L'armée dans la stabilisation politique d'un état: cas de la RDC( Télécharger le fichier original )par Anicet BOLONGI EKOTO NZOWU Université pédagogique nationale - Licence en sciences politiques 2009 |
B) Ce que nous venons de dire est le contraire de ce qui se faisait dans les pays socialistes.En effet, le régime socialiste cherchait par contre à assurer la loyauté des Forces Armées par l'engagement politique des militaires. C'est ce problème de la loyauté et du contrôle des militaires par le Pouvoir Politique qui est à l'origine même de la création de nouvelles armées populaires dans les régimes socialistes. L'incorporation de la Turquie dans l'Union Européenne reste toujours une problématique à cause de ce genre de régime, qui ne favorise pas la démocratie, dit-on. Ces régimes se méfiaient des anciennes Armées bourgeoises des régimes libéraux renversés car il faut qu'il existe entre les chefs militaires et les chefs politiques civiles les mêmes objectifs communs à poursuivre. Les régimes socialistes espèrent, par l'intégration des Forces Armées au sein du parti unique ainsi que par leur endoctrinement, s'assurer la loyauté, le contrôle et la subordination des Forces Armées. Cependant, cette intégration des Forces Armées au sein du parti ne met pas celles-ci sur le même pied d'égalité que le pouvoir politique civil même dans un pays comme le Cuba, la Libye et autres où les Forces Armées ont joué un rôle important dans l'instauration même de l'ordre politique nouveau. C'est ainsi que malgré la contribution apportée par les Forces Armées à l'installation du régime socialiste en Chine, le Président Mao Tsé-Toung explicite la suprématie du pouvoir politique civil sur les militaires en précisant que « le parti commande le fusil et celui-ci ne doit jamais être autorisé à commander le parti » (1(*)). * 1 Mao Tsé-Toung, Selected military writing, Foreign, languages, press, 1963, p.272. |
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