A. Lithostratigraphie
La succession type a été décrite par R.
Oosterbosch d'après les sondages forés dans les gisements de
Musonoi et de Kamoto.
De haut en bas, il est subdivisé de la manière
suivante :
> Le R.2.3 ou C.M.N (calcaires des minéraux noirs) ou
encore formation de Kambove : à dominance carbonatée,
formé de deux niveaux :
· Le R.2.3.2 : dolomies claires avec bancs de grès
fins chloriteux (épaisseur : environ 40m) ;
· Le R.2.3.1 : dolomies et shales dolomitiques plus ou
moins carbonés, noirs à gris (30 à85m) ;
> Le R.2.2 ou S.D (schistes dolomitiques) : à
dominance détritique, subdivisé en 3 niveaux : R.2.2.3, R.2.2.2
et R.2.2.1. Vers le sud, chaque niveau est formé par un horizon de shale
argileux peu dolomitique, plus ou moins carboné, gris foncé
à noir, qui surmonte un horizon de siltstone dolomitique gris ou
gris-vert. Vers le nord, présence d'intercalations de dolomie parfois
stromatolithes et d'arkose dolomitique. Puissance totale : 35 à90m.
> Le R.2.1 ou la formation de Kamoto : à dominance
carbonaté, qui comprend trois niveaux :
· Le R.2.1.3 ou R.S.C (roche siliceuse cellulaire) :
dolomie siliceuse plus ou moins stromatolithe massive, grise (0 à 25m)
;
· Le R.2.1.2, comprenant les R.S.F (roches siliceuses
feuilletées) et les D Strat (dolomies stratifiées) : dolomies
siliceuses, parfois argileuses, très finement à bien
litées (8 à12m) ;
· Le R.2.1.1, appelé communément R.A.T
grise : siltstone chlorito-dolomitique massif gris (0,5 à 5m). Ce
dernier pourrait etre nommé R.G.I (roche gréseuse
inférieure) car le sigle R.A.T ne correspond pas à sa
composition.
Dans le Roan du Katanga, deux orebodies stratiformes sont
exploités. Le premier nommé S.D de base, constitué par un
horizon inférieur de siltstone dolomitique gris du R.2.2.1 et du R.2.1.1
(François, 2006).
B. Facies du R.2
On distingue en tout 5 faciès pour le Sous-Groupe des
Mines, qui sont :
> Le faciès long : S.D. avec plus d'un banc d'arkose et
deux ou trois bancs de dolomie ; R.S.C. continues, sans stromatolithes, peu
caverneuses par altération ;
> Le faciès de Kalumbwe : S.D. sans banc d'arkose ni de
dolomie, R.S.C. à puissance faible et variable, à tendance
stromatolithiques, très caverneuses par altération ;
> Le faciès méridional de Menda : S.D. sans
banc d'arkose ni de dolomies ; R.S.C. lenticulaire, souvent stromatolithique,
très caverneuse par altération. Il affleure sous forme de
fragments isolés (François, 2006) ;
> Le faciès de Musonoi : S.D. avec un banc d'arkose
avec deux ou trois bancs de dolomie, R.S.C. à puissance faible et
variable, à tendance faible et variable, à tendance
stromatolithique, très caverneuses par altération ;
> Le faciès de Kilamusembu : S.D. avec un banc d'arkose
et deux ou trois bancs de dolomies; R.S.C continues sans stromatolithes, peu
caverneuses par altération.
Dans la partie centrale, on note trois de ces cinq faciès
(François, 2006) définis dans la zone ouest (François,
1973a), plus un faciès méridional supplémentaire.
KAPAPA ELEAZARD 18
Travail de fin de cycle
En ce qui concerne les épaisseurs, un
épaississement est remarqué en progressant du nord vers le sud.
Cet épaississement pourrait être dû au remplacement des
horizons de grès et de dolomie par des sédiments
pélitiques, par contre l'amincissement par la distance, devenue grande,
du continent d'où provenaient les sédiments terrigènes.
II.1.1.3.3. Le Sous-GroupeR.3 ( dit ?de la
Dipeta»)
Le R.3 n'a été étudié en
détail, que dans la klippe de Kolwezi et dans la région de Tenke.
C'est près de Tenke qu'il est le mieux connu, coincé dans ses
contacts avec les Sous-Groupes R.2 et R.4.
A. Lithostratigraphie
Ce Sous-Groupe est constitué par une alternance de
formations détritiques (environ 60%) et carbonatées (environ 40%)
très diverses, dont la continuité est interrompue par des failles
que soulignent des brèches microgréseuses.
Ainsi, il n'a pas été possible d'y
établir une échelle stratigraphique complète, aussi, sa
puissance totale est restée inconnue. Selon François (2006), elle
peut dépasser 1000m.
Les formations détritiques consistent en pélites
gréseuses légèrement dolomitiques et oligistifères
de teinte gris violacé vers le bas, auxquelles succèdent des
microgrès psammitiques très peu dolomitiques et
oligistifères de teinte lilas à jaune verdâtre vers le
haut. Elles sont généralement massives, parfois
stratifiées. Les formations carbonatées sont très
diverses. Il s'agit quelques fois de dolomies parfois talqueuses, rarement
à magnésite ou de calcaires francs.
B. Particularités du R.3
On l'observe de nombreux endroits analogues à celui qui
a été défini dans la région de Tenke-Fungurume. Ce
Sous-Groupe est caractérisé par des horizons de dolomies de
texture, de structure et couleur très diverses, ainsi que par la
présence de talc assez pur, ou de microgrès talqueux. Toutefois,
ces dernières roches n'affleurent pas mais sont plutôt
observées là où des recherches par petits puits ont
été effectuées (François, 2006).
François (1973a) suggère l'existence de
plusieurs faciès différents, avec une tendance à
l'accroissement de la granularité de certains niveaux terrigènes
du sud(Kamoto) vers le nord (Dikuluwe).
II.1.1.3.4. Le Sous-Groupe du R.4 (dit de
Mwashya)
Contrairement aux trois Sous-Groupes dont il vient
d'être question, le R.4 ne fait pas partie de la mégabrèche
du Roan. En effet, il est resté solidaire de l'ensemble que constituent
les Groupes de Nguba et du Kundelungu. Cette disposition pourrait avoir
été causée par la dislocation d'un horizon salin
épais et continu qui aurait coiffé le R.3.
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