Nos résultats sur la délimitation du bloc UH 48
complètent la littérature de Donis et E. Maudoux (1949). Les
auteurs precités localisent le bloc seulement sur le grand axe de la
N'tosi. Nos résultats montrent la délimitation du bloc de la
manière suivante :
· au Nord : par le village Lemba;
· à l'Est : par le bloc UH 49 ; le bloc UH 51;
· au Sud : par l'enclave Kiobo ;
· à l'Ouest : par la rivière N'tosi.
Les points de divergence entre nos résultats et ceux
de Donis et Maudoux, 1949 s'observent au niveau de la superficie.
La littérature de Donis et Maudoux parle de 200 ha.
Nos résultats ont donnés la superficie de 189. 49ha et
corrigé l'allure de la limite Est et Ouest du bloc sur la carte
(Figure 4).
Les résultats sur la caractérisation
topographique du bloc coïncident avec la carte réalisée par
E. Maudoux sur les courbes de niveau, sauf que nous les avons
présentés en 3 dimensions pour une bonne illustration du relief.
Et montre que le bloc connaît une multiplicité des petites
collines (montante et descendante) d'une altitude de 238 m comme le point le
plus bas et 408 m comme le point le plus haut.
Les résultats sur la cartographie de différents
types de végétation montrent que nous avons 5 types de
végétation : la forêt dense semi sempervirente, la
forêt secondaire adulte, la forêt secondaire jeune, la
régénération et les cultures. Nous observons que c'est la
forêt secondaire jeune qui domine les autres strates avec une superficie
de 105,78 ha soit 55,8% de la superficie totale cela est due à
l'exploitation forestière autorisée vers les années 1994
et 1995 par la SOZAFOR, aux exploitations illicites, aux activités
anthropiques et aux chablis, qui laissent une pénétration de la
lumière et favorisant ainsi les espèces héliophiles. Ces
résultats confirment l'inventaire réalisé par Camille. La
carte réalisée dans ce travail sur les différents types de
végétation est la première dépuis la
création de ce bloc.
Les résultats sur la phytodiversité du bloc
montrent que la composition floristique du bloc est dominée par les
familles ci après : Fabaceae (33 espèces), Rubiaceae (19
espèces), Annonaceae, anacardiaceae et Meliaceae (13 espèces),
sapotaceae (12 espèces), Moraceae (8 espèces), Apocynaceae,
Sapindaceae (6 espèces), Clusiaceae, Irvingaceae, Mimosaceae, Olacaceae
et Ulmaceae qui ont (4 espèces), Combretaceae, Ebenaceae, Flacourtaceae,
Passifloraceae et Sterculiaceae qui ont (3 espèces), Bignoniaceae,
Bombacaceae, Burseraceae,
Cecropiaceae et Passifloraceae ont (2 espèces),
Liliaceae, Arecaceae, Celtidaceae,
Dichapetalaceae, Guttiferaceae, Inconnu, Lecythidaceae,
Melastomataceae, Rhamnaceae, Rosaceae, Rutaceae, Simaroubaceae, Tiliaceae et
Verbenaceae qui ont chacune une espèce sont les familles les plus
diversifiées du Bloc UH 48. Ces familles caractérisent la
végétation forestière. Nos résultats
coïncident avec ceux obtenus par Evrard (1968) dans la cuvette centrale,
Mandango (1982) sur les îles du fleuve congo et Isungu (2003) dans son
étude du parc de la Nkula dans la réserve de biosphère de
Luki. Ces résultats concordent également avec ceux trouvés
par Lejoly (1995) en étudiant la biodiversité dans la forêt
de Ngotto (République centrafricaine). L'espèce qui
présente plus le nombre des tiges est le Xylopia wilwetchii
avec 1524 tiges et occupe 8,04 nombres des tiges par ha soit 12,83% des nombre
des tiges dans le bloc. L'espèce qui présente un dhp moyen le
plus élevé est Amphimas pterocarpoides avec 101,2 cm.
La richesse aréale du bloc UH48 de l'inventaire de
2006 donne 11877 tiges répartie dans différentes espèces.
Nos résultats confirment que la technique sylvicole appliquée
c'est-à-dire l'uniformisation par le haut a atteint ses objectifs
assignés lors de sa mise en place car les résultats d'inventaire
de Donis de 1948 qui, a avant le traitement a inventorié 13963 tiges,
ils ont éliminés 3345 tiges et après le traitement ils ont
inventoriés 10623 tiges. Et actuellement nos résultats donnent
11877 tiges. Avec une augmentation de 1254 tiges réparties dans les 195
espèces recemment inventoriées, ce chiffre apparait beaucoup plus
faible par rapport aux nombres des années sans suivi, cela est dü
à l'exploitation forestière de 1994 - 1995 par la
société SOZAFOR, aux cultures, et aux chablis.
La courbe aire - espèce montre l'allure des 11877
espèces sur une surface de 849750m2.
Les résultats sur les essences forestières dans
Bloc UH 48 montrent la présence des 32 espèces exploitables
répartis en trois classes d'importance économique. Ces
résultats confirment ceux des travaux de Kapa et al. (1987) sur
les essences forestières dans la réserve de biosphère de
Luki.
Les résultats sur les chablis montrent que le bloc est
perturbé avec 190 arbres identifiés et répartis dans
différents layons. Et le layon comptant plus des chablis est le layon 21
avec 25 chablis dont l'année des chutes varient de 2 mois à 20
ans. Et la longueur moyenne de ces chablis est de 1535 m.
Les résultats sur les canopées montrent que
l'ouverture moyenne de la canopée est de 56% et occupe une longueur
moyenne de 2800 m, avec une hauteur moyenne des arbres de 26 m.
Les résultats sur les activités responsables de
la dégradation montrent que l'agriculture itinérante, la
recherche des miels et l'exploitation forestière
pratiquées surtout par les populations des enclaves de
Kiobo et du village de lemba sont à la base de cette dégradation.
Elle s'observe au layon 21, 20, 19, 7, 1 et aux endroits où les chablis
sont récents. Ces résultats coïncident avec ceux
trouvés par Gata (1997) en étudiant les impacts humains sur la
biodiversité de la réserve de biosphère de Luki et par
Toirambe (2002) en étudiant l'état de lieu des produits
forestiers non ligneux de la Réserve de Biosphère de luki.