1.2.2.2.
PRÉLÈVEMENTS D'ACIERS :
Le prélèvement d'acier peut s'avérer
utile notamment lorsqu'un recalcul d'une structure est demandé.
Dans ce cas, il est important de connaitre les aciers
présents dans un ouvrage. Ainsi, en prélevant des aciers, cela
permet de déterminer leur type, que ce soit des aciers Haute
Adhérence, lisse, TOR, etc. mais aussi leurs caractéristiques
mécaniques telle que la limite d'élasticité de l'armature.
Tous ces éléments sont nécessaires afin
de pouvoir déterminer quelles sont les charges pouvant s'appliquer sur
l'élément et s'il est nécessaire de prévoir de
renforcer la structure soit avec des tissus de fibre de carbone ou par ajout
d'armatures afin de pouvoir répondre aux besoins du client ou des
utilisateurs.
Figure 21 : Prélèvement d'aciers
Le prélèvement d'aciers peut se faire par
tronçonnage de l'armature, après l'avoir préalablement
dégagé du béton adjacent. Il est préférable
de le faire dans des zones saines pour ne pas risquer de fragiliser encore plus
la structure à cet endroit.
Il peut parfois s'avérer utile de prélever
localement des armatures dans des zones touchées par des pathologies,
telle que la corrosion des armatures afin de pouvoir déterminer son
avancement ainsi que la section restante d'acier pouvant être
exploité afin de déterminer les quantités d'armatures
nécessaires à rajouter pour redonner à
l'élément au minimum sa section d'acier initiale.
1.2.2.3. POTENTIEL DE
CORROSION :
La mesure du potentiel de corrosion ne peut se faire que si le
ferraillage est continu et s'il n'y a pas de revêtement de surface
pouvant agir comme isolant. Si le ferraillage est discontinu, il est toujours
possible de mettre en place des pontages électriques.
Le principe de la mesure du potentiel de corrosion est de
mettre à nu une armature puis de la connecter à une borne d'un
millivoltmètre à haute impédance. Une électrode de
référence est placée sur le parement, elle-même
reliée à une autre borne du millivoltmètre.
Elle est dite de référence, car elle a un
potentiel constant du à un équilibre électrochimique. Il
est important de veiller à ce que la jonction entre le béton et
l'électrode soit humide afin d'établir une conduction
électrique.
Cela permet de diminuer la résistance entre
l'électrode de référence et le béton ainsi que le
potentiel de jonction entre interstitielle du béton
l'électrolyte contenu dans l'électrode de
référence et la solution
Une fois les branchements faits, il faut réaliser les
mesures des potentiels des zones auscultées en déplaçant
l'électrode de référence.
La norme ASTM C876-91 fait une corrélation entre le
potentiel mesuré et la probabilité de corrosion. Ainsi, en
utilisant une électrode Cu/CuSO4 on a la relation suivante :
-Si E > - 200 mV alors la corrosion est peu probable
(probabilité inférieure à 10%)
-Si -350 < E < -200 mV alors la corrosion est possible
(probabilité de cinquante pour cent)
-Si E < - 350 mV alors la corrosion est très
probable (probabilité de 50 à 90%)
Figure 22 : Principe du potentiel de corrosion
Cependant, il est important de noter le fait que
différents paramètres peuvent influer sur les résultats
obtenus, tels que :
-L'hygrométrie de surface, il peut y avoir une
diminution de 100 mV entre une mesure sur surface humide et une mesure quand
c'est sec
-Pour des milieux agressifs comme la présence de
chlorures, la conductivité est augmentée et les potentiels
sont plus négatifs
-Lorsque le béton est carbonaté, les potentiels
sont plus positifs.
En effectuant ainsi des mesures en de nombreux points d'un
élément, il est possible d'effectuer une cartographie
complète de la probabilité de corrosion.
Figure 23 : Cartographie de potentiel de corrosion
Figure 24 : Mesure du potentiel de corrosion
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