Abstract
This study aims to analyze the impact of urbanization on the
population of Rodents in tropical regions. The relationship - wildlife habitat
assessment of species sensitivity to edge effects has been established.
The approach led to the establishment of a system of three
trapping grids placed along a 500m transect through three types of land uses
(Fallow, Forest Edge and secondary). In each grid, five transects were open
along with a contour interval of 10m for the collection of environmental
parameters and capture of rodents
Data collection was conducted at Masako from June to August
2010. These data were supplemented by those of April and May availability by
Leon Iyongo PhD supervisor of this thesis.
The study led to the capture of 348 rodents in three families
and twelve different species. Traps type valve "Lucifer Rat Trap" and Sherman,
were used for this purpose. Species identification was made based only on
external morphological characters.
The relative abundances of species of rodents in the study
area and habitat similarities between habitats based on attendance and absence
data, species response to the heterogeneity of habitats and species
correlations - habitats have been determined and analyzed. Five species have
responded to heterogeneity of habitats, three of which are designed really
sensitive to edge effects. The impact of human impact has been felt by the
presence of two individuals of the species Mastomys natalensis in fallow. Two
species of rodents are correlated with fallow, on the edge and finally two in
secondary forest. Both species avoid the fallow and avoids the edge.
The removal of environmental parameters (wind speed,
temperature, relative humidity, fresh air, heat index and dew point) was made
possible by the anemometer Kestrel 3000 American brand. The description of
vegetation in each type of land from the inventory data was made and the
characteristics of each habitat highlighted.
Data analysis led to the acceptance of hypotheses 1, 2, 3 and the
rejection of Hypothesis 4.
Keywords: Edge, Rodents,
Space-temporal ecosystem, human impact, Masako, Land Use, Housing, Sherman,
Lucifer rat-traps, Typology, Similarity.
APERÇU, CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
La connaissance de la diversité biologique d'un
territoire est la première étape à franchir dans toute
tentative de gestion responsable et durable de ses ressources biologiques. En
ce début du 21ème siècle, l'attention du monde
quant à son avenir est entre autres focalisée sur la
dégradation accélérée de l'environnement et donc de
la biodiversité qui semble hâter le processus de modification du
climat et des habitats et amplifier l'indisponibilité des ressources
biologiques (Katuala, 2009).
Richard Fays (2009) considère que les forêts
tropicales, et plus particulièrement les forêts denses humides,
abritent plus de 50% voire 80% de la diversité terrestre. Cette richesse
est aujourd'hui menacée et selon la FAO (2005), le quart de la
diversité biologique de la planète risque de disparaître
d'ici à 2020. La dégradation et la destruction des espaces
forestiers additionnées à l'effet des pollutions de l'air et de
l'eau et aux effets négatifs d'une chasse non contrôlée en
constituent les principales causes.
La pratique de la culture itinérante sur brûlis,
encore fréquente en Afrique équatoriale, est une des causes
importantes de la déforestation dans les régions où une
pression démographique excessive a fait accélérer le
rythme des rotations agricoles. Alors qu'il faut une vingtaine d'années
pour la restauration de la forêt secondaire, bien souvent la mise en
jachère aujourd'hui est inférieure à sept ans (Ramade,
1984).
La principale cause de déforestation mais aussi la
principale menace, en République Démocratique du Congo (RDC) est
donc l'agriculture vivrière. Le développement envisagé des
plantations industrielles (palmiers à huile notamment) fait planer une
menace supplémentaire sur le massif forestier de la RDC (Duveiller
et al, 2008).
Les écosystèmes forêts tropicales
malgré leur grande complexité, leur grande diversité et
leur grande richesse de formes biologiques (Wilson, 1988) n'échappent
pas à la déforestation. Ils sont aussi très menacés
de dégradation suite aux divers facteurs, les uns intrinsèques
tels que le niveau de réchauffement général de la
planète (Leroux, 2004), et les autres autochtones, comme les types
d'activités anthropiques qui y sont pratiquées : activités
agricoles, notamment l'agriculture itinérante sur brûlis (Mate,
2001), exploitation du bois sous diverses formes (bois de chauffe, bois
d'oeuvre et d'industrie), cueillette et chasse, urbanisation, installation des
infrastructures de développement, exploitation minière, etc (Juo
& Wilding, 1996 ; Katuala, 2005).
Le climat est un facteur majeur qui contrôle la
structure globale de la végétation et du sol, leur
productivité et la composition spécifique de la faune et de la
flore (Gitay et al, 2002). En outre, il est avéré que
l'évolution du monde animal a de tout temps été
influencée par l'environnement abiotique et le climat y a joué un
rôle fondamental (Gautier- Hion et al, 1999). Tout changement
important de climat affecte directement les fonctions des organismes
individuels (croissance), modifie les caractéristiques des populations
(importance numérique) et change la structure, la fonction des
écosystèmes (composition des espèces et leurs
interactions) et leur distribution dans le paysage. Cela aboutit à la
sélection génétique, à des adaptations
spécifiques, à la spéciation et à l'innovation (De
Menocal, 2004).
Dans les écosystèmes forestiers tropicaux
d'Afrique, en raison du changement climatique mondial et de la
déforestation croissante liée aux activités anthropiques
(Juo & Wilding, 1996 ; Querouil, 2001 ; Katuala, 2005), un
intérêt croissant s'observe face au problème de la perte
(modification) de la biodiversité. C'est ainsi que des études
directement ou indirectement liées à ce phénomène
sont de plus en plus menées en vue de connaître la
biodiversité des habitats et son évolution dans l'espace et dans
le temps à la lumière de la dégradation et de la
fragmentation accélérée des écosystèmes.
Pourtant il est reconnu dans le bassin du Congo, que la vaste
majorité de la population rurale dépend des forêts pour sa
vie quotidienne. Ces gens puisent dans la forêt l'essentiel de leurs
protéines, médicaments, énergie, matériaux et
revenu (Cifor, 2007).
La Réserve de Masako qui fait l'objet de notre
étude n'est pas épargnée de cette pression anthropique.
Elle subit une pression de plus en plus croissante de la part de la population
environnante, toujours en quête de nouvelles terres plus fertiles.
L'agriculture itinérante sur brûlis y est pratiquée
abondamment. Cette pratique culturale favorise la fragmentation des habitats
forestiers et la multiplication des habitats de lisière (Iyongo, 2008).
Elle peut aussi reproduire les effets des catastrophes naturelles et contribuer
à créer et agrandir les vides (Ngo Bieng, 2004).
Dans le cadre du Projet Interuniversitaire Ciblé :
Aménagement des Forêts Congolaises « AFORCO »
financé par la Coopération Universitaire pour le
Développement (CUD), l'écologie du paysage y est un des domaines
clés où les recherches se focalisent sur les effets de
lisière et la distribution spatiale des espèces car la
fragmentation des habitats est reconnu comme étant un des
phénomènes majeurs ayant marqué la plupart des paysages au
cours du 20ème siècle (Paillat et Butet, 1994). Ce morcellement
des habitats en taches dans l'espace conditionne l'organisation spatiale des
populations, affectant par conséquent les processus
écologiques.
Cette étude qui cadre dans ce domaine de
l'écologie du paysage voudrait se consacrer à l'analyse des
effets de lisière sur la distribution spatio - temporelle des Rongeurs
pour une meilleure connaissance de l'impact de la fragmentation et de
l'anthropisation à Masako
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