L'évolution du secteur de la microfinance entre le 31
décembre 2010 et le 30 juin 2011 montre :
Ø Une stagnation du nombre de membres/clients qui est
passé de 1 447 700 à 1 485 000, soit un taux de
pénétration de la population totale de 12,13% à la fin du
premier semestre.
Les SFD ont fait des efforts significatifs dans l'apurement
de leurs fichiers clients et ne comptent plus que 28 000 comptes inactifs
contre 222 834 en fin 2010. La proportion de la clientèle
féminine (compte non tenu des femmes membres de groupements) a
baissé d'un point passant de 44 à 43% ;
Ø La hausse sensible de l'encours des
dépôts (+12%) qui est passé de 135,2 à 151,46
milliards FCFA pour environ 1 197 000 épargnants, soit une
épargne moyenne de 126 515 FCFA.
La part des dépôts à terme est de 27%, soit
41,15 milliards FCFA.
> L'épargne mobilisée par la clientèle
féminine au 30 juin 2011 se chiffre à 32,26 milliards FCFA, soit
près de 21,3% des dépôts ;
> Une légère augmentation de l'encours de
crédit (+4,17%) qui est passé de 170,45 à 177,55 milliards
FCFA. Cet encours correspond à environ 405 000 emprunteurs actifs, soit
un crédit moyen de 438 702 FCFA contre 443 450 FCFA au 31
décembre 2010. L'encours de crédit femmes se chiffre à
44,28 milliards FCFA, soit 25% du total;
> Une croissance assez significative de l'actif des SFD
(+11,73%) qui passe de 253 à 282,5 milliards FCFA. La part du
crédit dans le total actif n'est que de 63% ;
> La dégradation de la qualité du
portefeuille à risque: le ratio du PAR à 30 jours est
passé de 4,80% à 8,31% en six mois seulement ; néanmoins
le PAR à 90 jours est globalement correct (3,65% contre 3,55%),
même si le taux d'abandon de créances a doublé (0,5% contre
0,26% au 31 décembre 2010) ;
> La légère hausse du ratio d'autosuffisance
opérationnelle (+2,71%) qui est passé de 110,8% à 113,8%
;
> La baisse du taux de capitalisation (-7%) qui est
passé de 27,33 à 25,45%.
Du point de vue de la couverture géographique des SFD, la
situation se présente comme suit:
> 38% des points de services sont localisés à
Dakar contre 15,6% à Thiès, 11% à Louga, 8% à
Kaolack et 7,5% à Saint-Louis;
> la région de Dakar enregistre un taux de
pénétration global de 23,45% contre 23% pour Ziguinchor, 15% pour
Thiès et 10% pour Louga ; sur les onze régions de l'ancien
découpage administratif du Sénégal, seules les trois
premières citées plus haut ont dépassé la moyenne
nationale de 12,13% (voir tableau 4) ;
> environ 44% des dépôts sont mobilisés
à Dakar contre 17% à Thiès, 9% à Ziguinchor et 8%
à Kaolack (voir figure 4) ;
> la région de Dakar concentre 43% de l'encours de
crédit contre 15% à Thiès et 9% à Kaolack (voir
figure 5).
Le tableau 2 présente le poids respectif des trois plus
grandes institutions de microfinance :
Tableau 2 : Poids des grands
réseaux dans le secteur au 30/06/2011