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Topographie et cartographie géoréférencée de différents types de végétation des inventaires du bloc UH 48 de la Réserve de Biosphère de Luki/Bas-Congo/ RDC

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par Patrick ONOTAMBA KONDJO
Université de Kinshasa - Ingénieur en gestion des ressources naturelles: faune et flore 2007
  

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4.2. Discussion

Nos résultats sur la délimitation du bloc UH 48 complètent la littérature de Donis et E. Maudoux (1949). Les auteurs precités localisent le bloc seulement sur le grand axe de la N'tosi. Nos résultats montrent la délimitation du bloc de la manière suivante :

· au Nord : par le village Lemba;

· à l'Est : par le bloc UH 49 ; le bloc UH 51;

· au Sud : par l'enclave Kiobo ;

· à l'Ouest : par la rivière N'tosi.

Les points de divergence entre nos résultats et ceux de Donis et Maudoux, 1949 s'observent au niveau de la superficie.

La littérature de Donis et Maudoux parle de 200 ha. Nos résultats ont donnés la superficie de 189. 49ha et corrigé l'allure de la limite Est et Ouest du bloc sur la carte (Figure 4).

Les résultats sur la caractérisation topographique du bloc coïncident avec la carte réalisée par E. Maudoux sur les courbes de niveau, sauf que nous les avons présentés en 3 dimensions pour une bonne illustration du relief. Et montre que le bloc connaît une multiplicité des petites collines (montante et descendante) d'une altitude de 238 m comme le point le plus bas et 408 m comme le point le plus haut.

Les résultats sur la cartographie de différents types de végétation montrent que nous avons 5 types de végétation : la forêt dense semi sempervirente, la forêt secondaire adulte, la forêt secondaire jeune, la régénération et les cultures. Nous observons que c'est la forêt secondaire jeune qui domine les autres strates avec une superficie de 105,78 ha soit 55,8% de la superficie totale cela est due à l'exploitation forestière autorisée vers les années 1994 et 1995 par la SOZAFOR, aux exploitations illicites, aux activités anthropiques et aux chablis, qui laissent une pénétration de la lumière et favorisant ainsi les espèces héliophiles. Ces résultats confirment l'inventaire réalisé par Camille. La carte réalisée dans ce travail sur les différents types de végétation est la première dépuis la création de ce bloc.

Les résultats sur la phytodiversité du bloc montrent que la composition floristique du bloc est dominée par les familles ci après : Fabaceae (33 espèces), Rubiaceae (19 espèces), Annonaceae, anacardiaceae et Meliaceae (13 espèces), sapotaceae (12 espèces), Moraceae (8 espèces), Apocynaceae, Sapindaceae (6 espèces), Clusiaceae, Irvingaceae, Mimosaceae, Olacaceae et Ulmaceae qui ont (4 espèces), Combretaceae, Ebenaceae, Flacourtaceae, Passifloraceae et Sterculiaceae qui ont (3 espèces), Bignoniaceae, Bombacaceae, Burseraceae,

Cecropiaceae et Passifloraceae ont (2 espèces), Liliaceae, Arecaceae, Celtidaceae,

Dichapetalaceae, Guttiferaceae, Inconnu, Lecythidaceae, Melastomataceae, Rhamnaceae, Rosaceae, Rutaceae, Simaroubaceae, Tiliaceae et Verbenaceae qui ont chacune une espèce sont les familles les plus diversifiées du Bloc UH 48. Ces familles caractérisent la végétation forestière. Nos résultats coïncident avec ceux obtenus par Evrard (1968) dans la cuvette centrale, Mandango (1982) sur les îles du fleuve congo et Isungu (2003) dans son étude du parc de la Nkula dans la réserve de biosphère de Luki. Ces résultats concordent également avec ceux trouvés par Lejoly (1995) en étudiant la biodiversité dans la forêt de Ngotto (République centrafricaine). L'espèce qui présente plus le nombre des tiges est le Xylopia wilwetchii avec 1524 tiges et occupe 8,04 nombres des tiges par ha soit 12,83% des nombre des tiges dans le bloc. L'espèce qui présente un dhp moyen le plus élevé est Amphimas pterocarpoides avec 101,2 cm.

La richesse aréale du bloc UH48 de l'inventaire de 2006 donne 11877 tiges répartie dans différentes espèces. Nos résultats confirment que la technique sylvicole appliquée c'est-à-dire l'uniformisation par le haut a atteint ses objectifs assignés lors de sa mise en place car les résultats d'inventaire de Donis de 1948 qui, a avant le traitement a inventorié 13963 tiges, ils ont éliminés 3345 tiges et après le traitement ils ont inventoriés 10623 tiges. Et actuellement nos résultats donnent 11877 tiges. Avec une augmentation de 1254 tiges réparties dans les 195 espèces recemment inventoriées, ce chiffre apparait beaucoup plus faible par rapport aux nombres des années sans suivi, cela est dü à l'exploitation forestière de 1994 - 1995 par la société SOZAFOR, aux cultures, et aux chablis.

La courbe aire - espèce montre l'allure des 11877 espèces sur une surface de 849750m2.

Les résultats sur les essences forestières dans Bloc UH 48 montrent la présence des 32 espèces exploitables répartis en trois classes d'importance économique. Ces résultats confirment ceux des travaux de Kapa et al. (1987) sur les essences forestières dans la réserve de biosphère de Luki.

Les résultats sur les chablis montrent que le bloc est perturbé avec 190 arbres identifiés et répartis dans différents layons. Et le layon comptant plus des chablis est le layon 21 avec 25 chablis dont l'année des chutes varient de 2 mois à 20 ans. Et la longueur moyenne de ces chablis est de 1535 m.

Les résultats sur les canopées montrent que l'ouverture moyenne de la canopée est de 56% et occupe une longueur moyenne de 2800 m, avec une hauteur moyenne des arbres de 26 m.

Les résultats sur les activités responsables de la dégradation montrent que l'agriculture itinérante, la recherche des miels et l'exploitation forestière

pratiquées surtout par les populations des enclaves de Kiobo et du village de lemba sont à la base de cette dégradation. Elle s'observe au layon 21, 20, 19, 7, 1 et aux endroits où les chablis sont récents. Ces résultats coïncident avec ceux trouvés par Gata (1997) en étudiant les impacts humains sur la biodiversité de la réserve de biosphère de Luki et par Toirambe (2002) en étudiant l'état de lieu des produits forestiers non ligneux de la Réserve de Biosphère de luki.

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