Section 2 : LA COLLECTE DES RESSOURCES.
La collecte des ressources occupe une place fondamentale dans
le métier de la micro finance car elle est préalable aux octrois
de crédits. On distingue généralement les ressources selon
qu'elles sont à vue (disponibles à tout moment pour leurs
détenteurs) ou à terme (indisponibles en principe pour une
certaine période).
A. Les dépôts de la clientèle :
On a coutume d'appeler « dépôts » les
fonds laissés en compte par la clientèle des micros finances. Ces
dépôts sont soit vue soit à terme. Avec les faillites
qu'ont connus certains établissements de crédit, il
été décidé de sauvegarder, tout au moins
partiellement, les dépôts des épargnants par un fonds de
garantie (FOGADAC)12. Pour les dépôts à vue,
à la faveur du nouveau plan comptable bancaire de 1978 en France, la
commission de contrôle des banques a modifié la terminologie ayant
cours jusqu'à alors et distinguait les comptes courants
réservés aux commerçants et pouvant avoir un solde soit
créditeur soit débiteur, et les comptes chèques (de
dépôts) ouverts aux particuliers et qui devaient en principe
fonctionner qu'en ligne créditrice. Pour
12 Approuvé par le conseil d'administration de la BEAC
en Juillet 1996 et validé par l'ensemble des ministres en charge des
finances des Etats de la CEMAC en Avril 1998 et à la suite des lenteurs
de ratification observées par certains parlements nationaux, le FOGADAC
a été finalement adopté par le comité
ministériel de l'UMAC en Janvier 2004 qui a pris la
responsabilité d'édicter le règlement
n°01/04/CEMAC/UMAC/COBAC portant création de ce fonds
(Tangakou Soh, R. (2007), « Le Système
Bancaire et Financier du Cameroun », Collection ROTAS, Douala, p.
195)
les dépôts à terme, ils peuvent provenir de
trois produits que sont : l'épargne-logement, le compte à terme
et le bon de caisse.
B. Les autres ressources :
Les autres ressources sont constituées des
opérations interbancaires, de la titrisation, des emprunts et des fons
propres. Les opérations interbancaires sont de deux ordres à
savoir les dépôts de correspondants qui sont essentiellement
techniques et proviennent de ce que les banques ne peuvent disposer de guichets
partout, et les ressources du marché monétaire dont le
marché interbancaire permet à une banque excédentaire en
trésorerie de prêter des fonds à une banque
nécessiteuse et le marché monétaire proprement dit donne
la possibilité aux établissements de crédit de se
refinancer moyennant la mobilisation d'effets primaires ayant
préalablement obtenu d'accord de classement. La titrisation, née
aux États-Unis sous le nom de securitization dans les années 70,
consiste pour un établissement bancaire de céder un lot de
créances homogènes à un fonds commun de créances,
copropriété dépourvue de personnalité morale, qui
émet simultanément et en une seule fois des titres
négociables souscrits par des investisseurs, valeurs mobilières
dont les caractéristiques financières (montant,
échéance, rendement) sont en harmonie avec les créances
acquises13.
13Choinel, A. et
Rouyer, G., « Le Marché
Financier, Structures et Acteurs », Collection Banque ITB, Revue
banque, 8ème Editions, 2002, P. 310
D1UXI1M1 PARTI1 :
APPRECIATION DES RISQUES DE
CREDITS
Cette partie a pour vocation principale mettre en exergue les
différents risques auxquels sont soumis les Etablissements de Micro
Finance. Aussi parlerons-nous dans le troisième chapitre de
l'appréciation des risques de crédit pour les clients
particuliers des C.E.P.I. S.A et de l'appréciation des risques pour les
clients entreprises à proprement parler dans le quatrième.
APPRECIATION DES RISQUES DE CREDIT POUR LES CLIENTS
PARTICULIERS
CHAPITRE III :
Le processus d'octroi de crédits aux particuliers
s'intègre dans une analyse commerciale proposée par les banques
mais avec un souci de maitrise des risques.
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