5.5. Etude des bi otopes
Les Apiculteurs d'Idjwi placent les ruches à
des endroits élevés, montagnes où se trouve une
végétation susceptible d'obscurcir le lieu. La revue
Apiculture en Afrique centrale montre que les ruches peuvent se placer
même dans les plaines si les conditions écologiques sont
favorables. Cette revue embrasse les idées de certains apiculteurs
d'Idjwi qui soulignent aussi que même dans les plaines les ruches
devraient être suspendues sur des arbres de grande taille pour faciliter
aux essaims le travail. Les essaims voient facilement les objets placés
à des endroits élevés pour éviter que pendant la
mauvaise saison ,les abeilles ne sentent pas du froid.A Idjwi la situation est
la même ; bien que ce ne soit pas un problème du climat mais aussi
les apiculteurs évitent que les fourmis, les serpents, les souris, et
autres animaux ne détruisent les ruches.
Dans le temps, les apiculteurs produisaient 2 à
3 litres par ruche dans les milieux boisés par contre dans le champ de
culture ils en produisaient 1 litre seulement. Actuellement on assiste à
une situation contraire, surtout avec la destruction de la forêt et des
espaces boisés. Ceci a sensiblement diminué la production du
miel..
Les espèces des plantes entrant dans la
construction des ruches
A Idjwi, l'apiculture traditionnelle est
généralement pratiquée. Différente espèces
interviennent dans la fabrication des ruches. Ces sont : Macaranga
monandra dont l'écorce sert à lier les rachis d'Elaeis
guineensis ou les tiges de Pennissetum polystachyon
En Europe et dans beaucoup de pays africains comme la
République Sud Africaine., le Rwanda, l'Ethiopie, le Kenya, le Cameroun
etc. où l'apiculture est plus valorisé qu'au Congo, le choix des
espèces des plantes à utiliser dans la construction de ruche n'a
pas d'importance car ce sont les riches à cadre moderne qui sont plus
utilisées (RITCHI, 1989)
A Idjwi, les apiculteurs se servent des ruches
traditionnelles à forme conique dont la distance entre le rachis ou les
tiges utilisés dans la constitution n'est pas respectée. Ces
ruches traditionnelles ont été également utilisé
dans beaucoup de pays tel que l' a montré MSC. Ir. Stanislas GEBELA (op.
cit) C'est notamment la 1ère riche qui était sous
forme sauvage c'est à dire faite à l'intérieur des troncs
d'arbres par les abeilles elles mêmes.
Les autres fabriquées à partir des troncs
pouvaient être faites de l'écorce, de l'argile, de la paille et
d'autres matériels naturels. Ces ruches sont donc ;
- Les ruches de l'Egypte Antique, elles étaient
sous formes des tonneaux à partir de
fiches recouvrantes d'argile (Annexe7)
- Les ruches de la Grèce Antique : sous formes
cylindriques à tendance plus ou moins coniques faites à partir
des troncs d'arbres enduis d'argile ou quelquefois de la bouse des vaches.
Elles étaient aussi munies des barrettes. (annexe8)
- Les ruches dans l'Antique Rome : étaient faites
à l'aide de la paille et se présentaient sous forme d'une cloche.
(Annexe9)
- Les ruches en Pologne Antique : étaient
faites à l'intérieur du bois coupé dans la forêt
avec des colonies des abeilles déjà peuplées. Les
différentes positions (verticale, horizontale) pouvaient être
optées pour l'installation de ces ruches.
- Les ruches en France Antique : Dans la
République française antique, les ruches étaient
recouvertes de la paille mais aussi de l'argile présentant une forme
cylindrique ou en cloche.
- Les ruches en Angleterre : Dans l'Angleterre
Antique, les ruches étaient faites par de la paille ou recouvertes
d'argile sous forme conique, placées sur la planche.
Ces différentes ruches qui ont été
d'usage en Europe dans l'Antiquité sont encore utilisées dans le
pays en voie de développement comme la R.D. Congo.
A Idjwi ce sont les ruches à formes coniques qui
sont utilisées et fabriquées par les mêmes matériaux
que ceux utilisées dans l'Europe Antique.
En 1840, l'Abbé Polonais Jan DIRZON avait
déjà construit la ruche avec des madriers et munies des
barrettes. Ce modèle de ruche avait 3 à 4 niveaux des barrettes
avec une largeur de 25mm. C'est ce modèle de ruche qui gagna rapidement
l'Allemagne, toute l'Europe centrale et la Russie. Ces ruches ont
été appelées des ruches modernes parmi lesquelles nous
trouvons :
- Les ruches Langsthroth. (232 x 448mm)
- Les ruches Kenyannes dont la longueur intérieure
est 990mm, la largeur en haut 455mm, la largeur en bas 435mm et la hauteur de
225mm.
Les ruches traditionnelles utilisées à
Idjwi, comme je le disais ne respectent aucune dimension.
Pour améliorer les modèles des ruches
dans la région des grands lacs MSC Ir Stanislaw GEBALA (Directeur du
Centre d'Instruction Femme Rurale et Agriculture de SAVE) a proposé
d'utiliser la ruche nommée « Stany I » (360mm de longueur et
280mm de hauteu
Bien que les apiculteurs d'Idjwi utilisent uniquement
les ruches traditionnelles, il existe les ruches modernes comme les ruches
Langsthroth, la ruche Kenyane ou même la ruche plus moderne que les deux
précédentes qui est la ruche Stany I. Ces ruches ne sont encore
connues à Idjwi.
- La ruche Langsthoth : elle peut être
composée de 3 à 4 corps, d'une rechausse, d'un fond de la ruche,
d'un petit toit, d'un plateau chasse abeilles, d'un feuillet de la sortie et
d'un support. La production du miel dans la Langstrosth peut varier entre 20 et
100kg par an. (Annexe 3).
- La ruche Kenyane : cette ruche est à simple
toit, faite des planches de plus ou mois 25 mm d'épaisseur. La ruche
Kenyane peut avoir une production moyenne annuelle de 15 à 20 kg.
(Annexe 4)
La ruche Stany I : c'est un nouveau modèle de
ruches nommées « Stany I » créée par le
directeur de centre d'instruction femme rurale et apiculture de SAVE, MSC Ir
Stanislav GEBALA. C'est une ruche faite du bois simple mais très solides
avec des dimensions correctes. Ce modèle de ruches est classé
parmi les ruches
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