2. 3 Historique et activités
socio-économiques de la population
La communauté rurale de Dyabou située dans la
partie Est de Tamou, est composée de villages: Dyabou, Feto Boga1 et 2,
Ouro Modibo, Baouledje, Tchalagoungoun avec environ 5334 habitants en1998
(Boubacar, 2004). La population du village de Dyabou est composée des
autochtones peulh, Zarma, et les émigrés Haoussa venant des
plusieurs régions du Niger. Pour garder leur identité d'origine,
les ressortissants de chaque région ont donné à leur
quartier résidentiel le nom de leur région d'origine au Niger. Le
village de Dyabou est situé à 35 km au Sud de Say. Il est
limité à l'Est par le Fleuve Niger, à l'Ouest par Django,
au Nord par Djangore, au Sud par Guémé, Tamou et
Alambaré.
Le village de Dyabou est crée en 1958 par les
cultivateurs venant de Bokki. La croissance démographique ne fait que
s'accélérer à partir des années 1970. Ceci est d
d'abord par l'éradication des maladies endémiques dans la zone et
ensuite pour les conquêtes des nouvelles terres agricoles par les
populations du Nord et de l'Ouest du pays qui font face à la crise
alimentaire à cause des sècheresses récurrentes.
Les populations de Dyabou ont comme activités
socio-économiques principales l'agriculture, l'élevage, la prche,
l'artisanat et le commerce. Deux types de cultures caractérisent
l'agriculture. La culture pluviale, pratiquée sur les
sommets du plateau et les glacis d'épandage sableux. Malheureusement ces
unités présentent actuellement des traces
révélatrices de la dégradation des terres due aux
défrichements continus, les feux de brousse et la surexploitation des
champs de cultures.
La culture irriguée, pratiquée
le long du bas-fond. De nos jours l'arboriculture fruitière et la
riziculture permettent de sécuriser la réserve alimentaire et de
servir d'activités de contre-saison pour les agriculteurs. Par ailleurs
l'on a remarqué que compte tenu des conditions édaphiques et
hydriques qu'offre cette unité, elle fait l'objet d'une surexploitation
qui dégrade continuellement le couvert végétal. Le
bas-fond subit une érosion hydrique ravinante.
/'élIkDJI, la deuxième
activité principale de la population de Dyabou se concentre
également dans le Bas-fonds du fait de la disponibilité abondante
de la p1ture et de l'eau pour les animaux. La population pratique surtout
l'élevage des bovins, ovins et caprins. Le piétinement des
animaux provoque les ramifications des ravins et contribue à la
dégradation de cette unité.
La pêche, elle est surtout
pratiquée généralement par les hommes le long du fleuve,
du Goroubi.
L'artisanat est l'apanage des femmes qui
s'adonnent généralement aux tissages des nattes et à la
poterie tandis que les hommes s'occupent de la forge.
Le commerce demeure le secteur le moins
développé et se limite seulement à des petites
activités génératrices de revenus. Le village de Dyabou
dispose d'un seul grand marché hebdomadaire qui se tient le Dimanche.
La pression démographique conjuguée aux
activités humaines plus particulièrement les défrichements
des ressources naturelles, l'exploitation abusive des champs de cultures et
à l'action du vent contribuent énormément à exposer
cette aux actions de l'érosion hydrique et éolienne.
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