D/ Les difficultés de terrain
Les difficultés auxquelles nous avons été
confrontés ont été énormes. La première
à été d'avoir des informations exactes sur les actifs du
secteur. Etant un secteur informel, les chiffres n'étaient pas
disponibles à la Direction Générale de la Statistique. Il
a fallu se référer aux chiffres approximatifs des syndicats et
des agents de la Direction Générale des Mines et de la
Géologie.
En vue de nous mettre en règle et d'éviter des
problèmes à la longue, il nous a fallu avoir une autorisation de
recherche signée par le Directeur Général des Mines et de
la Géologie, une autre verbalement du Président de l'Union des
Transporteurs de Sable de Mer (UTRANSAM) et enfin, une autre également
verbale du Président de l'Union des Transporteurs de Gravier et Sable
(UTGRAS) sise à Togblékopé.
Dans les carrières des cantons
d'Adétikopé et de Mission Tové, il s'est posé le
même problème d'accessibilité des sites. Dans ces zones,
les carrières sont situées loin des habitations. Ainsi dans le
canton d'Adétikopé, la carrière d'étude est
située à environ 6 Km de la nationale N° 1 en allant vers
l'Est à partir du bureau de la DGMG situé du côté
gauche de la nationale en allant vers le Nord ; enfin dans le canton de Mission
Tové, elle est située à environ 15 Km du marché
Assiyéyé d'Agoènyivé sur la voie de Sogbossito. Le
mauvais état des routes qui mènent à ces carrières
et le partage de ces dernières avec les camions convoyeurs ont rendu nos
déplacements pénibles avec nos engins (motos).
Les travaux ont été davantage plus difficiles
sur le littoral que dans les autres carrières. En effet, on a
été confronté à une grande hostilité des
ouvriers et de certains chauffeurs de
cette zone bien que nous ayons été la veille
pour confirmer notre arrivée le lendemain auprès du syndicat.
Certains ouvriers ont été même jusqu'à nous insulter
et nous menacer. Pour régler cette situation, le syndicat à
dû nous faire accompagner par les délégués des
chargeurs qui sont en fait des représentants des ouvriers qui servent de
médiateurs avec le syndicat. Cette situation a été
accentuée par la période post électorale dans laquelle le
pays était. Il a fallu donc faire usage de tact et de patience afin de
délier les langues. De plus, il s'est avéré une
hostilité à fournir les informations par les responsables
d'UTRANSAM. Pour avoir par exemple les chiffres sur le nombre de camions
inscrits, nous nous sommes mis dans la peau d'un conducteur avant de pouvoir
procéder au comptage de ces camions.
Dans les carrières de la périphérie
(Adétikopé et Mission Tové), l'hostilité a
été moindre chez les ouvriers. C'est plutôt chez les
exploitants que le problème s'est posé. Nous n'avons pu
enquêter qu'un seul exploitant à Adétikopé puisque
ce dernier est un enseignant du primaire et que les autres ont fui la
carrière pour éviter toute question.
De plus nous n'avons pas pu avoir des données fiables
sur les différents tarifs des camions de sable. Ce qui ne nous a pas
permis de nous prononcer sur la rentabilité de l'activité.
Compte tenu de cette hostilité des uns et des autres,
la taille de la population cible soumise aux questionnaires est de 95 individus
sur 122 soit un pourcentage de 77,86% ? 78%. Il en résulte une marge
d'erreur de 1,3 calculée comme suit :
SE = (S / v n) × ( 1 - n/N )
Avec : S = écart-type
n = taille de l'échantillon enquêté (95)
N = taille de la population fixée avant l'enquête
(122) n/N = fraction de l'échantillon
L'écart-type qui est la somme des écarts
quadratiques est dans notre cas : S ? 27,42. La moyenne quant à elle est
M = 48.
De plus, avec le taux de 10% que nous nous sommes fixé,
pour que notre étude soit valable, il fallait au moins enquêter
54,9 ? 55 individus. Ce nombre est déterminé à l'aide de
la formule suivante :
N = (n × n') / (n + n')
Avec : N = seuil à partir duquel l'étude peut
être considérée comme valable.
n = inverse de l'erreur standard élevé au
carré qui n'est autre que l'inverse du carré du taux que nous
nous sommes fixé (n = 1 / E2) c'est-à-dire 1 /
(0,1)2 = 100 individus.
n' = taille de l'échantillon fixé avant
l'enquête (122 individus).
Il ressort de cette dernière analyse qu'avec un nombre de
95 enquêtés qui est supérieur au seuil qu'il faut (55
individus), notre étude peut être donc validée à
95%.
TABLEAU N°2 : Récapitulatif des
différents effectifs enquêtés de notre
échantillon
Préfectures
|
Sites
|
Exploitants
|
Transporteurs
|
Ouvriers
|
Total
|
Préfecture du Golfe
|
Littoral
|
02
|
12
|
40
|
54
|
Préfecture de Zio
|
Mission Tové
|
01
|
05
|
15
|
22
|
Adétikopé
|
01
|
05
|
13
|
19
|
|
TOTAL
|
04
|
23
|
68
|
95
|
Source : travaux de terrain, WORDJO, 2007.
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