1.2.1.2. L'ANALYSE DU
FERRAILLAGE :
Le relevé du ferraillage peut se faire à l'aide
d'un pachomètre de type Ferroscan.
Cet appareil est un système de détection
portable pour un examen d'armatures non destructif. Il permet de
déterminer le positon exact des barres d'armatures, de mesurer
l'enrobage et de donner une indication du diamètre de l'armature.
Le principe de fonctionnement repose sur l'émission
d'un flux magnétique par l'appareil.
Le pachomètre détecte la diffusion de ce champ
magnétique ainsi que les modifications de la résonance
magnétique induite par la présence d'aciers. Ainsi, l'appareil
mesure la variation électromagnétique due à la
présence d'éléments ferromagnétiques, les
armatures.
La détermination du diamètre et de l'enrobage
repose sur le fait que plus une armature a un diamètre important,
plus le signal reçu par l'appareil sera important. A contrario, plus
l'épaisseur d'enrobage sera importante, plus le signal sera faible.
Ainsi, la profondeur d'auscultation avec cet appareil est
limitée (généralement de l'ordre de 10 à 15
centimètres selon le type de bétons et le type d'armatures).
Le schéma ci-dessous montre la réponse obtenue
selon la densité d'armatures, avec à droite une seule armature,
au milieu trois armatures relativement espacées et à droite trois
armatures rapprochées.
Figure 11 : Réponse en fonction de la
densité d'armature
Concernant l'utilisation de l'appareil, il existe
principalement deux modes de mesures :
- La détection par lignes
- La détection par fenêtres
La première méthode consiste à
déplacer l'appareil perpendiculairement aux armatures que l'on souhaite
détecter.
Sens de la détection linéaire
Aciers détectés
Aciers non détectés
Figure 12 : Principe de la détection linéaire
La détection par lignes est très
intéressante pour les éléments longs sur lesquels on
souhaite avoir une vision globale du ferraillage. En effet, les
détections peuvent aller jusqu'à quarante mètres de
longueur. Ce type de mesure permet d'obtenir les variations d'espacement des
armatures ainsi que les enrobages correspondants.
La seconde méthode consiste à détecter
les aciers sur un carré de soixante centimètres de coté.
Cela par pallier de quinze centimètres, d'abord dans le sens transversal
puis dans le sens longitudinal.
Cette méthode permet d'une part d'estimer le
diamètre des aciers ainsi que les enrobages, et d'autre part de voir
localement comment les aciers ont été assemblés. Cela
trouve toute son utilité pour voir
le clavetage d'une poutre à un poteau par exemple.
Le travail d'ingénierie consiste, après
extraction des données sur un ordinateur grâce à un
logiciel, à exploiter les mesures effectuées sur site. Cette
étape varie selon le type de mesures effectuées.
Pour la détection par ligne, l'exploitation des
données donne un résultat similaire au suivant :
Figure 14 : Résultat de la détection
linéaire
Pour la détection par image, on obtient des
résultats semblables aux suivants :
Figure 15 : Résultat de la détection par
fenêtre
Sur l'image ci-dessus on peut voir des aciers plus
foncés que d'autres, cela signifie qu'ils sont plus proches de
l'appareil, donc un enrobage moindre.
Il y a donc deux lits d'armatures, la nappe
supérieure (en foncée) et la nappe inférieure (en claire).
De plus, on peut voir l'espacement des armatures dans les deux
sens, leur diamètre ainsi que l'épaisseur d'enrobage des
aciers.
Figure 16 : Détection du ferraillage d'un balcon
|