L'armée dans la stabilisation politique d'un état: cas de la RDC( Télécharger le fichier original )par Anicet BOLONGI EKOTO NZOWU Université pédagogique nationale - Licence en sciences politiques 2009 |
2. De 1976 - 1982La deuxième période coïncida aux premières secousses économiques que connu le pays. Cette crise économique survint au moment où se négociât l'indépendance de l'Angola, qui partage avec nous plusieurs milliers de kilomètres de frontière et par où transitaient près de 40% de nos exportations provenant des mines du Shaba. Fort heureusement, le pays renoua ses lins avec le monde libre et, dans les derniers mois de 1976, des actions concrètes étaient envisagées avec nos partenaires bilatéraux et multilatéraux (U.S.A, France, Belgique, Italien Allemagne Fédérale, Japon, Grande Bretagne, Canada et le F.M.I, la Banque et la C.E.E) pour mettre un programme de stabilisation et d'investissement ; car les espoirs étaient encore permis eu égard aux potentialités économiques et à l'importance géopolitique et stratégique du pays. C'est dans ce circonstance qu'en 1977, grâce à l'appui des troupes royales marocaines, et l'assistance logistique belge, française et américaine, que l'armée zaïroise, après quatre-vingt jours de combat, a pu repousser les envahisseurs venus d'Angola. Cette première Guerre de Shaba a le mérite d'avoir permis au Président de la République, Commandant Suprême de l'Armée, de tirer toutes les conséquences du mauvais rendement de ses troupes sur le champ de bataille pour décider d'une profonde restructuration des Forces Armées et d'une utilisation effective et optimale de toutes les forces vives et des ressources du pays en vue de sa défense. C'est ainsi qu'il promulgua la loi du 1er juillet 1977 sur l'organisation générale de la défense et des Forces Armées qui définit notre politique et stratégie de défense, en tout temps, en toutes circonstances et contre toutes les formes d'agressions. Mais, près d'une année après, une deuxième guerre affecta le pays, toujours par le Shaba, via la Zambie par l'action des troupes rebelles du F.L.N.C. Cette fois, les combats n'avaient duré que six jours, grâce à l'action combinée des parachutistes français, belge et zaïrois, renforcés quelques temps après par un contingent africain composé de marocains, sénégalais et togolais (1(*)). Et, c'est à partir de cette deuxième Guerre du Shaba que le Général MOBUTU, grâce aux diverses coopérations et assistances militaires des pays amis, imprima aux Forces Armées leur véritable marque de force d'ordre et de défense, pour faire face aux visées hégémoniques soviétiques dans la région de l'Afrique Centrale. En vérité, il faut reconnaître que, pendant ces années où elle a été tenue en suspicion, l'armée a beaucoup perdu de son crédit. * 1 EPOLO, M.A., Problème de défense, Académie Militaire du Zaïre, 1993-1994, inédit. |
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