CHAPITRE III: CADRE METHODOLOGIQUE
Dans ce chapitre, il est décrit la nature et les
démarches inhérentes aux différentes étapes qui ont
jalonné ce travail, à savoir l'échantillon, le recueil des
données, la description des outils de recueil et de traitement des
données.
1. Approche méthodologique
La problématique de notre recherche se situe au niveau
des opinions et des attitudes, ce qui nécessite une exploration du
vécu de l'enquêté.
Cela justifie notre choix pour une recherche qualitative dont
la vocation est d'être exploratoire et caractérisée par une
évaluation en profondeur des opinions et attitudes des
élèves inspecteurs et inspecteurs du terrain.
De fait, elle est exécutée auprès d'un
échantillon réduit. Son avantage est surtout d'être souple
et flexible, permettant d'analyser des situations psychologiques et sociales
assez complexes.
2. Echantillonnage
Notre population est composée des élèves
inspecteurs de la première et deuxième année de la section
F2 (F2B1 et F2B2) et des inspecteurs servant sur le terrain.
L'échantillon visé est ainsi composé d'un
effectif total de 20 stagiaires répartis équitablement pour les
deux classes et 5 inspecteurs sur le terrain. Le choix porté sur les
stagiaires de F2B résulte du fait de la multiplicité des
expériences et de la diversité des profils surtout avec
l'arrivée des nouvelles recrus à partir du CREI direct et du CREI
sur titre comme le montre le tableau 3.
Les opinions et les expériences des inspecteurs sur le
terrain sont aussi importantes parce qu'elles nous permettent de
vérifier si nos hypothèses sont pertinentes en perspective de la
formation continue. En plus, ils ont déjà vécu la
formation initiale et vivent actuellement la formation continue. Par
conséquent, ils sont bien placés pour nous parler de leurs
expériences.
Tableau 3 : Description de
l'échantillon des stagiaires
|
Stagiaires Probatoire
|
Stagiaires CRIE direct
|
Stagiaires CRIE sur titre
|
F2B1
|
25
|
1
|
22
|
(2010-2011)
|
|
|
|
F2B2
|
29
|
3
|
28
|
(2010-2011)
|
|
|
|
Total
|
54
|
4
|
50
|
Le tableau 3 montre bien un nombre égal de stagiaires
provenant du probatoire et du CRIE (CRIE direct et CRIE sur titre).
Tableau 4 : Description de
l'échantillon des inspecteurs (terrain)
|
Inspecteurs Probatoire
|
|
Inspecteurs CRIE direct
|
Inspecteurs CRIE sur titre
|
Total
|
02
|
|
1
|
|
02
|
05
|
3. Instruments de recueil et de traitement des
données
La collecte des données est faite par le biais d'un
questionnaire divisé en deux parties. Il est administré à
20 stagiaires et à 05 inspecteurs sur le terrain. La première
partie porte sur les caractéristiques personnelles et institutionnelles
de la population. La deuxième partie, quant à elle, porte sur les
opinions de la population par rapport aux problématiques relatives aux
interactions entre stagiaires et dont les items portent sur les dispositifs
d'apprentissage, les interactions « adidactiques » entre stagiaires,
la motivation dans l'apprentissage, les résultats des interactions
« adidactiques » entre stagiaires.
o Choix de l'échelle des opinions et des
attitudes
L'opinion d'un individu est une variable complexe et
ambiguë. Ses manifestations extérieures à travers des
attitudes ne peuvent être mesurées qu'avec des instruments
spécifiques.
En sciences humaines, parmi les outils de mesure des attitudes
à disposition, l'échelle de Likert (du nom du psychologue
américain Likert) figure en bonne place du fait de sa relative
simplicité. C'est une échelle d'intervalles répandue dans
les questionnaires psychométriques qui mesure l'attitude d'un individu
auquel on demande d'exprimer l'intensité de son approbation ou de son
désaccord à l'égard d'un énoncé en
choisissant l'un des degrés de l'échelle qu'on lui
présente (oralement ou sur un support écrit). La personne
interrogée exprime son degré d'accord ou de désaccord
vis-à-vis d'une affirmation (l'énoncé). En plus, elle
offre plusieurs formes d'exploitation à savoir :
v' les calculs de fréquences,
v' les pourcentages ;
v' la réalisation de tableaux croisés et à
plat accolés...
L'échelle contient en général cinq ou sept
choix de réponse qui permettent de nuancer le degré d'accord :
1. Pas du tout d'accord
2. Pas d'accord
3. Ni en désaccord ni d'accord
4. D'accord
5. Tout à fait d'accord
Pour les échelles impaires, le niveau central permet de
n'exprimer aucun avis, tandis que les échelles paires (par exemple
à quatre modalités) sont dites « à choix forcé
».
Dans le cadre de ce travail, nous prendrons quatre
modalités (tout à fait d'accord / d'accord /pas
d'accord / pas du tout d'accord) et l'exploitation se fera
à partir des pourcentages.
o Mise au point de l'instrument
Élaboration des items
Pour mettre au point notre instrument, nous avons
procédé à la synthèse des opinions recueillies dans
l'exploitation d'un pré-questionnaire. En plus de cela, nous sommes
allé dans les chambres où les stagiaires se rencontrent et
discutent de tout, pour provoquer des débats qui révèlent
tout naturellement leurs différentes opinions sur l'importance des
interactions dans la formation. C'est à partir de toutes ces
données que nous avons pu constituer une première liste
d'items.
Le questionnaire-pilote
La qualité d'une recherche dépend sans doute de
celle de l'instrument de recueil de données. C'est pourquoi, dans un
premier temps, un questionnaire avec la liste des items pour les quatre
thèmes choisis et un questionnaire sociodémographique ont
été soumis à cinq camarades stagiaires parmi nos proches.
Ceci pour voir si notre instrument pouvait être opérationnel et
recueillir des commentaires et suggestions quant à la pertinence des
items. C'est en effet la prise en compte des différentes indications
fournies par notre échantillon-test qui nous a permis de constituer un
questionnaire final.
Structure du questionnaire
Notre questionnaire comme nous l'avons déjà
indiqué est divisé en deux
parties.
La première s'intéresse aux caractéristiques
personnelles et institutionnelles des individus.
o Sexe
o Année de naissance
o État-civil
o Diplômes obtenus
o Profession
o Grade dans la profession
o Expériences professionnelles
o Nombres d'années en formation (FASTEF)
La seconde partie quant à elle vise à recueillir
leurs opinions et attitudes concernant les quatre domaines qui nous
intéressent. Elle se compose de 46 items élaborés en
fonction de nos quatre thèmes d'étude des opinions. Chaque item
énonce une opinion traduisant une attitude favorable ou
défavorable. Pour chaque intitulé, l'individu exprime son
degré d'adhésion ou de rejet au moyen d'une échelle qui
comporte 4 modalités de réponse :
- tout à fait d'accord ;
- assez d'accord ;
- plutôt en désaccord ;
- tout à fait en désaccord.
o Dépouillement des données
Pour le traitement des données, le choix est
porté sur le logiciel Sphinx afin de mieux apprécier les
questions fermées à intervalles élaborées avec
l'échelle de Likert. L'avantage avec le logiciel Sphinx est de
résumer de façon claire et structurée les informations
collectées en vue d'une vérification des hypothèses qui
ont été formulées au départ.
La présentation des résultats se fera à
l'aide de tableaux à plat accolés récapitulant pour nos
deux principales thématiques les items qui ont fait l'objet de notre
enquête.
Ces résultats seront ensuite analysés et
interprétés selon les thématiques de
manière à faire ressortir les points importants. Nous terminerons
par une synthèse des résultats avant de les discuter.
CHAPITRE IV: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
Rappelons les deux questions qui ont orienté notre
recherche :
a) Quels dispositifs de formation, la FASTEF a-t-elle mis en
place pour développer des activités collaboratives et
coopératives entre élèves inspecteurs en formation
initiale?
b) Quel est l'impact des activités collaboratives et
coopératives entre élèves inspecteurs en formation
initiale sur le développement de leurs compétences
professionnelles?
Les résultats devraient nous amener à
déterminer si dans les dispositifs de formation, des activités
collaboratives et coopératives favorisant des interactions entre
apprenants sont développées et à mesurer les effets de ces
interactions dans la formation, socialisation et professionnalisation des
élèves inspecteurs.
1. Présentation des résultats 1.1. Les
dispositifs de formation
Les données recueillies relatives aux dispositifs de
formation montrent (tableaux 5 et 6):
- les enseignements tels que déroulés en
formation se traduisent selon deux grands modèles : la première
avec une approche transmissive et la seconde avec une approche
socioconstructiviste qui favorise les interactions à travers des
activités collaboratives et coopératives ;
- les enseignements transmissifs ne favorisent pas les
activités collaboratives et coopératives ;
- les exposés et les travaux de groupe développent
la coopération et la collaboration dans le travail ;
- les opinions restent contrastées quant à
l'efficacité des dispositifs de formation.
Tableau 5 : Tableau à plat
accolé récapitulant les opinions des stagiaires concernant les
dispositifs d'apprentissage
|
Non réponse
|
TD
|
PD
|
AA
|
TA
|
TOTAL
|
LES MODELES D'ENSEIGNEM
|
0
|
0
|
1
|
7
|
12
|
20
|
LES MODELES D'ENSEIGNEM
|
0
|
4
|
0
|
8
|
8
|
20
|
LES EXPOSES
|
0
|
3
|
0
|
1
|
16
|
20
|
LES EXPOSES1
|
1
|
2
|
0
|
8
|
9
|
20
|
SATISFACTION DES DISPOS
|
0
|
1
|
8
|
9
|
2
|
20
|
Ensemble
|
1
|
10
|
9
|
33
|
47
|
100
|
o TA = TOUT A FAIT D'ACCORD avec cette affirmation.
o AA = ASSEZ D'ACCORD avec cette affirmation.
o PD = PLUTOT EN DESACCORD avec cette
affirmation.
o TD = TOUT A FAIT EN DESACCORD avec cette
affirmation.
Tableau 6 : Tableau à plat
accolé récapitulant les opinions des inspecteurs du terrain
concernant les dispositifs d'apprentissage
|
TD
|
PD
|
AA
|
TA
|
TOTAL
|
LES MODELES D'ENSEIGNEMEN
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
LES MODELES D'ENSEIGNEMEN
|
0
|
2
|
0
|
3
|
5
|
LES EXPOSES
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
LES EXPOSES1
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
SATISFACTION DES DISPOSITIF
|
S 1
|
1
|
3
|
0
|
5
|
Ensemble
|
1
|
3
|
4
|
17
|
25
|
1.2. L'impact des activités collaboratives et
coopératives sur le développement professionnel des
élèves inspecteurs
L'échelle relative à l'impact des
activités collaboratives et coopératives dans le
développement professionnel des élèves inspecteurs laisse
apparaître les données suivantes comme le montrent les tableaux 7
et 8 :
- les activités collaboratives et coopératives
favorisent fortement les interactions entre stagiaires ;
- en classe les stagiaires n'interagissent pas suffisamment ;
- les activités coopératives et collaboratives
devraient être renforcées hors des cadres institutionnels de
formation ;
- les stagiaires se sentent mieux quand ils interagissent hors
des cadres institutionnels de formation ;
- ce type d'interaction (interactions « adidactiques »)
déstabilise leurs certitudes sur certaines questions qu'ils pensaient
maîtriser ;
- ces interactions stimulent leur motivation à apprendre
;
- les interactions issues des activités collaboratives
et coopératives comme les travaux de groupe, préparation des
exposés, exposés, débats, controverses, etc. sont
bénéfiques pour la formation des stagiaires ;
- les interactions « adidactiques » règlent
beaucoup de questions incomprises en classe ;
- elles favorisent le développement de plusieurs
compétences comme : la structuration des idées, l'aptitude
à communiquer, à analyser, à synthétiser, à
problématiser, à travailler en équipe ;
- elles développent la confiance en soi ;
- elles permettent le développement de relations
interpersonnelles positives ; - elles permettent d'éluder certains
facteurs d'inhibition.
Tableau 7 : Tableau à plat
accolé récapitulant les opinions des stagiaires concernant
l'impact des activités collaboratives et coopératives dans le
développement professionnel des stagiaires.
|
Non réponse
|
TD
|
PD
|
AA
|
TA
|
TOTAL
|
IMPACT DES ACTIVITES COLLABORATIVES1
|
0
|
0
|
3
|
3
|
14
|
20
|
INTERACTIONS "DIDACTIQUES"
|
0
|
2
|
5
|
10
|
3
|
20
|
LES FACTEURS INHIBITEURS
|
0
|
0
|
3
|
7
|
10
|
20
|
LES INTERACTIONS "ADIDACTIQUES"
|
0
|
0
|
1
|
6
|
13
|
20
|
RESULTATS DES INTERACTIONS"ADIDACTI
|
Q 0
|
0
|
2
|
5
|
13
|
20
|
DESTABILSATION COGNITIVE
|
1
|
2
|
6
|
5
|
6
|
20
|
ENVIE D'APPRENDRE
|
1
|
0
|
4
|
6
|
9
|
20
|
STIMULATION DE LA MOTIVATION
|
1
|
0
|
1
|
9
|
9
|
20
|
RESULTAT DES INTERACTIONS "ADIDACTIQ
|
0
|
1
|
0
|
10
|
9
|
20
|
RESULTAT DES INTERACTIONS"ADIDACTIQ
|
0
|
0
|
0
|
6
|
14
|
20
|
FAVORISER LES INTERACTIONS"ADIDACTIQ
|
0
|
0
|
0
|
5
|
15
|
20
|
LES INTERACTIONS"ADIDACTIQUES" STIMU
|
0
|
0
|
1
|
9
|
10
|
20
|
LES INTERACTIONS"ADIDACTIQUES" STIMU
|
0
|
0
|
0
|
9
|
11
|
20
|
LES INTERACTIONS MOTIVENT
|
0
|
1
|
0
|
11
|
8
|
20
|
LES INTERACTIONS"ADIDACTIQUES" MOTIV
|
0
|
0
|
1
|
11
|
8
|
20
|
DESTABILISATION COGNITIVE
|
0
|
0
|
5
|
6
|
9
|
20
|
MOTIVATION FORTE
|
0
|
1
|
5
|
8
|
6
|
20
|
ENVIE D'APPRENDRE1
|
0
|
0
|
2
|
8
|
10
|
20
|
APTITUDE A COMMUNIQUER
|
1
|
0
|
0
|
8
|
11
|
20
|
APTITUDE A ANALYSER
|
0
|
0
|
0
|
11
|
9
|
20
|
APTITUDE A SYNTHETISER
|
0
|
0
|
2
|
10
|
8
|
20
|
APTITUDE A PROBLEMATISER
|
1
|
1
|
1
|
10
|
7
|
20
|
APTITUDE A TRAVAILLER EN EQUIPE
|
0
|
2
|
1
|
5
|
12
|
20
|
RELATIONS INTERPERSONNELLES POSITIV
|
0
|
0
|
0
|
12
|
8
|
20
|
CONFIANCE EN SOI
|
0
|
0
|
2
|
7
|
11
|
20
|
L'INHIBITION
|
0
|
0
|
1
|
6
|
13
|
20
|
Ensemble
|
5
|
10
|
46
|
203
|
256
|
520
|
o TA = TOUT A FAIT D'ACCORD avec cette affirmation.
o AA = ASSEZ D'ACCORD avec cette affirmation.
o PD = PLUTOT EN DESACCORD avec cette
affirmation.
o TD = TOUT A FAIT EN DESACCORD avec cette
affirmation.
Tableau 8 : Tableau à plat
accolé récapitulant les opinions des inspecteurs du terrain
concernant l'impact des activités collaboratives et coopératives
dans le développement professionnel des stagiaires.
|
Non réponse
|
TD
|
PD
|
AA
|
TA
|
TOTAL
|
IMPACT DES ACTIVITES COLLABORATIVES1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
INTERACTIONS "DIDACTIQUES"
|
0
|
0
|
1
|
2
|
2
|
5
|
LES FACTEURS INHIBITEURS
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
LES INTERACTIONS "ADIDACTIQUES"
|
1
|
0
|
0
|
2
|
2
|
5
|
RESULTATS DES INTERACTIONS"ADIDACTIQ
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
DESTABILSATION COGNITIVE
|
0
|
0
|
1
|
1
|
3
|
5
|
ENVIE D'APPRENDRE
|
0
|
0
|
1
|
1
|
3
|
5
|
STIMULATION DE LA MOTIVATION
|
0
|
0
|
1
|
1
|
3
|
5
|
RESULTAT DES INTERACTIONS "ADIDACTIQ
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
RESULTAT DES INTERACTIONS"ADIDACTIQU
|
0
|
0
|
0
|
0
|
5
|
5
|
FAVORISER LES INTERACTIONS"ADIDACTIQ
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
LES INTERACTIONS"ADIDACTIQUES" MOTIVE
|
0
|
0
|
1
|
0
|
4
|
5
|
LES INTERACTIONS"ADIDACTIQUES" STIMUL
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
LES INTERACTIONS MOTIVENT
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
LES INTERACTIONS"ADIDACTIQUES" MOTIVE
|
0
|
0
|
1
|
0
|
4
|
5
|
DESTABILISATION COGNITIVE
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
5
|
MOTIVATION FORTE
|
0
|
0
|
2
|
2
|
1
|
5
|
ENVIE D'APPRENDRE1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
APTITUDE A COMMUNIQUER
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
APTITUDE A ANALYSER
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
APTITUDE A SYNTHETISER
|
0
|
0
|
1
|
1
|
3
|
5
|
APTITUDE A PROBLEMATISER
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
5
|
APTITUDE A TRAVAILLER EN EQUIPE
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
RELATIONS INTERPERSONNELLES POSITIVE
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
CONFIANCE EN SOI
|
0
|
0
|
0
|
2
|
3
|
5
|
L'INHIBITION
|
0
|
0
|
0
|
1
|
4
|
5
|
Ensemble
|
1
|
0
|
9
|
27
|
93
|
130
|
o TA = TOUT A FAIT D'ACCORD avec cette affirmation.
o AA = ASSEZ D'ACCORD avec cette affirmation.
o PD = PLUTOT EN DESACCORD avec cette
affirmation.
o TD = TOUT A FAIT EN DESACCORD avec cette
affirmation.
2. Analyse et interprétation des résultats
2.1. Les dispositifs de formation
L'échelle consacrée aux dispositifs de formation
reflète de manière générale des opinions quasi
identiques chez les stagiaires en formation et les inspecteurs en fonction sur
le terrain.
Les résultats enregistrés traduisent plusieurs
approches pédagogiques ou modèles d'enseignement à travers
les dispositifs de formation (tableaux 5 et 6).
Qu'il s'agisse d'approches transmissives ou
socioconstructivistes, les opinions restent contrastées quant à
leur appréciation. Sur les 25 réponses en moyenne, 14 manifestent
leur satisfaction par rapport aux dispositifs de formation (56%) tandis que 11
manifestent une attitude négative soit un pourcentage de 44%.
Concernant l'efficacité des dispositifs
d'apprentissage, les opinions restent partagées sur l'échantillon
interrogé aussi bien pour les stagiaires que pour les inspecteurs du
terrain. En effet, 53% des stagiaires et 50% des inspecteurs du terrain
montrent une considération positive pour les dispositifs de formation.
Ce qui signifie par ailleurs que 47% des stagiaires et 50% des inspecteurs
restent convaincus de la non pertinence des dispositifs d'apprentissage en
formation initiale.
Si les avis de notre échantillon sont partagés
en ce qui concerne les dispositifs de formation, c'est parce que certains
manifestent toujours un grand intérêt pour les cours transmissifs
au moment où d'autres préfèrent les activités
collaboratives.
Ces préférences quant au choix des approches
pédagogiques font écho à la différence qui peut
exister entre les stagiaires dans leur manière variée
d'apprendre, de percevoir, de traiter les informations. Autrement dit, chacun a
ses styles préférentiels lorsqu'ils se trouvent confrontés
à des situations.
2.2. L'impact des activités collaboratives et
coopératives sur le développement professionnel des
élèves inspecteurs
L'analyse des résultats montre une perception positive
des stagiaires et inspecteurs du terrain sur les activités
d'apprentissage qui génèrent la coopération et la
collaboration dans le travail comme les exposés. Toutes les
activités collaboratives et coopératives qui se déroulent
dans les cadres institutionnels de formation et instituées par les
dispositifs de formation reflètent une attitude favorable chez presque
90% de stagiaires et 100% d'inspecteurs du terrain.
En effet, pour des adultes en formation, les
expériences leur permettent d'ancrer les nouveaux savoirs
proposés et de les mettre en perspective ; ce qui facilite plus leur
compréhension. Ils préfèrent ainsi des méthodes
pédagogiques qui suscitent les discussions de groupe, les débats,
donc toute interaction qui permet le recours explicite à
l'expérience acquise auparavant.
Cependant, l'enquête a aussi fait ressortir le
caractère insuffisant des interactions lors des situations «
didactiques ». Ils manifestent plutôt une attitude favorable pour
les interactions qui se déroulent en dehors des cadres institutionnels
de formation (95% des stagiaires et 100 % des inspecteurs du terrain).
L'analyse des données obtenues révèle un
sentiment très positif à l'égard des résultats
produits. Cette interprétation s'appuie sur le fait que les stagiaires
et les inspecteurs du terrain adhèrent fortement à l'idée
que l'exploitation de ces interactions issues du travail coopératif et
collaboratif génère de manière globale des effets
qualitatifs dans les enseignements-apprentissages surtout lorsqu'elles naissent
des débats, des controverses, des exposés et travaux de groupe
(100% des stagiaires et 100% des inspecteurs du terrain).
Grâce à la coopération et la collaboration au
cours des activités, les interactions ont participé au
développement de plusieurs habiletés comme:
- la structuration des idées (100% des stagiaires et 100%
des inspecteurs du terrain) ;
- des compétences en communication (100% des stagiaires et
100% des inspecteurs du terrain) ;
- des aptitudes à analyser (100% des stagiaires et 100%
des inspecteurs du terrain) ;
- la capacité à synthétiser (90% des
stagiaires et 75% des inspecteurs du terrain) ;
- l'aptitude à problématiser (89,4% des stagiaires
et 100% des inspecteurs du terrain) ;
- l'aptitude à travailler en équipe (85% des
stagiaires et 100% des inspecteurs du terrain) etc.
Les avantages que nos participants prétendent tirer des
interactions lors des travaux collaboratifs et coopératifs ne sont pas
surprenants. En effet, Aylwin (1994) démontre que l'apprentissage en
groupe peut considérablement augmenter la motivation des apprenants tout
en ayant des corollaires cognitifs et socio-affectifs positifs.
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