UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU
FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE
BIOLOGIE
ENQUETES ETHNOMELLISOLOGIQUES ET ETUDES DES
DIFFERENTS PRODUITS DE LA RUCHE DE L'ILE D'IDJWI (TERRITOIRE D'IDJWI, SUD
KIVU/R.D.CONGO
Mém oire présenté en vue de l'
obtenti on du diplôme de licence par : PATRICK HABAKARAMO
MACUMU
Encadré par Ass. CHANTAL KABONYI NZ.
Dirigé par le professeur HONNORINE
NTAHOBAVUKA
RESUME
Ce travail a porté sur les enquêtes
mellisologiques et études des différents produits de la ruche
dans le territoire d'Idjwi (collectivité chefferie Ntambuka)
L'étude de la flore concerne uniquement les plantes mellifères ;
nous avons recensé 38 espèces ligneuses et 20 espèces
herbacées.
A chaque espèce, nous avons joint les types
morphologiques, biologiques, d'habitats, la substance récoltée
(nectar ou pollen) par les abeilles et la couleur de la fleur.
L'étude des différents produits de la ruche
a porté sur le miel, la cire et la gelée royale.
Ces produits sont utilisés dans l'alimentation et
renferment de nombreuses vertues thérapeutiques.
Les ruches placées dans des endroits
élevés ; les montagnes et espaces boisés étaient
les milieux préférés pour les abeilles qui se nourrissent
du nectar, du pollen et du miellat.
La majorité des plantes mellifères sont des
plantes cultivées.
Les résultats de ce travail ont été
comparés avec ceux de nos prédécesseurs.
Abstract
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE DE LA BIODIVERSITE D'IDJWI
L'île d'Idjwi, la plus grande île de la
République Démocratique du Congo regorgeait jadis une flore riche
en espèces tant végétales qu'animales (KABONYI
2004).
En 1997, HERI KAZI, a souligné que la
végétation de l'île idjwi était formée des
brousses avec des bambous rabougris, des surfaces boisées des
Eucalyptus, Grevillea, Cupressus aménagés par les colons
Belges .Ce dernier ajoute que cette végétation est en pleine
disparition avec la forte croissance démographique qui s'observe dans
cette île.
KABONYI (Op.cit), de son côté, a
montré que l'île Idjwi logeait un grand massif forestier, qui est
la foret de Nyamusisi avec les essences comme Symphonia globulifera
(espèce caractéristique) , Macaranga monanda, Harungana
arborea Harungana montana , Parinari excelsa, etc.
Avant la dégradation de cette forêt les
apiculteurs produisaient une une grande quantité des miels grâce
à une floraison abondante.
Depuis 2005, on assiste à une rareté des
espaces boisées suite à la destruction de la forêt de
Nyamusisi par la population locale à la recherche des champs de
cultures, de bois de chauffe et des matières premières. Avec
cette situation l'apiculture a perdu sa valeur avec un taux de
productivité trop faible des miels.
Une attention particulière devrait être
accordée à des îlots forestiers et surfaces boisées
de l'île Idjwi afin d'inventorier les différentes espèces
peuplant cette région dans le but de proposer des mesures de
conservation et la valorisation de son couvert végétal et de son
biotope.
L'apiculteur étant à la recherche des
plantes mellifères ne peut en aucun cas se passer de la
végétation forestière et des surfaces boisées des
contrées qu'il habite.
En abordant ce sujet notre souci est de recenser les
différents biotopes se trouvant à Idjwi susceptibles d'abriter
les ruches afin d'inventorier les diverses espèces
végétales visitées par les abeilles. Nous pourrons
contribuer à leur vulgarisation en vue de leur conservation et de la
protection des différents biotopes qui les abritent. Nous sommes
également intéressé, à travers cette étude,
à
apprécier la valeur des différents produits
apicoles (de la ruche) livrés par l'apiculteur.
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