ABSTRACT
Microfinance turns to be one of the current and efficient ways
to fight poverty. So at first, we wondered, if that strategy really helps the
indigents of Benin to increase their incomes and lower their daily suffering as
it has been proved in other countries over the world. Indeed, the district of
Adjarra in OUEME department has been choosen in Benin as the social and
geographical area which could be used as a field of investigations. It helped
to check the effectiveness of this new practice in Benin. The main goal which
underlay this research was to assess the impact of the micro-credits on the
living conditions of the recipients. It has been based on the analysis of basic
needs satisfaction compared to their incomes and the standard of living in
Adjarra district as far as the members of Cooperation Groups are concerned. The
investigations and the data-gathering proceeded on a sample of sixty (60)
Cooperation Groups on the sixty nine (69) listed in Adjarra during the year
2002. The result of this research proved, after analysis, that
microfinance takes part only for twenty percent (20%) a year in the
reduction of global poverty. Moreover, it represents, generally, one-third
(1/3) as far as food poverty is concerned in Adjarra ten years since formal
microfinance institutions have been working in Benin. The twenty
percent part taken by the microfinance is insignificant with regard to our
expectation at the beginning of the research. This expectation was that the
microfinance should stand for a powerful means of poverty reduction in Benin
and espacially in Adjarra. This result could be explained in two ways: first,
by the low rate of formal credits which are given to the cooperation groups of
Adjarra(no credit for 54% of cooperation groups) and second, by the fact that
many people (67% of the groups) know neither the microfinance institutions
which are on activity nor the mechanisms of loan.
INTRODUCTION
La pauvreté est un phénomène de
société caractérisé par des privations diverses.
Les problèmes quotidiens auxquels les personnes pauvres sont
confrontées s'articulent souvent autour de l'insécurité
alimentaire, de l'accès difficile aux soins de santé, à
l'eau potable, à l'éducation, à l'instruction et à
l'énergie. Autrement dit, la satisfaction des besoins fondamentaux est
devenue le calvaire journalier et le souci permanent des populations victimes
de la pauvreté extrême. Dès lors, une grande question s'est
posée et s'est imposée aux Gouvernements des pays en
développement et aux Agences de Coopération. Il s'agit de comment
comprendre et définir de manière opérationnelle, ce
phénomène de pauvreté qui menace les peuples tous les
jours afin d'y trouver une réponse et des solutions adéquates.
C'est ainsi que l'on est arrivé à cerner la pauvreté comme
étant l'état où se trouve toute personne qui,
d'une part, dispose d'un revenu très faible par rapport au reste de la
population et qui, d'autre part, reste privée d'un véritable
accès aux services de base
nécessaires pour vivre (santé, logement,
éducation); (UNESCO, 1997). Il
urge alors de mettre sur pied une politique d'allègement
de la pauvreté qui puisse entraîner une augmentation durable
des revenus de ces segments de population
appelés "pau vres" en leur facilitant
l'accès aux crédits afin qu'ils puissent
développer des activités économiques
à la base et en jouir convenablement. Cependant, la grande
difficulté qui subsistait et qui est liée à la nature
même des personnes concernées, est que les banques n'accordent pas
de crédits à
des "gens peu sol vables" incapables de
satisfaire aux exigences
classiques de garanties conditionnant tout prêt bancaire
; d'où la naissance d'un nouveau système bancaire propre aux
pauvres appelé "MICROFINANCE." C'est un système
qui favorise le développement de l'intermédiation
financière au niveau local. Ce nouveau système bancaire a pris
corps en Amérique, en Asie et en Afrique au début des
années quatre-vingts (80) avec la Banque Grameen au Bangladesh ; la
Banque Rakyat d'Indonésie (BRI) ; le Programme d'Entreprise
13 Rurale du Kenya (K-REP) ; la Fondation Internationale pour
l'Assistance Communautaire (FINCA) aux Etats-Unis et la Banque Solidaire,
S.A
(BancoSol) en Bolivie. (UNESCO;
1997). Ce système de microfinance qui
constitue une arme de lutte contre la pauvreté est
officialisé au Bénin en 1990 par la loi N° 90- 018
du 27 Juillet 1990 portant réglementation de la profession
bancaire. Il est renforcé en 1997 par la loi PARMEC de l'UMOA
N°97-027 du 08 Août 1997 portant réglementation des
institutions mutualistes ou coopératives d'épargne et de
crédits au sein de l'Union Monétaire Ouest
Africaine. (CAPE, 2000)
Ainsi, dans la perspective de mesurer la portée de
cette nouvelle arme au Bénin, avons-nous consacré les travaux de
recherche relative à notre mémoire de fin de second cycle
universitaire en Développement Communautaire à
L'IMPACT DE LA MICROFINANCE SUR LA
PAUVRETE COMMUNAUTAIRE AU BENIN : CAS DE LA COMMUNE D'ADJARRA.
Cette étude comprend trois principaux chapitres après la
problématique, l'hypothèse et les objectifs de
recherche. Le premier chapitre définit les concepts fondamentaux de la
recherche et expose l'état des connaissances scientifiques
antérieures sur la pauvreté et la microfinance au Bénin.
Le second chapitre décrit le champ d'analyse et la méthodologie
de recherche adoptée. Enfin, le troisième chapitre
présente les résultats de la recherche et l'analyse des
données recueillies.
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