Ce présent travail porté sur la topographie et
la cartographie géoréférencée de différents
types de végétation des inventaires du bloc UH 48/ Bas - Congo
avait pour préoccupation de réaliser les différentes
cartes et de ressortir la description qualitative du bloc UH 48 tout en
étudiant sa végétation.
La délimitation du bloc UH 48 de la réserve de
biosphère de Luki par relevé de terrain a permis d'avoir des
limites réelles du bloc UH 48 qui, autrefois, n'étaient pas
connues précisément.
La superficie du bloc UH 48 ressortie est de 189. 49 ha, ce
qui corrige les superficies proposées par des travaux antérieurs
dans la même zone.
La végétation du bloc UH 48 a subi une
évolution progressive par rapport à la méthode syvicole
mise en place avec une augmentation de 1254 tiges réparties dans les 190
espèces recemment inventoriées. Mais une regression du nombre de
tiges au niveau des essences exploitables telles que Terminalia superba
qui, en 1948 avait 23 tiges, il ne se retrouve aujourd'hui qu'avec 6,
Milicia excelsa avec 5 tiges contre 3, Entandrophragma
angolensis avec 19 tiges contre 13, Diopsyros sp avec 290 tiges
contre 210, Pioria balsamifera avec 161 tiges contre 25. Bien qu'il y
ait eu regression pour certaines essences précieuses dues à
l'exploitation forestière, aux activités anthropiques et aux
chablis, il y a tout de même l'apparition de certaines essences
précieuses telle qu'Entandrophragma candollei figurant dans la
première classe avec 4 tiges. Bien que ces activités anthropiques
(agriculture itinérante, exploitation forestière, recherche de
miel) soient de principaux agents de dégradation, elles ont
favorisé la recrudescence des espèces héliophiles par leur
abondance en densité par ha, voire même leur diamètre (cas
des essences forestières exploitables).
La pression sur la végétation est surtout
localisée au layon 21, 20, 19; 7; et 1, dans le bloc UH 48.
La topographie et la cartographie réalisées ont
donné une visibilité réelle de la phytobiodiversité
du bloc et pourront servir des outils pertinents de suivi pour atteindre les
objectifs visés lors de la mise en place de la méthode de
l'uniformisation par le haut.
Enfin, il serait indispensable que cette étude soit
approfondie ultérieurement avec des images à grande
résolution permettant à fournir encore plus d'informations
écologiques et à dégager surtout le taux de
dégradation du bloc.
Afin d'atteindre des objectifs écologique et de
production du bloc UH 48, nous recommandons ce qui suit :
· de prendre en considérations les inventaires de
Camille Couralet et de faire un suivi de cet inventaire ;
· de relancer ou mise sur pied des brigades de surveillance
soit un effectif d'au moins un garde forestier par hectare et bien
équipé ;
· d'intégrer la notion de gestion participative
en impliquant comme partenaires : le MAB/ Luki, l'INERA/Luki, le WWF, les
populations des enclaves, les planteurs, les autorités politiques et
administratives des districts dont dépend la réserve de
biosphère de Luki ainsi que les bailleurs de fonds.