V.2. Résultats obtenus
V.2.1. Paramètres environnementaux
L'analyse des paramètres environnementaux ayant
répondu à l'hétérogénéité
d'habitats renseigne d'une part que (selon la température et
l'humidité relative de l'air), la lisière présente des
conditions similaires à l'un des deux habitats intérieurs qu'elle
sépare et d'autre part que (selon la vitesse moyenne du vent et le point
de rosée), la lisière présente ses conditions propres avec
des différences significatives entre les trois habitats. Ces derniers
résultats corroborent ceux de Schultz et al (1955) cité
par Alongo (2007) qui attestent que de façon similaire, aux
frontières entre prairie et forêt, il existe des changements nets
de
température, d'humidité et d'intensité
lumineuse. Ranney (1978) a montré que près de lisière le
sol de la forêt reçoit plus de lumière mais aussi
expérimente des vents violents et des grandes variations de
température. Alongo (2007) a observé de son coté que
l'humidité équivalente et la température du sol entre la
lisière et les zones de l'intérieur sont différentes et
évoluent selon les habitats.
V.2.2. Végétation de la zone
d'étude
Dudu & Gevaerts (1987) et Dudu (1991) signalent que la
structure de la végétation influence fortement le choix des
micromammifères, de leur habitat et de celui de leur nid ou gîte.
Ce dernier affirme que la végétation joue un rôle important
dans les communautés d'Insectivores et des Rongeurs. Anderson et al
(2003) ont décrit la végétation de leur zone
d'étude pour apprécier le lien entre la densité et la
distribution de la souris à pattes blanches Peromyscus
leucopus. Malcolm & Ray ont également décrit la
végétation de la forêt à Gilbertiodendron dewevrei
ainsi que les espèces accompagnatrices dans leur étude sur les
Rongeurs en République Centre Africaine.
Cette étude faisant suite à celles-ci haut
citées, s'est proposée de caractériser les
différents habitats de la zone d'étude par l'identification
systématique des espèces. Cette étude a donné des
résultats qui corroborent ceux de Makana (1986); Kahindo (1988);
Mambangula (1988) ; Dudu (1991) et Mabay (1994) et Iyongo (2008) montrant que
la jachère est constituée de deux strates (arbustive et
herbacée) principalement et la forêt secondaire de trois
(herbacée, arbustive et arborescente) comme l'indique la partie
résultat. De même que Odum (1971), Forman et Godron (1995),
Bogaert et al (2001) et Iyongo (2008) on peut noter que la
lisière s'est montrée la plus riche en espèces par rapport
aux autres habitats (jachère et forêt secondaire).
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