REPUBLIQUE DU BENIN (RB)
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI (UAC) THE ABDUS SALAM
INTERNATIONAL CENTRE FOR THEORETICAL PHYSICS (ICTP)
INSTITUT DE MATHEMATIQUES ET DE SCIENCES PHYSIQUES
(IMSP) PORTO-NOVO
FACULTES UNIVERSITAIRES NOTRE DAME DE LA PAIX DE NAMUR
(FUNDP) BELGIQUE
MEMOIRE POUR L'OBTENTION DU DIPLOME D'ETUDES
SUPERIEURES SPECIALISEES (DESS)
OPTION: Décentralisation et Gestion des
Eaux (DGE)
Thème
Problématique de l'eau et de
l'assainissement
en milieu scolaire en République du
Bénin:
Cas de la ville de Porto-Novo.
Présenté soutenu par : MAITRES DE MEMOIRE
:
Olivier Vinassého AZONNAKPO -Taofiki AMINOU,
Maître Géographe Physicien Dr. En
Chimie,
Technicien supérieur en hydraulique Maître de
Conférences
Technicien du Génie Rural FAST/UAC
-Bernard CAPO CHICHI Département de Chimie,
FAST/UAC
Membres du Jury
Président: Dr. Taofiki AMINOU
Maître de Conférence
Membres: -Dr. Etienne SAGBO
Maître-Assistant
-Jean Malomon YADOULETON Ir. Directeur de
CREPA-BENIN
Mention: Très-Bien
Soutenu le 12 Septembre 2007
DEDICACE
A l'Eternel des armées, Dieu! Tu as pourvu à tout
point de vue pour la concrétisation de ce travail. Tu es toujours
fidèle dans tes promesses, mon âme te bénis et te rend
infiniment grâce. A toi seul l'honneur, la louange et la gloire aux
siècles des siècles, amen.
A mon feu père Dawé G. AZONNAKPO
en reconnaissance de tous les efforts consentis pour mon
éducation. Tu n'es plus hélas, mais tes oeuvres demeurent. Que
Dieu soit loué.
A ma mère Agbalè KANFON
pour la confiance que tu as placée en moi en consacrant
une grande partie de tes revenus pour mes études. Maman, que Dieu te
bénisse.
A mes frères Kouwami
AZONNAKPO et Sotondji WEDJANGNON pour
le sens de la fraternité que vous m'avez toujours enseigné et
pour vos soutiens indéfectibles à mon égard dans mes
études. Que Dieu vous le rende au centuple.
A Monsieur Pamphile C. TOBADA Dr.
Ph.D Professeur au Département de Production Animale de
l'EPAC/UAC, et à toute votre famille, pour vos conseils et vos soutiens
(spirituel, moral et matériel) dans toutes les situations. Que Dieu vous
comble de sa bénédiction.
A ma fiancée Anne-Marie TOBADA
pour l'amour que tu as toujours manifesté, ton audace dans
les moments difficiles et tes soutiens (spirituel, moral et matériel).
Reçois ce travail comme le fruit de tes sacrifices.
A tous mes frères et soeurs Modeste,
Raphaël, Augustin,
Mariuse, Benoît,
Maurice, Essè, etc pour vos soutiens
indéfectibles à mon égard dans mes études.
REMERCIEMENTS
Qu'il nous soit permis de présenter, au terme de ce
travail, nos sentiments sincères et profonds de reconnaissance à
tous les professeurs de l'Institut des Mathématiques et des Sciences
Physiques (IMSP) et de la Faculté Universitaire Notre-Dame de la Paix
(FUNDP) de Belgique. Au cours de nos études, vous nous avez donné
sans relâche avec clarté et précision, des connaissances et
des conseils qui sont gravés dans notre mémoire.
Nos profondes gratitudes vont spécialement:
A Monsieur Taofiki AMINOU
Maître de Conférence, enseignant chercheur à la
Faculté des Sciences et Techniques (FAST)/UAC; malgré vos
multiples occupations, vous avez accepté de diriger nos recherches de
fin de formation;
A Monsieur Bernard CAPO-CHICHI
Enseignant à l'IMSP/UAC; malgré vos multiples occupations, vous
avez accepté nous accompagner tout au long de la formation;
A Monsieur Jean-Pierre EZIN Professeur
Titulaire, enseignant chercheur, Directeur de l'Institut de
Mathématiques et des Sciences Physiques (IMSP)/UAC; malgré vos
multiples occupations, vous avez toujours une entière attention à
notre formation;
A Monsieur Michel BOKO Professeur
Titulaire, enseignant chercheur, Secrétaire Permanent du Conseil
Scientifique, Directeur de l'école doctorale à la Faculté
des Lettres, Arts et Sciences Humaines (FLASH)/UAC; malgré vos multiples
occupations, vous avez contribué à notre formation;
A Monsieur Aboubacar MARCOS
Maître Assistant, enseignant-chercheur à l'IMSP/UAC; malgré
vos multiples occupations, vous avez accepté nous accompagner tout au
long de la formation;
A Monsieur Patrick Aléodjrodo
EDORH Maître de Conférence, enseignant chercheur
à la Faculté des Sciences et Techniques (FAST) /UAC ;
malgré vos multiples occupations, vous avez contribué à
nos recherches de fin de formation;
A tous les cadres et agents de la Direction
Générale de l'Hydraulique et ceux des Services de l'Hydraulique
du Plateau et de l'Ouémé en particulier, pour vos conseils et
votre collaboration;
A Monsieur Euloge AGBOSSOU
Enseignant-Chercheur, Vice-Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques
de l'UAC; pour vos conseils et soutiens de tout genre;
A Monsieur Bernard AHAMIDE
Enseignant-Chercheur à la Faculté des Sciences Agronomiques de
l'UAC; pour vos conseils et soutiens de tout genre;
A Monsieur Matthieu HOUNSOU
Doctorant, à la Faculté des Sciences Agronomiques de l'UAC; pour
vos conseils;
A Madame Yvette DEGUENON épouse
EDORH pour nous avoir aidé en mettant à notre
disposition une documentation pour la réalisation de ce
mémoire;
A Messieurs Gervais KPOTOUNOU, Alfred KPOMALEGNI,
et à toutes leurs familles pour vos soutiens au cours de
la collecte des données;
A tous les camarades étudiants de l'IMSP et en
particulier ceux de la promotion 2006-2007 pour votre collaboration;
A tout le personnel des autres services et institutions
sollicités et visités;
A mes soeurs et frères de la chorale polyphonique de
l'U.R.H.C qui ont su garder les liens de fraternité, d'entraide, nous ne
saurions vous remercier; que Dieu vous comble de sa
bénédiction;
A Messieurs Frédéric
ENONHEDO et Maurice Adjimon AVOCE pour
nous avoir aidé au cours de la rédaction et de la saisie du
document;
A tous ceux qui de près ou de loin ont apporté
leur pierre à l'édifice pour la réalisation finale et
effective de ce travail et qui n'ont pas pu être identifiés et
cités, nous exprimons nos sincères et profonds remerciements;
Enfin, aux membres de jury, nous adressons nos remerciements
pour l'insigne honneur que vous nous faites en acceptant de contribuer à
l'amélioration de ce travail.
RESUME
La présente étude a permis d'évaluer les
interactions possibles entre l'eau consommée, l'environnement et la
santé en milieu scolaire dans la ville de Porto-Novo.
Des enquêtes de terrain sont réalisées
auprès des différents acteurs de l'école à savoir:
les élèves, les enseignants, les vendeuses, les agents de
santé et les autorités administratives, au total cent cinquante
(150) personnes.
L'importance de l'eau a été reconnue par toutes les
personnes interrogées.
A cent pour cent (100%) des élèves
interrogés ont déclaré utiliser l'eau des vendeuses pour
la consommation, 60% n'ont aucune idée de la qualité de l'eau
qu'ils boivent, 36% estiment que le contenant de stockage de l'eau par les
vendeuses est sale, 48% des élèves notent une insalubrité
notoire sur les lieux de vente des nourritures, 76% reconnaissent avoir
été malades au moins une fois dans l'année et 46%
déclarent avoir souffert de diarrhées et de vomissement.
Les autorités administratives y compris enseignants et
agents de santé à: 56% reconnaissent l'existence d'un point d'eau
dans les établissements, 78% reconnaissent que les élèves
vont boire l'eau auprès des vendeuses de nourriture de
l'établissement, 68% dénoncent l'insalubrité dans les
établissements.
Quant aux vendeuses, 46% ne protègent pas le contenant
de transport d'eau, 84% utilisent le même bol pour servir l'eau à
tous, 66% reconnaissent l'insalubrité remarquée sur les lieux de
restauration des élèves.
Des analyses physico-chimiques réalisées
à l'IMSP et les analyses bactériologiques réalisées
au laboratoire de la DHAB à Akpakpa (Cotonou) ont permis
d'apprécier la qualité de l'eau servie à
l'école.
L'interprétation des résultats des analyses
physico-chimiques révèle que toutes ces eaux sont douces avec un
faible taux de chlore libre résiduel. Tous ces échantillons
renferment des nitrates à des concentrations assez variables; trois (3)
ont une forte concentration en nitrate cela renseigne déjà sur
une contamination fécale.
Les résultats des analyses bactériologiques
montrent que toutes ces eaux sont contaminées par des germes banals et
des germes pathogènes surtout les E. Coli responsable de
contamination fécale fraîche ou récente.
Ces micro-organismes retrouvés dans l'eau de
consommation, l'insalubrité et le manque d'hygiène dans les
établissements scolaires sont autant de paramètres responsables
des maladies telles que le paludisme, les diarrhées, etc
enregistrées par les centres de santé de la ville de Porto-Novo.
Il est impérieux que des mesures (l'éducation, l'hygiène,
promotion des latrines, utilisation des poubelles, traitement des ordures, etc)
soient prises pour la protection de l'eau, l'assainissement et l'hygiène
en milieu scolaire pour préserver la santé des usagers de
l'école.
Mots clés: eau de
consommation, germes pathogènes, assainissement, hygiène, milieu
scolaire, maladie.
ABSTRACT
The aim of the present study was to evaluate the possible
interaction between the drinking water, the environment and the health in
school environment in the Porto-Novo town.
We survey school users such as the students, the teachers, the
food sellers, the health personal and the school administrative authorities.
One hundred fifty persons were interrogated and were from three categories
(students, sellers and school administration authorities including the teachers
and the health personal).
The importance of water is admitted by all interrogated
persons.
All the students interrogated use water of the sellers for
drinking, 60% had not idea about the quality of water they drink, 36% think
that the containers of water is dirty, 48% of students observe that the
kit-case is dirty, 76% were ill once a year and 46% suffer from the diarrhoea
and the vomit.
Fifty six per cent of the administrative authorities including
teachers and the health staff confirmed the presence of a water tap in the
schools, 78% of them recognize that student drink food sellers' water in their
schools, 68% denounce the unsanitary in schools. As for sellers 46% don't
protect water container, 84% use the same bowl to serve water to many students,
66% recognized the unsanitary of students' restoration areas.
The physicochemical analysis made at IMSP and bacteriological
analysis achieved in DHAB laboratory at Akpakpa (Cotonou) permitted to
appreciate the quality of water served at school.
The results of physicochemical analysis interpretation reveal
that all water samples are soft water with a small quantity of free residual
chlorine; all these samples contain nitrates with variable concentrations.
High concentration of nitrate determined in of three samples
gives information about faecal contamination.
The results of bacteriological analysis show that water
samples are contaminated with common germs and pathological germs mainly E.
Coli responsible for fresh faecal contamination.
These micro-organisms found in drinkable water have shown and
lack of hygiene in school environment which are factors responsible for
diseases as malaria, diarrhoea, registered by health centres of Porto-Novo
town.
It is important measures to take to protect water, sanitation and
hygiene in school area to preserve the health of school users.
Key words: Drinking water, pathogenic germs, diseases,
sanitation, hygiene, school environment.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
|
2
|
REMERCIEMENTS
|
3
|
RESUME
|
5
|
ASBSTRACT
|
6
|
TABLE DES MATIERES
|
7
|
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
|
9
|
INTRODUCTION
|
11
|
1.1 FACTEURS PHYSIQUES
|
18
|
1.1.1 Contexte géographique
|
18
|
1.1.2 Climat
|
21
|
1.1.3 Hydrographie
|
22
|
1.1.4 Géologie
|
23
|
1.14.1 Contexte géomorphologique
|
23
|
1.1.4.2 Aspects géologiques
|
23
|
1.1.5 Hydrogéologie
|
25
|
1.1.6 Etat de l'environnement
|
26
|
1.2 FACTEURS HUMAINS
|
27
|
1.2.1 Démographie
|
27
|
1.2.2 Organisation administrative, sociale et groupes
ethniques
|
28
|
1.2.3 Activités économiques
|
29
|
1.3 SITUATION DE L'APPROVISIONNEMENT EN EAU DE LA POPULATION
|
31
|
1.3.1 Estimation des besoins en eau de la population
|
31
|
1.3.2 Sources d'approvisionnement en eau de la population
|
32
|
1.3.3 Situation de l'approvisionnement en eau dans les
écoles
|
33
|
1.4. SITUATION DE L'ASSAINISSEMENT, DES EAUX USEES ET DES DECHETS
URBAINS
|
34
|
1.5 PRESENTATION DU MILIEU SCOLAIRE A PORTO NOVO
|
37
|
1.6 ANALYSE DU CONTEXTE SANITAIRE
|
37
|
CHAPITRE 2: CONTEXTE ET PROBLEMES DE L'EAU ET DE
L'ASSAINISSEMENT
|
ERREUR !
|
SIGNET NON DEFINI.
|
|
2.1 DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
2.2 EAU, ASSAINISSEMENT ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
2.2.1 Eau Erreur ! Signet non
défini.
2.2.2 Assainissement Erreur ! Signet non
défini.
2.3 PRESENTATION DES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
2.3.1- Les bactéries pathogènes Erreur
! Signet non défini.
2.3.2- Les protozoaires Erreur ! Signet non
défini.
2.3.3 Les Virus Erreur ! Signet non
défini.
2.4 LES FACTEURS DE PROLIFERATION DES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES
ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
2.4.1 Les solutés et l'activité de l'eau
Erreur ! Signet non défini.
2.4.2 La température Erreur ! Signet non
défini.
2.4.3 Le pH Erreur ! Signet non
défini.
2.4.4 La concentration en oxygène Erreur !
Signet non défini.
2.4.5 Le milieu nutritif Erreur ! Signet non
défini.
2.5 LES PRINCIPALES MALADIES D'ORIGINE HYDRIQUE ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
2.6 LES RISQUES SANITAIRES LIÉS À LA
QUALITÉ DE L'EAU DE BOISSON, À L'INSALUBRITÉ ET AU MANQUE
`HYGIÈNE. ERREUR ! SIGNET NON DEFINI. 2.7
COMPÉTENCES ET POLITIQUES EN MATIÈRES D'EAU, DE L'ENVIRONNEMENT
ET DE SANTÉERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
2.7.1 Compétences de l'Etat en matières d'eau,
de l'environnement et de santé Erreur ! Signet non
défini.
2.7.2 Compétences des communes en matières
d'eau, de l'environnement et de santé Erreur ! Signet
non
défini.
2.7.3 Politiques nationales en matières d'eau, de
l'environnement et de santé Erreur ! Signet non
défini.
2.7.4 Politique sectorielle en matières d'eau, de
l'environnement et de santé Erreur ! Signet non
défini.
CHAPITRE 3: MATERIELS ET METHODES ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
3.1 MATÉRIELS ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
3.1.1 Fiche d'enquête et le guide d'entretien
Erreur ! Signet non défini.
3.1.2 Eau Erreur ! Signet non
défini.
3.1.3 Appareils Erreur ! Signet non
défini.
3.1.4 Matériel des prélèvements
Erreur ! Signet non défini.
3.2 MÉTHODOLOGIE ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
3.2.1 Choix des sites des prélèvements et des
enquêtes de terrain Erreur ! Signet non
défini.
3.2.2 Enquête de terrain Erreur ! Signet non
défini.
3.2.3 Observations directes Erreur ! Signet non
défini.
3.2.4 Analyses des échantillons d'eau Erreur !
Signet non défini.
3.3 DIFFICULTES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSIONS ERREUR !
SIGNET NON DEFINI.
4.1 PRÉSENTATION DES RÉSULTATS DES ENQUÊTES
DE TERRAIN ET DISCUSSION ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
4.1.1 Résultats d'analyse d'opinion Erreur !
Signet non défini.
4.1.2 Enquêtes sur les sources d'approvisionnement en
eau pour la cantine Erreur ! Signet non défini.
4.1.3 Enquêtes sur l'eau de boisson dans les
établissements Erreur ! Signet non
défini.
4.1.4 Enquête sur le matériel de transport et de
stockage de l'eau Erreur ! Signet non défini.
4.1.5 Enquêtes sur les vendeuses et leur formation sur
l'hygiène Erreur ! Signet non défini.
4.1.6 Enquête sur la gestion des eaux usées et
déchets en milieu scolaire Erreur ! Signet non
défini.
4.2 RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION DES ANALYSES
PHYSICO-CHIMIQUES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
4.3- RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION DES
RÉSULTATS D'ANALYSES BACTÉRIOLOGIQUES ERREUR ! SIGNET
NON
DEFINI.
PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS ERREUR ! SIGNET
NON DEFINI.
5. 1 EDUCATION SANITAIRE ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
5.2 PROPOSITIONS PRATIQUES ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
5.3 APPEL GENERAL AUX DIFFERENTS ACTEURS ERREUR ! SIGNET
NON DEFINI.
CONCLUSION ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
BIBLIOGRAPHIE ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
LISTE DES TABLEAUX ERREUR ! SIGNET NON
DEFINI.
LISTE DES FIGURES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
LISTE DES PHOTOS ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
ANNEXES ERREUR ! SIGNET NON DEFINI.
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
Sigles Définition
A.B.E : Agence Béninoise pour l'Environnement
C.E.G : Collège d'Enseignement Général
Ce.R.P.A : Centre Régional pour Promotion Agricole
C.S : Circonscription Scolaire
D.G.Eau : Direction Générale de l'Eau
D.D.S.P. : Direction Départementale de la Santé
Publique
D.H. : Direction de l'Hydraulique
D.H.A.B : Direction de l'Hygiène et de l'Assainissement de
Base
D.S.R.P. II : Document de Stratégie de Réduction de
la Pauvreté 2ème phase
E.D.S. II : Enquête Démographique et de Santé
2ème phase
E.N.G.R.E.F. : Ecole Nationale du Génie Rural et des Eaux
et des Forêts
E.N.S. : Ecole Normale Supérieure
E.P.A.C. : Ecole Polytechnique d'Abomey-Calavi
E.P.P. : Ecole Primaire Publique
E.R.E. : Education Relative à l'Environnement
F.A.O. : Food and Agriculture Organization
FA.S.T. : Faculté des Sciences et Techniques
F.R.E.S.H. : Focusing Resources for an Effective School Health
F.U.N.D.P. : Faculté Université Notre Dame de la
Paix
I.G.N. : Institut Géographique National
I.M.S.P. : Institut de Mathématiques et de Sciences
Physiques
I.N.S.A.E. : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
I.R.C. : Centre International de l'Eau et l'Assainissement
I.R.D. : Institut de Recherche pour le Développement
(ex-ORSTOM)
Km : kilomètre
Km2 : kilomètre Carré
L : litre
M.E.H.U. : Ministère de l'Environnement de l'Habitat et de
l'Urbanisme
M.E.P.N. : Ministère de l'Environnement et de la
Protection de la Nature
M.E.S.R.S. : Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
M.I.S.A.T. : Ministère de l'Intérieur de la
Sécurité et de l'Administration
Territoriale
M.M.E.E. : Ministère des Mines, de l'Energie et de
l'Eau
M.M.E.H. : Ministère des Mines, de l'Energie et de
l'Hydraulique
M.S. P : Ministère de la Santé Publique
M.S.P.C.L. : Ministère de Sécurité Publique
et des Collectivités Locales
O.I.E. : Office internationale de l'eau.
O.M.S. : Organisation Mondiale de la Santé
O.N.G. : Organisation Non Gouvernementale
O.N.U. : Organisation des Nations Unies
O.R.S.T.O.M. : Office de la Recherche Scientifique et Technique
Outre-Mer
°C. : Degré Celsius
°f . : Degré français
P.A.D.E.A.R. : Projet d'Appui au Développement du secteur
de l'alimentation Eau
potable et de l'Assainissement en milieu Rural
P.D.C. : Plan de Développement Communal
P.E.E.S.I. : Programme d'Etudes et d'Enquête sur le Secteur
Informel
P.E.D. : Pays En Développement
P.E.V. : Programme Elargi de Vaccination
p.H : Potentiel d'hydrogène
P.N.H.A.B. : Politique Nationale d'Hygiène et
d'Assainissement du Bénin
P.N.L.P. : Programme National de Lutte contre le Paludisme
P.P.D.I. : Plan Pluriannuel de Développement et
d'Investissement
R.G.P.H. : Recensement Général de la Population et
de l'Habitat
S.N.I.G.S / ZS -PAS : Système National d'Information et de
Gestion Sanitaire de la Zone Sanitaire
Porto-Novo_Aguégués_Sèmè-podji
S.B.E.E. Société Béninoise d'Energie
Electrique (ex Société Béninoise
d'Electricité et d'Eau)
S.O.N.E.B. : Société Nationale des Eaux du
Bénin
S.D.U. : Schéma Directeur d'Urbanisme
S.E.M.T. : Santé de l'Environnement en Milieu de
Travail
U.N.E.S.C.O. : Organisation des Nations Unies pour l'Education,
la Science et
la Culture
U.N.I.C.E.F. : United Nations International Children's Emergency
Fund
U.A.C : Université d'Abomey-Calavi
W.C. : Water Closet
INTRODUCTION
Plus d'une décennie après la conférence
des Nations Unies sur le développement durable tenue à Rio de
Janéiro (Brésil) en 1992, le monde s'efforce toujours d'atteindre
les ambitieux objectifs qui y ont été fixés.
La <<décennie de l'eau, source de vie >>
dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement
(OMD) a été lancée le 21 avril 2005 à New York par
l'ex-secrétaire général des Nations Unies, Kofi Anan. La
<<décennie>> appelle à s'engager à
réduire de moitié, d'ici à 2015, le nombre de ceux qui
n'ont pas accès à l'eau salubre ou à l'assainissement de
base.
Actuellement, plus d'un milliard de personnes doivent
parcourir une distance importante pour aller chercher de l'eau salubre, et
près de la moitié de la population de la planète ne
dispose pas d'un assainissement de base. Ceci a pour conséquence directe
le décès quotidien de quatre mille (4000) enfants lié
à des maladies d'origine hydrique1. Des milliers d'enfants
meurent ainsi chaque jour de maladies diarrhéiques et autres, transmises
par l'eau ou causées par un manque d'assainissement et d'hygiène.
Bien plus nombreux encore sont ceux qui souffrent de maladies ou sont
affaiblis.
C'est pour cela que les investissements visant à
créer un cadre de vie sain aux populations doivent s'inscrire dans une
approche méthodologique qui garantisse la création
d'infrastructures, la réhabilitation de celles existantes en vue de leur
pérennisation. Malheureusement ce n'est pas toujours le cas dans la
plupart des pays en développement, dont le Bénin.
Dans notre pays des efforts sont faits, mais ils restent
insuffisants par rapport à la situation actuelle. Il est vrai qu'au
Bénin la vulgarisation du document de stratégie de
réduction de la pauvreté 2ème phase (DSRP II)
initié par l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE) est un
exemple d'initiative mais cela doit être renforcé,
amélioré et soutenu par les politiques, et notamment pour
améliorer la situation en milieu scolaire.
1 UNICEF, 2005
L'école à elle seule ne peut pas garantir la
santé de l'élève, mais n'a pas le droit certainement de
l'empirer. Or cela peut arriver si l'eau offerte à l'école est
contaminée, si les installations sanitaires ou le défaut
d'installations sanitaires contribuent à la propagation des
parasites.
Ainsi l'approvisionnement en eau potable, les installations
sanitaires adéquates et les conditions d'alimentation des
élèves à l'école constituent les
éléments de base pour la création d'un environnement
scolaire sain et adapté aux besoins de l'enfant.
C'est pour comprendre le fondement des problèmes
liés à l'approvisionnement en eau potable des
établissements scolaires, à l'alimentation de
l'élève et à l'assainissement en milieu scolaire que nous
avons choisi de consacrer ce travail à la Problématique
de l'eau et de l'assainissement en milieu scolaire en
République du Bénin: cas de la ville de Porto Novo.
Le premier chapitre de ce travail est consacré aux
caractères généraux du cadre d'étude; le
deuxième a abordé le contexte et la problématique de l'eau
et de l'assainissement. Le troisième chapitre décrit la
démarche méthodologique adoptée et le quatrième
chapitre a abordé les résultats, discussion et
recommandations.
PROBLEMATIQUE
Vue de l'espace, la terre apparaît comme une
planète «bleue» parce que la plus grande partie de sa surface
est recouverte d'eau. Mais seul 2,5% de cette eau est douce dont la plus grande
partie se trouve gelée et inaccessible dans les calottes
glacières et au Groenland, laissant moins de 1% d'eau douce disponible
dans les lacs, les rivières et le sous-sol. Environ un tiers seulement
des eaux douces potentielles du monde peut être utilisé pour les
besoins de l'homme2
Le besoin en eau est la chose la mieux partagée dans le
monde. On peut rester plusieurs jours sans manger, mais on ne peut rester plus
de trois jours sans boire. Nous pouvons varier les aliments que nous mangeons
et même refuser de manger tel ou tel aliment; mais nous ne pouvons pas
refuser de boire de l'eau car on ne peut se passer d'elle. En moyenne, chaque
personne doit pouvoir disposer d'un minimum de 50 litres, l'idéal
étant de 100 litres, d'eau potable par jour, pour boire, cuisiner et
pour son hygiène personnelle. L'eau est indispensable à
l'organisme humain, elle représente 85% de la masse du cerveau, 73% de
celle du foie, 86% du coeur et 83% pour le sang ainsi que les
reins3. Elle constitue donc l'élément fondamental qui
lie tous les organes du corps humain. La consommation d'une eau de mauvaise
qualité portera atteinte à ces organes, voire donnera un coup
fatal à l'organisme tout entier. Donc notre santé dépend
dans une large mesure de la qualité de l'eau que nous consommons.
Après de nombreux travaux de recherches menés sur les maladies
d'origine hydrique, Louis PASTEUR déclara: «80 à 90% des
maladies dont nous souffrons sont liées à l'eau que nous
buvons». L'eau au lieu d'être source de vie peut devenir vecteur de
transmission de maladies mortelles, elle est donc mi-ange, mi-démon. La
qualité de l'eau de boisson doit préoccuper tout le monde.
Les actions sur l'eau, l'hygiène et l'assainissement
sont donc avant tout des actions de prévention, au même titre que
d'autres activités préventives comme par
2IRC/OMS, 2002. 3ASSOUMA, 2005
exemple la vaccination. Le travail des spécialistes de
l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement, n'est pas seulement un
travail technique, puisqu'il vise à prévenir les maladies
liées à un environnement malsain. L'assainissement d'un site
participe à l'amélioration de l'état de santé des
populations et permet donc aux équipes médicales de soigner dans
les meilleures conditions possibles.
Cette analyse est partagée par le feu Dr. LEE
Jong-wook, ex-Directeur Général de l'OMS lors du lancement de la
décennie internationale d'action «l'eau, source de vie»
(2005-2015) «L'eau et l'assainissement sont indispensables à la
santé publique. Je dis souvent qu'ils en constituent la base, car
lorsqu'on aura garanti à tout un chacun, quelles que soient ses
conditions de vie, l'accès à une eau salubre et à un
assainissement correct, la lutte contre un grand nombre de maladies aura fait
un bond énorme»4.
Si la qualité de l'eau est au centre des
préoccupations des pays industrialisés, pour de nombreux pays en
voie de développement, la question y est bien plus aiguë, l'eau y
étant un vecteur de maladies graves voire mortelles. Selon l'OMS, en
2002 1,1 milliards de personnes ne disposaient pas d'un service
approprié d'approvisionnement en eau; 2,6 milliards de personnes
n'avaient pas accès à des moyens appropriés
d'assainissement, et environ 1,8 million de personnes, dont 90% d'enfants de
moins de cinq ans, meurent chaque année des suites de maladies
diarrhéiques.
De plus chaque année 500 millions de personnes
souffrent d'une maladie transmise par l'eau. Plus de 13 millions de gens
meurent chaque année de pathologies liées aux eaux impropres.
Toutes les 8 secondes, un enfant meurt d'une maladie transmise par l'eau. En
fait, la première cause de mortalité chez les enfants de moins de
5 ans provient des maladies infectieuses transmises par l'eau. Donc, l'eau
impropre à la consommation tue plus de personnes que toutes les autres
formes de violence5.
4 OMS, 2003citation de l'ex-DG LEE
Jong-wook
5 VERMEYLEN, 2007
L'amélioration des conditions de vie et
d'hygiène que permet l'assainissement est déjà une
première réponse à la lutte contre la prolifération
des vecteurs de maladies.
Dans les villes béninoises en général et
à Porto-Novo en particulier, la couverture en eau potable n'est pas
totale. L'accès à l'eau potable continue de poser problème
dans beaucoup de quartiers. Cette inégalité dans la
qualité des services d'approvisionnement en eau créée un
marché pour les vendeuses d'eau et encouragent l'utilisation de sources
d'eau et de puits locaux non potables dans les bidonvilles. Le manque d'eau de
bonne qualité dans un environnement encore insalubre représente
un risque pour la santé des populations et des élèves en
particulier. Cette situation peut amener les vendeuses de nos
établissements scolaires à offrir de l'eau non potable aux
élèves, les exposant ainsi à la diarrhée, à
la dysenterie, au choléra, à la typhoïde, etc. De plus, les
systèmes de transport et de stockage de l'eau utilisée par les
vendeuses ne garantissent pas toujours une bonne qualité de l'eau. Ces
eaux de puits ou de robinet contenues dans des récipients plastics, des
bassines, ou des sachets qui sont mal entretenus et remplis dans un milieu peu
hygiénique (l'état de salubrité de la cantine, habillement
des vendeuses, eau non couverte, etc) sont polluées ou
contaminées et exposent les consommateurs aux risques de maladies.
La population en majorité, constituée de la
couche enfantine et juvénile qui sont plus vulnérables aux
maladies, doivent bénéficier d'une attention particulière
car le milieu scolaire est un lieu public et les élèves
représentent l'avenir de la nation.
JUSTIFICATION DU THEME
L'eau et assainissement sont devenus une préoccupation
majeure à l'échelle planétaire. Depuis la
conférence de Rio de Janéiro de 1992, les réflexions sur
l'environnement sont devenues une préoccupation et s'inscrivent
désormais dans le processus général de
développement des nations. Au Bénin, le document de
stratégie de réduction de la pauvreté initié par
l'Agence Béninoise pour l'Environnement témoigne de la place
accordée à ce problème.
«La mise en valeur efficace des ressources naturelles est
reconnue comme une composante clé d'un développement durable sur
le plan environnemental. Une mauvaise gestion des ressources peut devenir un
frein au développement socioéconomique»6. Les
investissements qui visent à assurer une meilleure alimentation en eau
et un cadre sain aux populations doivent s'inscrire dans une approche qui
garantisse la santé des populations et la pérennité des
infrastructures. Mais ceci n'est pas toujours le cas dans les pays en
développement et moins encore au niveau des établissements
d'enseignement qui sont des lieux d'apprentissage pour la vie.
La lutte contre la pauvreté passe par l'accès
à une eau propre tant pour les adultes, que pour les
élèves et écoliers.
Au Bénin la question est préoccupante. C'est
pour quoi notre étude a retenu des établissements d'enseignement,
des écoles primaires et secondaires comme terrain de recherche.
Aussi il n'est plus à démontrer que c'est la
couche juvénile qui est la plus vulnérable aux maladies, les
statistiques de l'OMS le montrent. Il est dès lors évident que
cette couche est la mieux indiquée pour véhiculer le message du
changement de comportement.
Porto-Novo, capitale du Bénin et qui devrait être
la vitrine du pays, n'a guère un aspect attrayant. Il suffit de circuler
dans certains quartiers de Porto-Novo pour se rendre compte de
l'insalubrité notoire. Beaucoup de quartiers ne
bénéficient pas encore d'eau potable. Dans les
établissements scolaires, il suffit d'une simple observation pour
constater les conditions assez désastreuses dans lesquelles les enfants
s'alimentent.
L'environnement dans lequel les élèves
s'alimentent peut les exposer à des risques assez graves.
OBJECTIFS DE RECHERCHE
L'objectif principal de cette recherche est d'étudier les
problèmes liés à l'approvisionnement en eau et à
l'assainissement du milieu scolaire. Spécifiquement l'étude
permettra de:
6 commission européenne, 1999
- Apprécier la situation actuelle de l'approvisionnement
en eau et de l'assainissement en milieu scolaire;
- déterminer la qualité des eaux consommées
dans le milieu scolaire;
- identifier les pratiques et autres sources de nuisance de
l'environnement et des
eaux de boisson des usagers de l'école afin
d'éveiller la conscience de ceux-
ci sur les maladies hydriques, sur les méfaits du manque
d'assainissement et
d'hygiène;
- faire des propositions pour l'amélioration de la
santé en milieu scolaire. HYPOTHESES DE RECHERCHE
Les hypothèses de travail s'articulent autour des
principaux points ci-après:
- l'alimentation en eau et l'assainissement demeurent un
problème dans les milieux scolaires;
- le mauvais comportement lié à l'alimentation en
eau et à l'assainissement est responsable des risques de maladies;
- l'ignorance des méfaits des maladies hydriques est
à la base des négligences notées par rapport à la
protection de l'environnement;
- les techniques de prélèvement d'eau et
d'assainissement utilisées dans les établissements posent
problèmes.
CHAPITRE 1: GENERALITES
1.1 Facteurs physiques
1.1.1 Contexte géographique
Le Bénin est un pays côtier, ouvert sur le Golfe
de Guinée par une étroite façade de 125 km, il est
situé entre les méridiens 0°40'et 3°50' Est et
s'étire sur 750 km du Sud au Nord entre les parallèles 6°10'
et 12°30' Nord. Sa superficie est de 114 763 km2 (figure
n°1). De forme allongée en latitude, ce pays qui, tel un doigt
pointé vers le coeur de l'Afrique Occidentale, est situé
entièrement dans la zone intertropicale entre l'équateur et le
tropique du cancer au Sud du Sahara. Il est bordé à l'Ouest par
le Togo, au Nord-Est par le Burkina Faso, au Nord par le fleuve Niger qui le
sépare de la République du Niger, à l'Est par le Nigeria
et au sud par l'Océan Atlantique. Le point le plus haut (641 m) se situe
dans le massif de l'Atacora dans le Nord-Ouest du pays. La capitale du
Bénin est Porto Novo.
Située au sud du Bénin à 30 km de Cotonou
principale ville du pays, Porto-Novo est localisé entre 6°30 de
latitude nord et 3°30 de longitude Est. Elle est limitée au Nord
par la Commune d'Avrankou, au Nord-Ouest par la commune
d'Akpro-Missérété, au Sud par la Commune de
Sèmè-kpodji, à l'Est par la Commune d'Adjarra et à
l'Ouest par la Communes des Aguégués (figure n°2).
La superficie de la Commune est de 110 km2
environs7.
Depuis la mutation politique amorcée en 1990 et la mise en
place des institutions démocratiques, la ville de Porto-Novo devient une
commune à statut particulier. Elle compte cinq (5) arrondissements
subdivisés en quatre vingt six (86) quartiers de ville.
7PDC, 2005
Figure n°1: Carte du Bénin:
situation de la ville de Porto-Novo Source: IGN,
2005.
Positionnement des établissements cibles
Figure n°2: La ville de Porto-Novo avec
positionnement des sites d'études Source:
IGN, 2005.
1.1.2 Climat
Deux types de climat sont représentés au
Bénin: subéquatorial à quatre saisons (deux saisons
pluvieuses et deux saisons sèches) dans le sud, soudanien à deux
saisons (une pluvieuse et une sèche) dans le nord. La zone centrale du
pays connaît un climat de transition qui s'apparente à un climat
sub-soudanien.
Porto-Novo, par sa situation géographique,
bénéficie d'un climat subéquatorial. Un climat chaud et
humide caractérisé par la mousson qui souffle d'avril à
novembre et l'harmattan qui souffle de décembre à
mars8.
On enregistre des températures chaudes et humides avec
des moyennes mensuelles de 32° en mars et avril et de 23,1° en
août et décembre (PDC, 2005).
Une forte pluviométrie: la moyenne annuelle des
précipitations oscille entre 1.100 mm et 1.200 mm atteignant ainsi le
niveau le plus élevé de tout le pays. Deux saisons des pluies et
deux saisons sèches se partagent l'année climatique (PDC, 2005)
et varie d'une année à une autre (figure n°4). La
quantité des précipitations est répartie sur toute
l'année suivant les saisons: une grande saison de pluie de mars à
juillet et une petite saison de pluie de septembre à octobre. Ces deux
saisons de pluie alternent avec deux saisons sèches: une petite de
juillet à septembre, et une grande de novembre à mars contre le
montre la figure ci-dessous.
Variation de la pluviométrie mensuelle à
Porto-Novo
Hauteur de pluie en mm
|
300 250 200 150 100 50
0
|
|
hauteur de pluie en mm
|
J F M A M J J A SON D
Mois
Source: CeRPA Ouémé-Plateau,
2007.
Figure n°3: Variation pluviométrique
mensuelle à Porto-Novo en 2005
8 ADAM, 1993
Variation des hauteurs de pluie entre 1970 et 2001
à Porto- Novo
Hauteur de pluie en mm
|
1800 1600 1400 1200
|
|
|
|
1000
800
|
|
Hauteur annuelle de pluie en mm
|
600 400 200 0
|
|
|
1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29
31 Années (1970 à 2001)
Figure n°4: Variation pluviométrique
annuelle à Porto-Novo de 1970 à 2001. Source:
CeRPA Ouémé-Plateau, 2007.
Cette courbe montre la variation de la pluviométrie
à Porto-Novo sur une période de 30 ans. On constate que la
hauteur de pluie varie d'une année à une autre, c'est ainsi
qu'à Porto-Novo la plus faible pluviométrie a été
enregistrée en 1998 et la plus forte en 1988.
Ces précipitations sur la ville et celles des autres
régions du pays alimentent les nappes souterraines et le réseau
hydrographique de Porto-Novo. La population prélève l'eau pour
les différents usages et surtout pour l'eau de boisson.
1.1.3 Hydrographie
Porto-Novo est situé en bordure d'un bras lagunaire,
dénommé: lagune de Porto-Novo, qui représente le seul plan
d'eau de la ville. Ce bras lagunaire longe la côte jusqu'à Lagos
(Nigeria). Il appartient avec le lac Nokoué au système lagunaire
oriental du sud Bénin, caractérisé par un balancement
semi-saisonnier d'eau douce et d'eau saumâtre. Ce système
lagunaire est alimenté par les eaux drainées par le fleuve
Ouémé (510 km), le plus long fleuve du Bénin. La
présence de cette lagune renforce la potentialité des ressources
en eau de la ville.
1.1.4 Géologie
1.14.1 Contexte géomorphologique
Porto-Novo est situé le bassin sédimentaire
côtier qui comporte un ensemble de trois plateaux appelés plateaux
du sud-Bénin: le plateau de Kétou, le plateau de
Sakété et le plateau d'Allada.
Au niveau de ce bassin sédimentaire côtier, on
distingue les sols de plateau, les sols de bordure de plateau, les sols de la
dépression de la Lama et les sols des vallées et de la zone
littorale9
Le Plateau de Sakété est le plus oriental des
trois plateaux au sud du bassin sédimentaire côtier et est
limité par la lagune de Porto-Novo au sud, la vallée de
l'Ouémé à l'ouest, la dépression de Hollidjè
au nord et la frontière de Nigeria à l'est. Ce plateau de
Sakété surplombe les plans d'eau lagunaires de 15 à 20
mètres. Il est découpé par des ravins creusés
à la faveur de l'érosion qui draine les eaux de ruissellement et
probablement celles des nappes sous-jacentes.
Ce plateau, qui s'incline légèrement du nord
vers le sud, à son point le plus bas à Porto-Novo. Sur ce
plateau, on relève autour de Porto-Novo la présence de
dépressions fermées plus ou moins circulaires pouvant atteindre
une centaine de mètres de diamètre. Ces dépressions jouent
le rôle de bassin de réception pour les eaux de pluies et
alimentent les nappes souterraines.
1.1.4.2 Aspects géologiques
La géologie du Bénin est dominée par des
formations anciennes attribuées au précambrien et des
dépôts sédimentaires d'âges compris entre le
cambro-silurien et le quaternaire10.
Porto-Novo étant situé au Sud du Bénin,
fait partie de la vieille surface d'aplanissement ouest-africaine
constituée des formations géologiques les plus anciennes
d'Afrique. Constituée à l'origine d'une épaisse
série sédimentaire appelée bassin sédimentaire
côtier, cette formation a subi de multiples actions géologiques
(métamorphisme, érosion, dépôt et régression)
ayant abouti à une grande diversité de formations
géologiques.
9 VOLKOFF, 1976
10 UNICEF/PADEAR, 1997
Porto-Novo se trouve à l'extrême sud du plateau
de Sakété (Figure n°5). Une étude géologique
réalisée à l'Université d'Abomey-Calavi
basée sur des observations, des prélèvements et analyses
de sédiments au laboratoire montre que le plateau de
Sakété est constitué de terre de barre dont
l'épaisseur mince au nord augmente au sud du plateau dans la
région de Porto-Novo où elle peut atteindre 20
mètres11.
La terre de barre est constituée de grains de sable
(quartz) charriés et recouverts d'oxyde de fer noyés dans une
fraction argileuse plus abondante. La morphologie des quartzs et les
minéraux lourds contenus dans ce sédiment montre que le
matériel provient d'un remaniement. Il s'agit d'une formation
argilosableuse constituée d'argile latéritique issue du
démantèlement d'un ancien sol.
Figure n°5: Carte géologique du
Sud-Est du Bénin Source: ENONHEDO, 2006.
11 LANGEVIN, 2001
1.1.5 Hydrogéologie
Le potentiel en eau des cours d'eau du Bénin, non
compris les eaux du fleuve Niger, est globalement estimé en moyenne
à 13 milliards de mètres cubes par an.
L'utilisation actuelle de ces eaux de surface est très
peu significative et ne concerne que l'alimentation en eau potable de 4 villes,
l'abreuvement du bétail et l'irrigation d'environ 9000 hectares de
cultures diverses.
S'agissant des eaux souterraines, il est actuellement
difficile de quantifier les réserves d'eau contenues dans les nappes
aquifères du Bénin compte tenu des données limitées
dont on dispose. On évalue néanmoins leur capacité de
recharge à environ 1,9 milliard de mètres cubes par an en
moyenne
Elles sont essentiellement utilisées pour
l'alimentation en eau potable des villes et des campagnes. Les
prélèvements annuels sont de l'ordre de 0,03 milliard de
mètres cubes par an. Ce qui représente à peine 2% de la
recharge annuelle des aquifères12.
La coupe hydrogéologique synthèse du champ de
captage de la SONEB montre deux niveaux d'aquifères :
- le premier est l'aquifère supérieur. Cet
aquifère est à une faible profondeur (à partir de 15 m).
Sous-jacent à la terre de barre, il est constitué de sable dont
l'épaisseur augmente de Sud-Ouest vers le Nord-Est où il peut se
présenter sous plusieurs couches épaisses.
- le second est l'aquifère inférieur. Il se
développe stratigraphiquement en dessous du système
précédent. Il est constitué de sable argileux renfermant
par endroits des lentilles de sable gravillonnaire. Son épaisseur est de
34 mètres et est isolé de l'aquifère supérieur par
une épaisse couche d'argile qui sert d'écran contre les
infiltrations liquides provenant des horizons supérieurs. Il repose
également sur une couche argileuse assez épaisse (sous-jacente).
C'est dans cet aquifère que les forages de la SONEB captent de l'eau
(voir la figure n°6 présentant le champ de
12 ORSTOM et DH, 1993
captage de Ouando). De façon générale,
l'écoulement de l'eau au niveau de la nappe aquifère se fait du
nord vers le sud, voire le sud-ouest.
Encadré par des cours d'eau des lacs et lagunes, le
plateau de Sakété est soumis à des échanges
hydrauliques entre les eaux de surface et les eaux souterraines notamment les
eaux de l'aquifère supérieur.
Figure n°6: Coupe hydrogéologique
synthétique du champ de captage de Ouando Porto-Novo
Source: ENONHEDO, 2006.
1.1.6 Etat de l'environnement
L'environnement de Porto-novo a été affecté
par plusieurs activités et
comportements qui altèrent le milieu de vie et les
ressources en eau.
La diffusion des taxis-motocycles ou zemijan dans la
capitale du Bénin a été spectaculaire depuis les
années 1970. De simple taxi-Kannan puis taxi-moto, le
phénomène est favorisé par l'accès à un
carburant bon marché exposé aux abords des rues. La plupart des
vélomotoristes estiment que, pour ménager leur moteur, le
pourcentage d'huile dans le mélange doit être supérieur
à ce qui est prescrit par le
fabricant. Ce surdosage est l'une des causes de la pollution
atmosphérique par les vélomoteurs. Depuis la dernière
augmentation des prix des carburants en juin 2000, la vente de gasoil est venue
s'ajouter à l'offre d'essence frelatée.
Les points de vente de ces produits pétroliers
introduits illicitement du Nigeria se situent aux abords des voies
routières, voire dans certaines concessions. Il s'agit
d'aménagements sommaires qui sont de véritables sources de
pollution de l'environnement et d'incendie.
«Si tu te soucies trop de l'environnement, tu mourras
tranquillement de faim, faute de trouver de quoi manger, à moins que
l'environnement lui-même ne se charge de te manger». Ainsi peut-on
résumer l'idée que se font la plupart des opérateurs.
A cela viennent s'ajouter les ordures ménagères,
les eaux de ruissellement, les autres nuisances et l'insalubrité en
général.
1.2 Facteurs humains
1.2.1 Démographie
Le nombre de personnes dénombré en 2002 dans la
ville de Porto-Novo est de 223 552 habitants dont 106 097 hommes et 117 455
femmes. La proportion du sexe féminin est de 52,54%. Cette population
est jeune; les moins de dix-neuf (19) ans représentent 51,3% de la
population et les personnes âgées de 70 ans et plus, 2,4%. Cette
population est inégalement répartie entre les arrondissements
(Tableau n°1)13
Les résultats du recensement effectué en
février 1992 et publiés en août 1993 dénombrent 179
138 habitants pour la ville de Porto-Novo. Comparés aux résultats
du dernier recensement de 2002, on note pour la ville de Porto-Novo un taux
d'accroissement annuel de 2,3% soit en moyenne 3 584 naissances par an. En
2006, l'INSAE a déclaré une estimation de 255 878 Habitants pour
la ville de Porto-Novo (Tableau n°1).
13 INSAE, 2002
Tableau n°1: Répartition par
genre, par arrondissement et évolution de la opulation de Porto-Novo
Arrondissement
|
RGPH3, 2002
|
Population estimée pour 2006
|
Taux d'accroissement
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
1er
|
15 425
|
18 405
|
33 830
|
17 601
|
21125
|
38 726
|
-0,21
|
2ème
|
21 278
|
23 757
|
45 035
|
24 280
|
27 268
|
51 548
|
2,36
|
3ème
|
15 541
|
16 139
|
31 680
|
17 734
|
18 524
|
36 258
|
0,22
|
4ème
|
27 107
|
30 204
|
57 311
|
30 931
|
34 667
|
65 599
|
2,62
|
5ème
|
26 746
|
28 950
|
55 696
|
30 519
|
33 228
|
63 748
|
5,17
|
Total
|
106 097
|
117 455
|
233 552
|
121 065
|
134 812
|
255 878
|
2,24
|
Source: INSAE, RGPH3, 2002.
Les jeunes et même les adultes de Porto-Novo
émigrent beaucoup vers d'autres villes soit à la recherche
d'emploi soit pour le développement de leurs activités
commerciales.
La population de Porto-Novo croît plus rapidement que la
couverture des services d'approvisionnement en eau et d'assainissement, par
conséquent engendre de graves problèmes d'approvisionnement en
eau et d'élimination des déchets.
Les problèmes causés par l'accroissement rapide
des populations sont aggravés par le développement non
planifié des zones urbaines et des systèmes vétustes et
mal entretenus d'approvisionnement en eau. Cette croissance
démographique non planifiée ne permet pas un positionnement
adéquat des établissements d'enseignement qui par voie de
conséquence ne bénéficient pas d'infrastructure
d'approvisionnement d'eau et d'assainissement.
Notons que la ville de Porto-Novo, à l'instar des
autres villes du pays, n'a pas de matériel nécessaire pour
surveiller, contrôler et garantir la sécurité de l'eau
fournie aux populations voire aux élèves.
1.2.2 Organisation administrative, sociale et groupes
ethniques
Depuis la mutation politique amorcée en 1990 et la mise
en place des institutions démocratiques, la ville de Porto-Novo prend un
statut particulier de Municipalité. Ainsi elle est administrée
par un conseil municipal dirigé par le maire.
La Commune de Porto-Novo regroupe cinq (5) arrondissements et
quatre vingt six (86) quartiers de ville. Ces arrondissements sont seulement
des
subdivisions du territoire de Porto-Novo mais n'ont pas de
personnalité juridique ni d'autonomie financière.
Porto-Novo a enregistré 141 Organisations Non
Gouvernementales (ONG) installées sur son territoire dont seulement 10%
sont véritablement opérationnelles, 2 associations de
développement, 1 comité de sages et notables, etc. Il a
été constaté pendant cette dernière décennie
le développement d'une dynamique associative qui a donné
naissance à au moins 40 groupements à vocation
coopérative, 172 associations de femmes, 1 fédération de
46 associations d'artisans dont 28 sont fonctionnelles, 1 association des
handicapés, les syndicats de travailleurs divers, les associations des
parents d'élèves dans toutes les écoles et
collèges. La vie à Porto-Novo est aussi animée par les
confessions religieuses et les institutions de défense des cultes et de
la culture.
Au plan religieux: 45,7% de la population est catholique;
25,1% pratiquent l'islam; 6,1% pratiquent le protestantisme; les adeptes du
christianisme céleste représentent 5,7%; les
évangélistes 4,8% et les religions traditionnelles 5,1%.
Plusieurs groupes ethniques cohabitent à Porto-Novo: il
s'agit des Goun et Fon (66%), Yoruba (25%), Adja, Mina, Wémè et
Toffin (7,9%), Haoussa et Bariba, Dendi, Yom-Lokpa, Otamari et Peulh (1,1%).
1.2.3 Activités économiques
Les activités économiques sont largement
dominées par les femmes qui dirigent plus de 56% des
établissements recensés notamment dans le commerce. La population
active est jeune et 54% des chefs d'entreprises commerciales et de services ont
moins de 30 ans. Le commerce demeure l'activité principale à
Porto-Novo. On distingue deux circuits d'activités économiques
caractérisés par une auto-organisation et une
auto-régulation dont le contrôle échappe
régulièrement aux autorités locales:
1) le circuit «moderne» dans lequel on rencontre en
majorité les Yoruba. Il s'est développé avec le boom
pétrolier du Nigeria en 1973. La proximité géographique de
ce pays et les liens ethniques favorisent des échanges plus ou
moins légaux entre les commerçants à travers
d'une part le développement d'un secteur qualifié d'informel
(30,6%) et d'autre part l'expansion de la zone urbaine.
2) le circuit traditionnel dont les acteurs sont
essentiellement des femmes et des enfants vendeurs ambulants dispersés
sur les trottoirs, les marchés et les lieux publics (les écoles,
les hôpitaux, etc).
Le marché vivrier de Ouando à cinq
kilomètre de centre-ville s'affirme de plus en plus comme étant
le plus important pôle commercial de Porto-Novo avec un caractère
régional. La population active est de 70.490 habitants répartie
pour 26% dans le secteur public et 74% dans le secteur privé. Le revenu
moyen mensuel des ménages en 1997 était d'environ 39.400 Fcfa.
Les occupations des actifs urbains sont présentées en chiffres
dans le tableau ci-dessous:
Tableau 2: Effectifs par activité
et nombre d'unités par secteur.
Désignation
|
Effectifs
|
Unités/ Etablissements
|
Nombre
|
%
|
Nombre
|
%
|
Productions
|
10.367
|
20%
|
2.753
|
11%
|
Services
|
20.109
|
39%
|
7.946
|
32%
|
Commerces
|
21.525
|
41%
|
14.111
|
57%
|
Totaux
|
52.001
|
100%
|
24.810
|
100%
|
Source : PEESI, 1992.
D'après les données du recensement des
activités économiques des villes de Cotonou et Porto-Novo
réalisé dans le cadre du Programme d'Etudes et d'Enquêtes
sur le Secteur Informel (PEESI), l'économie de la ville de Porto-Novo
est largement dominée par le secteur informel qui regroupe à lui
seul plus de 93% des activités économiques du secteur
privé.
Sur les 24.810 établissements commerciaux recensés
en 1992, 10.955 soit 44,2% sont des activités ambulantes et 9.249 soit
37,5% sont des activités semi sédentaires. Les activités
sédentaires sont minoritaires et ne représentent que 18,5% de
l'ensemble des activités de la ville.
En effet, les activités économiques dans la
ville de Porto-Novo sont centrées sur trois secteurs principaux: le
textile, les services divers et le commerce de détail. On ne note pas
dans l'ensemble une spécialisation économique de la ville.
Pour assurer un rayonnement économique de la ville, des
axes stratégiques ont été proposés notamment dans
le plan pluriannuel de développement et d'investissement (PPDI, 1997)
disponible à la mairie de Porto-Novo.
Porto-Novo est la métropole des grands commerçants
béninois aux chiffres d'affaires relativement importants. On note ces
dernières années, le développement progressif
d'entreprises industrielles de taille moyenne dans la ville, surtout dans le
domaine de la transformation agro-alimentaire.
Les autres activités économiques regroupent entre
autre la pêche, l'artisanat, le transport, etc.
La mise en oeuvre de toutes ces activités nécessite
une disponibilité en eau suffisante et de qualité.
La municipalité de Porto-Novo dispose encore de
potentialités qu'il faudra revaloriser ou développer. Les plus en
vue sont:
V' Tourisme potentiellement existant mais pas du tout
développé
V' Porto-Novo comme centre international d'affaire
V' Porto-Novo, vivier des opérateurs économiques
béninois
V' Porto-Novo comme ville d'histoire et de culture
V' Porto-Novo comme capitale du Bénin avec des accords de
souveraineté 1.3 Situation de l'approvisionnement en eau de
la population
1.3.1 Estimation des besoins en eau de la population
Les besoins de la population en eau sont de plusieurs ordres:
les usages artisanaux, industriels, domestiques, etc. Concernant les usages
artisanaux et industriels, ils sont relatifs aux restaurants, hôtels, aux
petites industries manufacturières, aux imprimeries, etc. Les usages
domestiques sont ceux relatifs aux ménages. Ils correspondent donc aux
quantités d'eau indispensables à l'ensemble de la population pour
les différents usages à domicile.
La consommation domestique d'eau potable est la seule
utilisation pour laquelle l'on peut établir un seuil minimum pratique.
«Pour rester en bonne santé,
l'être humain a besoin d'environ 100 litres d'eau par jour
pour boire, cuisiner et se laver».14
Le seuil tolérable pour la consommation d'eau par jour et
par personne est estimé par la Banque Mondiale à 100
litres15.
La consommation réelle individuelle par jour est
souvent en deçà de cette estimation dans les pays du tiers monde
en général et à Porto-Novo en particulier. Elle
évolue de 35 litres à 100 litres selon le revenu et le mode de
vie de la population16:
20 à 35 litres pour l'hygiène corporelle
10 à 15 litres pour la lessive
5 à 10 litres pour la vaisselle
2 à 5 litres pour la boisson
Selon quelques cas, 15 à 25 litres sont utilisés
pour la chasse d'eau (WC). Toutes les maisons ne disposent pas de chasse
d'eau.
Nous allons toutefois nous baser sur le seuil tolérable
de 100 litres/jour/personne pour évaluer la quantité minimale
requise pour satisfaire les besoins en eau de la population.
La population de Porto-Novo est estimée à 255 878
habitants17.
Le besoin journalier de la population est donc:
255 878 pers x 100l/j/pers = 2,56 104 m3/
jour soit 9,34 106m3/an.
1.3.2 Sources d'approvisionnement en eau de la
population
La population s'alimente en eau à partir de plusieurs
sources suivant le niveau de vie.
Les puits sont généralement utilisés dans
beaucoup de ménages pour des besoins divers. Dans les ménages
modestes, les puits servent à tous les besoins par contre dans d'autres
ménages l'eau de puits est utilisée pour tous les usages autres
que l'eau de boisson.
14 S.E.M.T, 2003
15 SAVINA et coll., 1994
16 DEGNIDE, 2004
17 INSAE, 2006; estimation de la population dans le
rapport de l'INSAE.
La société nationale des eaux du Bénin
(SONEB) créée en 2003 après la séparation des deux
filières eau et énergie regroupées initialement sous la
société béninoise d'électricité et d'eau
(SBEE) assure la distribution de l'eau dans les agglomérations depuis
l'installation de ladite société à porto novo en 1975.
Cependant une grande partie de la population n'a pas accès à
l'eau de robinet à cause du coût des branchements d'eau, car une
proportion importante de cette population vit au-dessous du seuil de
pauvreté. Le niveau de vie de la population «un béninois sur
trois vit avec moins d'un dollar par jour selon la Banque
Mondiale»18.
Les populations des quartiers périphériques de
Porto-Novo s'alimentent en eau à partir des forages
réalisés par la Direction Générale de l'Eau
à travers les bailleurs de fonds.
L'eau de pluie est également utilisée en appoint
pour divers usages domestiques. Cette source d'approvisionnement compte tenu de
son caractère saisonnier n'est plus une assurance pour les populations
néanmoins quelques ménages disposent des infrastructures de
récupération et de stockage de l'eau de pluie.
Tableau n°3: Approvisionnement en eau de la
population
Population de
Porto-Novo
(2002)
|
Valeur guide de la consommation
(L/J/Personne)
|
Estimation du Besoin en eau
(m3/an)
|
Apport de la SONEB
(m3/an)
|
Autres sources (m3/an)
|
Besoins non couverts
|
223 552
|
100
|
8,04 106
|
2,588
|
5,64 106
|
237412
|
|
|
100%
|
30%
|
70%
|
|
Source: SBEE rapport
activités 2003
1.3.3 Situation de l'approvisionnement en eau dans les
écoles
Les enquêtes ont révélé que 67%
d'écoles et 72% de collèges disposent d'un
compteur d'eau de la SONEB. Il est malheureusement
remarqué que cette eau est souvent destinée à des
utilisateurs privilégiés (les autorités de
l'établissement) sous prétexte du gaspillage par les
élèves. Il n'est pas aussi rare de constater des robinets
fermés et abandonnés ou des robinets secs, défaut de
distribution d'eau.
18 ADAM, 1993
La plus grande partie des eaux utilisées dans les
établissements proviennent des vendeuses.
Il faut signaler aussi que des eaux proviennent des habitations
qui se retrouvent aux alentours desdits établissements dont l'origine
est souvent douteuse.
- Estimation des besoins en eau des
élèves et autorités administratives
Dans l'hypothèse d'un volume minimum de trois (3)
litres pour la boisson et l'hygiène par jour et par personne, le besoin
en eau sera de trois cents (300) litres pour cent (100) personnes. Mais la
réalité révèle que chaque vendeuse arrive avec
environ dix (10) à quinze (15) litres d'eau, ce qui est très
insuffisant face au besoin des usagers de l'école. Ceci a
favorisé le commerce de l'eau en sachets mais également des
conditions défavorables d'hygiène.
1.4. Situation de l'assainissement, des eaux
usées et des déchets urbains
L'assainissement du cadre de vie est une chose essentielle
à un épanouissement. L'environnement physique dans lequel vivent
les habitants de Porto-Novo présente un faible potentiel attractif
caractérisé par toutes les formes de pollution,
l'insalubrité, l'occupation anarchique des voies et espaces publiques
par des vendeurs d'essence frelatée ou autres, la divagation des
animaux, érosion et absence d'entretien des voies et des habitats.
La pollution de l'air par les gaz d'échappement, les
nombreux dépôts de ciment, les eaux stagnantes et la morgue dont
les rejets se font directement dans la nature.
La pollution sonore par les nombreuses buvettes et points de
vente des cassettes, les cérémonies, les machines diverses et
autres.
La pollution du sol et des eaux à cause des
déversements du carburant et les sachets plastiques.
La pollution visuelle qui se matérialise par la
présence des eaux souillées stagnantes et verdâtres,
étincelles des soudures, dépôts sauvages. Les
déchets commerciaux sont entassés ou éliminés aux
abords des maisons.
L'occupation anarchique des voies et espaces publics est
surtout causée par les artisans, les taxis moto et les
commerçants informels qui y installent
anarchiquement des ateliers, des étalages ou des
panneaux publicitaires. Il faut également mentionner une pratique
récurrente qui consiste à la construction des maisons dans les
bas-fonds et sur les exutoires naturels qui sont pourtant reconnus comme des
zones publiques interdites pour ériger des habitations et ce selon la
réglementation.
L'insalubrité trouve une place importante dans le cadre
de vie de Porto-Novo et prend des proportions inquiétantes. Les
localités les plus insalubres de Porto-Novo sont identifiées dans
les arrondissements 1 (vieux Porto-Novo) et 3 et dans les quartiers comme
Zèbou, Djassin tokpa, Foun-Foun Tokpa, Ouando et Maria Tokpa. A ces
endroits, l'insalubrité a atteint son seuil de tolérance avec des
dépôts d'ordures et des tas d'immondice qui dégagent en
permanence des odeurs nuisibles à la santé de la population
résidante.
Photo1: Caniveau à ciel ouvert à
Foun-foun Photo2: Ordures au sein des habitations à
Ouando
Source: cliché AZONNAKPO,
2007 Source: cliché AZONNAKPO, 2007
La ville de Porto-Novo est essentiellement confrontée
aux problèmes de gestion des ordures ménagères et
d'évacuation des eaux pluviales. La gestion des déchets solides
urbains constitue un problème à toutes les autorités
à tous les niveaux. La ville court le risque d'une catastrophe
écologique si des mesures hardies ne sont pas prises pour
maîtriser la filière. Les ordures ménagères bouchent
les exutoires et les dépressions. Aujourd'hui des inondations sont
vécues dans des quartiers où le phénomène n'avait
jamais été enregistré auparavant: C'est le cas de Tokpota
et de Dowa.
A ce jour des efforts sont faits par la mairie et le
résultat présente toujours une visibilité faible.
Aussi, il existe un plan Directeur d'Urbanisme
élaboré en mars 2001 et ayant pour horizon l'an 2009 mais qui ne
répond pas aux enjeux actuels.
L'absence de latrines dans les écoles publiques, les
institutions et parfois dans les maisons crée les conditions de
défécation sur les tas d'immondices ou sur des places ou voies
publiques.
Photo3: Le bac à ordure
déposé à Houinmè Ganto.
Source: PDC 2005
Aujourd'hui la ville dispose pour l'évacuation des eaux
pluviales de 60.000 mètres linéaires de caniveaux
latéraux, 25.000 mètres linéaires de collecteurs et un
bassin de retenu d'eau à houinmè château19.
Au nombre des contraintes majeures à l'assainissement de
la ville de Porto-Novo, on retrouve:
+ L'inopérationnalité d'un Schéma Directeur
d'Urbanisme (SDU)
+ La faiblesse des réseaux et des équipements de
collecte et de transport des déchets.
+ La prolifération des décharges et
dépotoirs sauvages
+ L'obstruction des exutoires naturels
+ L'absence des réseaux de drainage ou l'obstruction de
réseaux existants. Dans les établissements scolaires la situation
est critique; les latrines sont mal entretenues. Les ordures sont
regroupées un peu partout sans l'identification
19 PDC, 2005
d'un réel dépotoir. Il faut remarquer que
certains établissements manquent d'ouvrages adéquats d'aisance
(WC). Les établissements qui disposent de latrines ne prévoient
pas les installations nécessaires pour le lavage des mains après
les toilettes.
1.5 Présentation du milieu scolaire à
Porto novo
La ville dispose d'environ 41 écoles primaires et de 14
collèges d'enseignement secondaire en 200, tous publics. Le nombre des
écoles primaires auraient subi un accroissement pour atteindre 63 en
2007.
L'enseignement maternel et primaire est
assuré par des écoles publiques et un nombre important
d'établissements privés. Selon la CS d'Attakè, il y a 41
écoles pour un effectif de 7.469 écoliers dont 4022
garçons et 3447 filles sur son territoire en 2003.
L'enseignement secondaire est assuré
par deux (2) lycées que sont les Lycées Toffa 1er et
Béhanzin et une douzaine de collèges publics. L'effectif moyen
d'élèves formés chaque année est
évalué à 20.044 élèves. Un effectif de 775
enseignants en 2002 assure la formation des élèves.
1.6 Analyse du contexte sanitaire
La détérioration de la qualité de l'eau
est la conséquence de la présence des contaminants biologiques
et/ou chimiques. L'effet des contaminants biologiques habituels
(bactéries, virus, parasites) sur les populations est relativement bien
connu grâce à des données cliniques et
épidémiologiques accumulées sur quelques années.
Les investigations sur le terrain concernent les
données liées aux pathologies relatives à l'eau de boisson
déclarées dans les centres de santé publique et/ou
communautaire de la ville de Porto-Novo pendant les quatre dernières
années. Il faut signaler que les statistiques collectées dans
quelques centres de santé scolaires ne sont pas exploitables à
cause de leur manque de cohérence. Les données utilisées
dans cette étude sont prises au niveau de la zone sanitaire
Porto-NovoAguégué-Sèmè Podji de la DDSP
Ouémé/Plateau.
Tableau n°4: Cas de maladies dans
les centres de santé de Porto-Novo de 2003 à 2005.
Maladies
|
Données (nombre de cas de maladies)
|
Total
|
Pourcentage (%)
|
0-11 mois
|
1-4 ans
|
5-14 ans
|
15 ans et
plus
|
Méningite
|
26
|
4
|
16
|
4
|
50
|
0,09%
|
Choléra
|
0
|
2
|
6
|
43
|
51
|
0,09%
|
Diarrhée
|
4986
|
4309
|
1791
|
5757
|
16843
|
29,03%
|
Affections gastrointestinales
|
4080
|
5415
|
7557
|
23871
|
40923
|
70,52%
|
Shigellose
|
25
|
35
|
6
|
95
|
161
|
0,28%
|
Total
|
9117
|
9765
|
9376
|
29770
|
58028
|
100,00%
|
Source: SNIGS, le 23/04/2007
17%
16%
Répartition par tranche d'âge des maladies
liées à l'eau enregistrées dans la Commune de Poro-Novo
de 2003 à 2005
16%
51%
0-11 mois
1-4 ans
5-14 ans
15 ans et plus
Figure n°7: graphique montrant la
répartition des maladies par tranche d'âge en 2005
Source des données: SNIGS, le
23/04/2007
|
12%
|
|
|
Maladies liées à l'eau
Autres maladies
|
|
|
|
|
|
47%
|
|
|
|
|
|
|
41%
|
|
|
Maladies indéterminées
|
|
|
Figure n°8: Répartition des maladies
selon les causes de consultation en 2005 Tableau n°5:
Synthèse des maladies liées à l'eau en 2006 dans la ville
de Porto-Novo
|
Désignation
|
Paramètres
|
Total
|
Pourcentage
|
0-11 mois
|
1-4 ans
|
5-14 ans
|
15 ans et plus
|
1
|
Méningite
|
8
|
1
|
0
|
0
|
9
|
0,013%
|
2
|
Choléra
|
0
|
0
|
1
|
1
|
2
|
0,003%
|
3
|
Diarrhée fébrile
|
498
|
668
|
313
|
1075
|
2554
|
3,677%
|
4
|
Autres diarrhées
|
511
|
586
|
366
|
1181
|
2644
|
3,806%
|
5
|
Autres affections gastro-entérites
|
820
|
1197
|
2164
|
6661
|
10842
|
15,609%
|
6
|
Paludisme simple
|
5778
|
11152
|
8755
|
23166
|
48851
|
70,328%
|
7
|
paludisme grave
|
368
|
1121
|
1062
|
2009
|
4560
|
6,565%
|
|
Total
|
7983
|
14725
|
12661
|
34093
|
69462
|
100,000%
|
Source: SNIGS, le 23/04/2007
Synthèse des maladies dans la commune de
Porto-
Novo en 2006
44%
20%
Maladies liées à l'eau Les autres
maladies Maladies indéterminées
36%
Figure n°9: Répartition des maladies
selon les causes de consultation en 2006
50%
Répartition par tranche d'âge des maladies
liées à l'eau enregistrées dans la Commune de
Porto-Novo en 2006
11%
18%
21%
0-11 mois
1-4 ans
5-14 ans
15 ans et plus
Figure n°10: graphique de
répartition des maladies par tranche d'âge en 2006
Source des données: SNIGS, le
23/04/2007.
L'analyse des deux (2) tableaux 4 et 5 permet de constater un
pourcentage très élevé pour les cas de paludismes, suivi
des affections gastro-entérites et des diarrhées. Le paludisme
est une maladie liée à l'eau stagnante et mal propre dont l'agent
vecteur se développe dans les lieux humides accompagnés
d'insalubrité (autour des flaques d'eau, des bas-fonds, etc). Ce
pourcentage est la conséquence des conditions très insalubres
dans lesquelles vivent les populations de certaines
zones de Porto-Novo en particulier et celles des villes du
Bénin en général. Les affections gastro-entérites
et les diarrhées résultent généralement par la
consommation d'eau souillée surtout par les germes fécaux.
La lecture des figures 8 et 9 permet d'affirmer que la
proportion des maladies d'origine hydrique et des maladies liées
à l'eau très importante dans la ville de Porto-Novo. Ceci suppose
qu'une bonne politique d'alimentation en eau et de gestion des eaux
usées et déchets va diminuer d'environ 50% les taux de
morbidité.
L'observation des figures 7 et 10 montre un fort taux de
morbidité chez les personnes âgées de 5 ans et plus,
environ 68%. Ce sont ces tranches d'âge qui fréquentent les
établissements scolaires et par conséquent les lieux de
restauration communautaires.
Par ailleurs, les tranches d'âge de 0 à 4 ans
présentent un taux inquiétant qui serait la conséquence
d'une mauvaise hygiène et de la consommation d'eau souillée dans
les maisons.
CHAPITRE 2: CONTEXTE ET PROBLEMES DE L'EAU ET DE
L'ASSAINISSEMENT
2.1 Définition de quelques concepts
Assainissement: Ensemble des techniques
permettant la collecte et l'épuration d'effluents domestiques, urbains
ou industriels présentant une pollution microbienne et/ou chimique
(François Ramade, 1998).
C'est aussi la collecte et le traitement (épuration)
des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.
Il vise à transformer les matières composant les eaux
usées afin qu'elles ne perturbent pas les équilibres naturels et
la santé humaine lors du rejet des eaux20.
Affection: Processus morbide envisagé
dans ses manifestations actuelles abstraction faite de ses causes.
Bactériose: maladie causée par une
bactérie21.
Eau de pluie: encore dénommée
eau météorite. C'est l'eau d'une pluie qui n'a pas encore
touché le sol ou une surface réceptrice. Une fois qu'elle touche
une surface les réceptionnant, elle devient de l'eau pluviale (
fr.wikipedia.org/wiki/eaupluviale).
Eau pluviale: Les eaux pluviales sont
constituées des eaux de pluies proprement dit mais également des
eaux provenant de la fonte de la neige, de la grêle ou de la glace
tombant ou se formant naturellement sur une propriété ou des eaux
d'infiltration22.
Environnement: Ensemble perçu comme
entité, dans un espace et en un temps donné, des facteurs
physiques, chimiques, biologiques ou sociaux susceptibles d'avoir un effet
direct ou indirect, immédiat ou à terme, sur l'espèce
humaine et ses activités, et sur les espèces animales et
végétales23.
20 CENECO, 1995
21 T. Duriez, 2002
22
www.carteleau.org
23 C. DUVAL et R. DUVAL, 1977
C'est aussi le milieu au sein duquel nous formons des
éléments complexes (biotope). L'environnement joue un rôle
actif dans le développement et la transmission des maladies.
Excrétas: ensemble des urines et des
matières fécales. C'est ensemble des déchets de la
nutrition rejetés hors de l'organisme (fèces, urine,
sueur)24.
Hygiène: Ensemble des principes et des
méthodes destinées à préserver et améliorer
la santé, moyens curatifs mis à part. C'est également
l'ensemble des mesures de salubrité qui ont pour objet de créer
les conditions d'environnement les plus favorables à la santé.
C'est aussi ces mesures de combattre les nuisances (corporelles ou autres) et
qui par suite, joue un rôle important dans la prévention des
maladies.
Insalubrité: Le mot insalubrité
est formé à partir de plusieurs éléments
latins:
- Le préfixe privatif de sens «in»
- L'adjectif «salubris» qui signifie «sain»
qui lui-même du nom «salus». Le salut, la bonne
santé.
- Le suffixe «itas, atis» qui sert à former des
noms devient «ite» en français.
Ainsi donc étymologiquement, l'insalubrité
signifie «état nuisible à la santé». On
désigne par insalubrité l'état de ce qui est insalubre,
c'est-à-dire malsain, nuisible à la santé.
Maladies hydriques: est une maladie ou un
trouble important causé chez l'homme ou l'animal par l'ingestion (eau de
boisson) et/ou le contact avec une eau insalubre (baignade, etc). L'eau
intervient comme véhicule d'agents pathogènes (très
liés aux conditions d'assainissement) tel que le choléra, le
typhus ou dysenterie bactérienne25.
Maladies à support hydrique: sont
causées par des organismes aquatiques qui passent une partie de leur
cycle de vie dans l'eau et une autre en tant que parasites. Quelques maladies
de ce genre sont le ver de guinée (dracunculose), la schistosomiase
(bilharziose), etc.
24 T. Duriez, 2002
25 PROTOS, 2006
Maladies liées à l'eau: des
maladies qui se répandent par des animaux, souvent des insectes, vivant
dans l'eau ou à proximité de l'eau, telles que la malaria, la
fièvre jaune (moustiques), la maladie du sommeil (mouche
tsé-tsé)26, etc.
Maladies des «mains sales»:
choléra, hépatite A, salmonelloses et shigelloses ont toutes en
commun de s'attraper par voie orale, soit par l'eau ou par des aliments
contaminés, soit en portant les mains à la bouche après
avoir touché un objet contaminé (LAMOTTE, 2006).
Milieu de vie: Milieu physique environnant
une personne dans le déroulement de sa vie quotidienne. Chacun
possède un cadre ou un milieu de vie différent, qu'il
façonne de surcroît avec ses propres schémas de perception
(CENECO, 1995).
Milieu scolaire: Cadre physique et humain,
environnement dans lequel se déroule la vie de la communauté
scolaire. C'est l'ensemble formé par le milieu physique et le milieu
humain dans une inter-relation.
Morbidité: état de maladie; somme
des maladies qui ont frappé un individu ou un groupe d'individus dans un
temps donné27.
Mortalité: rapport entre le nombre de
décès et la population pendant un temps
déterminé28.
Nuisance: C'est un gène subi par un
individu, et causée par l'état de son environnement. Ce
gène est subi par l'homme sans que son milieu ait été
nécessairement transformé29.
Santé: Selon l'OMS, la santé
c'est un état de complet bien-être physique, mental et social et
ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Cet
état est basé sur le fonctionnement normal des organes et une
compréhension des pratiques de vie saine en ajoutant l'harmonie physique
et psychique du milieu.
26 PROTOS, 2006
27 T. Duriez, 2002
28 T. Duriez, 2002
29 CENECO, 1995
Santé publique: C'est la science et
l'art de prévenir les maladies, de prolonger la vie et
d'améliorer la santé, l'efficacité de l'individu par des
efforts concertés de la communauté. Ces efforts portent sur
l'éducation (hygiène personnelle), l'assainissement du milieu,
l'organisation des soins pour le traitement et le diagnostic précoce des
maladies, le développement du dispositif social permettant à
chacun d'avoir un niveau de vie pouvant assurer la conservation de la
santé.
Pollution: C'est une transformation d'un milieu
sans que l'être vivant (l'homme) ne soit forcément
atteint30.
Vecteur: hôte transmettant une infection
après évolution, dans son organisme, du germe qui la
produit31.
2.2 Eau, assainissement
2.2.1 Eau
Au commencement était l'eau, la genèse l'affirme et
la science le confirme: la vie vue sur terre a commencé dans l'eau,
matrice universelle32.
Une eau contaminée ou manquante peut provoquer une
déficience dans chacun de ces principaux usages et provoquer des
catastrophes sanitaires ou des problèmes dans l'environnement.
La figure n°11 illustre la majorité des usages de
l'eau parmi lesquels on trouve l'alimentation, l'hygiène
générale et les soins du corps, l'organisation de le
propreté et de la sécurité des villes ou encore les usages
décoratifs ou sportifs indispensables à notre bien être
mental. Se sentir bien dans un espace de vie, avoir accès à la
propreté et consommer des éléments sains permet de
garantir une vie meilleure.
30 CENECO, 1995
31 T. Duriez, 2002
32 R. CANS, 1994
Production énergétique
Agro-alimentaire et eau de boisson
Irrigation
Hygiène générale
Conditionnement de l'air
H2O
Loisirs
Sécurité incendie
Usages hospitaliers et thermalisme
Figure n°11: Les principaux usages de
l'eau. Source: ENGREF, 1999.
Il faut reconnaître que c'est seulement au début
des années 1960 que l'humanité a su développer des
techniques d'épuration dont le seul objectif est de protéger la
santé humaine en éliminant de l'eau les microorganismes et les
déchets organiques ou minéraux qui y sont déversés.
La figure n°12 résume grossièrement les tendances
évolutives des préoccupations sanitaires liées à
l'eau.
1960 Bactériologie
1970 Métaux lourds
1980 Sous produits de la chloration, pesticides
1990 Pathogènes émergents, protozoaires, plomb et
réseaux, assainissement
2 000 Manque d'eau, effets estrogènes, boues, baignades
?
Figure n°12: Schéma simplifié
de l'évolution des prises de conscience des problèmes sanitaires
liés à l'eau.
L'importance de l'eau n'est donc plus à
démontrer. Les médecins le constatent: la mauvaise qualité
de l'eau est à l'origine des multiples maladies qui accablent surtout le
tiers monde. Il s'agit notamment: du trachome, de la
bilharziose, du choléra, de la fièvre typhoïde
sans oublier l'onchocercose et surtout le paludisme qui prolifèrent dans
les zones humides tropicales33.
L'altération des eaux de boisson est un véritable
problème de santé publique.
Dans les années 1990, des efforts concertés dans
le monde entier ont permis à un milliard de personnes d'accéder
à une eau salubre. Malgré cela, autant de personnes (1,1 million)
doivent encore utiliser des sources d'eau non salubres. Les taux de
distribution d'eau potable le plus bas se trouvent en Afrique subsaharienne
(58%) et dans le pacifique (52%), mais c'est l'Asie qui a le plus faible taux
de couverture, moins de 50%34. Et il faut noter les
disparités à l'intérieur des continents voire des pays et
même des quartiers de villes et campagnes.
2.2.2 Assainissement
L'assainissement est important pour éliminer les
facteurs de propagation de maladies: l'évacuation des excrétas;
les eaux usées domestiques provenant des toilettes, de la cuisine et de
la lessive; l'élimination des ordures ménagères; et les
vecteurs transmetteurs de maladies; comme les moustiques pour la malaria ou la
fièvre jaune.
L'assainissement est un enjeu majeur pour la
préservation de la santé humaine et de l'environnement. C'est
également un élément essentiel à la dignité
humaine. Les eaux croupissantes sont à l'origine de nombreuses
épidémies, dans les quartiers urbains défavorisés
notamment. Les maladies liées à l'eau et à
l'insalubrité sont les principales causes de mortalité des
enfants de moins de cinq (5) ans. Et rejeter des eaux usées dans le
milieu naturel sans traitement préalable a des conséquences
désastreuses pour l'environnement comme pour la santé humaine.
Cet enjeu est beaucoup moins médiatisé que celui de
l'accès à l'eau potable ou l'inondation en temps de pluie. Il y a
actuellement deux fois plus de personnes sans accès à
l'assainissement dans le monde, soit 2,4 milliards soit deux (2) habitants sur
cinq (5) de notre planète35.
33 R. CANS, 1994
34 UNICEF/OMS, 2002
35 Anne De BORTOLI, 2007
Les problèmes environnementaux constituent des
préoccupations majeures qu'ont exprimées, le Ministre
béninois de l'environnement et de la protection de la nature (MEPN)
à travers son plan stratégique 2002-2006 et le Ministre
béninois de la santé à travers son document sur la
politique nationale d'hygiène et d'assainissement du Bénin
(PNHAB). Ces documents font ressortir quelques secteurs de problèmes
environnementaux qui se rapportent aux six (6) secteurs
énumérés par l'OMS. Il s'agit de:
1) l'insalubrité de l'eau à l'usage domestique
(40% des ménages consomment l'eau non potable)36;
2) l'insalubrité et incommodité de l'habitat avec
une mauvaise gestion des excrétas et des eaux;
3) les maladies à transmission vectorielle (paludisme et
autres);
4) la pollution de l'air au sein des habitations (charbon de
bois, etc.) et la pollution atmosphérique urbaine, de même que la
désertification;
5) les traumatismes non intentionnels (les accidents de
circulation, etc);
6) les risques chimiques (l'automédication, polluants
présents dans l'environnement: insecticides, matières organiques
persistants, hydrocarbures, etc).
Il faut noter également les nuisances environnementales
engendrées par les eaux stagnantes et des ordures dans les
établissements d'enseignements et qui sont de potentielles sources
d'intoxication et de maladies. Certaines de ces maladies sont les
conséquences de la présence des excrétas et des eaux
polluées.
2.3 Présentation des micro-organismes
pathogènes
Les micro-organismes pathogènes sont des êtres
vivants dont le parasitisme est la caractéristique commune et qui sont
capables de proliférer dans un organisme supérieur (en
particulier humain) en provocant, chez ce dernier, des troubles de santé
plus ou moins grave: l'eau n'est pour eux qu'un moyen de transport et un
vecteur de contamination. Présents dans tous les milieux sous des formes
très variées, les micro-organismes pathogènes sont plus
répandus sous nos climats
36 EDS2, 2001,
chauds parce que la majorité d'entre eux sont
mésophiles c'est-à-dire qu'ils préfèrent une
température moyenne comprise entre 20 et 40°C. Leur survie est
limitée dans l'eau mais avec une durée variable suivant les
organismes: les formes sporulées ou enkystées sont les plus
résistantes; certains virus ou bactéries peuvent être
hébergés par des réservoirs à parasites; certains
vers présentent des formes larvaires qui se développent dans un
ou plusieurs hôtes intermédiaires vivant en milieu aquatique
(mollusque, crustacé ou poisson). Ils entrent dans l'organisme par le
biais d'une eau souillée par des déchets (liquides ou solides)
d'origine animale ou végétale. Ils jouent un rôle important
dans le recyclage de la matière organique, dans l'équilibre des
plantes et des animaux et dans certaines productions alimentaires et
industrielles.
Les micro-organismes pathogènes rencontrés dans
les eaux à potabiliser peuvent être de nature très
différente. Leur identification et leur élimination font appel
à des techniques variées. Leur classification permet d'identifier
les souches pathogènes des souches non pathogènes. Les
critères de classification les plus importants sont:
- le type de paroi;
- la forme de la bactérie;
- le type de métabolisme énergétique;
- le comportement en relation avec l'oxygène;
- la possibilité de produire des spores.
Le risque d'infection des populations par ces bactéries
et autres germes pathogènes dépend de la virulence des germes et
de l'immunité des hôtes. Les personnes sensibles sont surtout les
personnes âgées, les enfants, les immunodéprimés; or
la population de Porto-Novo est très jeune (les moins de 15 ans
représentent 46,8 %)37, donc une population assez
réceptive.
2.3.1- Les bactéries pathogènes
Le caractère pathogène est propre à certains
types de bactéries; toutefois, il existe des germes, habituellement
dénués de virulence, qui peuvent manifester une
37 INSAE, 2002
certaine pathogénicité quand les conditions du
milieu leur sont favorables ou qu'ils pénètrent, par accident,
dans une voie inhabituelle (cas par exemple de colibacilles dans le sang). La
majorité de ces bactéries sont pathogènes facultatives et
peuvent se développer dans la nature sur les dépotoirs d'ordure
ou chez des sujets malades. Certaines sont dites pathogènes obligatoires
dès lors qu'elles sont incapables de se multiplier hors d'un foyer
infectieux et leur présence signale la maladie. Parmi les principales
bactéries pathogènes émises vers le milieu
récepteur par les porteurs sains ou malades et pouvant être
transmises par voie hydrique à des individus on immunisés, on
trouve:
Tableau n°6: Les bactéries
pathogènes
Agent pathogène
|
Maladies transmises
|
Importance sanitaire
|
Dose infectante
realtive en ucf
|
Voie
principale de
transmission
|
Salmonella typhi
|
Fièvre typhoïde
|
Grande
|
Modérée: 103
|
Orale
|
Salmonella spp
|
Gastro-entérite
|
Grande
|
Elevée:105 à 107
|
Orale
|
Campylobacter coli et C. jejuni
|
Gastro-entérite
|
Grande
|
Modérée: moins
de 500
|
Orale
|
Shigella spp
|
Gastro-entérite, Dysenterie bacillaire
|
Grande
|
Modérée: 102
|
Orale
|
Escherichia coli
O157 H7
|
Gastro-entérite
|
Grande
|
Faible: 100
|
Orale
|
Vibrio cholerae
|
choléra
|
Grande
|
Elevée:106
|
Orale
|
Vibrio spp
|
Gastro-entérite
|
Grande
|
Elevée: plus de
106
|
Orale
|
Yersinia enterocolitica
|
Diarrhée sanguinolente
|
Grande
|
Elevée: 106
|
Orale
|
Aeromonas spp
|
|
Modérée
|
Elevée: 108
|
Orale Contact
cutané
|
Legionella spp
|
|
Modérée
|
Grande
|
Inhalation
|
Mycobacterium atypique
|
|
Population à
risques
|
Population à
risques
|
Contact cutané Inhalation
|
Pseudomonas aeruginosa
|
Septicémie Gastro-entérite
|
Modérée
|
Elevée
|
Ingestion contact cutané
|
ucf =1 bactérie
Source: VERMEYLEN (A), 2007
- Salmonella thyphi et Salmonella
spp
Les salmonella possèdent les caractères de
définition des entérobactéries :
bacilles droits à Gram négatif, souvent mobile et
à ciliature péritriche, se développent sur milieux
ordinaires, aéro-anaérobies, fermentant le glucose en produisant
souvent du gaz, réduisant les nitrates en nitrites, et donnant un test
des
oxydases négatifs. La plupart des Salmonella sont
prototrophes (n'ont aucune exigence en facteur de croissance) à
l'exception de sérotypes très adaptés à un
hôte particulier (Typhi, Paratyphi, etc.) et qui sont auxotrophes pour un
ou plusieurs facteurs de croissance.
Les salmonella sont des bactéries en forme de
bâtonnet qui ne produisent pas de spores. Elles sont nuisibles pour
l'humain et pour certains animaux, dont les rongeurs, les oiseaux et les
animaux domestiques38.
- Campylobacter coli et Campylobacter
jejuni
Campylobacter (C, jejuni, C. coli) qui, après avoir
surtout été considéré en pathogène animale,
représente de nos jours une cause d'entérité humaine aussi
importante que les salmonelles ou E, coli O157: H7. Le genre Campylobacter
appartient à la famille des Campylobacteraceae. Cette famille comprend
des bactéries incurvées, spiralées ou en forme de S de
taille 0,2-0,9 um d'épaisseur et 0,5 à 5 um de long, Gram
négatif qui peuvent donner des formes coccoïdes dans les cultures
anciennes. Elles sont mobiles par un flagelle polaire unique et non
engainé. Elles sont micro-aérophiles, chimio-organotrophes,
utilisant les acides aminés et les acides organiques comme source de
carbone mais jamais le sucre.
- Helicobacter pylori: Il est
responsable des gastro-entérites graves aboutissant aux ulcères
et aux cancers du tube digestif. Il est de la famille des
spirillacées39.
- Shigella spp
Le genre Shigella appartient à la famille des
Enterobacteriaceae, responsables des affections gastro-intestinales. Ces
bactéries furent décrites pour la première fois par
Chantemesse et Widal en 1888 qui les isolèrent à partir des
selles d'un malade atteint de dysenterie bacillaire40. Ce sont des
bacilles Gram négatif, aéro-anaérobies facultatifs,
fermentant le glucose, réduisant les nitrates en nitrites. Les Shigella
sont des bactéries non mobiles qui ne forment pas de spores. Il en
38 VERMEYLEN (A), 2007
39 Degrémont, 2005
40 AVRIL, 1988
existe quatre sous-groupes ou espèces : S. dysenteriae, S.
flexneri, S. boydii et S. sonnei41.
- Escherichia coli 0157: H7
L'espèce Escherichia coli, du genre
Escherichia appartient à la famille des
Enterobacteriaceae. Les Escherichia coli sont pour la plupart
du temps inoffensives. Même si ce groupe de bactéries joue un
rôle utile dans l'organisme en diminuant les bactéries nuisibles
et en synthétisant des vitamines, certaines souches sont
pathogènes. Par ailleurs, on a Escherichia coli
entérohémorragique (O157: H7) en forme de bâtonnet,
mobile qui est très sensible à la chaleur.
- Vibrio cholerae et Vibrio spp
Le vibrion cholérique (Vibrio cholerae ou V.
comma), découvert par Koch, appartient à la famille des
Vibrionaceae42. Il se présente sous la forme de
petits bâtonnets arqués flagellés et mobiles et constitue
un groupe bactérien composé de bacilles à Gram
négatif non sporulés, droits ou incurvés, de 0,5 à
0,8 um de diamètre et de 1,4 à 2,6 um de longueur. Toutes les
espèces du genre Vibrio sont mobiles au moyen d'une ciliature
polaire (en milieu liquide) ou mixte, polairepéritriche (sur milieux
solides) ; des formes immobiles peuvent cependant être
observées43. Ce sont pour la plupart des
aéro-anaérobies facultatifs, utilisant les glucides par voie
fermentative. Les épidémies de choléra sont encore
relativement fréquentes et une désinfection insuffisante de l'eau
potable en est l'une des principales causes dans les pays du tiers-monde.
- Yersinia enterocolitica
A côté des pathogènes notoires dont les
effets cliniques ont été bien étudiés, le Yersinia
enterocolitica est l'un des germes opportunistes qui peuvent présenter
une virulence notamment vis-à-vis d'organismes
immunodéprimés (Degrémont, 2005). Le genre
Yersinia appartient à la famille des
Enterobacteriaceae et représente un taxon très
homogène44. Yersinia enterocolitica est un bacille
à Gram négatif. La croissance de ces bactéries sur les
milieux de culture incubés à 36°C est
41 AUBR, 2005
42 Degrémont, 2005
43 HANSEN et coll., 1979
44 BERCOVIER et coll., 1984
généralement faible. Elles sont biochimiquement
plus actives à 25°C ou 30°C qu'à 37°C, ce qui rend
leur identification souvent difficile au laboratoire puisque la plupart des
incubations sont réalisées à 35-37°C. Aussi, ces
germes, contrairement aux pathogènes cités
précédemment, présentent l'inconvénient
d'être adaptés au milieu hydrique. Ils sont capables de se
multiplier à des températures voisines de 0°C et en
présence d'un substrat organique dilué, par conséquent
dans des conditions proches de celles que l'on rencontre dans un réseau
de distribution45.
- Aeromonas spp
Comme le germe précédemment cité
Aeromonas spp est également un germe opportuniste46. Le genre
Aeromonas était inclus dans la famille des
Vibrionaceae. C'était un des trois genres (avec Vibrio
et Plesiomonas) de ce groupe connu comme pathogène pour
l'homme. Ces trois genres sont catalases et oxydases positifs,
anaérobies facultatifs, utilisent le D-glucose comme seule source de
carbone et d'énergie, et sont mobiles grâce à un flagelle
polaire. Des études taxonomiques récentes suggèrent qu'un
reclassement d'Aeromonas au sein d'une nouvelle famille pourrait
être proposé. Une première étude des
séquences de l'ARN 5S a montré que la profondeur
phylogénétique de ce genre est suffisante pour le
transférer dans une nouvelle famille, les
Aeromonadaceae47. Cette étude a été
confortée par celle des séquences de l'ARN 16S, montrant que le
genre Aeromonas diffère suffisamment des autres membres de la
sous-classe pour justifier son transfert des Vibrionaceae dans une
nouvelle famille impliquée dans les infections humaines : les
Aeromonadaceae48. Ce germe présente
l'inconvénient d'être adapté au milieu hydrique. Il est
également capable de se multiplier à des températures
voisines de 0°C et en présence d'un substrat organique
dilué, par conséquent dans des conditions proches de celles
pouvant être réunies dans un réseau de
distribution49.
45 Degrémont, 2005
46 Degrémont, 2005
47 COLWELL et coll., 1986
48 MARTINEZ-MURCIA et coll., 1992
49 Degrémont, 2005
- Legionella spp
La principale espèce est Legionella pneumphila.
Les légionelles ont
étérévélées en tant que
pathogènes humains en 1976, suite à une épidémie
dans un
hôtel en Amérique lors d'un
congrès50. Elles appartiennent à la famille des
legionellaceae. Ce sont des bacilles à Gram négatif,
aérobies, non sporulés, non acido-résistants, non
capsulés, de 0,3 à 0,9 um de large sur 2 à 20 um de long.
Ils sont généralement mobiles au moyen d'un, de deux ou de
plusieurs flagelles polaires ou sub-polaires, droits ou incurvés. Ils
sont des oxydases négatifs ou faiblement positifs, nitrates
réductases et uréases négatifs. La plupart des
espèces liquéfient la gélatine. Ils sont
chimio-organotrophes et utilisent les aminoacides comme source d'énergie
et de carbone51. Ces germes sont susceptibles de se multiplier dans
les eaux chaudes (installations de climatisation, installations d'eau chaudes
sanitaires) et leur contamination se fait généralement dans les
salles climatisées, au cours des bains, les douches, etc).
- Pseudomonas aeruginosa ou bacile
pyocyanique
Ce germe est fréquent dans les eaux d'égouts et
les milieux humides insalubres, de même que Pseudomonas
fluorescens, il provoque des diarrhées52. Le genre
Pseudomonas regroupe des bacilles à Gram négatif,
aérobies stricts, généralement mobiles grâce
à des flagelles en position polaire. Il est le genre type de la famille
des Pseudomonadaceae.
Pseudomonas aeruginosa est une tige à gram
négatif mesurant 0,5 à 0,8 um sur 1,5 à 3 um.
La bactérie est omniprésente dans le sol et
l'eau, et sur des surfaces en contact avec le sol ou l'eau. Son
métabolisme n'est que respiratoire et jamais fermentatif, mais il se
développera en l'absence de O2 si le NO3 est disponible comme accepteur
respiratoire d'électrons.
50 Degrémont, 2005
51 VERMEYLEN (A), 2007
52 Degrémont, 2005
En nature, il pourrait être trouvé dans un biofilm,
attaché à une certaine surface ou substrat, ou sous une forme
planctonique, comme organisme unicellulaire, nageant activement au moyen de son
flagellum53.
2.3.2- Les protozoaires
Ce sont des organismes les plus simples unicellulaires qui
comportent de
nombreuses formes parasites. Il s'agit des organismes
biologiques pathogènes dont la présence dans l'eau de
consommation constitue des risques majeurs de détérioration de la
santé54. Le système de classification proposé
dans le Tableau n°9 ne peut être considéré comme
universel, il existe des variantes.
Tableau n°7: les protozoaires d'origine
hydrique
Agent pathogène
|
Maladies transmises
|
Importance sanitaire
|
Dose infectante realtive en ucf
|
Voie principale
de transmission
|
Giardia lambia
|
Diarrhée aiguë
|
Grande
|
Faible: 1 à 10
|
Orale
|
Cryptosporidium paryum
|
Diarrhée
|
Grande
|
Faible: 5 à 10
|
Orale
|
Entamoeba historityca
|
Dysenterie
|
Grande
|
Faible: 10 à 100
|
Orale
|
Acanthamoeba spp
|
Méningo- encéphalite
|
Modérée
|
inconnue
|
Contact cutané
Inhalation
|
Naegleria fowleri
|
Méningo- encéphalite
|
Modérée
|
Faible
|
Contact cutané
|
Balantidium
|
Balantidiase
|
Modérée
|
Faible: 25 à 100
|
Orale
|
Source: VERMEYLEN (A), 2007 ucf =1
bactérie
2.3.3 Les Virus
Les virus sont des agents pathogènes extrêmement
petits, visibles seulement
au microscope électronique et qui ne peuvent se multiplier
qu'à l'intérieur d'une cellule vivante. Lorsqu'une telle cellule
a été attaquée par un virus, elle se transforme
bientôt dans sa totalité en un amas granuleux de nouveaux virus
prêts à infecter de nouvelles cellules. Les virus ci-dessous
cités (tableau n°8) peuvent se retrouver dans l'eau.
- les calicivirus qui renferment en
particulier le virus Norwalk (gastro-entérites) et le virus de
l'hépatite E particulièrement dangereux pour les femmes
enceintes. La contamination se fait par ingestion d'eau souillée,
baignade ou consommation de coquillages.
53 VERMEYLEN A, 2007
54 Degrémont, 2005
- Rotavirus, identifiés dans de
nombreux cas de gastro-entérites. L'origine de sa contamination vient
souvent des eaux de surface.
- Entérovirus: ils font partie
du groupe des picornavirus qui présentent au total plusieurs dizaines de
types différents;
. les Coxasackie A et B,
provoquent des méningites lymphocytaires, des affections
respiratoires; ce sont aussi des agents de gastro-entérites
infantiles.
. les virus de la poliomyélite
qui attaque les centres nerveux (paralysie, méningite lymphocytaire).
. les virus ECHO (Enteric
Cytopathogenic Human Orphan Virus), causant des maladies intestinales
(diarrhée des enfants) et des méningite lymphocytaires
réversibles).
- Virus de l'hépatite A, c'est
l'agent de l'une des plus anciennes maladies hydriques et l'une des plus
fréquentes. Ce virus est résistant au chlore55.
- Norovirus; sont maintenant reconnus
dans les pays industrialisés comme des agents majeurs de
gastro-entérite aiguë sporadique et épidémique dans
toutes les tranches d'âge, à l'origine d'une morbidité et
de dépenses importantes. Leur prévalence dans les pays en voie de
développement reste à déterminer56.
- Sapovirus; contrairement aux
norovirus, les sapovirus sont responsables d'infection principalement chez les
nouveau-nés et les jeunes enfants57.
- Astrovirus; Virus non
enveloppé de aille : 28 à 30 nm. Il est de la famille des
Astroviridae avec un seul genre astrovirus et huit (8) sérotypes humains
dont un sérotype dominant. Son incubation dure 24 à 36 heures, il
provoque une symptomatologie de gastro-entérite virale classique avec
diarrhée modérée, vomissements, douleurs abdominales et
fièvre. Astrovirus a été observé au microscope
électronique en coloration négative par le Professeur Albert
Bosch, Département de Microbiologie, Université de Barcelone,
Espagne en 1975.
La guérison doit se passer dans les 4 jours suivant le
début des symptômes. Pas de traitement spécifique, mais
traitement symptomatique.
55 Degrémont, 2005
56 POTHIER, 2002
57 POTHIER, 2002
Il n'y a pas de vaccination, seule la prévention : mesures
d'hygiène. La désinfection de l'eau de boisson est plus
difficile. Les astrovirus sont relativement résistants à la
désinfection58.
Tableau n°8: les Virus
entéropathogènes responsables des gastro-entérites
Agent pathogène
|
Maladies transmises
|
Importance sanitaire
|
Dose infectante realtive en ucf
|
Voie principale de transmission
|
Calicivirushumains: Norovirus
|
Gastro-entérite aiguë
|
Grande
|
Faible
|
Orale
|
Saprovirus
|
Gastro-entérite
|
Modérée
|
Faible
|
Orale
|
Astrovirus
|
Gastro-entérite
|
Grande
|
Faible
|
Orale
|
Rotavirus
|
Gastro-entérite
|
Grande
|
Faible: 10 à 100 particules
|
Orale
|
Adénovirus entériques 40, 41
|
Infection respiratoire Conjonctivite
|
Modérée
|
Faible
|
Orale
|
Source: VERMEYLEN (A), 2007 ucf =1
bactérie
Tableau n°9: les virus
pathogènes d'origine entérique non
entéropathogènes
Agent pathogène
|
Maladies transmises
|
Importance sanitaire
|
Dose infectante relative en ucf
|
Voie
principale de
transmission
|
Entérovirus:
- Poliovirus
- Virus coxsackie A - Virus coxsackie B -
Echovirus
- Entérovirus 68 à 71
|
Poliomyélite Infection respiratoire, méningite
Myocardite, pleurodynie Méningite, infection respiratoire
Méningite, encéphalite,
conjonctivite
|
Grande
|
Faible: 1 à 72
|
Orale
|
Virus de l'hépatite A et E
|
Hépatite infectieuse
|
Grande
|
Faible
|
Orale
|
Source : VERMEYLEN (A), 2007 ucf =1
bactérie
Le rôle de l'eau dans la transmission de certaines maladies
virales est trop controversé. Les cas où l'on a attribué
une origine hydrique à des épidémies virales, l'eau a
toujours subi une contamination massive par les eaux d'égout ou
stagnantes. On connaît encore mal les doses minimales infectantes. Si les
virus sont présents dans l'eau, ils se trouvent
généralement à faible quantité.
Les virus entérites pathogènes ont fait l'objet
d'une démarche d'évaluation de risques pour estimer les risques
d'infection de maladies et de mortalité pour des
58
personnes consommant une eau de boisson contenant
différentes concentrations de virus entérites, concentrations
réellement observées lors des campagnes de
mesure59.
2.4 Les facteurs de prolifération des
micro-organismes pathogènes
La survie de toute espèce dépend de l'eau, de la
nourriture, d'un environnement où la sécurité et le
confort physique que lui offre le climat relativement stable qui ne subit pas
de variation brusque avec le temps.
La croissance de tout organisme est considérablement
influencée par la nature de l'environnement. Les paramètres
favorisant la suivie ou la reproduction des micro-organismes sont nombreux. On
peut retenir entre autres les solutés et l'activité de l'eau, la
température, le pH, la concentration en oxygène et le milieu
nutritif.
2.4.1 Les solutés et l'activité de l'eau
Les micro-organismes peuvent être influencés par
des modifications de la concentration osmotique de leur environnement parce
qu'ils en sont séparés par une membrane plasmique
perméable sélective. La plupart des bactéries ont une
membrane cellulaire rigide qui maintient la forme et l'intégrité
de la cellule60.
2.4.2 La température
Les micro-organismes, comme tous les êtres vivants, sont
profondément affectés par la température de leur
environnement. Ce paramètre physique influence la multiplication
microbienne ainsi que le métabolisme. Selon la température
optimale de développement, les micro-organismes sont classés en
trois catégories61:
- les germes mésophiles qui préfèrent une
température moyenne comprise entre 20 et 40°C;
- les germes psychrophiles dont la température optimale de
croissance est située entre 0 et 15°C;
- les thermophiles qui se multiplient
préférentiellement entre 45 et 85°C.
59 GERBA, 1988
60 ENONHEDO, 2006
61 LECLERC et coll., 1989
Toutefois nous notons dans certains cas des chevauchements. Ainsi
certains mésophiles peuvent être des thermophiles facultatifs et
inversement.
Il convient de signaler que la majorité des
bactéries pathogènes sont des mésophiles62.
2.4.3 Le pH
Les micro-organismes se multiplient dans une gamme
étendue de pH.
Cependant chaque espèce à un pH optimum de
croissance. Les bactéries se multiplient en milieu neutre ou
légèrement alcalin (7<pH<7,5). Pour survivre, ils doivent
s'adapter aux modifications de pH de l'environnement. Escherichia coli
par exemple se multiplie à partir de pH égal à 4,4
jusqu'à un pH égal à 8 (FABER et coll., 1961).
2.4.4 La concentration en oxygène
La présence ou non de l'oxygène est
déterminante dans la croissance des
micro-organismes. On distingue les bactéries
aérobies strictes qui nécessitent l'oxygène libre pour
leur développement, celles qui sont anaérobies facultatives et
celles qui sont anaérobies strictes (RODIER, 1975).
2.4.5 Le milieu nutritif
Outre les facteurs ci-dessus, les micro-organismes se
multiplient à partir des
aliments ou nutriments qui sont dans leur environnement. Parmi
ces besoins, on peut citer : l'eau, le carbone, l'azote et certains
minéraux. Néanmoins il existe des constituants spécifiques
ou métabolites indispensables à la vie cellulaire mais qui
varient d'un groupe (ou d'une espèce) de microorganismes à
l'autre63.
2.5 Les principales maladies d'origine hydrique
La mauvaise qualité bactériologique de l'eau est
naguère une cause fréquente d'apparition de maladies infectieuses
et participe à la propagation d'épidémies (typhoïde,
choléra, etc.) que l'on sait bien maîtriser aujourd'hui
grâce à la vaccination, à l'amélioration des
conditions d'assainissement, de l'hygiène et des techniques de
traitement des eaux dans les pays développés.
62 LECLERC et coll., 1989
63 BONTOUX, 1993
Dans les villes des pays du sud en général et
à Porto-Novo en particulier où les conditions d'assainissement et
d'hygiène ne sont pas encore les meilleures, la population est
exposée aux maladies causées par les microorganismes cités
cidessus. Beaucoup de maladies sont directement liées aux mauvais
comportements d'hygiène et aux conditions
environnementales64.
Les eaux stagnantes concentrent de grandes quantités de
pathogènes tels les virus, les bactéries, les protozoaires et les
oeufs helminthes qui causent la prolifération de divers maux. Nous
allons détailler quelques unes des nombreuses maladies liées
à l'eau de boisson.
* La salmoneiose
Les salmonelloses sont essentiellement dues à
Samonella typhimurium. Elles comprennent la fièvre
typhoïde et les salmonelloses non typhiques (ou non typhoïdiques).
Dans les Pays en Voie de Développement (PED), l'incidence
élevée est liée aux mauvaises conditions d'hygiène
et aux risques de transmission fécale. L'homme acquiert les
bactéries de l'eau ou d'aliments contaminés.
* La fièvre typhoïde (du grec
typhodes, fumée) est causée par Salmonella
typhi ou bacille d'Eberth. La période d'incubation est de 10
à 14 jours après l'entrée de la bactérie dans
l'intestin grêle. Les bactéries colonisent l'intestin grêle,
pénètrent dans l'épithélium et se répandent
dans le tissu lymphoïde, le sang, le foie et la vésicule biliaire.
Les symptômes comprennent de la fièvre, des
céphalées, des douleurs abdominales, de l'anorexie et des
malaises durant plusieurs semaines. Les bactéries continuent à se
multiplier dans la vésicule biliaire et atteignent l'intestin par le
canal biliaire.
Pour les salmonelloses non typhiques, le temps d'incubation
est seulement de 8 à 48 heures. Les bactéries se multiplient et
envahissent la muqueuse intestinale où elles produisent une
entérotoxine et une cytotoxine qui détruisent les cellules
épithéliales. Douleurs abdominales, crampes, diarrhées et
fièvre sont les symptômes fréquents et remarquables qui
durent habituellement de 2 à 5 jours mais peuvent se prolonger pendant
plusieurs semaines.
64 FAO/OMS, 1990; FAO, 1992
La plupart des patients adultes guérissent, mais la perte
de liquide peut causer des problèmes pour les enfants et les personnes
âgées.
Dans les pays en développement, la fièvre
typhoïde est endémique et pose un problème majeur de
santé publique avec 20 000 000 de cas et 600 000 décès
par
an65.
* La shigellose
La shigellose ou dysenterie bacillaire est une maladie du
péril fécal. Elle est fréquente en zones tropicales, en
particulier pendant la période la plus chaude et la période la
plus humide de l'année (AUBR, 2005). La shigellose pose un important
problème de santé publique dans de nombreux pays en
développement, en particulier du fait de la multirésistance
croissante des shigelles aux antibiotiques.
La contamination est féco-orale, directe par contact
inter-humain avec des malades, ou indirecte par ingestion d'eau ou d'aliments
contaminés par des Shigella (FRESNEL et coll., 1994). La cible
principale est l'enfant de moins de 5 ans, le vieillard et la femme enceinte.
La dose minimale infectante est très faible, de l'ordre de 10 à
100 bactéries (groupe de travail scientifique de l'OMS, 1980).
* La dysenterie bacilaire est une
diarrhée qui résulte d'une réaction
inflammatoire aiguë du tractus intestinal due à quatre
espèces du genre Shigella. Les shigella sont des
bactéries strictement humaines douées de pouvoirs invasif et
destructif pour la muqueuse colique, déclenchant des
entérocolites inflammatoires fébriles, pouvant évoluer
jusqu'à un syndrome dysentériforme (GRENIER, 1985). La
bactérie induit sa propre phagocytose par les cellules mucosales puis
détruit la membrane du phagosome. Après multiplication
intracytoplasmique, les shigelles vont envahir les cellules voisines. Elles
produisent des exo- et des endotoxines mais ne se répandent
généralement pas plus loin que l'épithélium du
colon. Les symptômes sont des selles liquides contenant du sang, du mucus
et du pus ; dans les cas graves, le colon peut être ulcéré
(PRESCOTT et coll., 2003).
L'incubation dure 1 à 3 jours et les bactéries
sont excrétées pendant une période de 1 à 2
semaines. Chez les adultes, la maladie dure en moyenne 4 à 7 jours et
guérit spontanément, mais elle peut être fatale chez les
bébés et les jeunes
65 OMS, 1992
enfants. Dans le monde, on évalue à quelques 600
000 les décès causés annuellement par cette dysenterie. En
Afrique subsaharienne, une première vague de flambée à
Shigella dysenteriae a touché l'Afrique des Grands Lacs en
1993- 1994 (OMS, 2000).
Signalons que les conditions de survenue
d'épidémies de shigellose sont le surpeuplement, les mauvaises
conditions d'assainissement, le manque d'hygiène et l'insalubrité
de l'eau.
* Le choléra
Le choléra est dû à la bactérie
Gram-négative Vibrio cholerae. La période d'incubation
est de 24 à 72 heures après infection de l'hôte.
Le choléra est une diarrhée «toxique»
due à l'élaboration par le vibrion d'une toxine, la
choléragène, qui inverse le flux hydrosodé au niveau de
l'épithélium de l'intestin grêle par activation d'une
enzyme, l'adénylcyclase. Cette inversion entraîne la production
dans la lumière intestinale d'un liquide très abondant isotonique
au plasma, particulièrement riche en potassium et en bicarbonates. La
conséquence de cette diarrhée hydroélectrolytique massive
est une déshydratation aiguë avec hypokaliémie et acidose
(AUBR, 2005). Le malade souffre d'une dépression massive de liquides et
d'électrolytes associée à des crampes musculaires
abdominales, des vomissements, de la fièvre et des diarrhées
liquides. La diarrhée est parfois si importante qu'une personne peut
perdre de 10 à 15 litres de liquide durant l'infection. La mort
résulte d'une concentration élevée des protéines
sanguines causée par un taux réduit de liquide circulant, menant
à un choc circulatoire et un collapsus subit66. Le taux de
mortalité en absence de traitement est souvent supérieur à
50%; avec traitement et soins palliatifs, ce taux est inférieur à
1% (AUBR, 2005). Signalons qu'il n'y a pas d'immunité naturelle, ni de
production d'anticorps contre la toxine.
Des flambées de choléra peuvent se produire
sporadiquement dans toute partie du monde où les approvisionnements en
eau, l'assainissement, et les pratiques d'hygiène laissent à
désirer.
66 PRESCOTT et coll., 2003
En 2000, des cas de choléra et des décès
imputables à la maladie ont été officiellement
notifiés à l'OMS par 27 pays d'Afrique, 9 pays d'Amérique
latine, 13 pays d'Asie, 2 pays d'Europe et 4 pays d'Océanie.
En 2002, à Cotonou au Bénin, 3788 cas ont
été enregistrés officiellement par la Direction
Départementale de la Santé Publique du Littoral (MSP, 2002).
En 2003, 45 pays ont déclaré à l'OMS un
total de 111 575 cas et 1 984 décès (1,69%). Le nombre total de
cas déclarés en Afrique a été de 108 067, soit 96%
du total mondial.
Actuellement, presque tous les Pays En Développement
(PED) sont aux prises avec une flambée de choléra ou sous la
menace d'une épidémie de choléra. Au Bénin, on a
signalé une épidémie de choléra en 2005
(S.N.I.G.S., 2006).
* Les giardiases dont les parasites
responsables sont le Giardia lambia, Giardia intestinalis. Ces protozoaires
parasites se développent dans le tractus intestinal.
* Les amibiases qui sont dues au
protozoaire Entamoeba histolytica qui se retrouvent généralement
chez les hommes et mêmes chez les animaux.
* Les ascaridioses sont des parasitoses
intestinales, très courantes dus à Ascaris Lumbricoides qui
provoque des troubles intestinaux souvent importants.
* La polyomyélite
causée par les poliovirus est une maladie qui attaque les nerfs et cause
la paralysie des membres surtout chez les sujets jeunes. Elle est transmise par
l'ingestion de l'eau souillée.
* La dracunculose ou ver de Guinée ou
Filariose de Médine est une affection parasitaire due
à un petit crustacé du nom de cyclops (ver rond) dont le nom
latin est dracunculus medinensis que l'on ingère en buvant de l'eau
contaminée67.
* le paludisme vient en tête de
la pathologie mondiale. C'est un des sérieux problèmes de
santé en Afrique au sud du Sahara.
Cette maladie est provoquée par le plasmodium dont il
existe quatre (4) espèces, le plasmodium falciparum étant le plus
redoutable (ENGREF, 1999).
67 OMS, 2006
Plusieurs autres maladies liées restent à
être énumérées, la liste n'est pas exhaustives;
cependant les voies de transmissions se ressemblent et sont décrites
sur la figure n°13.
Mains
Mouches
Aliments
Agriculture, Aquaculture
Eaux de surface et eaux usées
Réserves d'eau
Transmission à l'homme
Agents pathogènes
Présents dans les excrétas
Eaux souterraines et eaux de surface
Déchets solides
(incontrôlés/déchargés)
Loisirs (p,ex, natation)
sol
Figure n°13: Voies de transmission des
maladies hydrofécales Source: Franceys,
1995
2.6 Les risques sanitaires liés à la
qualité de l'eau de boisson, à l'insalubrité et au manque
`hygiène.
En toxicologie, les risques ont plusieurs aspects: risque aigu
provoquant un trouble immédiat, risque chronique survenu après
une longue période de contact régulier avec le toxique et la
génotoxicité liée aux substances mutagènes et/ou
cancérigènes.
Le risque est une notion relative pour laquelle il est
nécessaire de prendre en compte:
* les caractéristiques de l'individu, état
sanitaire, intégrité physique, état d'immunité;
* le toxique ou le micro-organisme: pathogénicité,
type d'action toxique, cofacteurs;
* la nature du contact: ingestion, contact cutané,
concentration, dose, durée d'exposition.
C'est la combinaison de tous ces éléments qui peut
provoquer l'apparition d'un symptôme ou d'une épidémie.
Toute dégradation de l'environnement interfère avec
la santé, notamment en contaminant la chaîne alimentaire.
Toujours en dehors d'un contexte accidentel majeur, le risque
le plus aigu pour la santé humaine est certainement le risque
microbiologique. C'est indiscutablement le risque majeur pour tous les pays du
monde et toutes les populations.
L'étude des microbes est une science universelle mais le
degré de pollution varie dans l'espace et ceci suivant les conditions de
vie de chaque pays.
Des millions d'enfants meurent de dysenterie, de
poliomyélite, de choléra dans les pays en voie de
développement ou une distribution assainie et, au moins, une simple
chloration au point d'usage permettrait de diminuer les risques.
Ce traitement pourtant techniquement simple est
déjà si complexe lorsque les ressources nécessaires
manquent.
Les micro-organismes en cause sont les bactéries, des
virus, des
protozoaires ainsi que des microalgues. Les eaux souterraines
sont généralement moins contaminées que les eaux de
surface mais beaucoup d'eaux souterraines sont influencées par les
contaminations de surface. Parmi les bactéries, les plus classiques sont
le vibrio cholerae (choléra), salmonella et shigella
(typhoïdes, shigelloses) mais aussi des bactéries que l'on peut
qualifier d'opportunistes comme Legionella (Légionllose ou maladie du
Légionnaire) ou Mycobacterium (tuberculoses diverses).
Bactéries
Protozoaires
Risques microbiologiques
Microalgues
Virus
Figure n°14: Micro-organismes responsables
des risques microbiologiques
Les risques sanitaires répertoriés dans le monde
concernent également la présence des micropolluants dans les
sources, la génération de sous-produits au cours des traitements
de potabilisation ou encore les relargages des composés par les
matériaux dans les réseaux de distribution.
2.7 Compétences et politiques en matières
d'eau, de l'environnement et de santé
2.7.1 Compétences de l'Etat en matières
d'eau, de l'environnement et de santé
L'Etat béninois s'est fixé à travers des
textes réglementaires et stratégiques des priorités visant
à soutenir et à améliorer la santé et
l'environnement de la population à travers des compétences
propres et des compétences partagées. L'Etat béninois est
compétent pour définir la politique nationale et sectorielle dans
les domaines d'eau, d'assainissement et de santé.
- La loi 87-015 du 21 septembre 1987 portant Code de
l'Hygiène Publique réglemente l'hygiène des lieux publics,
de l'habitat et des établissements de restauration, des marchés,
l'usage de l'eau, l'assainissement du milieu en général et le
contrôle phytosanitaire. Son décret d'application n'a
été adopté qu'en 1999 (M.S.P., 1987).
- La loi 87-016 du 21 septembre 1987 portant code de l'eau
réglemente surtout l'utilisation de l'eau. Pour faciliter sa mise en
oeuvre, elle suggère la création d'un Comité National de
l'Eau et de l'Assainissement et définit clairement ses
responsabilités.
- Le décret N° 2001-94 du 20 février fixant
les normes de qualité de l'eau potable.
L'article 11 fixe les normes de qualité microbiologique
d'une eau destinée à la consommation humaine.
- Le décret N° 2001-109 du 04 avril 2001 fixant
les normes de qualité des eaux résiduaires. L'article 18
préconise que les eaux usées domestiques ne peuvent être
déversées dans le milieu naturel qu'après un traitement
approprié. L'article 19 recommande le raccordement, de toute habitation
en zone urbaine, à un système d'assainissement. L'article 23 fixe
globalement les critères de qualité que doivent satisfaire les
eaux rejetées.
- Le décret N° 97-624 du 31 décembre 1997
portant structure, composition et fonctionnement de la police sanitaire.
- La loi 98-030 du 12 Février 1999 portant loi-cadre sur
l'environnement
- Le décret N° 2001-096 du 04 avril 2001 portant
structure, organisation et fonctionnement de la police environnementale.
- L'arrêté interministériel
N°096/MISAT/MEHU/MS/DC/DE/DATC/DHAB du 04 avril 1995 portant
réglementation des activités de collecte, d'évacuation, de
traitement et d'élimination des matières de vidange en
République du Bénin,
- L'arrêté interministériel N°069/
MISAT/MEHU/MS/DC/DE/DATC/DHAB du 26 juillet 1995 portant réglementation
des activités de collecte, d'évacuation, de traitement et
d'élimination des déchets solides en République du
Bénin.
Il y a lieu de rappeler que la constitution du 11 décembre
1990 de la République du Bénin en son article 27 stipule que
toute personne a droit à un environnement sain.
Ces lois et décrets sont mis en application par les
institutions nationales telles que: le Ministère de l'Environnement et
de la Protection de la Nature (MEPN), le Ministère de la Santé
(MS), le Ministère de la Sécurité Publique et des
Collectivités Locales (MSPCL), le Ministère des Mines, de
l'Energie et de l'Eau (MMEE). Ce dernier joue un rôle central dans le
secteur de l'eau à travers la Direction de Générale de
l'Eau et sa tutelle exercée sur la Société Nationale des
Eaux du Bénin (SONEB). Il a en charge la politique nationale de
l'eau.
2.7.2 Compétences des communes en matières
d'eau, de l'environnement et de santé
Les lois qui régissent la décentralisation au
Bénin confèrent aux communes certaines compétences propres
soit partagées.
La loi n°97-029 du 15 janvier 1999 sur la
décentralisation portant organisation des communes en République
du Bénin dans sa section 3, mentionne ce qui suit au niveau des articles
93, 94, 95, 96:
- Article 93
La commune a la charge de la fourniture et de la distribution
de l'eau potable; de la collecte et du traitement des déchets solides
autres que les sachets industriels. Elle doit collecter et traiter les
déchets liquides; assurer l'évacuation des eaux usées et
des eaux pluviales; créer des ouvrages d'aménagement des
bas-fonds et de protection contre les inondations puis délimiter des
zones interdites à l'urbanisation dans les périmètres
réputés dangereux pour des raisons naturelles ou industrielles et
enfin créer et entretenir la gestion des cimetières et des
services funéraires.
- Article 94
La commune a la charge de la création, de l'entretien
des plantations des espaces verts et de tout aménagement public visant
à l'amélioration du cadre de vie. Elle veille à la
protection des ressources naturelles, notamment des forêts, des sols, de
la faune, des ressources hydrauliques, des nappes phréatiques et
contribue à leur meilleure utilisation. Elle est consultée sur
tout aménagement relatif aux sites miniers se trouvant sur son
territoire.
- Article 95
La commune veille à la préservation des conditions
d'hygiène et de salubrité publique notamment en
matière:
+ de prospection et de distribution de l'eau potable;
+ de périmètre de sécurité sanitaire
autour des sites de captage, forage et puits; + d'assainissement privé
des eaux usées;
+ de lutte contre les vecteurs de maladies transmissibles;
+ d'hygiène des aliments et des lieux et des
établissements accueillant du public; des déchets industriels.
La commune élabore la réglementation concernant
l'assainissement individuel (latrines, fosses septiques, puisards) et initie
toutes mesures de nature à en favoriser la promotion.
- Article 96
La commune donne son avis chaque fois qu'il est envisagé
la création sur son territoire de tout projet susceptible de porter
atteinte à l'environnement.
Elle prend en considération la protection des terres
agricoles, des pâturages, des espaces verts, de la nappe
phréatique, des plans et cours d'eau de surface dans l'implantation des
différentes réalisations à caractère public ou
privé.
2.7.3 Politiques nationales en matières d'eau, de
l'environnement et de santé
L'Etat béninois, pour mieux exercer ses
compétences s'est doté des programmes et stratégies afin
garantir la santé des population et de protéger l'environnement.
A tire d'exemple on peut citer:
- les documents de la Politique Nationale d'Hygiène et
d'Assainissement de Base (PNHAB).
- les textes de lois sur la protection de l'environnement;
- les programmes d'Education Relative à l'Environnement
(ERE); - le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP);
- le Programme Elargi de Vaccination (PEV);
- la stratégie nationale de lutte contre la pollution
atmosphérique.
Plusieurs conventions relatives à l'environnement ont
été ratifiées et mises en application dans le pays.
La mise en oeuvre des programmes et l'application des textes
réglementaires constituent un véritable handicap ce qui engendre
beaucoup d'incohérences et des conflits d'attribution qui ne garantisse
une meilleure gestion des ressources.
2.7.4 Politique sectorielle en matières d'eau, de
l'environnement et de santé
2.7.4.1 Politique sectorielle en matières
d'eau
La politique nationale en matière d'eau repose sur la
satisfaction durable des besoins en eau en quantité et en qualité
de la population avec l'amélioration des conditions de vie de l'ensemble
de la population. C'est dans ce cadre que s'inscrivent les mesures du nouveau
code de l'eau (non encore adopté), de la stratégie nationale
d'approvisionnement en eau potable et de l'assainissement et la loi
N°87-015 du 21 Septembre 1987 portant Code de l'Hygiène Publique.
Ce code définit les critères d'hygiène et
d'approvisionnement en eau des lieux publics de rassemblement de masses comme
les établissements de formation et d'enseignement.
La mise en oeuvre de cette politique nécessite
l'élaboration des programmes. A titre d'exemple, on peut citer le
Programme d'Assistance au Développement du secteur de l'alimentation en
Eau potable et de l'Assainissement en milieu Rural ; le Programme Eau Potable,
etc.
Il faut signaler que avec la décentralisation l'Etat a
transféré ses compétences de maître d'ouvrage du
service public de l'eau et de l'assainissement aux communes, cependant l'Etat a
conservé ses compétences en matière de réalisation
des tranches départementales c'est-à-dire des projets à
caractère régional ou départemental et national.
L'élaboration et la mise en oeuvre de cette politique
nationale sectorielle sont assurées par la Direction
Générale de l'Eau, qui coordonne et contrôle la
conformité des actions à la lumière des textes
réglementaires.
2.7.4.2 Politique sectorielle en matières de
l'environnement
La ratification de la convention internationale issue de la
conférence de Rio de Janéiro en 1992 sur l'Agenda 21, l'adoption
des travaux de la conférence de Kyoto en 1997 montrent que ces
instruments font partie du droit positif béninois et le Bénin a
l'obligation de les mettre en oeuvre.
La politique de l'environnement au Bénin est sous-tendue
par certains principes:
- équité et égalité entre tous;
- implication, responsabilisation et participation de tous les
acteurs;
- prévention et précaution;
- internalisation des coûts de l'environnement et
application du principe du «pollueur-payeur».
L'objectif général de cette politique vise
à assurer la sécurité alimentaire et améliorer le
cadre de vie des populations, à développer des capacités
nationales (individuelles et collectives) de prises en charge des
activités de protection de l'environnement et à contribuer
activement aux efforts sous-régionaux, régionaux et
internationaux en matière de sauvegarde, de la restauration et de la
gestion de l'environnement.
2.7.4.3 Politique sectorielle en matières de
santé
La politique nationale de santé et de population se repose
sur plusieurs textes fondamentaux:
- la constitution du 11 décembre 1990 qui garantit le
droit à la protection sanitaire et sociale pour tout citoyen
conformément aux principes de la convention sur les droits de
l'enfant;
- les soins de santé primaires adoptés à Al
Mata en 1978;
- l'initiative de Bamako;
- la stratégie africaine de développement
sanitaire.
L'objectif principal est d'assurer une bonne santé de
la population, une couverture sanitaire adéquate et une recherche de
performances des systèmes de santé.
La Direction Nationale de la protection Sanitaire a pour
rôle de définir la politique nationale en matière de
santé publique, d'hygiène publique et de salubrité et
d'assurer la coordination et le contrôle des intervenants du secteur.
2.7.4.4 Politiques de santé et environnement a
l'école
La conférence mondiale sur l'éducation tenue
à Dakar en Avril 2000 a accordé une importance capitale à
la santé à l'école autour du concept FRESH (Focusing
Resources for an Effective School Health). Cette initiative assez louable a
été soutenue par l'UNICEF, l'OMS, l'UNESCO.
Les conclusions de cette conférence recommande aux
autorités de chaque en charge de l'éducation d'insérer
dans les programmes le volet de l'eau et d'assainissement à
l'école comme l'un des éléments d'amélioration de
la qualité de l'environnement scolaire.
L'objectif principal des recommandations est
d'améliorer la qualité de l'apprentissage et du rendement des
élèves par l'acquisition des comportements sains en
matière de santé, d'hygiène, de nutrition,
d'éducation à la vie familiale.
Au Bénin, des efforts sont entrain d'être faits:
- des fiches pédagogiques relatives à
l'environnement ont été élaborées par l'Institut
National pour la Formation et la Recherche en Education avec la collaboration
de l'Agence Béninoise pour l'Environnement (ABE);
- des programmes et des modules de formation ont
été élaborés dans le cadre du projet BEN/96/P01 en
vue d'un changement de comportement en milieu scolaire en matière
d'environnement;
- la dotation de certains établissements d'ouvrages
d'assainissement par
l'Etat.
Malgré ces efforts, beaucoup reste à faire
lorsqu'on sait que c'est seulement quelques établissements qui ont
bénéficié de ces actions de l'Etat et que les conditions
d'application sont peu favorables, il n'est pas étonnant que les
résultats ne soient pas meilleurs.
La Direction de la promotion de l'enfant et de la famille
élabore la politique nationale en matière de promotion de
l'enfant et du bien être familial ainsi que la coordination et le
contrôle de la mise en oeuvre de ladite politique.
CHAPITRE 3: MATERIELS ET METHODES
Pour atteindre les objectifs poursuivis dans la
présente étude, la démarche méthodologique
adoptée est analytique. Elle est soutenue par des analyses des
échantillons d'eau pour déterminer la qualité de l'eau
consommée en milieu scolaire. Plusieurs techniques sont
utilisées: la collecte de données à travers les fiches
d'enquête et le guide d'entretien, l'observation directe et les analyses
d'échantillons d'eau.
3.1 Matériels
3.1.1 Fiche d'enquête et le guide d'entretien
La fiche d'enquête utilisée est conçue de
manière synthétique avec des
questions à choix multiple. Ceci dans le souci de ne
pas fatiguer les personnes interrogées et aussi pour permettre un
dénombrement rapide et une analyse claire des résultats.
Le guide d'entretien est orienté suivant les
catégories de personnes interviewées: les élèves,
les autorités administratives et les infirmiers.
La carte de situation de Porto-Novo a permis de situer les
écoles visitées.
3.1.2 Eau
L'eau analysée est prélevée auprès
des vendeuses qui vendent dans les
établissements, dans les salles de classes et autres
endroits où sont déposés les récipients contenant
l'eau. C'est une étude prospective et analytique qui porte sur la
qualité microbiologique de l'eau de boisson servie aux
élèves et écoliers et sur l'environnement de travail.
3.1.3 Appareils
Un appareil photo numérique est utilisé pour la
prise des vues en vue de
mieux caractériser l'état de l'environnement de
vie.
D'autres matériels comme le pH-mètre, un
multimètre de marque Hach, un micro-ordinateur et des logiciels pour le
traitement des données recueillies.
3.1.4 Matériel des prélèvements
Le prélèvement d'un échantillon d'eau en
vue d'analyses physico-chimiques et bactériologiques est une
opération délicate à laquelle le plus grand soin est
apporté. Il conditionne les résultats analytiques et, par voie de
conséquence, l'interprétation qui sera donnée.
L'échantillon est homogène et représentatif, et les
conditions de conservation ne doit pas modifier l'ensemble de l'eau
prélevée au niveau de chaque site, de même ne doit pas voir
ses caractéristiques physicochimiques (pH, conductivité,
température, etc.) se modifier notablement avant l'analyse.
Il faut signaler que dans le souci de rester dans le
délai pour éviter le vieillissement des échantillons nous
n'avons pas pu effectuer les prélèvements dans le dixième
établissement c'est-à-dire à l'école primaire
publique de AKRON située dans le premier arrondissement.
3.1.4.1 Matériels des prélèvements
destinés aux analyses physico-chimiques
Des flacons en plastique non stériles sont
utilisés pour les prélèvements destinés aux
analyses physico-chimiques. Un grand soin a été pris pour ces
flacons, car leur réemploi peut poser des problèmes de
contamination si le nettoyage n'est pas suffisamment fait avant
l'échantillonnage.
Chaque prélèvement est effectué de
manière à éviter le dégazage de
l'échantillon. Pour ce faire, chaque flacon est rempli
délicatement à ras tout en réduisant au maximum les effets
de turbulence.
3.1.4.2 Matériels des prélèvements
destinés aux analyses bactériologiques
Pour les échantillons destinés aux analyses
bactériologiques, des flacons en verre brun qui sont
stérilisés puis protégés avec du papier aluminium
sont utilisés. Les flacons ne sont pas remplis à ras. Une fois
remplis, les flacons sont nettoyés, étiquetés et
placés dans une glacière pour les analyses au laboratoire.
Les analyses bactériologiques ont débuté le
même jour.
3.2 Méthodologie
3.2.1 Choix des sites des prélèvements et des
enquêtes de terrain
Les sites sont retenus de façon à permettre une
couverture assez représentative suivant le nombre d'arrondissements
à Porto-Novo. Les critères de situation géographique et
d'effectif des établissements ont aussi guidé les choix.
L'idéal serait aussi de comparer la qualité de
l'eau à la source d'approvisionnement et celle consommée par les
élèves et écoliers, en vue de situer si possible les
sources probables de contamination. Cela nécessiterait beaucoup de
moyens, c'est pour cela nous avons retenu de faire 40
prélèvements à raison de quatre par site.
3.2.2 Enquête de terrain
L'enquête d'opinions s'est déroulée dans
les dix établissements ciblés. Un collège et une
école primaire par arrondissement choisis selon les critères
ci-dessus énumérés (questionnaires et guide d'entretien en
annexe). Compte tenu des contraintes financières et du temps
alloué à ce travail, quinze personnes (15) ont été
interrogées par établissement comprenant cinq (5)
élèves, cinq (5) vendeuses et cinq (5) membres de
l'administration et de l'infirmerie (pour les établissements qui
disposent d'une infirmerie). Soit un total de cent cinquante (150) personnes
interrogées. Au cours de l'enquête, les informations sont
recueillies auprès des vendeuses, élèves et
autorités sur les différentes sources d'approvisionnement de
l'eau de boisson, le matériel de transport et de stockage, l'entretien
de ces matériels, le lieu de rejet des eaux usées et sur
l'assainissement du cadre de travail. L'enquête s'est
déroulée dans les mois de Février-Mars 2007.
Des entretiens directifs et semi directifs ont
été réalisés auprès des deux
circonscriptions scolaires de Porto-Novo, des Directions Départementales
de l'enseignement primaire et secondaire, de la Santé, de la zone
sanitaire I (PortoNovo_Aguégués_Sèmè-Podji), de
l'hygiène et de l'assainissement de base de l'Ouémé et du
Plateau afin de mieux cerner les données et informations obtenues.
- Groupes cibles
La cible principale de l'étude est la communauté
scolaire qui est constituée des écoliers, élèves,
des enseignants, des autorités administratives, des vendeuses de
nourriture et des agents de santé au besoin. Vu le caractère
complexe et sensible du cadre d'étude, tous les acteurs sont
considérés avec la même importance dans cette
étude.
- Echantillonnage
L'échantillon est constitué avec les
différentes composantes de la population cible. L'échantillon
utilisé est aléatoire (probabiliste simple c'est-à-dire
tirage élémentaire) ou raisonné (non probabiliste), ceci
suivant les groupes rencontrés.
- Autorités administratives
Les autorités sont les premiers responsables de
l'organisation de leurs établissements. Elles gèrent au quotidien
l'établissement et assurent son bon fonctionnement. Elles veillent entre
autre sur l'éducation, la santé des écoliers,
élèves et autres usagers à travers l'alimentation en eau
et de nourriture, de l'assainissement dans l'établissement.
- Les enseignants
Ils sont les principaux acteurs de l'éducation et la
formation des écoliers et élèves. Ils sont les premiers
dont la vie peut influencer les écoliers et élèves, donc
mieux indiqués pour provoquer un changement de comportement.
- Les écoliers et élèves
Ils constituent un élément important au sein de la
communauté scolaire. Ils sont les plus concernés par
l'étude d'autant plus qu'il s'agit surtout de leur santé et de
leur développement par conséquence celui du Bénin.
- Les vendeuses
Elles constituent également un maillon important dans
l'étude à réaliser car étant des prestataires de
service privilégiés en matière de nourriture à la
communauté scolaire. Elles participent inconsciemment également
à l'insalubrité de l'établissement.
Tableau n°10: Récapitulatif
de la population enquêtée
Désignation
|
Taille
|
Echantillons
|
Mode du choix
|
Prévu
|
Réalisé
|
Pourcentage de réalisation
|
Autorités de admin., d'infirmerie et enseignants
|
333
|
50
|
50
|
100%
|
Exhaustif
|
Elèves
|
14261
|
50
|
50
|
100%
|
Aléatoire
|
Vendeuses
|
302
|
50
|
50
|
100%
|
Aléatoire
|
Total
|
14896
|
150
|
150
|
100%
|
|
Source: Enquête de
terrain
Il faut signaler que les enquêtes n'ont pas pu
être effectuées comme prévu mais certains
enquêtés ont préférés avoir le questionnaire
et remplir eux-mêmes parce que n'ayant pas le temps matériel pour
répondre sur le champ.
- Analyse de la collecte des données
Pour mieux cerner les problèmes d'eau et de
l'insalubrité dans les établissements, il est impérieux de
mener des études pouvant vérifier les hypothèses de
recherche. Aussi, il est important de préciser la nature des
données, les sources, les techniques et les outils utilisés. Les
données sont d'ordre qualitatif (celles relatives à
l'appréciation des enquêtés) et quantitatif (celles
relatives aux données chiffrées).
En dehors de l'enquête proprement dite sur le terrain,
plusieurs ouvrages généraux et spécifiques qui traitent
des aspects du thème de recherche ont été
consultés.
Concernant les techniques et outils utilisés pour la
collecte de données, un guide d'entretien et des fiches de questions ont
été élaborés et utilisés en vue de mieux
comprendre la problématique que pose le sujet, objet d'étude.
Les enquêtes se sont déroulées dans
l'enceinte desdits établissements et la plupart des
enquêtés sont choisis de façon aléatoire.
3.2.3 Observations directes
Les visites sont faites dans lesdits établissements
notamment vers les cantines, les lieux de dépôts des ordures, des
latrines, dans les salles de classes avec des
prises de vues (photos) stratégiques. Les
établissements sont parcourus avec une attention toute
particulière pour mieux s'informer sur les réalités que
vivent les usagers du milieu scolaire.
3.2.4 Analyses des échantillons d'eau
Le thème d'étude porte sur la
problématique de l'eau et de l'assainissement en milieux scolaires dans
la ville de Porto-Novo. L'étude de la qualité microbiologique de
l'eau de boisson servie aux élèves et écoliers est
nécessaire pour faire un lien entre l'environnement de travail et la
santé. Cependant en dehors des analyses bactériologiques quelques
paramètres physico-chimiques sont déterminés (la couleur,
le TDS (Total dissolved solids ou matières dissoutes totales), la
conductivité, le pH, la dureté, etc) afin de mieux
caractériser les eaux. De plus, ces paramètres physico-chimiques
influencent pour la plupart les microorganismes présents dans les
eaux.
Cependant selon le décret n°2001-094 du 20
février 2001, fixant les normes de qualité de l'eau potable en
République du Bénin, une eau destinée à la
consommation humaine est conforme aux normes de qualité microbiologique
(Tableau n°13) et physico-chimiques (Tableau n°14)
présentées ci-après :
Tableau n°11: Les paramètres
microbiologiques de l'eau potable en République du Bénin
Paramètres
|
Unités
|
Normes
|
Eau
non désinfectée
|
Eau désinfectée
|
Algues, champignons, protozoaires, etc
|
Nombre/ml
|
0
|
0
|
Germes banals ou autochtones
|
Nombre/ml
|
50
|
20
|
Schigella
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Streptocoques fécaux
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Salmonella
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Clostridium perfringens
|
Nombre/20ml
|
2
|
0
|
Staphylocoques
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Escherichia coli
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Coliformes totaux
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Vibrions cholériques
|
Nombre/100ml
|
0
|
0
|
Tableau n°12: Les paramètres
physico-chimiques de l'eau potable en République du Bénin
Paramètres
|
Unité
|
Concentration maximale admise
(CMA)
|
Arsenic
|
mg/l
|
0,05
|
Fluorures
|
mg/l
|
1,5
|
Nitrates
|
mg/l
|
45
|
Nitrites
|
mg/l
|
3,2
|
Plomb
|
mg/l
|
0,05
|
3.2.4.1- Paramètres physico-chimiques
Parmi ces paramètres, on distingue, d'une part, ceux
qui permettent une estimation du type d'eau et de son aspect (les
paramètres globaux), et, d'autre part, ceux qui ont des incidences en
fonction des différents risques (les paramètres chimiques).
L'aspect visuel joue un rôle très important dans
l'appréciation de l'eau. Certains paramètres qui devraient
être mesurés in situ n'ont pu être mesurés en raison
de la non disponibilité du matériel. Néanmoins ces
paramètres ont été mesurés au laboratoire de l'eau
de l'Institut de Mathématiques et Sciences Physiques (IMSP) à
Porto-Novo.
- La couleur: elle est
appréciée visuellement et permet d'estimer la présence de
certains éléments, notamment le fer, les matières
organiques, l'argiles, etc. Dans certains cas, ces informations sont
confirmées par l'observation faite sur la turbidité. Ce
paramètre est lié à la turbidité et à la
transparence de l'eau.
- Température: ce paramètre
caractérise la qualité de l'eau et constitue un facteur
déterminant dans la vie des êtres vivants. Sous les climats
chauds, le niveau élevé de la température favorise la
prolifération des microorganismes (EDORH, 2006).
Elle est mesurée avec un thermomètre à
mercure qu'on plonge dans l'eau.
- Odeur: elle est évaluée de
manière directe. Une estimation de la qualité globale de l'eau
peut être obtenue par l'odeur de l'eau. La détermination de
l'odeur
permet rapidement d'estimer des risques de contamination,
notamment les odeurs de septique, oeuf pourri, etc.
- Titre hydrotimétrique ou dureté
totale: la dureté totale d'une eau est sa teneur en calcium et
en magnésium. Une eau dure ne mousse pas avec le savon et permet le
dépôt de sels insolubles et incrustants. Elle s'exprime en
degré français (°f). La détermination de la
dureté est basée sur la propriété du sel disodique
de l'acide éthylène diamine tétra acétique
(EDTA).
On prélève 100 ml d'eau de chaque
échantillon dans un bêcher auquel on ajoute 10 ml de la solution
tampon (MET) et une pincée de Noir Eriochrome T (NET) puis on note la
coloration. On procède ensuite au dosage avec l'EDTA jusqu'au virage de
la solution et on note le volume de l'EDTA versé.
- TDS (Total dissolved solids ou
matières dissoutes totales): ce sont les sels
inorganiques et les petites quantités de matières organiques qui
sont dissous dans l'eau. Leurs principaux constituants sont habituellement les
cations (calcium, magnésium, sodium et potassium) et les anions
(carbonate, bicarbonate, chlorure, sulfate et les nitrate surtout quand il
s'agit des eaux souterraines.
Il est mesuré à l'aide d'un multimètre ou
conductimètre à sonde (marque Hach). On prélève 10
ml de l'échantillon dans une cellule qu'on introduit dans le
multimètre qui affichage à l'écran les valeurs
après sélection de l'option TDS.
- Conductivité: ce paramètre
conservatif présente un intérêt pour déterminer des
échanges entre masses d'eau, des dilutions ou des concentrations
liées à des confinements. C'est un processus du transfert
d'électricité dans l'eau, mesuré en usiemens/cm.
On prélève 10 ml de l'échantillon dans
une cellule qu'on introduit dans le conductimètre qui affichage à
l'écran les valeurs après sélection de l'option
conductivité.
- pH: le pH ou potentiel Hydrogène de
l'eau mesure sa concentration en ion H+. Il permet d'avoir une
idée une globale de la physico-chimie de l'eau. Il traduit son
caractère acide ou basique (RODIER, 1975). Le pH de l'eau influe sur la
vie
des bactéries (acidophiles, neutrophiles et basophiles).
L'eau potable doit avoir un pH compris entre 6,5 et 8,5 (normes OMS).
Deux méthodes sont utilisées pour mesurer le pH:
la méthode colorimétrique à l'aide des tigettes est
utilisée pour déterminer le pH afin de comparer les valeurs
trouvées avec celles affichées par le multimètre à
sonde.
- nitrates: les nitrates constituent le stade
final de l'oxydation de l'azote. D'un point de vue de santé publique, le
principal danger des nitrates résulte de leur transformation en nitrites
(dans l'appareil digestif) qui sont à l'origine de la
méthémoglobinémie chez les enfants. Les populations les
plus sensibles sont les femmes enceintes et les nourrissons de moins de six
mois.
Les nitrates sont mesurés à l'aide du
spectrophotomètre DR/2400. On prélève 10 ml de
l'échantillon dans deux cellules. On introduit dans l'une des cellules
le réactif Nitrate Reagent (Nitraver 5). Après cinq (05) minutes
de repos, on place les cellules dans le spectrophotomètre. La cellule
contenant le témoin d'abord ensuite la cellule contenant la solution. Le
spectrophotomètre affiche les valeurs à l'écran.
- nitrites: la présence de ces
éléments chimiques dans les eaux témoigne soit d'un
mauvais fonctionnement de la station de traitement, soit d'une
dégradation de l'eau en cours de distribution ou lors de la
conservation.
Les nitrites sont mesurés à l'aide du
spectrophotomètre DR/2400. On prélève 10 ml de
l'échantillon dans deux cellules. On introduit dans l'une des cellules
le réactif Nitrite Reagent (Nitraver 3). Après vingt (20) minutes
de repos, on place les cellules dans le spectrophotomètre. La cellule
contenant le témoin d'abord ensuite la cellule contenant la solution. Le
spectrophotomètre affiche les valeurs à l'écran.
- chlore: le chlore ou certains de ses
composés sont largement utilisés pour la désinfection des
eaux potables. Le maintien d'une teneur résiduelle de 0,2 milligrammes
par litre permet de limiter le développement des bactéries dans
le réseau de distribution. De trop fortes teneurs peuvent engendrer des
goûts et des odeurs.
Le chlore est mesuré à l'aide du
spectrophotomètre DR/2400. On prélève 10 ml de
l'échantillon dans deux cellules. On introduit dans l'une des cellules
le réactif chlorine Reagent. La lecture se fait après (03)
minutes de repos on place les cellules dans le spectrophotomètre. La
cellule contenant le témoin d'abord ensuite la cellule contenant la
solution. Le spectrophotomètre affiche les valeurs à
l'écran.
- Oxygène dissous: la
solubilité de l'oxygène dans l'eau est liée à
plusieurs facteurs, en particulier: la température, la pression
atmosphérique et la salinité. L'oxygène dissous est aussi
fonction de l'origine de l'eau, les eaux superficielles en contiennent des
quantités relativement importantes alors que les eaux souterraines n'en
contiennent que quelques milligrammes. L'oxygène dissous est
influencé par la présence de végétaux, les
matières organiques, des organismes et des germes aérobies,
etc.
L'oxygène dissous se mesure au multimètre à
sonde, après sélection de l'option DO.
3.2.4.2 Paramètres bactériologiques
Il est théoriquement, techniquement et
financièrement impossible de contrôler dans l'eau de boisson tous
les microorganismes pathogènes susceptibles d'engendrer des maladies
d'origine hydrique. Néanmoins le dénombrement de quelques
bactéries permet de suivre l'évolution de la qualité
microbiologique d'une eau.
L'essentiel des analyses bactériologiques consistera en
une recherche présomptive de Coliformes totaux sur le bouillon
Mac-Conkey et un dénombrement des colonies par millilitre après
24 et 48 heures d'incubation à l'étuve à 37°C en
milieu «Gélose nutritive». Six milieux de cultures seront
utilisés pour la recherche des germes indicateurs de pollution
fécale. Ce sont les milieux Eosine Bleu de Méthylène
(EMB), Slanetz, Chapmann, Trypcase Sulfite Néomycine (TSN),
Gélose SS, Gélose d'Endo.
Les analyses bactériologiques sont réalisées
au Laboratoire de la Direction de l'Hygiène et de l'Assainissement de
Base (DHAB) à Akpakpa (Cotonou).
Procédure générale de
recherche des germes dans l'eau
La procédure suivie pour les analyses
bactériologiques suit la logique de l'algorithme
représentée par la figure ci-dessous. Cette procédure
comporte plusieurs étapes à savoir:
a)- Etape 1: Dans un premier temps,
l'analyste recherche la présence de germes banals ou autochtones dans
l'eau. A ce niveau deux cas de figures sont possibles: la recherche est
négative c'est-à-dire qu'aucun germe n'a été
décelé dans l'eau analysée. Cette eau est alors
déclarée `' très saine ou très pure» et les
analyses sont limitées à cette étape. Dans le cas
où la recherche est positive, cela traduit la présence d'au moins
un germe dans l'eau. Les analyses doivent être poursuivies avec la
recherche présomptive des Coliformes.
b)- Etape 2: La recherche
présomptive s'effectue sur le bouillon Mac-Conkey ou Tergitol au TTC. La
présence des Coliformes se traduit par la fermentation de lactose avec
production de gaz. Si les résultats sont négatifs, cela signifie
absence des Coliformes et il existe deux possibilités: les eaux
traitées contenant 20 germes/ml au maximum et celles non traitées
renfermant moins de 50 germes/ml sont déclarées saines tandis que
les eaux traitées et les eaux non traitées ayant respectivement
plus de 20 germes et 50 germes par millilitre sont déclarées
suspectes et nécessitent un renforcement de traitement avant
d'être consommées. Dans le cas où les analyses se
révèlent positive c'est-à-dire fermentation de lactose et
production du gaz, alors l'eau est soit fortement suspecte soit
souillée. Les analyses sont approfondies avec l'identification des
Coliformes et autres indicateurs de pollution fécale.
c)- Etape 3: La recherche des
Coliformes fécaux, notamment Escherichia coli se fait sur le milieu
gélose Eosine Bleu de Méthylène (EMB). Si elle se
révèle négative, alors la fermentation du lactose a
été produite, soit par Aeromonas, soit par les Coliformes
telluriques ou aquatiques. L'eau est alors reconnue définitivement
suspecte. Toutefois, pour les eaux de surface désinfectées, il
est nécessaire de rechercher les entérocoques, en l'occurrence,
les Streptocoques fécaux qui sont plus résistants aux
désinfectants classiques que les E. coli. Si la
recherche des E. coli est positive, c'est donc la preuve d'une
contamination fécale, l'eau est alors qualifiée de `'fortement
polluée». En outre, pour mieux caractériser cette pollution
fécale, les recherches peuvent déboucher sur celle des
Clostridium perfringens afin de déterminer la nature de la contamination
(ancienne ou récente).
d)- Etape 4: Les recherches continuent
pour la détermination d'autres agents pathogènes tels que
Salmonella, Shigella, Staphylocoques et Pseudomonas.
Généralement, ces identifications s'effectuent en cas
d'épidémie ou au cours des travaux de recherche sur des
échantillons peu connus.
Recherche des germes
Escherichia coli:
La gélose Eosine Bleu de Méthylène (EMB)
permet l'isolement des entérobactéries GRAM négatif, les
autres germes étant inhibés par les colorants. Ce milieu permet
de distinguer les colonies d'entérobactéries pathogènes,
des colonies fermentant le lactose, le saccharose, ou les deux. Sur ce milieu
les colonies de Salmonella et de Shigella apparaissent incolores ou
légèrement teintées et transparentes, celles d'Escherichia
coli sont bleu foncé et présentent un reflet métallique
lorsqu'on les examine en lumière réfléchie. Les autres
coliformes donnent de grosses colonies convexes muqueuses et brunâtres.
Le dénombrement de ces colonies se fait après 48 heures
d'incubation à une température de 44°C.
Les streptocoques fécaux:
La gélose de Slanetz permet d'isoler et de
dénombrer les streptocoques fécaux. La lecture se fait
après 48 heures d'incubation à la température de
37°C; les colonies apparaissent rouges, violettes ou roses sur la
boîte.
Clostridium perfringens:
La gélose de TSN permet l'identification et le
dénombrement de C. perfringens. La lecture se fait après 48
heures d'incubation à la température de 46°C.
Les Staphylocoques fécaux:
Le milieu de Chapman est utilisé pour l'isolement et la
numération des Staphylocoques. Le pouvoir inhibiteur du chlorure de
sodium permet d'ensemencer
abondamment les boîtes qui sont maintenues, en
général, pendant 36 heures à l'étuve. Après
ce délai, les colonies de Staphylocoques présumés non
pathogènes apparaissent petites et entourées d'une zone rouge ou
pourpre. Les colonies de Staphylocoques fermentant le mannitol sont
entourées d'une zone jaune. Il faudra faire une recherche de coagulasse
sur ce type de colonies.
Les Coliformes:
La gélose d'Endo est utilisée pour mettre en
évidence les Coliformes dans l'eau. Les colonies de Coliformes lactose
sont plus roses, les colonies des autres entérobactéries
(comprenant les Salmonella et les Shigella) sont incolores.
La gélose SS est aussi utilisée pour identifier
les Coliformes ; les colonies qui le fermentent tels que les Coliformes lactose
sont roses ou rouges, ceux qui ne le fermentent pas sont incolores.
Shigella:
La gélose SS (Salmonella-Shigella) et la gélose
Drigalski sont utilisées pour mettre en évidence les Shigella. La
lecture se fait après 24 heures d'incubation à la
température de 37°C. En utilisant la gélose SS ; les
colonies sont translucides, incolores et ont 1 à 2 mm de
diamètre. Avec la gélose Drigalski ; les colonies de 2 à 3
mm de diamètre sont bleu-vert.
Pseudomonas aeruginosa:
L'isolement de P. aeruginosa peut être effectué
en utilisant des milieux sélectifs contenant des produits antiseptiques
comme un ammonium quaternaire (cétrimide) additionné ou non d'un
antibiotique type acide nalidixique : gélose sélective de Difco,
Pseudogel agar de BBL, Pyocyanosel de bioMérieux, gélose
sélective pour pyocyanique de Diagnostics Pasteur. Une incubation
à 41°C permettra une culture sélective de P. aeruginosa
contrairement à la plupart des autres Pseudomonas qui ne se
développent pas à cette température. Les colonies sont
plus petites rugueuses et présentent un aspect « rough »
à centre convexe.
Vibrions cholériques:
La gélose TCBS (Thiosulfate de sodium-Citrate de
sodium-bile de boeufsaccharose) est utilisée pour l'isolement et la
numération des Vibrions. Après
Non
incubation de 18 à 24 heures à 36°C, les
colonies ont un diamètre de 2 à 3 mm et sont soit jaunes, suite
à l'acidification par utilisation du saccharose, soit vertes (saccharose
non utilisé).
1
|
|
Présence de germes banals
|
|
|
(Gélose ordinaire)
Recherche présomptive de coliformes
2
Mac-conkey ou Tergitol au TTC
Recherche des coliformes fécaux (Escherichia
coli)
3
Négative
|
|
Positive
|
|
|
|
|
|
|
Recherche d'Aéromonas, coliformes
telluriques ou aquatiques
|
|
Streptocoques fécaux
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Négative
|
|
Positive
|
|
Clostridium sulfito-réducteur
|
|
|
|
|
|
|
Identification des germes
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Salmonella
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Shigella
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°15: Algorithme de recherche des
germes dans les eaux de puits
(Source : laboratoire central de la SONEB)
|
|
|
|
|
|
|
Staphylocoques
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pseudomonas
|
|
|
|
|
|
|
86
|
|
|
|
|
3.3 Difficultés
Plusieurs difficultés sont rencontrées pour
conduire à bien l'étude. Les enquêtes de terrain pour la
collecte des données ont été difficiles notamment à
cause de l'absence de volonté de collaboration de certaines personnes.
Ce constat est fait surtout avec certaines autorités administratives et
vendeuses de nourriture.
Par ailleurs, des refus délibérés de
certains enquêtés de donner les informations ce qui a
obligé parfois à changer d'interviewés.
Concernant les prélèvements
d'échantillons d'eau, le réel problème était les
distances très importantes entre les différents sites sans
oublier que le laboratoire d'analyse se trouve à Cotonou.
Compte tenu de la particularité des acteurs, trois
formes de questionnaires ont été administrées: les
écoliers et élèves; les autorités, enseignants et
infirmier de l'établissement enfin les vendeuses de nourriture de
l'établissement.
CHAPITRE 4: RESULTATS ET DISCUSSIONS
4.1 Présentation des résultats des
enquêtes de terrain et discussion
Avant d'amorcer cette présentation des résultats
et discussion, il semble utile de rappeler que la question
générale posée au début de cette recherche est la
suivante: Y a-t-il une relation entre l'eau consommée, l'environnement
et les problèmes de santé en milieu scolaire dans la ville de
Porto-novo?
Ainsi, le but est d'examiner les problèmes relevant des
interactions entre les différentes variables associées aux usages
de l'eau, à l'état de l'environnement dans le milieu scolaire.
Le dépouillement des informations recueillies au cours de
l'enquête permet d'obtenir les résultats suivants:
L'importance de l'eau et de l'assainissement a
été reconnue par toutes les personnes interrogées. Les
membres de l'administration estiment que les maladies, surtout celles
liées à l'eau de boisson et à l'insalubrité,
peuvent être évitées par la consommation d'une eau potable
et d'un environnement sain. Les élèves et écoliers et les
vendeuses déclarent que l'homme ne peut pas boire une eau de mauvaise
qualité. Toutes ces déclarations sont accompagnées des
témoignages édifiants selon lesquels la consommation de l'eau
souillée, entraîne des maladies voire la mort. Pour d'autres
élèves et écoliers et mêmes les vendeuses, l'eau non
traitée contient des microbes. En d'autres termes l'homme doit boire de
l'eau traitée et bien protégée pour éviter de
tomber malade. Cependant ces beaux discours ne se remarquent pas dans le
comportement de ceux là qui les tiennent.
4.1.1 Résultats d'analyse d'opinion
La taille de l'échantillon est de 50 par catégories
d'enquêtés. Tableau n°13:
Résultat d'opinion des élèves
N°
|
Désignations
|
Variables
|
Nombre
|
Proportions
|
1
|
Disponibilité d'un point d'eau dans
l'établissement
|
Oui
|
36
|
72%
|
Non
|
14
|
28%
|
2
|
Eau de boisson utilisée après le repas
|
Eau de cantine
|
50
|
100%
|
Eau de robinet
|
0
|
0%
|
Autres
|
0
|
0%
|
3
|
Nombre de bols utilisés pour boire l'eau
|
1
|
42
|
84%
|
>1
|
8
|
16%
|
4
|
Qualité de l'eau de boisson servie à la cantine
|
potable
|
20
|
40%
|
Aucune idée
|
30
|
60%
|
5
|
L'état du contenant de stockage de l'eau
|
Propre
|
32
|
64%
|
Sale
|
18
|
36%
|
6
|
Insalubrité à la cantine
|
Oui
|
24
|
48%
|
Non
|
26
|
52%
|
7
|
Inondation de l'établissement par les eaux de
ruissellement
|
Oui
|
9
|
18%
|
Non
|
41
|
82%
|
8
|
Existence de poubelles à ordures
|
Oui
|
14
|
28%
|
Non
|
36
|
72%
|
9
|
Nombre de poubelles à ordures
|
1 à 5
|
50
|
100%
|
> 5
|
0
|
0%
|
10
|
Journée de salubrité de l'établissement
|
Existe
|
0
|
0%
|
N'existe pas
|
50
|
100%
|
11
|
Malade au cours de l'année ou pendant les vacances
|
Oui
|
38
|
76%
|
Non
|
12
|
24%
|
12
|
Les maladies signalées
|
Paludisme
|
21
|
42%
|
Diarrhée
|
11
|
22%
|
Vomissement
|
12
|
24%
|
Autres
|
6
|
12%
|
13
|
Suggestion pour l'amélioration de l'assainissement
|
Education
|
25
|
50%
|
Achats de poubelles
|
13
|
26%
|
Nettoyage régulier
|
12
|
24%
|
14
|
Suggestion pour l'alimentation en eau
|
Robinet sécurisé
|
18
|
36%
|
Plastique d'eau
|
23
|
46%
|
Tout ce qui est bon
|
9
|
18%
|
15
|
Suggestion pour l'hygiène
|
Se laver les mains
|
22
|
44%
|
Laver ses vêtements
|
12
|
24%
|
Punition
|
16
|
32%
|
Source: Résultat
d'enquête de la présente étude
Les enquêtes révèlent que tous les
établissements ne disposent pas d'un point d'eau. Au cours des
interviews il est noté que les établissements qui disposent d'un
abonnement Soneb ne laissent pas le robinet à la portée des
enfants.
La totalité des 50 (cinquante) élèves
interrogés ont reconnu qu'ils se servent de l'eau de cantine
après le repas et que dans la plupart du temps c'est le même bol
qui est utilisé par tout le monde y compris même des professeurs
ou instituteurs.
Concernant la qualité de l'eau servie à la
cantine, la majorité des élèves estiment qu'ils n'ont
aucune idée car les microbes étant invisibles à l'oeil nu,
il leur est difficile d'apprécier cependant ils reconnaissent que
certaines vendeuses font l'effort de nettoyer les matériels de stockage
de l'eau avec de l'éponge et du savon.
Aussi la majorité des élèves pensent que la
cantine ou lieu de restauration est toujours propre sauf qu'aux alentours il y
a parfois des tas d'ordure non brûlés.
La quasi-totalité des élèves
dénoncent l'absence ou l'insuffisance de poubelles comme facteur
favorisant l'insalubrité dans l'établissement. Ils
réclament qu'un bon traitement des ordures soit fait pour éviter
la dispersion des tas d'ordures.
Les élèves estiment dans l'ensemble
l'inexistence d'une journée officielle de salubrité de
l'établissement, seulement ils font des nettoyages circonstanciels pour
les grands évènements (visite d'une autorité,
journée culturelle, etc).
La majeure partie des élèves interrogés
ont reconnu avoir été malade une fois au moins dans
l'année et les maladies couramment rencontrées sont le paludisme
les diarrhées et le vomissement. Au niveau des autres maladies on peut
noter les maladies sexuellement transmissibles, les maux des yeux, etc.
Les élèves, dans leur majorité, estiment
qu'il faut une formation sur l'hygiène, l'assainissement afin de les
amener à un changement de comportement. Car selon eux c'est un manque de
sensibilisation qui occasionne cet état de chose.
Ils souhaitent également avoir à leur
disposition des plastiques d'eau potable ce qui leur éviterait de boire
de l'eau non potable après le repas sans oublier des récipients
d'eau pour leur permettre de se laver les mains après les toilettes et
du savon.
Tableau n°14: Résultat
d'opinion des autorités
N°
|
Désignations
|
Variables
|
Nombre
|
Proportions
|
1
|
Titre/fonction
|
Autorité administrative (directeur, censeur, etc)
|
14
|
28%
|
Enseignant
|
33
|
66%
|
Infirmier
|
3
|
6%
|
2
|
Disponibilité d'un point d'eau dans
l'établissement
|
Oui
|
28
|
56%
|
Non
|
22
|
44%
|
3
|
L'eau de boisson des élèves
|
Eau de cantine
|
39
|
78%
|
Robinet
|
6
|
12%
|
Aucune idée
|
5
|
10%
|
4
|
Nombre de bol pour servir de l'eau aux élèves
|
1
|
29
|
58%
|
>1
|
0
|
0%
|
Aucune idée
|
21
|
42%
|
5
|
Source de l'eau utilisée par les vendeuses à la
cantine
|
Robinet
|
6
|
12%
|
Puits
|
5
|
10%
|
Autres
|
39
|
78%
|
6
|
Contrôle de l'eau servie aux élèves
|
Oui
|
0
|
0%
|
Non
|
50
|
100%
|
7
|
L'état de l'établissement
|
Propre
|
16
|
32%
|
Insalubre
|
34
|
68%
|
8
|
Auteurs de l'insalubrité
|
Les élèves
|
22
|
44%
|
Les vendeuses
|
13
|
26%
|
Tout le monde
|
15
|
30%
|
9
|
Inondation de l'établissement en période de
pluie
|
Oui
|
13
|
26%
|
Non
|
37
|
74%
|
10
|
Suggestion pour l'amélioration de l'alimentation en eau
|
Robinet sécurisé
|
24
|
48%
|
Plastiques
|
26
|
52%
|
11
|
Suggestion pour l'assainissement
|
Nettoyage
|
20*
|
|
Sensibiliser
|
35*
|
|
Punition
|
25*
|
|
12
|
Suggestion pour l'hygiène
|
Eau à côté des latrines
|
25*
|
|
Contrôle sanitaire
|
37*
|
|
Sensibiliser
|
15*
|
|
Source: Résultat
d'enquête de la présente étude
* La proportion de ces éléments n'a pas
été déterminée parce qu'au cours du
dépouillement il est remarqué que beaucoup
d'enquêtés ont fait des proportions similaires.
On remarque un petit nombre d'infirmiers, ce qui traduit la
faible proportion d'infirmier rencontré. Selon les informations
reçues, certains établissements disposent d'infirmier à
plein temps, d'autres n'en disposent pas ou reçoivent des visites
périodiques d'agent de santé.
Concernant l'existence d'un point d'eau ou non dans
l'établissement, cela a suscité beaucoup de controverses. Pour
certains le point d'eau existe et est fonctionnel, d'autres disposent de point
d'eau fonctionnel non utilisé, d'autres encore ont un point d'eau non
fonctionnel et la dernière catégorie ne dispose pas de point
d'eau. C'est le cas par exemple de l'Ecole Primaire Publique de DJEGAN KPEVI
dans laquelle on consomme pourtant de l'eau.
La plupart des autorités administratives
rencontrées estime que les élèves boivent de l'eau
à la cantine (lieu de restauration) auprès des vendeuses et ceci
généralement avec un bol unique posé sur le couvercle du
contenant de l'eau. Cependant, la majorité de ces autorités n'ont
jamais cherché à savoir véritablement la nature de l'eau
servie à la cantine (lieu de restauration) car se fiant à la
bonne foi des vendeuses.
Aucun contrôle de la qualité de l'eau ne se fait
concrètement.
Les autorités reconnaissent dans leur majorité
l'état d'insalubrité remarquable de leurs établissements,
et imputent le tort aux élèves qui posent des actes d'incivisme
en jetant dans la cour de l'établissement des ordures.
Les agents de santé rencontrés ont
déclaré n'ayant pas encore les moyens pour contrôler pour
faire l'eau de boisson. Ils reconnaissent cependant que cela fait partie de
leurs attributions en collaboration avec le service d'hygiène et
d'assainissement de base.
Au niveau des suggestions, les infirmiers ont promis refaire des
propositions aux autorités administratives des établissements
pour des mesures à prendre.
Du côté des enseignants, ils pensent sensibiliser
les élèves de commun accord avec l'administration pour les
problèmes d'eau potable, d'insalubrité et d'hygiène.
Pour les autorités, les initiatives existent et des
réflexions sont en cours et on attend l'appui financier de l'Etat.
Tableau n°15: Résultat
d'opinion des vendeuses
N°
|
Désignations
|
Variables
|
Nombre
|
Proportions
|
1
|
Niveau d'instruction
|
Primaire
|
8
|
16%
|
secondaire
|
5
|
10%
|
Non scolarisé
|
37
|
74%
|
2
|
Peut-on consommer une eau non potable?
|
Oui
|
11
|
22%
|
Non
|
39
|
78%
|
3
|
Comment savez-vous que l'eau servie aux élèves est
potable?
|
Vient du robinet
|
29
|
58%
|
Claire
|
13
|
26%
|
Aucune idée
|
8
|
16%
|
4
|
La source d'approvisionnement en eau est- elle dans
l'établissement ?
|
Oui
|
11
|
22%
|
Non
|
39
|
78%
|
5
|
La distance de la source d'eau de la cantine
|
Moins de 5 m
|
0
|
0%
|
5 à < 20 m
|
0
|
0%
|
20 à < 50 m
|
12
|
24%
|
50 et plus
|
38
|
76%
|
6
|
La protection du contenant de transport de l'eau
|
Oui
|
27
|
54%
|
Non
|
23
|
46%
|
7
|
La protection du contenant de stockage de l'eau
|
Oui
|
43
|
86%
|
Non
|
07
|
14%
|
8
|
Un même bol est utilisé pour prélever l'eau
par tous les élèves
|
Oui
|
42
|
84%
|
Non
|
08
|
16%
|
9
|
Entretien du contenant de stockage de l'eau
|
Rinçage/lavage à l`eau
|
14
|
28%
|
Lavage à éponge savonnée
|
36
|
72%
|
lavage eau de javel
|
0
|
0%
|
10
|
Les ordures autour de la cantine ou lieu de restauration
|
Oui
|
33
|
66%
|
Non
|
17
|
34%
|
11
|
Participation à l'installation d'une structure de
conseil et de sensibilisation sur la qualité de l'eau et de
l'hygiène
|
Oui
|
36
|
72%
|
Non
|
14
|
28%
|
12
|
Suggestion pour l'amélioration de la situation
|
Sensibilisation
|
26*
|
|
Associer les vendeuses
|
25*
|
|
Concertation
|
32*
|
|
Source: Résultat
d'enquête de la présente étude
* La proportion de ces nombres n'a pas été
déterminée parce qu'au cours du dépouillement il est
remarqué que beaucoup d'enquêtées ont fait des proportions
similaires.
Les enquêtées sont pour la plupart non
scolarisées. Cinq (5) enquêtées ont un niveau secondaire
dont (3) ont des restaurants en ville.
La plupart des autres vendeuses affirment avoir d'autres
activités génératrices de revenus.
Les vendeuses dans leur majorité, ont reconnu avoir
toujours apporté de l'eau de la maison ou dans le pire des cas des
maisons voisines de l'établissement. Elles déclarent avoir
toujours gardé fermé le contenant de stockage, cependant bon
nombre ne trouve pas d'inconvénient à laisser ouvert le
matériel de transport de l'eau.
Le seul bol sert à tout le monde pratiquement et
l'exception est faite seulement aux professeurs à qui un bol
supplémentaire peut être réservé. Le lavage du
matériel se fait à l'éponge et de l'eau
savonnée.
Concernant la propreté de la cantine, les vendeuses
reconnaissant qu'il y a des ordures dans les environs de la cantine, et
qu'elles feront l'effort de les brûler prochainement.
Elles souhaitent l'installation d'une cellule qui veillera sur
les problèmes de l'alimentation en eau, de l'insalubrité, dans
l'établissement et de l'hygiène tant des élèves que
des vendeuses comme solution aux problèmes de l'approvisionnement en eau
et de l'assainissement.
Quelques photos prises lors de nos enquêtes montrent la
situation dans certains établissements, l'environnement de restauration
des élèves.
Photo 4: présentation de la cour du CEG
Djègan Kpèvi.
Photo 5: présentation de la cantine du
CEG de Agbokou.
4.1.2 Enquêtes sur les sources d'approvisionnement
en eau pour la cantine Tableau n°16: sources
d'approvisionnement d'eau à la cantine selon les
élèves.
Source
|
Effectifs
|
Pourcentage (%)
|
Robinet / Soneb
|
13
|
26
|
Puits
|
5
|
10
|
Forage (DGEau)
|
0
|
0
|
Autres
|
32
|
64
|
Total
|
50
|
100
|
Sources d'approvisionnement d'eau à
la cantine selon les élèves
Effectifs
|
35 30 25 20 15
|
|
|
|
|
|
|
Effectifs
|
|
10 5 0
|
|
robinet Puits Forage Autres
DGEau
Sources
Figure n°16: Graphique des sources
d'approvisionnement en eau des vendeuses
Ici il faut noter que la source «autres»
désigne les imprécisions sur la source ou lorsque
l'élève ou l'écolier n'a pas cherché à
savoir l'origine de l'eau qu'il consomme. Donc la plupart des
élèves n'ont pas une idée de l'origine des eaux servies
à la cantine. Ils estiment que comme ces vendeuses sont
autorisées par les autorités de l'établissement, elles
doivent apporter de l'eau potable à la cantine.
Tableau n°17: Source
d'approvisionnement des vendeuses selon les autorités
Sources
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Eau de robinet
|
6
|
12%
|
Eau de puits
|
5
|
10%
|
Forage de la DGEau
|
0
|
0%
|
Autres
|
39
|
78%
|
Total
|
50
|
100%
|
Autres
Forage de la DGEau
Sources d'approvisionnement en eau des vendeuses
à la cantine selon les autorités
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Eau de robinet
Eau de puits
Sources
Effectifs
Effectifs
Figure n°17: Graphique des sources
d'approvisionnement en eau des vendeuses
La plupart des enquêtés ne savent pas
véritablement l'origine des eaux servies à la cantine. Seulement
certaines autorités ont demandé aux vendeuses d'acheter l'eau
dans l'établissement, ce que celles-ci ne font pas sous le
prétexte que l'eau de l'école est trop chère.
Tableau n°18: Origine de l'eau
servie aux élèves selon les vendeuses
Sources
|
Eau de Robinet
|
Eau de Puits
|
Eau de forage
|
Eau de pluie
|
Effectifs
|
37
|
11
|
2
|
0
|
Pourcentage
|
74%
|
22%
|
4%
|
0%
|
Origine de l'eau servie aux élèves
selon les vendeuses
Effectifs
|
40 35 30 25 20 15
|
|
|
|
|
|
Effectifs
|
|
|
|
|
10 5 0
|
|
|
Eau de Eau de Eau de Eau de robinet puits forage
pluie
Sources déclarées
Figure n°18: Graphique des sources
d'approvisionnement en eau des vendeuses
Les vendeuses ont affirmé avoir acheté l'eau de
la Soneb auprès des abonnés privés. Sur le nombre de
vendeuses interrogées, 22% ont reconnu avoir toujours utilisés
l'eau de puits qu'elles même consomment à la maison.
Une brève comparaison de ces trois graphiques (figure
n°17, 18, 19) permet de conclure que ni les élèves, ni les
autorités ne savent l'origine réelle de l'eau apportée
à la cantine par les vendeuses des établissements de formation.
Celles-ci déclarent avoir toujours apporté de l'eau de robinet de
la Soneb, à défaut de preuves tangibles, on se fie à leur
bonne foi.
4.1.3 Enquêtes sur l'eau de boisson dans les
établissements Tableau n°19: L'eau consommée par les
élèves selon les autorités
Sources
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Eau de robinet
|
6
|
12%
|
Eau de cantine
|
39
|
78%
|
Aucune idée
|
5
|
10%
|
Total
|
50
|
100%
|
Origine de l'eau de consommation des
élèves selon les autorités
Effectifs
|
40 35 30 25 20 15
|
|
|
|
|
|
|
Effectifs
|
|
10 5 0
|
|
Eau de Eau de Eau de Aucune robinet cantine forage
idée
DGEau
Sources
Figure n°19: Graphique des sources de l'eau
de consommation des élèves.
Ce graphique montre que la majorité des
élèves prennent de l'eau de boisson à la cantine.
Certaines autorités estiment cependant que l'eau de consommation des
élèves est l'eau de robinet car c'est l'ordre qui leur a
été donné.
Tableau n°20: L'eau consommée
par des autorités selon elles-mêmes.
Sources
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Eau de robinet
|
27
|
54%
|
Eau de la cantine
|
23
|
46%
|
Autres
|
-
|
0%
|
Total
|
50
|
100%
|
Effectifs
Origine de l'eau de consommation des
autorités
30
25
20
15
10
0
5
Eau de robinet
Eau de la cantine
Sources
Autres
Effectifs
Figure n°20: Graphique des sources de l'eau
consommée par les autorités.
Parmi les enquêtés, certains reconnaissent avoir
toujours demandé aux élèves de leur prendre de l'eau
à la cantine.
4.1.4 Enquête sur le matériel de transport
et de stockage de l'eau Tableau 21: Nature du matériel
de transport de l'eau
Matériels
|
Effectifs
|
Proportions
|
Plastiques
|
28
|
56%
|
Récipients (genre bassine)
|
6
|
12%
|
Seau
|
9
|
18%
|
Bidons
|
7
|
14%
|
Autres récipients
|
0
|
0%
|
Total
|
50
|
100%
|
Effectifs
25
20
30
15
10
5
0
Plastiques Récipients Seau Bidons Autres
Contenant de transport
Nature du matériel de transport de
l'eau
Effectifs
Figure n°21: Graphique des matériels
de transport utilisés par les vendeuses. Tableau
n°22: Matériel de stockage de l'eau à la cantine
(lieu de restauration).
Matériels
|
Effectifs
|
Proportions
|
Plastiques (seaux)
|
27
|
54%
|
Jarres
|
6
|
12%
|
Bidons
|
11
|
22%
|
Autres récipients
|
6
|
12%
|
Total
|
50
|
100%
|
Nature du matériel de stockage de l'eau à
la cantine
Plastiques Jarres Bidons Autres
récipients
Contenant de stockage
30 25 20 Effectifs
15 10 5 0
Effectifs
Figure n°22: Graphique des matériels
de stockage utilisés par les vendeuses
Les seaux plastics sont beaucoup utilisés pour transporter
l'eau dans les établissements et constituent en même temps le
matériel de stockage.
Tableau n°23: Fréquence de
nettoyage du matériel de stockage
Fréquence
|
Tous les jours
|
Tous les 2 jours
|
Une fois par semaine
|
Une fois par mois
|
Effectifs
|
40
|
8
|
2
|
0
|
Pourcentage
|
80%
|
16%
|
4%
|
0%
|
Fréquence de nettoyage du matériel de
stockage
Tous les Tous les 2 Une fois par Une fois par
jours jours semaine mois
Fréquence
40 35 30 25 Effectifs
20 15 10 5 0
Effectifs
Figure n°23: Graphique montrant la
fréquence d'entretien des contenants de stockage
Le matériel de stockage est lavé
généralement tous les jours, sauf les cas exceptionnels des
jarres ou des bidons où la quantité d'eau beaucoup plus
importante et il faudra attendre qu'ils soient vides.
4.1.5 Enquêtes sur les vendeuses et leur formation
sur l'hygiène Tableau n°24: Répartition des
vendeuses en fonction de l'âge et de l'ancienneté
Ages (ans)
|
< 25
|
|
25 à 35
|
> 35
|
Ancienneté (ans)
|
< 2
|
2-5
|
6-10
|
>10
|
<
|
2
|
2-5
|
6-10
|
<10
|
< 2
|
2-5
|
6-10
|
> 10
|
Effectifs
|
4
|
2
|
0
|
0
|
2
|
|
7
|
2
|
2
|
3
|
8
|
9
|
11
|
Source: Enquête sur les vendeuses,
2007
D'après le tableau, la plupart des vendeuses sont
âgées de plus de 25 ans et cela dépend de leur
ancienneté.
Tableau n°25: Formation des
vendeuses sur l'hygiène.
Désignation
|
Oui
|
Non
|
Effectifs
|
11
|
39
|
Pourcentage
|
22%
|
78%
|
Effectifs
40
35
30
25
20
Nombre de vendeuses ayant reçu une formation
sanitaire
15
10
5
0
reçu N'a pas reçu
Désignation
Effectifs
Figure n°24: Graphique montrant le taux de
formation sanitaire
Les enquêtées disent dans leur majorité
n'avoir jamais reçu une formation sur l'hygiène. Quelques unes
des vendeuses ont témoigné des conseils que l'infirmier leur
donne par moment. Il faut signaler que sur les dix (10) établissements
parcourus, on a dénombré que trois (03) infirmiers
sédentaires.
4.1.6 Enquête sur la gestion des eaux usées
et déchets en milieu scolaire Tableau n°26: Lieux
de rejet des eaux usées et déchets
Désignation
|
Cour de l'école
|
Voie publique
|
Caniveaux
|
Autres
|
Effectifs
|
31
|
13
|
3
|
3
|
Pourcentage
|
62%
|
26%
|
6%
|
6%
|
Lieux de rejets des eaux usées et
déchets
35 30 25
20
Effectifs
15
10 5 0
|
|
|
Cour Voie Caniveaux Autres
Lieux de rejets
Effectifs
Figure n°25: Graphique montrant les lieux
de rejet des eaux usées et déchets.
La cour de l'établissement sert pour beaucoup de
vendeuses de réceptacle des eaux usées et ordures. Pour
certaines, ce sont les voies parce que en latérite. Malheureusement ces
comportements ne semblent indisposer personne, puisque le climat aidant ces
eaux sont rapidement évaporées et les déchets vidés
partiellement ou totalement de leurs eaux.
Il est observé au cours des enquêtes de terrain
qu'il y a une mauvaise disposition des nourritures par les vendeuses dans un
environnement très peu hygiénique (déchets par ici, des
mouches qui posent sur des aliments par là, etc). Tous les
établissements ne disposent pas de hangars pour abriter les vendeuses,
et ces dernières s'installent le long de la clôture de
l'établissement lorsqu'il y en a. Pour les établissements sans
clôture elles s'installent devant l'établissement sous un arbre
sans aucun contrôle de l'administration scolaire. Au niveau des
établissements qui disposent de hangars pour les vendeuses certaines
préfèrent se mettre hors des hangars, qui sont d'ailleurs trop
restreints, pour vendre leurs nourritures et évoquent les raisons
d'étroitesse des hangars.
Le non balayage à temps des salles de classes, le
défaut de nettoyage des mobiliers (tables, bancs, etc) et le non
arrosage des salles de classes avant le balayage occasionnent le
soulèvement de poussière, source de maladies.
Il est remarqué également que les
matériels de transport et de stockage sont laissés par terre sans
soins particuliers, et même les nourritures disposées sur des
tables sont sans soins.
Il faut signaler que les tenues recommandées pour les
vendeuses dans certains établissements ne sont pas portées par la
plupart des vendeuses rencontrées sous prétexte que celles-ci se
salissent vite.
4.2 Résultats et interprétation des
analyses physico-chimiques
Il n'existe pas de règles absolues concernant la
qualité physico-chimique d'une eau de consommation, on se limite aux
valeurs indicatives des normes. Certains éléments toxiques du
fait de leur présence, font interdire l'emploi d'une eau. D'autres
peuvent à la rigueur être tolérés si leur
concentration n'excède pas certaine limite recommandée.
Tableau 27: Résultats des analyses
physico-chimiques.
Désignation
|
Echantillons
|
N°
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
Lieu de prélèvement
|
EPP Akonagboe
|
CEG Ouando
|
CEG Djassin
|
EPP Djassin
|
CEG DKP
|
EPP DKP
|
Lycée Toffa
|
CEG Agbokou
|
EPP Gbèzounkpa
|
Date et heure de prélèvement
|
26/02/ 07 à 8h27
|
26/02/ 07 à 8h53
|
26/02/ 07 à 9h44
|
26/02/07 à 10h09
|
26/02/ 07 à
10h36
|
26/02/
07 à 10h57
|
26/02/ 07 à
11h32
|
26/02/ 07 à 11h57
|
26/02/ 07 à 12h25
|
Matériel de stockage
|
Plastique couvert
|
Récipient ouvert
|
Récipient ouvert
|
Plastique ouvert
|
Plastique couvert
|
Plasique couvet
|
Plastique couvert
|
Plastique ouvert
|
Récipient couvert
|
Source
|
Soneb
|
Puits
|
Soneb
|
Soneb
|
Soneb
|
Puits
|
Soneb
|
Soneb
|
Soneb
|
Température de l'eau (°C)
|
31,5°
|
32,3°
|
32,5°
|
32,5°
|
32,4°
|
32,2°
|
30,1°
|
32°
|
32,2°
|
pH
|
6,4
|
5,3
|
6,2
|
6,3
|
6,3
|
6,1
|
6,6
|
6,5
|
6,4
|
Dureté (°f)
|
4
|
2
|
2
|
2
|
2
|
6
|
2
|
4
|
2
|
Conductivité us/cm
|
77,8
|
208
|
68,5
|
77,00
|
69,8
|
407
|
69,2
|
70,00
|
67,9
|
TDS (mg/l)
|
32,5
|
98,6
|
32
|
32
|
32,9
|
196,4
|
32,4
|
32,3
|
31,9
|
Oxygène dissous (mg/l)
|
0,50
|
0,59
|
0,67
|
0,58
|
0,58
|
1,04
|
0,71
|
0,53
|
0,59
|
Nitrate (mg/l)
|
2,7
|
1
|
3,7
|
2,1
|
6,6
|
42
|
3,5
|
7,3
|
2,8
|
Nitrite (mg/l)
|
0,02
|
0,018
|
0,011
|
0,021
|
0,010
|
0,014
|
0,027
|
0,018
|
0,017
|
Salinité
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
0,01
|
0,01
|
0,00
|
0,01
|
Chlore libre (mg/l)
|
0,03
|
0,06
|
0,02
|
0,03
|
0,08
|
0,03
|
0,08
|
0,03
|
0,04
|
Tableau n°27: Résultats des
analyses physico-chimiques (suite et fin).
Désignation
|
Echantillons
|
N°
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
15
|
16
|
Lieu de prélèvement
|
CEG Ouando
|
CEG Djassin
|
CEG DKP
|
EPP DKP
|
Lycée Toffa
|
CEG Gbokou
|
EPP Gbèzounkpa
|
Date et heure de prélèvement
|
26/02/ 07 à 8h27
|
26/02/ 07 à 8h53
|
26/02/ 07 à 9h44
|
26/02/ 07 à 10h09
|
26/02/ 07 à 10h36
|
26/02/ 07 à 10h57
|
26/02/ 07 à 11h32
|
Matériel de stockage
|
Plastique couvert
|
Récipient ouvert
|
Récipient couvert
|
Plastique ouvert
|
Plastique couvert
|
Plasique ouvet
|
Plastique ouvert
|
Source
|
Soneb
|
Soneb
|
Soneb
|
Soneb
|
Puits
|
Puits
|
Puits
|
Température (°C)
|
31,4°
|
32,1°
|
32,0°
|
32,2°
|
32,5°
|
32,2°
|
30,4°
|
pH
|
4,9
|
5,00
|
5,2
|
5,4
|
6
|
6
|
5,7
|
Dureté (°f)
|
2,8
|
4
|
4,6
|
6,8
|
6,2
|
6,4
|
2
|
Conductivité (us/cm)
|
67,4
|
65,3
|
60,1
|
71
|
61,4
|
60,0
|
60,2
|
TDS (mg/l)
|
28,3
|
28,6
|
28,5
|
30,4
|
28,9
|
33,4
|
28,4
|
Oxygène dissous (mg/l)
|
0,57
|
0,58
|
0,59
|
0,58
|
0,75
|
0,55
|
0,60
|
Nitrate (mg/l)
|
3,2
|
3
|
2,8
|
3,1
|
44
|
34
|
37
|
Nitrite (mg/l)
|
0,014
|
0,011
|
0,009
|
0,027
|
0,015
|
0,018
|
0,011
|
Salinité (%o)
|
-0,01
|
-0,1
|
-0,1
|
-0,1
|
0,1
|
0,1
|
0,1
|
Chlore libre (mg/l)
|
0,03
|
0,02
|
0,03
|
0,07
|
0,01
|
0,01
|
0,02
|
Source: Présente
étude DKP: Djègan Kpèvi
La température de l'eau: elle varie de
30,1°C à 32,5°C. Ces valeurs traduisent la température
du milieu ambiant. Puisque Porto-Novo étant situé dans le Sud
Bénin jouit d'un climat chaud et humide qui se caractérise par
ces valeurs pendant la grande saison sèche qui démarre au mois de
novembre pour prendre fin au mi-mars or la plupart des
prélèvements ont eu lieu en février, un des mois
chauds.
pH: Les potentiels d'hydrogène obtenus
se situent entre 4,9 et 6,6. Une brève comparaison avec les normes de
qualité de l'eau potable en République du Bénin selon le
décret n°2001-094 du 20 février 2001, fixant le pH entre 6,5
et 8,5 permet
de dire que ces eaux ne respectent pas lesdites normes de
qualité et sont légèrement acides.
La stabilité du pH est conditionnée de
manière déterminante par la concentration de l'eau en bicarbonate
de calcium.
Dureté: les valeurs varient entre
2°f à 6,8°f. Selon la classification usuelle lorsque la
dureté est comprise entre 0 et 15°f, l'eau est
déclarée douce. Ces résultats ne sont qu'une confirmation
des valeurs obtenues au niveau du pH. Il est admis que la dureté
idéale est comprise entre 15 et 25 degrés français.
Cependant la dureté ne fait pas l'objet d'une norme mais elle peut
influencer le goût.
Conductivité: les valeurs sont
comprises entre 60,0 et 407 à une température variable entre 27
et 31,5°C. Les plus fortes valeurs sont obtenues au niveau des eaux
déclarées par les vendeuses comme étant des eaux de puits.
La plupart de ces eaux ont une faible conductivité, donc susceptibles
d'être corrosives. La conductivité d'une eau indique son
caractère minéralisé. Les eaux pauvres en ions (les sels)
présentent une conductivité très faible alors que l'eau de
mer, fortement ionisée par exemple, a une conductivité
très élevée. La conductivité de l'eau est
exprimée en uS/cm (micro-siemens par centimètre). L'eau douce,
tout comme l'eau d'un bassin, devrait avoir une conductivité comprise
entre 300 et 1 200 uS/cm. Si une eau présente une conductivité
inférieure à 300, on peut en déduire qu'elle est pauvre en
ions et que, par exemple, la moindre modification du milieu ambiant
entraînera une variation brutale de la valeur du pH. Une eau dont la
conductivité est supérieure à 1 200 uS/cm ne peut plus
être considérée comme une eau douce.
Les valeurs obtenues pour le pH, la dureté et la
conductivité permettent de dire que la plupart de ces eaux sont
susceptibles d'être corrosives.
TDS (Total dissolved solids ou
matières dissoutes totales): Les valeurs
trouvées se situent entre 27,4 mg/l et 196,4 mg/l. Les plus grandes
valeurs sont trouvées au niveau des eaux de puits (98,6 mg/l et 196,4
mg/l. Cela montre que les eaux des puits contiennent plus de matières
dissoutes que l'eau de la SONEB et cela se justifie d'autant plus que l'eau de
la SONEB a été traitée.
Nitrates: la teneur en nitrates des eaux
analysées varie entre 1 et 44 mg/L. La valeur maximale permise au
Bénin pour l'eau de consommation humaine par le décret
n°2001-094 du 20 février 2001 est de 45 mg/L. Ces valeurs
trouvées sont inférieures à la limite; donc les eaux
analysées sont dans les normes en ce qui concerne leur teneur en
nitrates.
Ces résultats renseignent sur une contamination
d'origine fécale. Les valeurs élevées (34; 37 et 44 mg/L)
sont celles de deux échantillons provenant des puits sont fortement
menacées.
Les puits artisanaux à Porto-Novo sont
généralement de faible profondeur par rapport aux puits modernes.
Or le risque de pollution de l'eau est d'autant plus grand lorsque le puits est
peu profond.
Nitrites: les valeurs mesurées se
situent entre 0,009 et 0, 027 milligramme par litre. La norme béninoise
(décret n°2001-094 du 20 février 2001) recommande une teneur
maximale de 3,2 milligramme par litre. Ces eaux sont alors conformes à
cette norme, cependant il faut signaler que la présence de nitrites dans
l'eau de consommation ne donne pas une assurance pour la qualité
bactériologique.
Chlore: les valeurs trouvées se
situent entre 0,01 et 0,08 milligramme par litre. Cette teneur en chlore libre
résiduel est insuffisant et ne permet pas de garantir la
sécurité du consommateur. La norme béninoise
(décret n°2001-094 du 20 février 2001) prévoit un
minimum de 0,1 milligramme par litre au robinet de l'abonné, donc ces
eaux ne sont pas conformes selon cette norme.
Oxygène dissous: les valeurs
mesurées se situent entre 0,50 et 1,04 milligrammes par litre. Les
normes européennes (les normes au Bénin étant muettes sur
l'oxygène dissous) recommandent par exemple 5 milligrammes par litres
comme concentration limite minimale. Ces valeurs sont largement en dessous de
cette recommandation.
La couleur et l'odeur ont été simplement
appréciées; ces échantillons sont inodores et incolores.
Il faut signaler cependant que la clarté n'est pas identique au niveau
de tous les échantillons et ceci est en rapport avec la source de
l'échantillon.
Il est remarqué que toutes les eaux
prélevées sont très douces et il est possible qu'elles
soient contaminées par les matières d'origine fécale. Les
résultats des analyses bactériologiques peuvent nous
éclairer.
4.3- Résultats et interprétation des
résultats d'analyses bactériologiques
L'analyse bactériologique d'une eau permet de
rechercher les bactéries pathogènes, d'évaluer les risques
de contamination par les bactéries pathogènes et de
contrôler l'efficacité des traitements des eaux.
Tableau n°28 : Résultats des
analyses bactériologiques
Paramètres
|
Références des
prélèvements
|
Désignations
|
Unité
|
normes
|
CMA
|
EPP Akonagboe (plastiques couverte)
|
CEG Ouando (récipeint ouvert)
|
CEG Ouando* (Plastique couvert)
|
CEG Djassin (récipient ouvert)
|
Source déclarée de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
Soneb
|
Puits
|
Soneb
|
Soneb
|
Nature de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
Date et heure de prélèvement
|
-
|
-
|
-
|
26/02/ 07 à 8h27
|
26/02/07 à 8h53
|
26/02/07 à 8h53
|
26/02/07 à 9h44
|
Date et heure d'arrivée au laboratoire
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
Dénombrements
des germes
banals/ml en 24h/48h à 37°C
|
UFC/ml
|
20
|
50
|
1900
|
TNC
|
TNC
|
3900
|
Recherche présomptive des coliformes/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Recherche présomptive
des coliformes fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 24h à 37°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
43
|
275
|
01
|
258
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 48h à 44°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
moins de 01 microorganisme
|
16
|
moins de 01 microorganisme
|
moins de 01 microorganisme
|
Recherche présomptive
des streptocoques fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Date du début des analyses
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
Date de fin des analyses
|
-
|
-
|
-
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
Conclusion
|
-
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
CMA: Concentration Maximale Admise NPP: Nombre Plus Probable
TNC: Trop nombreux pour être compté
Paramètres
|
Références des
prélèvements
|
Désignations
|
Unité
|
normes
|
CMA
|
CEG Djassin* (Plastique ouvert)
|
EPP Djassin A et B (Plastique ouvert)
|
CEG DKP (plastique couvert)
|
CEG DKP* (Plastique couvert)
|
Source déclarée de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
Soneb
|
Puits
|
Soneb
|
Soneb
|
Nature de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
Date et heure de prélèvement
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 9h44
|
26/02/07 à 10h09
|
26/02/07 à 10h36
|
26/02/07 à 10h36
|
Date et heure d'arrivée au laboratoire
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
Dénombrements
des germes
banals/ml en 24h/48h à 37°C
|
UFC/ml
|
20
|
50
|
TNC
|
19400
|
28000
|
TNC
|
Recherche présomptive des coliformes/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Recherche présomptive
des coliformes fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 24h à 37°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
moins de 01 microorganisme
|
17
|
nombreux
|
très nombreux
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 48h à 44°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
moins de 01 microorganisme
|
moins de 01 microorganisme
|
24
|
nombreux
|
Recherche présomptive
des streptocoques fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Date du début des analyses
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
Date de fin des analyses
|
-
|
-
|
-
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
Conclusion
|
-
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
CMA: Concentration Maximale Admise NPP: Nombre Plus Probable
TNC: Trop nombreux pour être compté
Paramètres
|
Références des
prélèvements
|
Désignations
|
Unité
|
normes
|
CMA
|
EPP DKP A et B (Plastique couvert)
|
EPP DKP* A et B (Plastique ouvert)
|
Lycée Toffa (plastique couvert)
|
Lycée Toffa* (Plastique couvert)
|
Source déclarée de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
Soneb
|
Soneb
|
Soneb
|
Soneb
|
Nature de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
Date et heure de prélèvement
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 10h57
|
26/02/07 à 10h57
|
26/02/07 à 11h32
|
26/02/07 à 11h32
|
Date et heure d'arrivée au laboratoire
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
Dénombrements
des germes
banals/ml en 24h/48h à 37°C
|
UFC/ml
|
20
|
50
|
22200
|
TNC
|
TNC
|
TNC
|
Recherche présomptive des coliformes/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
Positive
|
Recherche présomptive
des coliformes fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Négative
|
Positive
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 24h à 37°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
01
|
01
|
moins de 01 microorganisme
|
01
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 48h à 44°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
moins de 01 microorganisme
|
moins de 01 microorganisme
|
moins de 01 microorganisme
|
moins de 01 microorganisme
|
Recherche présomptive
des streptocoques fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Date du début des analyses
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
Date de fin des analyses
|
-
|
-
|
-
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
Conclusion
|
-
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
CMA: Concentration Maximale Admise NPP: Nombre Plus Probable
TNC: Trop nombreux pour être compté
Tableau n°28: Résultats des
analyses bactériologiques (suite et fin)
Paramètres
|
Références des
prélèvements
|
Désignations
|
Unité
|
NPP
|
CMA
|
CEG Gbokou (Plastique ouvert)
|
CEG Gbokou* (Plastique ouvert)
|
EPP Gbèzounkpa A et
B (récipient couvert)
|
EPP Gbèzounkpa* A et B (Plastique ouvert)
|
Source déclarée de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
Soneb
|
Puits
|
Puits
|
Puits
|
Nature de l'échantillon
|
-
|
-
|
-
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
eau de consommation
|
Date et heure de prélèvement
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 12h00
|
26/02/07 à 12h00
|
26/02/07 à 12h25
|
03/07/06 à 12h25
|
Date et heure d'arrivée au laboratoire
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
26/02/07 à 14h03
|
Dénombrements des germes banals/ml en 24h/48h
à 37°C
|
UFC/ml
|
20
|
50
|
TNC
|
TNC
|
TNC
|
TNC
|
Recherche présomptive des coliformes/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Recherche présomptive
des coliformes fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 24h à 37°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
123
|
124
|
40
|
141
|
Dénombrements des Escherichia coli
après 48h à 44°C
|
UFC/100ml
|
0
|
0
|
moins de 01 microorganisme
|
03
|
moins de 01 microorganisme
|
01
|
Recherche présomptive
des streptocoques fécaux/100ml
|
Positive ou Négative
|
Négative
|
Négative
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Positive
|
Date du début des analyses
|
-
|
-
|
-
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
26/02/07
|
Date de fin des analyses
|
-
|
-
|
-
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
28/02/07
|
Conclusion
|
-
|
Eau saine
|
Eau saine
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
Eau souillée
|
CMA: Concentration Maximale Admise NPP: Nombre Plus Probable
TNC: Trop nombreux pour être compté
Source: Présente
étude
D'après la méthodologie adoptée pour les
analyses bactériologiques, à l'étape n°1 on recherche
la présence des germes banals dans toutes les eaux. A l'étape
n°2 on recherche la présence des germes indicateurs de pollution
fécale.
Selon le décret n°2001-094 du 20 février
2001 qui fixe les normes de qualitéd'eau potable au
Bénin, ces germes sont limités à vingt (20) pour les
eaux
désinfectées et à cinquante (50) pour les
eaux non désinfectées. Ici les eaux de la Soneb sont
traitées et les eaux des puits non traitées.
Les résultats suivants présentent les
résultats des deux premières étapes: - Eau
désinfectée
Tableau n°29: Analyse statistique
des 1ère et 2ème étapes de
l'algorithme (eau désinfectée)
Germes banals et Coliformes
|
< 20 ufc
absence coliformes
|
et de
|
< 20 ufc
présence coliformes
|
et de
|
> 20 ufc
absence coliformes
|
et de
|
> 20 ufc
présence coliformes
|
et de
|
Nombre d'échantillons
|
0
|
|
0
|
|
2
|
|
9
|
|
Pourcentage (%)
|
0
|
|
0
|
|
18,18
|
|
81,81
|
|
Source: Présente étude -
Eau non désinfectée
Tableau n°30: Analyse statistique
des 1ère et 2ème étapes de
l'algorithme (eau non désinfectée)
Germes banals et Coliformes
|
< 20 ufc
absence coliformes
|
et de
|
< 20 ufc
présence coliformes
|
et de
|
> 20 ufc
absence coliformes
|
et de
|
> 20 ufc
présence coliformes
|
et de
|
Nombre d'échantillons
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
5
|
|
Pourcentage (%)
|
0
|
|
0
|
|
0
|
|
100
|
|
Source: Présente
étude
De ces tableaux, il ressort que toutes les eaux
prélevées sont polluées par de forts taux de germes
banals. Quatorze (14) sur seize (16) contiennent en plus des germes totaux et
les deux (2) autres contiennent moins d'un microorganisme c'està-dire de
coliformes totaux.
L'étape n°3 de l'algorithme qui est celle relative
à la recherche de Escherichia coli, des Streptocoques
fécaux et des Clostridium perfungens s'est limitée aux
Escherichia coli et aux steptocoques fécaux.
La principale bactérie coliforme spécifiquement
d'origine fécale est Escherichia coli (E. coli) qui apparaît
toujours en quantités importantes dans les déjections animales et
humaines et ne se trouve qu'exceptionnellement dans les sols et les eaux qui
n'ont pas été l'objet d'une pollution fécale (POLETON, J.
L. et ZYSMAN, K., 1993).
Selon le décret n° 2001-094 du 20 février
2001 qui fixe les normes de qualité microbiologique des eaux de
consommation au Bénin, les eaux désinfectées ou non ne
doivent pas contenir des colonies d'Escherichia coli ni la
présence de streptocoques fécaux.
Tableau n°31:
Analyse statistique de la 3ème étape de
l'algorithme
Colonies
|
Escherichia coli
|
Streptocoques fécaux
|
Nombre d'échantillons
|
Présence
|
Absence
|
Présence
|
Absence
|
8
|
8
|
16
|
0
|
Pourcentage (%)
|
50
|
50
|
100
|
100
|
D'après ce tableau 50% des eaux sont contaminées
par les germes d'Escherichia coli.
Les échantillons n°3' et 7' ne sont pas potables
du fait de la présence en taux élevé de germes banals
malgré l'absence des coliformes totaux et coliformes fécaux. Cet
état de chose témoigne des conditions non hygiéniques dans
lesquelles ces eaux sont utilisées.
Sur les quatorze (14) autres échantillons, 08
comportent non seulement des coliformes totaux mais aussi des coliformes
fécaux en occurrence l'Escherichia coli et parfois à un taux
très élevé pour être compté. Aussi la
présence des streptocoques fécaux associée à celle
des coliformes fécaux informe sur l'origine fécale de la
pollution de ces eaux.
En conséquence, aucune des eaux n'est conforme à la
norme de potabilité des eaux de consommation en vigueur au
Bénin.
Ces résultats confirment l'analyse du contexte
sanitaire de la ville en général mais aussi des
établissements de formation, hauts lieux du savoir. Les comportements
peu hygiéniques, le non lavage des mains après le passage aux
toilettes, l'insalubrité sont autant des paramètres à
considérer. Cependant même si l'eau n'est pas souillée
à la source, elle l'est lors du transport, du stockage et surtout
lorsque les écoliers ou élèves plongent les bols dans
l'eau de boisson sans les soins d'hygiène appropriés.
Les étapes suivantes sont laissées parce que
l'objectif de l'étude n'étant pas l'identification des germes
responsables de la pollution mais c'est tout simplement d'évaluer la
qualité de l'eau de boisson servie dans les établissements de
formation.
Ces analyses témoignent des mauvaises conditions dans
lesquelles les enfants s'alimentent dans les établissements de formation
de la ville de Porto-Novo, objet de cette étude. Les conditions
douteuses dans lesquelles les matériels de transport et de stockage sont
entretenus, l'état d'insalubrité de certains
établissements, le manque d'hygiène autour des toilettes, le mode
de prélèvement de l'eau par les écoliers, les
élèves et autres usagers (usage du bol unique) sont autant de
mauvais comportements auxquels il faudra trouver des solutions.
Par ailleurs, le laboratoire de la station Soneb de zone de
Ouando n'a pas pu mettre à notre disposition les résultats de ces
analyses ce qui n'a pas favorisé une comparaison desdits
résultats avec les résultats des échantillons de
l'étude. Ce n'est pas seulement le traitement qui garantit la
potabilité d'une eau, il faut avoir les résultats des analyses
pour conclure que l'eau est potable.
PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
La santé au sein de la population en
général et celle des usagers de l'école est mise en rude
épreuve à cause de la consommation d'eau souillée et/ou de
l'insalubrité ambiante. Le droit à disposer d'une eau de
qualité et d'un environnement sain est l'un des droits essentiels de
l'homme et de la société. L'eau potable réduit de 20%
l'émergence des diarrhées, se laver systématiquement les
mains à l'eau et au savon réduit de 30% les cas de
diarrhée et lorsque l'approvisionnement en eau est associé
à des conditions d'assainissements correctes, cette proportion diminue
de 60 à 80% (PROTOS, 2006).
Les maladies peuvent être évitées si les uns
et les autres prennent conscience de la situation pour un réel
changement de comportement.
Ainsi si chaque acteur (gouvernement, municipalité, les
autorités scolaires, les agents sanitaires, les parents
d'élèves, etc) du milieu scolaire arrive à jouer
convenablement le rôle qui est le sien, les risques de maladies seront
minimisés. A cet effet, les propositions et suggestions suivantes sont
faites à l'endroit des différents acteurs pour
l'amélioration de la santé en milieu scolaire.
5. 1 IECC (Information, Education, Communication pour
le Changement de comportement)
+ Intégration dans les programmes d'études les
notions environnementales
L'introduction des notions environnementales (protection de la
nature, protection des ressources en eau, assainissement de son cadre de vie,
hygiène, etc) dans les programmes scolaires a plusieurs aspects
positifs:
- introduction chez les écoliers et élèves
de bons réflexes (par exemple le lavage des mains après les
toilettes);
- influence des écoliers et élèves sur les
comportements des parents dans les familles;
- initiation des écoliers et élèves à
la prise de responsabilité (par la création de club citoyen pour
la protection de l'environnement);
- meilleur entretien des installations d'eau et
d'assainissement;
- goût pour l'environnement salubre;
+ Sensibiliser les acteurs pour une gestion concertée de
l'eau et de l'assainissement en milieu scolaire.
+ Les autorités et enseignants, être des
modèles.
+ Promouvoir les actions préventives dans les habitudes
des scolaires à travers des stratégies telles que le lavage des
mains avant et après les toilettes, avant et après les repas,
nécessité de boire de l'eau potable, etc.
+ Soutenir les professionnels et les spécialistes de la
santé pour l'éducation sanitaire.
· · Etc.
5.2 Propositions pratiques
· · Le lavage des mains
Le lave main: C'est un réservoir d'eau
qui permet le lavage des mains après utilisation des latrines, donc
après contact avec les selles. Il est installé à
côté des latrines à des positions convenables. Il doit
être aussi installé auprès des cantines scolaires pour le
lavage avant et après les repas. Il se compose des
éléments suivants:
- un fût d'eau en tôle bac galva ou alu-zinc;
- un robinet de puisage;
- un socle en maçonnerie.
Le fût: sert à stocker l'eau pour se laver les
mains. Sa capacité est variable, avec des formes variables. Sa
réalisation est artisanale et ne nécessite pas une haute
technologie. Le couvercle se compose d'une partie immobile solidaire au
fût et une autre libre qu'on ouvre et qui est munie d'un système
de fermeture.
Le fût est muni d'un robinet de puisage qui permet de
puiser l'eau. Le robinet de puisage est fixé au fût avec un
débit réduit sensiblement pour éviter le gaspillage d'eau.
Il est noyé en partie dans la maçonnerie ou le bois.
Le socle servant de support peut être en maçonnerie
ou du bois avec le soin nécessaire.
A tout ce dispositif s'ajoute le savon (détergent liquide)
pour l'efficacité du lavage.
+ Système de stockage d'eau
La mise en place d'un système de stockage de l'eau dans un
contenant soit en maçonnerie ou en plastique dont la capacité va
varier suivant la taille de chaque établissement surtout pour les
établissements qui n'ont pas facilement accès à l'eau
potable. La qualité de cette eau stockée est suivie
régulièrement suivant les formes d'analyses (physico-chimique,
bactériologique, biologique) et ceci de manière
périodique.
+ Promouvoir la désinfection de l'eau et
l'assainissement de l'eau
"Mieux vaut prévenir que guérir". La
priorité est souvent donnée aux actes de soins et aux
thérapeutiques pour lutter contre les gastro-entérites
(soluté de réhydratation orale, perfusions, antibiotiques...).
L'eau est systématiquement contaminée par des bactéries
d'origine fécale, pendant son transport et son stockage. Sa
désinfection est donc une étape obligatoire. Elle peut se
conduire par des méthodes physiques ou chimiques afin de
débarrasser les micro-organismes pathogènes présents dans
l'eau de boisson. Par exemple, la chloration de l'eau: c'est une méthode
facile son action stérilisante est durable avec un effet
rémanent; l'iode: deux gouttes de teinture d'iode à 2% suffisent
pour désinfecter un litre d'eau ou quatre gouttes pour les eaux trop
polluées en 30 minutes, il est moins efficace que le chlore; d'autres
méthodes telles que la désinfection par rayons ultraviolets qui
s'applique en général à toutes les eaux contaminées
par des proliférations bactériennes ou virales (COLORIO, 2000),
l'ozonation ou la filtration membranaire sont assez coûteuses avec une
technologie complexe pour être gérée dans les
écoles.
+ Gestion des déchets
L'augmentation de la production des déchets est un
véritable problème pour notre pays, pour la ville de Porto-Novo
et pour les établissements scolaires.
La résolution significative de la question des
déchets passe par une démarche volontariste et cohérente
de prévention des déchets, tant qualitative que quantitative,
dans tous les domaines d'activités. «L'avenir du déchet,
c'est sa
disparition». Cela implique un changement de comportement
des producteurs de déchets en s'appuyant sur le principe
«pollueur-payeur» avec une responsabilisation des producteurs et des
distributeurs.
· le triage des déchets
La méthode de triage des déchets consiste
à les séparer en des catégories uniformes: les plastiques,
les bouteilles, les cannettes, les papiers, les cartons, etc. De manière
artisanale, on va utiliser les paniers de formes circulaires à
déposer à des endroits convenables pour permettre au
élèves et écoliers de déposer leurs déchets.
Les catégories suivantes peuvent être considérées:
PMC (Plastiques, Métaux, Cartons), Papiers, etc.
Ceci a un triple avantage en ce sens qu'il permet d'assainir
le cadre scolaire, de faciliter le traitement en vue de la valorisation des
déchets et enfin d'éduquer les enfants pour un changement de
comportement véritable dans le pays. Les matériaux locaux peuvent
être utilisés (paniers par exemple).
· les déchets triés pourraient être
enlevés par des organisations non gouvernementales (ONG)
impliquées dans la collecte et le traitement de déchets.
· le compostage sans enfouissement
C'est une technique qui consiste à mettre les
déchets qu'ils soient végétaux, ménagers, en tas.
Après trois mois on note une décomposition en donnant de
matière organique utilisable pour les cultures (agriculture,
maraîchage, etc). Technologie appropriée aux établissements
qui ont des activités de production agricole ou ayant des riverains
menant des activités agricoles.
5.3 Appel général aux différents
acteurs
Il est souvent dit que la maison n'est belle que lorsque chacun
assure sa part de labeur. Ainsi les problèmes d'eau et d'assainissement
ne vont trouver de pleines solutions que lorsque chaque acteur y joue sa
partition; c'est pour cela que nous lançons des appels à tous les
acteurs pour l'amélioration de la santé de la population en
général et du milieu scolaire en particulier.
+ A l'endroit de l'Etat
Etant le garant d'un bien être social de la population,
l'Etat a le devoir d'élaborer des stratégies pour assurer
l'épanouissement collectif de toute la société dans une
équité. A cet effet, il a le devoir de:
- définir une politique d'approvisionnement en eau et
d'assainissement des établissements scolaires;
- élaborer un mécanisme de suivi et de
contrôle de la mise en application de cette politique;
- élaborer des solutions qui accompagnent les
réglementations, les textes de lois;
- adapter les textes aux contextes actuels;
- reformuler clairement les missions et attributions des
structures chargées des questions d'eau, d'assainissement et
d'hygiène;
- construire les infrastructures d'eau et d'assainissement dans
les établissements scolaires et universitaires;
- intégrer dans la construction des infrastructures
scolaires (les bâtiments), les ouvrages d'assainissement et d'eau;
- élaborer une stratégie efficace d'extension et de
densification des réseaux de distribution d'eau;
- exiger à la Soneb une approche de remplacement des
conduites vétustes et de réhabilitation suivi
d'équipement du laboratoire de la station de Ouando;
- instaurer l'analyse régulière au robinet du
consommateur;
- élaborer et exécuter des plans d'action
nationaux sur la gestion des déchets solides et des déchets
hospitaliers, renforcer les ressources humaines et les capacités
institutionnelles du pays en matière d'évaluation des risques et
de gestion des risques sanitaires liés à l'environnement;
- créer des mécanismes intersectoriels de
coordination ou renforcer les mécanismes existants afin
d'élaborer des solutions aux problèmes sanitaires liés
à l'environnement;
- partager avec d'autres pays les leçons de
l'expérience et les pratiques ayant
donné des résultats acceptables, harmoniser les
politiques et les démarches
de l'hygiène du milieu en participant à des
initiatives internationales;
- trouver un mécanisme d'application des
différents textes de lois (la loi 87-
015 du 21 Septembre 1987 portant Code de l'Hygiène
publique, la loi 87-
016 du 21 Septembre 1987 portant Code de l'eau, etc);
- etc.
+ A l'endroit de la Commune de Porto-Novo
Selon les loi de décentralisation a en charge la
fourniture et distribution de l'eau potable sur son territoire, assurer
l'éducation primaire et secondaire dans sa commune, pour cela nous
demandons à la commune de:
- définir des stratégies d'alimentation en eau et
d'assainissement des établissements scolaires;
- élaborer un plan d'aménagement des rues et voies
d'accès;
- concevoir un plan d'assainissement adapté aux
réalités de la Commune; - élaborer un mode de gestion
rationnelle de l'eau et des déchets;
- créer un cadre de concertation de tous les acteurs de
développement;
- faciliter la tâche aux professionnels de santé et
d'éducation pour une meilleure éducation sanitaire;
- organiser des concours pour récompenser les
établissements les plus propres; - créer un comité de
suivi et contrôle du respect de tous les textes
réglementaires en général et ceux relatifs
à l'environnement, à l'hygiène et à
l'eau;
- utiliser les radios de proximité pour sensibiliser les
populations;
- etc.
+ A l'endroit des autorités des
établissements (y compris les enseignants)
Etant les responsables des établissements, les
autorités ont un rôle prépondérant à jouer
dans la gestion efficace et efficiente des établissements. A ce titre
ils doivent:
- définir le système d'approvisionnement en eau
approprié à chaque établissement scolaire;
- élaborer des mesures d'assainissement efficaces et
adaptées;
- sensibiliser les écoliers, élèves et les
enseignants sur la problématique de l'eau et de l'assainissement;
- former et suivre les vendeuses des cantines pour le respect des
règles d'hygiène.
+ A l'endroit des vendeuses des cantines
L'eau peut être potable à la source et devient
altérée au cours du processus de transport et de stockage avant
de se retrouver dans le bol du consommateur. Les soins à prendre au
cours du transport et du stockage de l'eau et des aliments sont d'une
extrême importance pour préserver leur qualité. A cet
effet, il est recommander aux vendeuses de:
- veiller à l'entretien régulier des contenants de
transport et de stockage de l'eau qui doit être munis de couvercles
appropriés;
- disposer de bols de prélèvement d'eau bien
protégés;
- utiliser selon les recommandations des services de santé
et d'hygiène les méthodes de désinfection pour
préserver la qualité de l'eau.
+ A l'endroit des services sanitaires et
d'hygiène
Il est recommandé d'assurer la formation des vendeuses
et des élèves/écoliers sur les notions
élémentaires de santé publique, d'hygiène et
d'assainissement:
- impliquer les professionnels des différents domaines
pour la qualité des formations;
- procéder à des contrôles réguliers
et inopinés dans les établissements scolaires;
- utiliser des approches de sensibilisation adaptées
par exemple la méthode PHAST (Participatory Hygiene And Sanitation
Transfer) qui est l'une des méthodes les plus fréquemment
utilisées pour changer progressivement la
situation, en tenant compte du contexte, de la
problématique, et de la dynamique propres à la population
considérée;
- etc.
+ A l'endroit des parents
d'élèves
Les parents d'élèves doivent veiller sur la
santé de leurs enfants en aidant les établissements à
régler les problèmes récurrents. Ils doivent:
- contrôler au besoin la qualité de l'eau;
- suivre les vendeuses dans leurs prestations;
- procéder à un suivi des enseignants dans
l'éducation donnée aux élèves. + A
l'endroit des élèves
Les écoliers et les élèves, étant
la cible première de cette étude, ont la lourde
responsabilité de s'approprier des enseignements qui leur sont
dispensés pour leur bien être social. Il importe pour cela:
- la prise de conscience pour le respect de la chose publique
(les
infrastructures d'eau, d'assainissement, etc);
- la mise en application des règles
élémentaires d'hygiène pour leur santé; - la prise
de responsabilité en tant que des acteurs du changement de
comportement pour l'amélioration du bien être social
(création des clubs ou
mouvements citoyens);
- etc.
CONCLUSION
L'accès à l'eau potable ne constitue pas une
garantie que celle-ci est consommée comme eau potable.
L'eau, source de vie, constitue également l'habitat pour
certains microorganismes et leurs cycles de vie
Dans les villes tropicales, l'eau, dont la qualité est
parfois remarquable au centre de distribution, peut subir des contaminations au
cours de son transport et de son stockage. Ces altérations qui
apparaissent sont les causes de nombreuses affections.
Il ne suffit pas d'avoir des ressources en eau, en
quantité suffisante, il faut également que la qualité de
cette eau soit satisfaisante pour les différents usages domestiques.
Dans la plupart des pays en voie de développement, on
ne rêve que de multiplier les quantités d'eau à fournir aux
populations sans pour autant se préoccuper de la qualité de
l'eau. Pourtant dans ces pays, on ne meurt guère de soif. En revanche
des millions d'adultes et d'enfants meurent chaque année en raison de la
détérioration de la qualité de l'eau et de
l'environnement: entre 3 millions directement et 20 millions de façon
indirecte, par an. Ces chiffres vont en progression avec le
développement de la population mondiale.
Un meilleur accès à l'eau propre et à des
installations sanitaires dans un environnement sain est une condition
indispensable à la diminution de différentes maladies, condition
indissociable d'une amélioration générale de la
santé.
Les résultats des analyses physico-chimiques et
bactériologiques obtenus au cours de la présente étude ont
révélé le degré de pollution et la présence
de germes pathogènes d'origine fécale dans la
quasi-totalité des échantillons prélevés. Les
facteurs qui expliquent cette pollution bactériologique des eaux sont
liés à l'environnement (insalubrité, topographie du site),
à l'inexistence ou l'état dégradé des lieux
d'aisance, insuffisance d'eau, manque d'organisation, à l'absence
quasitotale d'un système de gestion des eaux usées et des
déchets, mais aussi et surtout aux comportements des usagers des
établissements scolaires. Ce qui est sans doute l'une des causes de la
recrudescence des maladies comme le paludisme, les gastro-
entérites et les diarrhées assez courantes
traitées dans les centres de santé de la commune de Porto-Novo,
voire dans tout le pays.
Par ailleurs, le problème d'eau et d'assainissement n'est
pas spécifique aux milieux scolaires de la commune de Porto-Novo, ni au
Bénin.
«La fréquence et l'intensité de la
contamination de l'eau varient dans le temps et en fonction de la
géographie» (Haas et Gerba, 1988).
Seule l'éducation sanitaire et la considération
de l'hygiène dans son ensemble sont des éléments
essentiels dans la réussite des programmes de développement.
Il est donc souhaitable que dans les programmes de
réalisation des infrastructures scolaires (bâtiments) la commune
intègre les installations d'assainissement et d'accès à
l'eau de qualité car l'eau et l'assainissement constituent deux
composantes clé du développement durable qui participent
activement à la réduction de la pauvreté par voie de
conséquence la réduction de la morbidité et de la
mortalité.
BIBLIOGRAPHIE
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Sodimas/édicef, Cotonou, p18-21.
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Géographie, Aménagement du territoire, FLASH, UAC, 109p.
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l'alimentation en eau potable dans la commune de Savalou dans le contexte de la
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91- Article thématique : L'eau, la santé et les
droits de l'homme
Liste des tableaux
N°1: Répartition par genre, par arrondissement de
l'évolution de la population de Porto-Novo.
N°2: Effectifs des activités et nombre
d'unités par secteur.
N°3: Approvisionnement en eau de la population.
N°4: Cas de maladies dans les centres de santé de
Porto-Novo de 2003 à 2005.
N°5: Synthèse des maladies liées à
l'eau 2006 dans la ville de Porto-Novo.
N°6: Les bactéries pathogènes.
N°7: Les protozoaires d'origine hydrique.
N°8: Les virus entéro-pathogènes responsables
des gastro-entérites.
N°9: Les virus pathogènes d'origine entérique
non entéropathogènes.
N°10: Récapitulatif de la population
enquêtée.
N°11: Les paramètres microbiologiques de l'eau
potables en République du Bénin.
N°12: Les paramètres physico-chimiques de l'eau
potables en République du Bénin.
N°13: Résultats d'opinion des
élèves.
N°14: Résultats d'opinion des autorités.
N°15: Résultats d'opinion des vendeuses.
N°16: Sources d'approvisionnement d'eau à la cantine
selon les élèves.
N°17: Sources d'approvisionnement des vendeuses selon les
autorités.
N°18: Origine de l'eau servie aux élèves
selon les autorités.
N°19: L'eau de consommation des élèves selon
les autorités.
N°20: L'eau de consommation des autorités.
N°21: Nature du matériel de transport de l'eau.
N°22: Matériel de stockage de l'eau à la
cantine.
N°23: Fréquence de nettoyage du matériel de
stockage.
N°24: Répartition des vendeuses en fonction de
l'âge et de l'ancienneté.
N°25: Formation des vendeuses sur l'hygiène.
N°26: Lieux de rejet des eaux usées et
déchets.
N°27: Résultats des analyses physico-chimiques.
N°28: Résultats des analyses
bactériologiques.
N°29: Analyse statistique des 1ère et
2ème étapes de l'algorithme (eau
désinfectée).
N°30: Analyse statistique des 1ère et
2ème étapes de l'algorithme (eau non
désinfectée).
N°31: Analyse statistique de la 3ème
étape de l'algorithme.
Liste des figures
N°1: Carte du Bénin, situation de la ville de
Porto-Novo.
N°2: La ville de Porto-Novo avec le positionnement des
sites d'études.
N°3: Variation pluviométrique mensuelle à
Porto-Novo en 2005.
N°4: Variation pluviométrique annuelle à
Porto-Novo entre 1970 à 2001.
N°5: Carte géologique du Sud-Est du Bénin.
N°6: Coupe hydrogéologique synthétique du
champ de captage de Ouando.
N°7: Graphique montrant la répartition des maladies
par tranche d'âge en 2005.
N°8: Répartition des maladies selon les causes de
consultation en 2005.
N°9: Répartition des maladies selon les causes de
consultation en 2006.
N°10: Graphique montrant la répartition des maladies
par tranche d'âge en 2006.
N°11: Les principaux usages de l'eau.
N°12: Schéma de l'évolution des prises de
conscience des problèmes de santé liés à l'eau.
N°13: Voie de transmission des maladies hydro
fécales.
N°14: Micro-organismes responsables des risques sanitaires
microbiologiques.
N°15: Algorithme de recherche des germes
N°16: Graphique des sources d'approvisionnement en eau des
vendeuses selon les élèves.
N°17: Graphique des sources d'approvisionnement en eau des
vendeuses selon les autorités.
N°18: Graphique des sources d'approvisionnement en eau des
vendeuses selon elles-mêmes.
N°19: Graphique des sources d'eau de consommation des
élèves.
N°20: Graphique des sources d'eau de consommation des
autorités.
N°21: Graphique de la nature du matériel de
transport utilisé par les vendeuses.
N°22: Graphique de la nature du matériel de stockage
utilisé par les vendeuses.
N°23: Graphique montrant la fréquence d'entretien
des contenants de stockage.
N°24: Graphique montrant le taux de formation sanitaire.
N°25: Graphique montrant les lieux de rejet des eaux
usées et déchets.
Liste des photos
N°1: Caniveau à ciel ouvert à Foun-foun.
N°2: Ordures au sein des habitations à Ouando.
N°3: Le bac à ordures déposés à
Houinmè Ganto.
N°4: Présentation de la cour du CEG de
Djègan-Kpèvi.
N°5: Présentation de la cantine du CEG Agbokou.
N°6: Modèle de présentation de lavabo
à usage communautaire.
N°7: Modèle de présentation d'un petit
réservoir d'eau potable à usage communautaire.
ANNEXES
FICHE D'ENQUETE
N°1: Questions à l'endroit des
élèves
Fiche N°
Nom et prénom de l'enquêteur :
Date de l'enquête : / 03 / 2007
Lieu de l'enquête :
Arrondissement de . Quartier
Bonjour M. Mme. Mlle, je vous de m'accorder quelques minutes de
votre précieux temps pour m'entretenir avec vous.
Nom et prénom de l'interviewé : ..
1)
a) Votre établissement dispose-t-il de point d'eau ? Oui
Non b) Pourrez-vous nous parler brièvement de l'importance de l'eau
et de l'assainissement ?
2) Vous vous servez de quelle eau comme eau de boisson:
- eau de cantine ? - robinet ou Soneb ? - Autres ?
3)
Vous vous servez d'un seul bol pour boire l'eau ? Oui Non
4)
Selon vous, l'eau servie, est-elle potable ? Oui Non
5)
Le matériel est -il propre ? Oui Non
6) Avez-vous une idée de l'origine de l'eau servie
à la cantine ? - Robinet - puits - Forage DGEau - Autres
7)
Les alentours de la cantine sont-ils propres ? Oui Non
8) Pendant la période de pluies, votre
établissement est-il inondé ? Oui Non
9)
Si oui, amusez-vous dans cette eau ? Oui Non
10)
Utilisez-vous cette eau pour vous laver les mains ou pieds ? Oui
Non
11) Etes-vous tombé malade une fois au cours de
l'année ou pendant les congés ? Oui Non
12)
Si oui de quelles maladies s'agit-il ? ,
13) Participez-vous au nettoyage de votre classe ou de votre
cour ? Oui Non
14)
Avez-vous des poubelles ? Oui Non
15) Si oui combien ?
16)
Avez-vous des journées de salubrité ? Oui Non
17) Votre proposition pour l'alimentation en eau de boisson
18) Votre proposition pour l'assainissement de votre
établissement
N°2: Questions à l'endroit des membres de
l'administration de l'établissement et de l'infirmier
Fiche N°
Nom et prénom de l'enquêteur :
Date de l'enquête : / 03 / 2007
Lieu de l'enquête :
Arrondissement de . Quartier
Bonjour M. Mme, je vous de m'accorder quelques minutes de votre
précieux temps pour m'entretenir avec vous.
Nom et prénom de l'interviewé : ..
1) Votre titre/fonction:
2) a) Avez-vous un point d'eau dans votre établissement ?
Oui Non
b) Pourrez-vous nous parler brièvement de l'importance
de l'eau et de l'assainissement ?
3) Les élèves s'abreuvent-ils à partir de
l'eau:
- de la Soneb/robinet ? - de la cantine ?
- Aucune idée?
4) Vous vous servez de quelle eau comme eau de boisson:
-Soneb/robinet ? - Cantine ?
- Autre ?
5) Tout le monde se sert d'un seul bol ? Oui Non
6) Si non combien de bols il y a t il ? ,
7) Avez-vous cherché à connaître les sources
d'approvisionnement des vendeuses ?
a)
Oui Non
b) Si oui lesquelles ?
8) Avez-vous faire un contrôle sur l'eau servie aux
élèves ? Oui Non
9) Selon vous l'établissement est-il salubre ? Oui
Non
10) Si non qui le salit: élèves vendeuses
enseignants tous les usagers
11) L'établissement est-il souvent inondé ? Oui
Non
12) Si oui, quelles sont les mesures prises pour remédier
à la situation ?
13) Pensez-vous qu'on peut mieux maîtriser l'alimentation
en eau dans votre établissement ?
a)
Oui Non
b) Que proposez-vous ?
14) Avez-vous des propositions pour assainir votre
établissement ? Oui Non
N°3: A l'endroit des vendeuses et
assimilées
Fiche N°
Nom et prénom de l'enquêteur :
Date de l'enquête : / 03 / 2007
Lieu de l'enquête :
Arrondissement de . Quartier
Bonjour Madame, je vous prie de m'accorder quelques minutes de
votre précieux temps pour m'entretenir avec vous.
. Nom et prénom de l'interviewé :
..
. Age : Moins de 15 ans ; 15 à 25 ans ;
26 à 35 ans ; Plus de 35 ans
. Activité menée :
Ménagère ; Vendeuse d'eau ; Autres (précisez)
. Niveau d'instruction : Primaire ; Secondaire ;
Universitaire
Non scolarisé
. Ancienneté dans l'activité :
Moins de 2 ans ; 2 à 5 ans ; 6 à 10 ans ; Plus de 10 ans
1- Que représente pour vous : (i) l'eau en
général et (ii) l'eau de boisson en particulier Eau source de vie
; Autres (précisez)
2- Selon vous, l'homme peut-il consommer une eau de mauvaise
qualité ?
Oui ; Non
3-
Contrôlez-vous l'eau de boisson servie aux
élèves ? Oui ; Non
4- Comment savez-vous que l'eau servie aux élèves
est potable ?
5-
La source d'approvisionnement en eau de boisson est-elle dans
l'établissement ? Oui ; Non
6- Quelle eau servez-vous aux élèves ?
SONEB ; Puits traditionnel ; Forage ; Eau de pluie
7- Informations sur le point d'eau :
a) A quelle distance se trouve la latrine la plus proche du
point d'eau :
b) A quelle distance se trouve le tas d'ordure le plus proche du
point d'eau :
8- Qui entretient et maintient les sources et les installations
de prise d'eau?
Soi-même ; Elèves ; Autorités de
l'école ; Autorités locales ;
Privé ; Personne (pas d'entretien)
9- A quelle distance se trouve la source d'eau de la cantine?
a)
Moins de 5 m 5-10 m ; 10-20 m ; 20-50 m ; plus de 50 m
b)
;
Existe-t-il des dépôts d'ordures non loin de la
cantine ? Oui Non 10- a) Quel moyen vous utilisez pour transporter l'eau?
Plastique ; Récipient ; Seau ; Bidon ; Jarre
Autres (précisez) .
b) Le moyen de transport d'eau est-il couvert? Oui ; Non
11- a) Dans quel contenant stockez-vous l'eau d'abreuvement (eau
de boisson)? Plastique ; Récipient ; Seau ; Bassine ;
Tonneau métallique ; Jarre ; Autres (précisez)
b)
L e contenant de stockage est-il couvert ? Oui ; Non
c) Existe-t-il un bol fixe pour prélever l'eau ? Oui ;
Non
12- Entretien du matériel de stockage de l'eau de
boisson
a) Quelle est la fréquence de nettoyage du matériel
de stockage ?
Tous les jours ; Tous les 2 jours
Une fois par mois ; Autres (précisez)
; Une fois par semaine ;
b) Comment nettoyez-vous le matériel de stockage ?
Rinçage uniquement à l'eau ; Lavage à l'eau
uniquement ;
Lavage à l'eau + éponge+ savon ; Rinçage
à l'eau de javel ;
Autres (précisez) .
c) Où rejetez-vous les eaux usées et les
déchets ?
13-
Recevez-vous des informations sur le plan sanitaire
(hygiène, ...) ? Oui ; Non
14- Etes-vous prêt à participer à
l'installation d'une structure de conseil pour contrôler et
améliorer la qualité de l'eau de boisson ?
Oui ; Non
Propositions:
GUIDE D'ENTRETIEN
A- Avec les élèves
1- Quelle(s) est (sont) la (es) source(s) d'eau dont dispose
l'établissement ?
2- A quelle source s'abreuvent les élèves ?
3- Y-a-t-il un bol pour se servir l'eau d'abreuvement ?
4- Après avoir mangé, quelle eau buvez-vous ?
5- L'eau d'abreuvement est-elle potable ?
6- Le matériel de stockage est-il propre ?
7- Avez-vous une idée de la source de l'eau servie
à la cantine ?
8- Est-ce-que l'entourage de la source est dans de bonnes
conditions sanitaires ?
B- Membre de l'administration
1- Quelle(s) est (sont) la (es) source(s) d'eau dont dispose
votre établissement ?
2- A quelle source les élèves s'abreuvent-ils?
3- Y-a-t-il un bol pour se servir d'eau d'abreuvement ?
4- Donnez-vous l'autorisation aux vendeuses de s'approvisionner
en eau à la source d'eau de l'établissement ?
5- Entretenez-vous les sources d'eau ?
6- Avez-vous cherché à connaître la source
d'eau des vendeuses ?
7- Avez-vous fait un contrôle de la qualité de
l'eau d'abreuvement des élèves par les services sanitaires ou
d'hygiène ?
C- Personnel de l'infirmerie de l'école
1- Quels sont les cas de maladies hydriques que vous enregistrez
dans votre infirmerie ?
2- Quelles sont les statistiques sanitaires des maladies
liées à l'eau au cours des trois dernières années
?
3- Avez-vous cherché à analyser l'eau
d'abreuvement des élèves au sein de l'école ?
4- Comment peut-on localiser la contamination de l'eau ?
5- Aviez-vous eu des entretiens avec les autorités pour
en discuter ?
6- Quelles sont les mesures à prendre pour
éradiquer ces maladies du milieu éducatif ?
Photo 6: Modèle de lavabo utilisable dans
les lieux de restauration
Photo 7: Modèle de réservoir d'eau
potable à usage communautaire
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