A. Lithostratigraphie
Le R.4 n'étant que très rarement
minéralisé, n'a pas bénéficié des
études détaillées. Il est observable à
l'état frais dans le cours d'eau, car il occupe des lignes de
crête.
Les études de Lefèbvre (1973,1978)
effectué à Shituru, Cailteux à Kambove et dans
l'extrémité ouest de l'arc près de Mumfwe (en 1990), ont
permis de distinguer deux types de formations très différentes,
de haut en bas :
> Le R.4.2 ou Mwashya supérieur, presque exclusivement
détritique, formé de deux niveaux :
? Le R.4.2.2 (pélitico-carboné) : shale argileux
pratiquement non dolomitique, carboné (2 à 10%), noir à
litage millimétrique très régulier,
légèrement pyriteux. Suite à l'altération
supergène, le carbone disparait des shales, dont la teinte devient gris
violacé. Puissance normale : 0à150m.
? Le R.4.2.1 (gréso-dolomititique) : Siltstone dolomitique
(environ 35% de carbone), gris clair, à rubanage régulier.
Puissance normale : 0 à 150m ;
> Le R.4.1 ou Mwashya inférieur, constitué en
majorité par des dolomies plus ou moins siliceuses (5 à 15 de
SiO2) parfois talqueuses, massives, stratifiées, grises, avec quelques
bancs d'hématite et à oolithes.
La limite entre les deux formations est arbitrairement
placée là où les horizons dolomitiques, d'abord
prépondérants, disparaissent d'une façon quasi-totale pour
faire place à des shales.
KAPAPA ELEAZARD 20
Travail de fin de cycle
B. Les faciès du R.4
Dans l'extrémité occidentale de l'arc, le R.4
est pourtant ou presque partout absent audessus du poudingue qui sépare,
vers le NW, les systèmes de Kibara et du Katanga (François,
1990). Plus à l'est, il se présente sous trois faciès
qu'on peut distinguer par trois critères, qui sont (François,
1973a, 2006) :
> Vers le nord, le faciès de Kabulungu qui se
caractérise par la présence des horizons oolithiques dans le
R.4.1, ainsi que l'absence ou l'extrême minceur de formation R.4.2 ;
> Au centre, le faciès de Chabara, avec un R.4.1 du
même type mais R.4.2 nettement plus épais (normalement, 150
à 300m) ;
> Vers le sud, le faciès de Luankoko, avec absence
totale de tout horizon oolithique dans le R.4.1. Sans cette couche
repère, il d'ailleurs difficile d'identifier la formation avec
certitude.
Fig. . Log lithostratigraphique du Roan
(François, 2006)
C. Epaisseur totale du Roan
En se basant les travaux de François (1973a), les
puissances des niveaux et formations sont reparties comme suit :
R.4.2 : 150m
R.4.1 : 100m
R.3 : supérieur a 250m
R.2.3 : 120m
R.2.2 100m
R.2.1 : 30m
R.1 : plus que 250 m
Total : beaucoup plus que 1000m (ordre de
grandeur 1500m)
II.1.1.4. Le Groupe de Nguba (Ng)
Il est composé de deux Sous-Groupes très
différents :
> le Sous-Groupe de Muombeou Ng.1, à la base ;
> le Sous-Groupe de Monwezi ou Ng.2. au sommet.
II.1.1.4.1. Le sous-Groupe de Muombe
Il est à son tour subdivisé en trois formations,
qui sont : A. La formation Ng.1.1 (Grand conglomérat)
:
Décrite par François (1987), elle est
principalement constituée par une mixtite (paraconglomérat). On
attribue son origine à un événement glacio-marin,
interrompue par un ou quelques épisodes interglaciaires. Cette
hypothèse reste valable selon François(1987) pour expliquer sa
genèse.
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