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Le transport et la commercialisation du sable dans la préfecture du Golfe

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par Yobé WORDJO
Université de Lomé  - Maà®trise es lettres et sciences humaines 2008
  

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D/ Les difficultés de terrain

Les difficultés auxquelles nous avons été confrontés ont été énormes. La première à été d'avoir des informations exactes sur les actifs du secteur. Etant un secteur informel, les chiffres n'étaient pas disponibles à la Direction Générale de la Statistique. Il a fallu se référer aux chiffres approximatifs des syndicats et des agents de la Direction Générale des Mines et de la Géologie.

En vue de nous mettre en règle et d'éviter des problèmes à la longue, il nous a fallu avoir une autorisation de recherche signée par le Directeur Général des Mines et de la Géologie, une autre verbalement du Président de l'Union des Transporteurs de Sable de Mer (UTRANSAM) et enfin, une autre également verbale du Président de l'Union des Transporteurs de Gravier et Sable (UTGRAS) sise à Togblékopé.

Dans les carrières des cantons d'Adétikopé et de Mission Tové, il s'est posé le même problème d'accessibilité des sites. Dans ces zones, les carrières sont situées loin des habitations. Ainsi dans le canton d'Adétikopé, la carrière d'étude est située à environ 6 Km de la nationale N° 1 en allant vers l'Est à partir du bureau de la DGMG situé du côté gauche de la nationale en allant vers le Nord ; enfin dans le canton de Mission Tové, elle est située à environ 15 Km du marché Assiyéyé d'Agoènyivé sur la voie de Sogbossito. Le mauvais état des routes qui mènent à ces carrières et le partage de ces dernières avec les camions convoyeurs ont rendu nos déplacements pénibles avec nos engins (motos).

Les travaux ont été davantage plus difficiles sur le littoral que dans les autres carrières. En effet, on a été confronté à une grande hostilité des ouvriers et de certains chauffeurs de

cette zone bien que nous ayons été la veille pour confirmer notre arrivée le lendemain auprès du syndicat. Certains ouvriers ont été même jusqu'à nous insulter et nous menacer. Pour régler cette situation, le syndicat à dû nous faire accompagner par les délégués des chargeurs qui sont en fait des représentants des ouvriers qui servent de médiateurs avec le syndicat. Cette situation a été accentuée par la période post électorale dans laquelle le pays était. Il a fallu donc faire usage de tact et de patience afin de délier les langues. De plus, il s'est avéré une hostilité à fournir les informations par les responsables d'UTRANSAM. Pour avoir par exemple les chiffres sur le nombre de camions inscrits, nous nous sommes mis dans la peau d'un conducteur avant de pouvoir procéder au comptage de ces camions.

Dans les carrières de la périphérie (Adétikopé et Mission Tové), l'hostilité a été moindre chez les ouvriers. C'est plutôt chez les exploitants que le problème s'est posé. Nous n'avons pu enquêter qu'un seul exploitant à Adétikopé puisque ce dernier est un enseignant du primaire et que les autres ont fui la carrière pour éviter toute question.

De plus nous n'avons pas pu avoir des données fiables sur les différents tarifs des camions de sable. Ce qui ne nous a pas permis de nous prononcer sur la rentabilité de l'activité.

Compte tenu de cette hostilité des uns et des autres, la taille de la population cible soumise aux questionnaires est de 95 individus sur 122 soit un pourcentage de 77,86% ? 78%. Il en résulte une marge d'erreur de 1,3 calculée comme suit :

SE = (S / v n) × ( 1 - n/N )

Avec : S = écart-type

n = taille de l'échantillon enquêté (95)

N = taille de la population fixée avant l'enquête (122) n/N = fraction de l'échantillon

L'écart-type qui est la somme des écarts quadratiques est dans notre cas : S ? 27,42. La moyenne quant à elle est M = 48.

De plus, avec le taux de 10% que nous nous sommes fixé, pour que notre étude soit valable, il fallait au moins enquêter 54,9 ? 55 individus. Ce nombre est déterminé à l'aide de la formule suivante :

N = (n × n') / (n + n')

Avec : N = seuil à partir duquel l'étude peut être considérée comme valable.

n = inverse de l'erreur standard élevé au carré qui n'est autre que l'inverse du carré du taux que nous nous sommes fixé (n = 1 / E2) c'est-à-dire 1 / (0,1)2 = 100 individus.

n' = taille de l'échantillon fixé avant l'enquête (122 individus).

Il ressort de cette dernière analyse qu'avec un nombre de 95 enquêtés qui est supérieur au seuil qu'il faut (55 individus), notre étude peut être donc validée à 95%.

TABLEAU N°2 : Récapitulatif des différents effectifs enquêtés de notre
échantillon

Préfectures

Sites

Exploitants

Transporteurs

Ouvriers

Total

Préfecture du Golfe

Littoral

02

12

40

54

Préfecture de Zio

Mission Tové

01

05

15

22

Adétikopé

01

05

13

19

 

TOTAL

04

23

68

95

Source : travaux de terrain, WORDJO, 2007.

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