1.2.2. INVESTIGATIONS
DESTRUCTIVES
Les investigations destructives dans les structures en
béton armé peuvent prendre plusieurs formes.
Soit on y a recours pour effectuer un
prélèvement de matériau pour connaitre ses
caractéristiques géométriques, mécaniques et
chimiques, soit c'est pour avoir accès à des
éléments interne ou sous- jacent à la structure.
Cela permet aussi de connaitre leur état
d'altération en profondeur ainsi que l'ampleur des pathologies.
Parmi les investigations destructives, on recense
principalement les techniques suivantes :
Figure 19 : Schéma des investigations destructives
1.2.2.1. CAROTTAGE
D'ÉLÉMENTS EN BÉTON ARMÉ
Le recours au carottage du béton armé peut avoir
plusieurs objectifs.
-Tout d'abord dans un dallage afin de permettre la
réalisation d'essais géotechniques sur le sol en place tel que
des pénétromètres dynamiques ou des tarières. Ceci
pour caractériser le sol sous la structure dans le cadre d'une
rénovation ou d'une restructuration de l'ouvrage.
-Afin de pouvoir déterminer les
caractéristiques chimiques et mécaniques d'un
élément en béton de la structure, en effectuant des essais
de compressions sur les carottes prélevées, mais aussi des
analyses chimiques et microscopiques afin de déterminer les
différents constituants et leur quantité. Cela permet de
déterminer quel type de ciment a été utilisé ainsi
que le rapport E/C.
-Déterminer les caractéristiques des
couches constituantes de l'élément (épaisseur
du revêtement, de la chape, du béton,...) La norme NF EN
13791 de septembre 2007 indique deux méthodes pour «
l'évaluation de la résistance à la compression sur site
des structures et des éléments préfabriqués en
béton».
La méthode à utiliser varie selon le nombre
d'éléments carottés dans la structure concernée,
mais dans tous les cas, elle permet d'estimer la classe de résistance du
béton
Cette méthode nécessite le recours à une
carotteuse et il peut être nécessaire de déterminer
préalablement le ferraillage de l'élément afin
d'éviter d'avoir des aciers dans la carotte.
Ceci pour deux raisons : d'une part, cela fragilise plus la
structure si les aciers prélevés ont un rôle important,
d'autre part les résistances à la compression obtenue, sur une
carotte dans laquelle il y a présence d'acier, sont faussées.
Pour les mêmes raisons, il faut éviter de
carotter un élément sur une fissure.
Figure 20 : Carotte prélevée
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