un rôle important dans les Relations
Internationales que s'ils avaient les moyens de sa volonté, de puissance
et que celui-ci par excellence (l'Armée) auxiliaire indispensable de la
diplomatie.
En nous référant de l'histoire politique de la
République Démocratique du Congo et à celle de relations
entre l'Armée et le pouvoir. Nous estimons que le gouvernement congolais
a aujourd'hui le devoir d'instrumentaliser politiquement l'Armée, pour
elle, de remplir ses missions classiques et traditionnelles (de la
défense de la nation).
Outre cela, la formation d'une Armée Nationale,
républicaine, brassée, intégrée et
restructurée pour la défense nationale et régionale. La
République Démocratique du Congo est dans l'obligation d'en
envisager une structure militaire régionale pouvant garantir la
stabilité politique, sécurité, paix efficace et durable
dans la Région des Grands Lacs en particulier et en Afrique Centrale en
général à cause de sa situation géopolitique et
géostratégique.
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