CHAPITRE II : PRESENTATION PHYSIQUE, HUMAINE ET
ECONOMIQUE
I / PRESENTATION GENERALE
La Préfecture du Golfe située dans la
Région Maritime couvre une superficie de 342 Km2 et est
limitée par le fleuve Zio respectivement au Nord et à l'Est, la
Préfecture de l'Avé à l'Ouest, la République du
GHANA au Sud-Ouest, le Golfe du Bénin au Sud et la Préfecture des
Lacs au Sud-Est. Cette préfecture a pour coordonnées
géographiques : 6°10' et 6°18' de latitude Nord et, 1°05'
et 1°20' de longitude Est.
Son chef lieu qui est Lomé s'étend sur plus de 15
000 ha et est subdivisé en trois parties :
- La région de sable : qui regroupe les quartiers en
bordure de mer :
Yovokomé, Adawlato, Kodjoviakopé.
- La région de lagune : Nyékonakpoè,
Hanukopé, Doulassamé, Bè
Apéyémé, Gbényédji,
Akodesséwa.
- Le plateau de Tokoin qui constitue une vaste région
allant de Tokoin
Cassablanca à Tokoin Aéroport en passant par Tokoin
Gbadago, Kondji, Solidarité, Wuiti, Doumasséssé, Forever,
Nukafu.
Rappelons que de nos jours le site de Lomé est
étendu au-delà du site originel et atteint les banlieues comme
Adakpamé, Hédzranawoé, Agoènyivé,
Agbalépédo, Adidogomé. A cet effet Yves MARGUERAT (1994)
nous précise qu' « en 1970, Lomé longeait la
frontière du GHANA hormis des secteurs marécageux Nord-Ouest de
Nyékonakpoè, s'incurvait au Nord du Collège Protestant,
suivait la voie ferrée de contournement jusqu'au Lycée de Tokoin,
franchissait la lagune pour intégrer Bè Aklassou, et la
forêt sacrée de Bè Est, puis le vieux village
d'Ablogamé, laissant un vaste vide là où
s'élèvent aujourd'hui l'hôtel de la Paix et la cité
de l'Entente. Tout ce qui est au-delà est postérieur à
1969-1970 ». Aujourd'hui, la croissance urbaine correspond surtout
à l'extension spatiale de la ville et à sa dilution. La
population a donc tendance à quitter le centre ville congestionné
pour s'installer aux confins de l'agglomération traduisant ainsi le
phénomène de périurbanisation. Il faut donc
préciser
- La RN1 : Lomé-Cinkassé (650 Km) qui sert de
corridor pour les pays
du sahel en traversant le pays du Sud au Nord.
- La RN2 : la route côtière Ghana-Bénin
(50Km).
- La RN5 : Lomé-Kpalimé (112 Km).
Elle insère aussi l'essentiel des infrastructures
ferroviaires et a un port en eau profonde créé en 1968 et un
aéroport international de classe A.
que le débordement du site originel de la ville de
Lomé s'est fait non seulement en étroite relation avec la
croissance démographique de la ville, mais aussi avec la volonté
de la population d'avoir un logement d'où la notion de géographie
volontaire à laquelle nous assistons. Cette notion se caractérise
par une construction anarchique des maisons. On retrouve les causes de cette
situation dans les écrits de MARGUERAT Y. (1993) : « Outre le fait
que Lomé est toujours restée une place commerciale vivant de
l'importation pour redistribution de son hinterland, l'héritage majeur
de cette origine est l'appropriation foncière individuelle du sol urbain
par les premiers négociants africains. Ceux-ci, très tôt,
surent revendre et louer, jouer sur l'offre et la demande, bref transformer les
terrains en une marchandise comme une autre, comme un moyen de gagner de
l'argent. Alors que la plupart des grandes villes d'Afrique ont
été loties, "concédées", par les pouvoirs publics
qui imposaient en même temps leur zonage fonctionnel et leurs principes
hygiénistes (ou militaropolitiques), Lomé est une ville dont
l'espace urbain a toujours été produit par ses habitants >>
car le Togo n'a pas une politique franche de l'habitat. Cette situation
détermine alors la population à construire « un chez
>> (MARGUERAT Y., 1993), synonyme de réussite et d'accession au
rang des Hommes mûrs ; d'où la nécessité
d'acquérir du matériel de construction dont le sable.
La Préfecture du Golfe est aussi la plaque tournante de
l'économie du pays car l'essentiel des activités
économiques s'y trouve. Elle est la plus nantie en infrastructures
routières avec les principaux axes :
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