Chapitre :03
1. RÉPARATION D'UN
OUVRAGE EN BÉTON ARMÉ
La réparation d'un ouvrage est la deuxième
étape dans le processus de réhabilitation d'ouvrages en
béton armé. C'est l'étape nécessaire pour redonner
d'une part les sections d'origine de l'acier et du béton, mais aussi
pour rétablir les caractéristiques mécaniques des
différents éléments concernés. C'est-à-dire
de redonner la possibilité à la structure de reprendre au mieux
les efforts qui lui sont appliqués.
Il existe principalement deux méthodes de
réparation du béton armé. Il y a la méthode
traditionnelle du ragréage ainsi que la technique du béton
projeté.
Cependant, une troisième méthode, plus
récente, commence à se développer : l'utilisation des
Tissus de Fibres de Carbone (TFC).
Figure 28: Schéma de la réparation d'ouvrages en
béton armé
Ces différentes méthodes sont décrites
dans la suite.
1.1. LE RAGRÉAGE
La méthode de ragréage est
généralement utilisée lorsque la technique
traditionnelle de réparation des bétons. à reprendre
sont relativement faibles.
Ceci s'explique par le fait que ce type de réparation
n'a besoin que de très peu de matériel, mais est assez longue et
nécessite beaucoup de main-d'oeuvre.
Lorsque les surfaces à importantes, on
privilégiera plutôt le béton projeté, plus rapide,
mais nécessitant une part matériel. réparer sont plus
importantes, on privilégiera plutôt le béton
projeté, plus rapide, mais nécessitant une part plus importante
de matériel.
La préparation de surface est une étape
très importante pour la pérennité des réparations,
elle doit être effectuée avec soins. Il s'agit dans un premier
temps d'éliminer toutes les zones présentant une faible
cohésion sur l'élément à reprendre.
C'est-à-dire qu'il faut vérifier chaque zone,
afin de voir s'il n'y a pas de décollement du béton, de la
fissuration apparente, des épaufrures, etc. Les zones de
ségrégation doivent elles aussi être
éliminées.
S'il y a présence d'un phénomène de
corrosion des armatures, il est nécessaire de dégager les aciers
corrodés jusqu'à ce qu'une zone saine apparaisse. Pour être
sûr de pouvoir effectuer une bonne réparation, il est d'usage
d'obtenir un dégagement comme le montre le schéma suivant :
Figure 29 : Dégagement des armatures
Une fois les armatures corrodées
dégagées, il faut les nettoyer afin d'enlever toute trace
de corrosion.
Dans certains cas, la perte de section de l'acier peut
s'avérer être très élevée, il est alors
nécessaire de remplacer l'armature, soit par découpage de
la zone atteinte et soudage d'une armature équivalente, soit en
scellant une nouvelle armature dans le parement.
Il est important qu'après cette opération, la
section d'armatures soit au moins égale à celle présente
initialement dans l'élément de la structure concernée.
Afin de limiter les risques d'apparition de la corrosion, les
armatures doivent être passivées par application d'un produit
convenablement choisi. Cette application peut se méthodes (par
brossage, par application au pinceau, etc.)
Une fois les étapes précédentes
réalisées, il est possible de commencer le ragréage. Il
s'agit de reconstituer manuellement l'enrobage de béton à l'aide
d'un mortier de réparation convenablement choisi par une entreprise
possédant les compétences nécessaires. Il peut être
intéressant de choisir de mettre des inhibiteurs de corrosion
directement dans la formulation de ce mortier afin de limiter au maximum
l'apparition de corrosion dans les zones réparées.
Dans tous les cas le mortier utilisé doit avoir les
caractéristiques suivantes :
- Tenue verticale sans coffrage
- Montée en résistance rapide et de
résistance mécanique supérieure au béton support
- D'adhérence supérieure ou égale
à la cohésion du support
- D'imperméabilité à l'eau et aux agents
agressifs
- De coefficient de dilatation thermique et de module
d'élasticité équivalente au béton support
- De bonne protection des aciers
- Les produits doivent être conformes à la norme
NF P 18-840 ou être admis à la marque « NF Produits
spéciaux destinés aux constructions en béton hydraulique
».
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