3.3- L'économie de marché et
l'économie de subsistance
L'économie est l'ensemble des activités de
production, de circulation, de répartition et de consommation des biens
et des services dans une société. C'est à partie de la
Renaissance qu'elle s'est détachée de la philosophie en tant que
science de l'étude de la création et de la circulation des biens
matériels dans la cité pour prendre la dénomination
d'économie politique ou économie de marché.
L'économie de marché se fonde en effet sur des
principes de croissance de richesse matérielle(le capital) comme la
recherche effrénée du profit et du gain dans toute
activité de production et de circulation des biens et des services.
Dans la présente étude, les principaux
indicateurs de l'économie de marché sont en effet le
crédit( capital) à rentabiliser, le respect des délais de
remboursement du crédit, la tenue régulière d'une
comptabilité fiable de l'activité économique, la
séparation du crédit des dépenses du ménage, de la
constitution d'épargne personnelle pour le réinvestissement et la
diversification des activités entreprises.
Par contre, l'économie de substance ne vise pas la
croissance et l'accumulation de richesse matérielle. Le fondement d'une
économie de subsistance est la satisfaction des besoins
élémentaires et vitaux de l'homme comme se nourrir et se soigner.
Dans la présente étude les principaux indicateurs de
l'économie de subsistance sont essentiellement la fongibilité du
crédit dans les dépenses du ménage, les dons, l'entraide,
la solidarité familiale dans les échanges des biens et des
services.
3.4- La société traditionnelle et
rurale
La société est un ensemble d'individus unis par
des institutions, une culture et une civilisation. Elle est dite traditionnelle
en référence à l'existence et l'entretien en son sein de
plusieurs réalités culturelles qui sont des héritages
institutionnelles difficilement immuables. Elle s'oppose à la
société dite moderne fortement influencée par le
développement de la science, de la technologie, de l'industrie et des
échanges économiques à grande échelle. La
ruralité est aussi à l'antipode de la modernité mais
beaucoup plus centrée sur l'inexistence de l'urbanisation qui se
caractérise par le développement de l'habitat, des routes et de
l'électricité.
Le traditionnel se réfère aux pratiques humaines
ancestrales tandis que le rural repose sur des critères de
dégradation très limitée de l'environnement physique
naturel par le phénomène de l'urbanisation. Au Bénin comme
dans la commune d'Adjarra, la ruralité évoque l'existence de
sociétés traditionnelles avec des normes et structures
spécifiques.
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