I.2 HISTOIRE DE LA BANQUES9
L'histoire de la banque suit les grandes étapes
de l'histoire de la monnaie bien même certaines opérations
financières coutumières des banques, (comme le prêt
à intérêt, par exemple les personnes en capacité
financière prêtaient aux personnes en besoin financière et
les exigeaient de rembourser avec intérêt) ont pu être
relevées depuis la plus haute antiquité avant même
l'invention de la monnaie.
Déjà dans l'antiquité en Italie,
il a existé des spécialistes de changes des billets,
appelé « changeurs », qui y circulent. Ces
spécialistes, dont les noyaux sont protégés,
reçoivent des dépôts et peuvent jouer un rôle
d'intermédiaire notamment dans les commandites martines. Ils peuvent
à l'occasion les prêter.
A Rome, la même situation était
retrouvée avec les monetarii qui sont associés aux
ateliers de frappe des monnaies et les argentarii qui sont les
financiers de l'époque. Les activités spéculation et de
prêt étaient par les ordres supérieurs romains qui
disposaient de vastes fortunes.
On peut dire qu'à l'antiquité, il y a
existé des banquiers mais pas de banque au sens institutionnel. Mais
c'est à partir de ces bases hésitantes que l'expansion
économique, politique et commerciale du XIII siècle va voir
s'affirmer le rôle des financiers privés et se constituer les
premières banques dans la mouvance des pouvoirs religieux,
étatiques et commerciaux.
Le mot banque apparait dans la langue française
au milieu du XV siècle. Au bas moyen Age, l'activité de changeur
de monnaie s'était développée face à la
prolifération des devises.
Les premiers établissements bancaires ouvertes
dans les grandes villes et banques sont familiales (les Médicis en
Italie, les Fugger en Allemagne). Mais les grands financiers s'enrichissent
de leurs relations avec les pouvoirs.
9 KIYANGA KI N'LOMBI, cours de gestion des institutions
financières, 1ère licence FBA, FASE, UPC,
2009-2010, p.8
Les Médicis sont les financiers de
l'église de Rome pour le bénéfice de laquelle ils
collectent et centralisent la dime ecclésiastique.
Pendant la révolution industrielle. Les banques
jouent aussi leur rôle favorisant l'industrialisation grâce aux
comptes d'épargnes. Quelques faillites retentissantes, comme celle du
système de Law au XVIII siècle, imposent des principes
prudentiels essentiels au bon fonctionnement de cette activité
fondée sur la confiance. C'est ainsi que les banquiers de la haute du
XIX siècle sont convaincus que leur force réside dans de solides
fonds propres, qui mettent leur clientèle en confiance et leur
permettent d'obtenir des dépôts. Ils les accumulent et les
investissent dans le développement du commerce et de
l'industrie.
La crise bancaire de 1907, puis deux guerres mondiales
et la crise de 1929 ne sont pas favorables à l'expansion du secteur
bancaire. L'expérience prouve que la généralisation des
banques centrales « préteur de dernier ressort », ne garantit
pas la stabilité financière. Aux Etats-Unis, c'est près de
10 000 banques qui font faillites avant 1935. En France, ce sont plusieurs
centaines d'entre elles.
Au sortir de la seconde guerre, toutes les banques ne
sont pas nationalisées (Comme en France pour les banques de
dépôt) mais partout les légalisations sont très
contraignantes. La légalisation sépare les différents
types d'établissements et encadre strictement le crédit.
L'innovation porte sur le développement du compte chèque qui
explose en France à partir du moment où la loi impose le
versement des salaires dans des comptes bancaires et de la carte de
crédit.
Le contrôle des changes est de règle. Les
Etats sont responsables de leur taux de change. Le nationalisme bancaire fait
le reste : la banque internationale se développe très doucement,
essentiellement à partir de la banque américaine et
anglaise.
Avec l'arrivée de change flottant et moindre
souci de tenir son taux de change, les états relâchent largement
leur emprise sur les banques. Un vaste mouvement de
déréglementation du secteur bancaire voit le jour à partir
des Etats-Unis et Londres.
Cependant, entre 2007 et 2009, la crise
financière majeure qui a débuté par la glaciation
marché puis par le blocage du marché interbancaire remet
largement en cause une économie devenue trop largement financière
et spéculative.
La majorité des banques anglo-saxonnes se
retrouvent en état de quasi faillite et doivent être pareillement
nationalisées ou renforcées par des capitaux publics. La
dérégulation est contestée. Par tout « crédit
est mort » le commerce international pour la première fois, depuis
la fin de la seconde guerre mondiale entre en régression. La chute est
extrêmement brutale. La ruée généralisée vers
les dépôts est évitée de peu. Les banques les plus
frappées sont celles qui ont joué le jeu de la banque universelle
: Citibank, UBS, etc.
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