1.2.2 Bref aperçu des connaissances sur la
microfinance
au Bénin.
La bibliographie sur la microfinance au Bénin n'est pas
aussi riche et variée comme c'est le cas de la pauvreté, compte
tenu de son caractère récent. Néanmoins, des études
ont été réalisées notamment celle de Mr
SINZOGAN Claude portant sur l'Efficacité des institutions
de la microfinance : cas du Bénin (CAPE , 2000) et celle de
Mr AGNIKPE Alain intitulée La microfinance au
Bénin : Etude sectorielle approfondie (PNUD,1998).Mais ici nous
avons fait cas du premier ouvrage seulement parce qu'il contient en grande
partie les informations du second en dehors des nouvelles connaissances
actualisées
En effet, les travaux de Mr SINZOGAN se sont
focalisés sur le système financier du Bénin, le cadre
institutionnel, l'importance, la place des institutions de microfinance et
leurs conditions d'efficacité pour la réduction de la
pauvreté. Selon cette étude le système financier du
Bénin regroupe trois grandes composantes à savoir : les banques
classiques, les établissements financiers et les institutions de
microfinance.
Les cinq banques classiques en activité au Bénin
sont toutes privées et concentrent 90% de leurs agences dans les trois
grandes villes du pays dont 60 % à Cotonou, 15 % à Porto-Novo et
15 % à Parakou. Il s'agit de la Bank of Africa, l'Ecobank-Bénin,
la Banque Internationale du Bénin, la Financial Bank Bénin et la
Continental Bank Bénin.
Les établissements financiers sont au nombre de
quatre(4). Ce sont l'Equibail S.A ; le crédit du Bénin S.A ; le
crédit promotion Bénin et la Caisse Nationale d'Epargne du
Bénin.
Les institutions de microfinance sont les plus nombreuses et
les plus reparties sur le territoire national. Elles sont de cinq types
à savoir :
1- LOS institutions IMMUIIISIOS WOO cooperatives
constituées par le réseau FECECAM, les Caisses Rurales d'Epargne
et de Prêt (CREP ; 93 en activité) ; les Caisses d'Epargne et de
crédit (CEC ; 23 en activité)...
2- Les institutions de credit direct que sont le PADME, Vital
Finance, Convergence 2000, AGeFIB
3- Les institutions de credit - epargne telles que les
Caisses Villageoises d'Epargnes et de Crédits Autogérés
(CAVECA ;33 en activité), les Caisses Villageoises d'Epargnes et de
Crédits (CVEC) (45 en activité)...
4 - Les ONG telles que le CBDIBA, SASSAKAWA GLOBAL 2000,
...etc
5 - Les structures d'appui comme le PADSA, le PAPME, le PISEA, la
PAGER, le CBDD,...
Les conditions essentielles d'efficacité pour la
réduction de pauvreté selon ces travaux de
SINZOGAN sont la non-dépendance de ces institutions
vis-à-vis des subventions, la bonne gouvernance et
l'accessibilité c'est-à-dire la pénétration des
institutions de microfinance au sein des communautés.
Les recommandations issues de cette étude de
l'économiste SINZOGAN se résument :
- A la modification de la loi 90-018 du 27 Juillet 1990, pour
réduire de 25 à 50% le montant minimum du capital social
exigé pour les banques comme pour les établissements
financiers.
- A la révision de la loi PARMEC pour inclure les
possibilités de profitabilité des institutions de microfinance
- Au renforcement des institutions de microfinance
- A l'accroissement de l'efficacité des institutions de
microfinance
- A la création d'une centrale des risques pour mieux
suivre l'évolution de leurs activités.
- A la suppression du plafonnement des taux
d'intérêt sur les prêts aux pauvres et aux très
pauvres.
- A l'application de taux d'intérêt
approprié.
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