03. Hypothèse de l'étude
A la suite de la détérioration,
l'épuisement des énergies fossiles et à la pollution de
l'environnement due à l'utilisation des énergies non
renouvelable, à la pauvreté énergétique que
connaissent nos populations en milieu rural et périurbain, le recours
aux énergies renouvelables constituerait une alternative au
développement énergétique de l'ère et contribuerait
à la diminution de la pollution par les gaz à effet de serre
accentuée par l'usage des énergies fossiles.
La République Démocratique du Congo est un pays
aux potentiels agricoles énormes avec des conditions climatiques et
pédologiques qui permettent la culture d'un large éventail de
spéculations agricoles tropicales sur une superficie cultivable
estimée à 130.000.000 d'hectares et une main d'oeuvre importante
et disponible dans tous les secteurs de la vie y compris le secteur agricole
(Raemaekers, H., 2001).
Sa flore permet une diversité des plantes produisant
des biocarburants sur son sol : Palmier à huile, canne à sucre,
soja, Jatropha, etc. Elle regorge des potentialités écologiques
exceptionnelles pouvant lui permettre de produire du biocarburant notamment
:
- les climats équatorial et tropical humide avec une
pluviométrie située entre 1.500 et 2.000 min/an ;
- l'hydrographie est constituée de 50% de l'eau douce
d'Afrique.
L'agriculture reste la principale activité en milieu
rural, mais souffre d'un manque total de mécanisation. Les principales
ressources agricoles sont les cultures céréalières, les
tubercules, le café, le bois et le caoutchouc. Ses principales cultures
vivrières: le manioc, le maïs, le riz, soja, etc.
Selon un rapport de la Banque mondiale (1990), son PNB fait
état de 30% pour l'agriculture, de 33,5% pour l'industrie, dont 11% pour
l'industrie manufacturière, et de 36,3% pour les services.
De ce qui précède, nous disons que la R.D Congo
pourrait se lancer à l'ère des biocarburants tout en n'exploitant
et ne développant que les cultures des biocarburants non comestibles,
entre autre celles qui ne font pas partie des cultures vivrières
(JatrophaCurcas, et autres), pour ne pas connaître des problèmes
de pénuries alimentaires et entrer en compétition directe avec la
sécurité alimentation.
Bien que cela soit une alternative énergétique
qui permet de générer des revenues, il constituerait en
même temps une insécurité alimentaire par le
détournement et déplacement des productions alimentaires. Cette
obsession conduirait aussi au déboisement par l'occupation de nouveaux
espaces forestiers transformés en champs pour la culture des
biocarburants, la biodiversité serait mise en cause par la
transformation des milieux naturels (habitat), la pollution, la surexploitation
des ressources naturelles. Et cela pourrait entrainer la disparition de
certaines espèces.
Par conséquent, l'utilisation des biocarburants non
comestibles seraient une alternative globale au développement
énergétique propre en R.D.Congo.
`'Opportunités d'utilisation des biocarburants et leur
impact sur l'environnement socio-économique de la R.D.C». «
Cas de Mbankana dans le plateau des Batéké »
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