III.2.7. L'augmentation de la charge horaire et de travail
pendant le processus électoral
Une des questions capitales qui s'est posée selon les
femmes, est la conciliation des rôles. Etre à la fois mère,
épouse, travailleuse, candidate ou militante a posé un
sérieux problème de disponibilité et de temps. Il fallait
en ce moment électoral, concilier l'activité politique à
celle de survie ou encore de maintenance financière dans la course
électorale.
Les rôles économiques, sociaux et politiques se
chevauchent et font naître un conflit d'intérêt dans le chef
des femmes dans leur majorité. La quête de survie l'a
emporté sur les activités politiques jugées secondaires.
Ceci met en exergue la relation qui a existé entre le niveau de
pauvreté et l'implication des femmes dans le processus électoral.
A titre illustratif, lors de nos interviews individuelles avec
les femmes leaders des Associations et ONG féminines de la ville de
Kindu, elles ont avoué à 100% que les contraintes de temps et des
moyens logistiques ne leur ont pas permis de préparer suffisamment les
femmes à la base à affronter les élections.
III.2.8. La persistance des problèmes structurels
dans les organisations féminines
Il a été constaté une absence de
coordination au niveau des actions féminines qui ont été
faites généralement de manière disparate. Ce qui
débouche sur l'absence d'une vision commune relative à la
participation politique des femmes. Les divergences d'intérêts,
ont envahi l'espace des leaders féminins et ont eu des
répercussions sur leur solidarité. Aussi la synergie d'action
entre différentes structures féminines, entre les leaders
féminins tant de la société civile que de la sphère
politique et l'électorat féminin était faible.
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