2. ROLE DES POPULATIONS LOCALES
La population locale de l'île d'Idjwi s'adonne
au braconnage de grande envergure, en détruisant systématiquement
les espaces boisés et quelques îlots forestiers reliques
susceptibles de se trouver dans cette région.
Cependant un petit nombre de la population
s'intéresse à la protection de ces surfaces boisées et de
certaines plantations en vue d'y installer des ruches .Ce sont des apiculteurs
qui accordent beaucoup de soins aux plantes car connaissant que ces
dernières interviennent en grande partie dans la composition des miels
et que sans elles les abeilles pourraient se refugier dans les territoires
voisins environnant l'île.
Durant le morcellement de la forêt de Nyamusisi,
les abeilles ont diminué leur production et leur population car elles
n'ont pas trouvé des places boisées favorisant leur installation
et leur multiplication.
L'installation de quelques exploitants miniers a
également détruit différents écosystèmes
(forêt, rivières, ...) où les abeilles pouvaient puiser
leurs matériels. Cette destruction ne date pas aujourd'hui comme le
souligne De MARET(2004) que c'est pendant les périodes coloniales et
post coloniales que les actions humaines destructrices se sont
amplifiées sous l'action de l'Administration, des religions
chrétiennes, des sociétés agro forestières et
minières et à cause de la paupérisation et de la
croissance démographique des populations locales après
l'indépendance du Congo Belge en 1960.
En détruisant l'écosystème on
assiste à un danger ; celui du déplacement des animaux, notamment
les abeilles.
Idjwi est la plus grande île de la R.D.Congo. La
population vit de l'agriculture et quelques couches pratiquent l'apiculture
malgré les problèmes de destruction du couvert
végétal.
L'apiculture contribue à la production du miel,
produit utilisé à des diverses fins à cause de ses vertus
thérapeutiques et sa valeur nutritionnelle.
En abordant ce thème nous voulons contribuer
à la connaissance des plantes mellifères et inciter la population
locale à s'intéresser à l'apiculture ainsi qu'à la
culture des plantes visitées par les abeilles.
Il sera aussi question de faire une
systématique de ces plantes et de relever l'importance des produits
apicoles dans le territoire d'Idjwi et ailleurs.
En effet, l'île d'Idjwi ne regorge pas des
grandes forêts, mais des îlots forestiers reliques et des
plantations qui abritent des espèces mellifères de grande
importance.
4. OBJECTIFS DU TRAVAIL
A part les différents rapports
réalisés par le Réseau Asali sur la vulgarisation de
l'apiculture dans la province du Sud Kivu, il n'y a jamais eu des études
menées sur les plantes mellifères et sur le miel dans cette
province alors que le miel est largement vendu dans les rues, au village comme
dans différentes alimentations de la ville.
A Idjwi il n'y a jamais eu d'études sur les
plantes mellifères alors que cette île produit une quantité
suffisante de miels qui est exporté vers la ville de Bukavu, Goma et
dans certains pays voisins comme le Rwanda.
En R.D. Congo le problème d'apiculture est loin
de trouver des solutions du fait que les décideurs ne mettent pas en
place une politique de valorisation de cette pratique alors qu'elle
s'avère utile suite à la vertu médicinale que renferme le
miel.
Ce travail sur les plantes mellifères se fixe les
objectifs suivants :
- Faire un inventaire et une classification des plantes
mellifères d'Idjwi ; - Vulgariser les mesures de
protection de ces plantes;
- Relever l'importance des produits apicoles
;
- Apprécier les différents miels selon le
goût, la couleur et la consistance ;
- Constituer une banque des donnés pour les futurs
chercheurs dans ce domaine
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