Chapitre 3 : Estimations et analyses des
résultats
Dans cette section, il sera question pour nous de
procéder à l'estimation des différents modèles de
notre étude et d'analyser les différents résultats. Mais
avant les estimations, nous allons d'abord analyser l'évolution de la
moyenne des variables sur toute la période.
3.1. Evolution des variables
Depuis 2003, les communes ont été
responsabilisées pour le développement local dont la principale
composante est l'investissement. Ainsi chaque année, la plupart d'entre
elles réalisent des dépenses en investissement. Il est donc
important pour nous d'observer cet indicateur, toutes ses composantes sur les
communes durant la période d'étude.
Le tableau suivant retrace l'évolution de la moyenne de
chacune des variables durant la période de l'étude.
Tableau 2 : Statistiques descriptives des
séries sur les communes ordinaires (Millions de FCFA).
|
Moy(eb)
|
Sd(eb)
|
Moy(eq)
|
Sd(eq)
|
Moy(mat)
|
Sd(mat)
|
Moy(ir)
|
Sd(ir)
|
2003
|
14.78
|
26.65
|
15.90
|
28.00
|
12.07
|
29.23
|
14.77
|
21.17
|
2004
|
33.72
|
34.98
|
36.02
|
39.49
|
26.71
|
35.22
|
35.26
|
33.73
|
2005
|
34.81
|
38.67
|
77.31
|
101.69
|
16.11
|
17.05
|
34.94
|
47.64
|
2006
|
52.05
|
67.83
|
68.00
|
64.64
|
19.20
|
15.76
|
51.90
|
101.99
|
2007
|
36.55
|
28.30
|
230.10
|
554.28
|
16.15
|
14.32
|
80.89
|
78.49
|
2008
|
97.01
|
65.21
|
179.84
|
101.62
|
48.39
|
95.90
|
130.08
|
61.01
|
Source : Source de nos données. Moy=moyenne ; sd=
écart type
Le tableau nous fournit l'évolution de la moyenne des
variables sur les communes durant la période de l'étude.
Depuis 2003, les différents gouvernements locaux
installés, dans le souci d'assurer leur propre développement, ont
compris la nécessité de bien diagnostiquer les différents
besoins de la collectivité à satisfaire en matière
d'investissement. Ces besoins ne cessent de croitre chaque année de
même que les dépenses consenties pour leur réalisation.
En effet, durant la période 2003 à 2008, les
besoins en équipement des communes à l'exception des communes
à statut particulier ont subi une progression en moyenne jusqu'en
23
Réalisé par : Bernadin
AKODE
2005, ces besoins connaissent une chute en 2006, remonte à
nouveau en 2007 avant de connaître une nouvelle chute en 2008.
Aussi ces besoins passent-ils respectivement de 15.90 millions
de francs CFA en 2003 à 230.10 millions de francs CFA en 2007 et 179.84
millions de francs CFA en 2008 pour les besoins en équipement avec des
écarts qui suivent également le même mouvement que la
moyenne au cours des années. Nous notons qu'au niveau des besoins en
matériels, nous observons une croissance de 2003 en 2004, une chute en
2005, une nouvelle augmentation en 2006, une nouvelle chute avant de
croître en 2008 avec des écarts qui ne suivent pas le même
mouvement que la moyenne. En effet la moyenne de ces besoins en 2003
était de 12.07 millions de francs CFA avec un écart de 29.23
millions de francs CFA, elle monte à 26.71 millions de francs CFA en
2004 avec un écart de 35.22 millions de francs CFA, elle descend
à 16.11 millions en 2005 avec un écart de 17.05 millions de
francs CFA, celle passe à 19.20 million de francs CFA avec un
écart de 15.76 million. Cette moyenne revient encore à 16.15
millions de francs CFA avant de remonter à 48.40 millions de francs CFA
en 2008 avec des écarts respectifs de 14.32 millions de francs CFA et
95.90 millions de francs CFA. Cette croissance de la moyenne des besoins montre
la nécessité de leur satisfaction pour atteindre un niveau de
développements donné. Au niveau de l'épargne brute, on
observe également une progression de sa moyenne jusqu'en 2004, cette
moyenne passe de 14.77 millions de francs CFA en 2003 à 35.26 millions
de francs CFA en 2004 avec des écarts respectifs 21.17 millions de
francs CFA et 33.73 millions de francs CFA puis elle chute à 34.94
millions de francs CFA en 2005 avec un écart de 47.64 millions de francs
CFA, elle connait une progression sur toutes les autres années avec des
écarts qui suivent le mouvement contraire. Ce mouvement de
l'épargne brute retrace en réalité le degré de
performance de la politique de mobilisation de l'épargne brute au niveau
de ces communes. En ce qui concerne les dépenses mêmes
réalisées en investissement, on observe une croissance continue
sur toute la période. Cette croissance continue constatée
s'explique naturellement par la croissance des besoins à satisfaire au
niveau de ces collectivités locales et aussi de la performance de la
politique adoptée par ces communes en matière
d'investissement.
Mais la moyenne des dépenses en investissement croit
plus vite que la moyenne de l'épargne brute au niveau de ces
collectivités locales. Cette différence pourrait s'expliquer par
l'apport des partenaires techniques et financiers de ces communes et aussi les
éventuels emprunts et prêts bien entendu sous l'autorisation de
l'Etat central. Aussi la différence observée entre les valeurs de
la moyenne de la plupart de ces variables au cours des années
2007 et 2008, pourrait s'expliquer par le changement de parti
politique à la tête de l'équipe municipale et aussi le
changement de politique à la tête de l'Etat central.
Au niveau des communes à statut particulier,
l'évolution de la moyenne des différentes
Communes à statut particulier, le tableau suivant retrace
l'évolution de la moyenne de chacune des variables durant la
période de 2003 à 2008.
Tableau 3 : Statistiques descriptives des
séries sur les communes à statut particulier (Millions de
FCFA).
|
Moy(eb)
|
Sd(eb)
|
Moy(eq)
|
Sd(eq)
|
Moy(mat)
|
Sd(mat)
|
Moy(ir)
|
Sd(ir)
|
2003
|
1251.06
|
1215.13
|
1076.92
|
1155.45
|
516.84
|
224.59
|
1236.60
|
1188.04
|
2004
|
1337.56
|
1412.01
|
2578.55
|
3281.75
|
590.90
|
454.69
|
1286.37
|
1464.63
|
2005
|
75.00
|
106.07
|
1003.46
|
648.36
|
373.81
|
319.88
|
687.78
|
908.89
|
2006
|
225.00
|
318.20
|
1231.96
|
1275.77
|
375.44
|
283.46
|
1156.52
|
864.49
|
2007
|
340.56
|
464.04
|
1469.75
|
1514.27
|
335.27
|
342.34
|
1209.41
|
1178.08
|
2008
|
210.35
|
136.84
|
1492.40
|
1606.40
|
392.29
|
464.20
|
1329.37
|
1564.40
|
Source : Source de nos données.
On observe ici un mouvement d'oscillation au niveau des
moyennes de toutes les variables. En effet au niveau de la moyenne des besoins
en équipement, on note une croissance jusqu'en 2004, une chute en 2005
et elle croit de nouveau jusqu'en 2008. Pour la moyenne des besoins en
matériel, on note également une croissance jusqu'en 2004, une
chute en 2005, une croissance en 2006, une chute à nouveau en 2007 et
enfin une nouvelle croissance en 2008. On observe un mouvement en dent de scie
de l'évolution de la moyenne de cette variable sur toute la
période. Pour ce qui concerne l'épargne brute, nous observons une
croissance de 2003 à 2004, une chute en 2005, cette moyenne croit
à nouveau jusqu'en 2007 avant de chuter en 2008. De même, on
observe durant la période de 2003 à 2004 au niveau de ces
communes, un problème de consommation de l'épargne. Mais pour les
années de 2005 à 2008, on observe un véritable
problème de mobilisation de l'épargne brute au niveau de ces
communes, cet état de chose pourrait s'expliquer par leur statut
d'opposition qui pourrait éventuellement réduire leurs
subventions et dotations de l'Etat central. En ce qui concerne les
dépenses réalisées en investissement, on note
également une croissance de 2003 à 2004, une chute en 2005,
ensuite une nouvelle croissance jusqu'en 2008. La chute observée en 2005
pourrait s'expliquer par les différentes chutes observées
à la même année au niveau des besoins et de
l'épargne brute de ces communes. Le niveau des dépenses
réalisées en investissement à propos de ces communes
25
Réalisé par : Bernadin
AKODE
(3.3)
(3.4)
SRC1 = (3.2)
avec = - * *
=
pourrait s'expliquer par leur statut, leurs minutieux diagnostics
des besoins et aussi leur capacité de mobilisation de l'épargne
brute.
En faisant une lecture simultanée de ces deux tableaux,
on constate surtout que la moyenne des dépenses réalisées
en investissement n'évolue pas de la méme manière au
niveau des deux groupes de communes. En effet, on observe, un mouvement
très varié au niveau des communes à statut particulier
tandis qu'au niveau des autres communes, une croissance continue de cette
moyenne. Aussi, au niveau des autres variables également, le mouvement
des moyennes n'est pas le même. En moyenne et la plupart des communes, il
se pose éventuellement le problème de mobilisation de
l'épargne brute.
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