Les principales mesures prises dans le souci d'une part de
conserver durablement sa diversité biologique et d'autre part de
respecter ses engagements pour l'amélioration de la couverture, de la
représentativité et de la gestion des aires classées
à l'échelle nationale, régionale et mondiale sont
consignées dans l'annexe 3.
Les espèces et habitats côtiers et marins
subissent des pressions grandissantes en Afrique de l'Ouest. La
surpéche, la destruction des mangroves et autres
écosystèmes, la pollution, l'urbanisation, la croissance de
l'industrie extractive et le développement touristique
incontrôlé sont les principales menaces qui entraînent une
dégradation significative de l'environnement.
Afin d'apporter des solutions à ces problèmes,
des efforts remarquables ont été déployés par les
différentes parties prenantes (pouvoirs publics, communautés
locales, ONG et partenaires au développement) pour mettre en place un
réseau représentatif d'Aires Protégées en Afrique
de l'Ouest. Toutefois, afin d'accélérer la mise en oeuvre du
Programme de travail de la CDB sur les Aires Protégées et
permettre aux différents pays de s'acquitter de leurs obligations, il
est nécessaire d'établir des mécanismes de financement
durable pour les Aires Protégées, tant au niveau national que
régional.
Chaque pays met en oeuvre des stratégies de protection
de la biodiversité et des plans d'action de protection pour des
espèces bien précises.
C'est ainsi que le Sénégal a préparé
un plan d'action pour la conservation des tortues marines65.
Toutefois, compte tenu de la nature transfrontalière
de plusieurs habitats et des schémas migratoires de certaines
espèces, sept pays ouest-africains (Cap-Vert, Guinée,
Guinée Bissau, Mauritanie, Sénégal, Sierra Leone et
Gambie) ont décidé d'unir leurs efforts afin de trouver des
solutions aux problèmes communs liés à la
préservation des ressources côtières et
marines66.
Conformément au Programme de la CDB sur les Aires
Protégées (PoWPA), une évaluation des lacunes
écologiques est en cours au niveau du réseau régional
d'aires marines protégées (AMP)67.
D'importants résultats ont été obtenus
en mobilisant l'engagement politique et le soutien formel des États aux
différentes initiatives régionales de préservation de la
nature. Des progrès significatifs ont été
réalisés jusqu'ici en termes de renforcement de la
sensibilisation sur les besoins en matière de préservation des
espèces et habitats les plus menacés et sur la
nécessité de
65 MEPNBRLA, 2010. Plan d'action pour la conservation des
tortues marines au Sénégal. 34 pages.
66 PRCM et al, 2011. Investir dans les Aires
Protégées en Afrique de l'Ouest afin de préserver la
biodiversité, de faire face aux changements climatiques et de
sécuriser les moyens d'existence. Tables rondes des bailleurs de fond
pour le renforcement des Aires Protégées en Afrique de l'Ouest. 4
pages.
67 Kane I.O., 2008. Etude des lacunes des Aires Marines
Protégées en Afrique de l'Ouest. Rapport de stage. Fondation
Internationale du Banc d'Arguin - Réseau Régional d'Aires Marines
Protégées en Afrique de l'Ouest. 16 pages.
http://www.lafiba.org/index.php/fr/content/download/2488/16435/version/1/file/121EtudeslacunesAMP.pdf
renforcer la coopération et d'élaborer une
approche harmonisée au niveau sous-régional, afin de
réaliser les objectifs de la CDB dans cette région du monde.
Des initiatives significatives sont actuellement
menées afin de traduire en action le programme de travail de la CDB sur
les Aires Protégées, notamment la stratégie
régionale pour les aires marines protégées, qui a
mené à la création en 2007 d'un réseau
régional d'AMP. Toutefois, l'un des principaux défis qui
subsistent est la nécessité de renforcer le financement durable
au profit des Aires Protégées.