A- FONDEMENT DU
COMMERCE DU TCHAD
Le Tchad comme la plupart des autres pays africains exportent
principalement les matières premières. Certains pays comme le
Tchad sont fortement tributaire d'un nombre restreint de produits d'exportation
qui sont généralement retravaillés à
l'étranger (tel que le coton, la gomme arabique, pétrole
brute...), si bien que la valeur ajoutée locale reste faible ainsi la
faible part de l'Afrique dans le commerce mondial est due à la structure
et la nature des biens qu'elle exporte. C'est essentiellement des
matières premières issues de l'industrie extractive et des
produits agricoles qui ne peuvent pousser que sous le climat tropical humide
comme le café, le cacao, huile de palme, la canne à sucre et le
coton.
B- AVANTAGES DES PAYS
DANS LA SPÉCIALISATION DU COMMERCE DE PRODUITS PRIMAIRES
La croissance fondée sur les produits primaires offre
trois (3) catégories d'avantages, en améliorant l'emploi des
facteurs de production disponible, en étendant les dotations de facteurs
et en assurant des effets de liaison.
1- Amélioration
de l'emploi des facteurs
Le modèle statique portant sur les apports des
échanges partent d'un pays fermé au commerce international et
montrent les effets de son ouverture commerciale. Les échanges assurent
une exploitation plus intensive du facteur de production abondant. Le pays
qui, à l'inverse possède des ressources inexploitées avant
son ouverture commerciale peut tirer des profits encore plus substantiels des
échanges et ses échanges pourront stimuler l'économie de
manière à assurer le plein emploi de tous les facteurs de
production. De ce fait, le pays, opte pour l'accroissement de la production de
l'un et l'autre bien. (Michael Roemer et al, 1998)
L'économiste Briman Hla Myin en 1959 a observé
que les régions d'Afrique et d'Asie soumises à la colonisation
européenne ont pu grâce à l'expansion du commerce
international qui en résulte, assurer un emploi plus intensif de leur
sol ou de leur actif pour produire des produits alimentaires (le riz, le cacao
et l'huile de palme) pour les exportations. Myint (1959) applique à ces
exemples l'expression d'Adam Smith, le potentiel de surplus de production,
notion qui implique qu'une partie du sol ou d'actif sont oisifs avant les
échanges et que ceux-ci permettent aux pays concernés d'exploiter
plus intensivement leurs terres et leurs actifs.
2- Expansion des
dotations des facteurs
Une fois mis en évidence, le potentiel de
rentabilité de l'agriculture tropicale ou des ressources naturelles, les
investisseurs étrangers s'intéresseront probablement au pays
d'abord pour exploiter l'avantage comparatif et pour s'implanter
peut-être en fin de compte dans d'autres secteurs.
L'afflux des investisseurs étrangers a constitué
un processus classique dans les industries exportatrices des produits
minéraux et dans beaucoup de secteurs de production tropicale où
l'agriculture de plantation était la norme : ESSO au Tchad, CONOCO
n'offrent que quelques-uns des cas les plus visibles sur une masse
d'exemples.
L'apparition de nouveaux secteurs d'exportation aura
également des chances d'ouvrir, dans les activités exportatrices
ou dans des industries connexes, de nouveaux créneaux d'investissement
rentables que les capitaux étrangers n'occuperont pas
intégralement. Ces créneaux représentent une ouverture
vers l'extérieur de la demande de financement internes et ils doivent
encourager un développement de l'offre et par la suite des
investissements dans l'économie.
C'est dire que l'expansion des créneaux commerciaux des
produits primaires peut entraîner l'accroissement de l'offre
d'investissement étrangers et le financement interne de main d'oeuvre
ainsi que du personnel qualifié. Ces investissements permettront de
compléter les facteurs de production fixés (terre et ressources
naturelle) Roemer (1998)
Outre cette aide économique progressive vers sa
limite de production il s'en suit que les échanges peuvent
également élargir la frontière vers l'extérieur et
permettra à l'économie de produire tous les biens en plus grande
quantité qu'avant.
|