Discussion
L'entrainement mental est une composante vitale du programme
d'entrainement de l'athlète d'élite. L'athlète armé
d'aptitudes psychologiques précieuses est bien préparé
physiquement et peut atteindre une performance optimale dans des
épreuves majeures en évaluant et en développant des plans
spécifiques d'amélioration du comportement par une approche
collaborative pour le perfectionnement de sa performance.
En effet, le sportif, au cours de sa trajectoire sportive,
doit subir un nombre d'adaptation très important du point de vue
psychologique. Mieux comprendre et faciliter ce processus aiderait
également le développement des doués. Donc, la trajectoire
sportive de l'athlète de haut niveau se caractérise par des
transitions qui demandent un processus d'adaptation psychologique essentiel
pour continuer à ce niveau ou accéder au niveau
supérieur.
J.Letessier (1980), on trouve d'un autre côté
différents éléments souvent inhérents à la
pratique compétitive, comme les récompenses, les résultats
négatifs, les pressions de l'entourage et les échéances.
L'influence de ces facteurs est expliquée par trois besoins
psychologiques fondamentaux : la compétence, l'affiliation et surtout
l'autonomie.
Le bien-être psychologique est primordial pour le
sportif élite, c'est-à-dire que le travail consiste à se
qu'il se dégage de ses soucis quotidiens et personnels pour être
le plus libre possible dans sa tête pendant les compétitions. Ici
on insiste sur l'équilibre psychologique du sportif, encore plus dans le
cas où le sportif est jeune. Donc le travail repose sur de nombreuses
discussions où l'on aide le sportif à se connaître,
à comprendre ses réactions, à le situer dans son
environnement familial et social, et à lui permettre de donner un sens
à sa pratique et son désir d'atteindre le haut niveau.
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Discussion et conclusion
Il y a évidemment des problématiques
récurrentes mais le travail est très individualisé aux
besoins de chaque sportif. Ensuite, cela consiste à apporter
également des outils ou techniques (relaxation, imagerie mentale,
fixation d'objectifs ...) qui permettent aux sportifs de devenir autonomes dans
leur préparation mentale. Quand par exemple, on essaye d'instaurer un
rituel à utiliser à chaque compétition, on l'aide aussi
à prendre conscience que son état mental vient d'abord de
lui-même et non de la situation et l'on essaye de travailler sur les
états mentaux qui sont contreproductifs pour la performance.
Dans ce présent mémoire de fin d'étude,
l'aspect psychologique a été exploré à travers
l'évaluation des paramètres de la performance psychologiques
selon l'inventaire de la performance psychologique de Loeher (1983), qui
englobe les variables de la force mentale nécessaires à la
réalisation de la performance psychologique.
En fait, ces variables qui sont à la base de toute
performance se définissent comme moteur de toute action. Aucun
athlète ne peut prétendre s'en passé.
Thill (1988), montre que la réussite sportive,
l'engagement délibéré dans une activité intensive,
motivé par le but d'améliorer sans cesse le niveau actuel de
performance, suppose que l'athlète trouve les ressources mentales
nécessaires pour faire face aux exigences de la compétition.
Vu leur importance dans l'optimisation de la performance, nous
nous sommes intéressés dans notre présente recherche
à faire un constat en évaluant la confiance en soi,
l'énergie négative, le contrôle de l'attention, le
contrôle de la vision, le niveau de motivation, l'énergie positive
et le contrôle de l'attitude afin d'apprécier le mental de nos
athlètes ciblés et non ciblés.
L'analyse récapitulative de l'ensemble des
résultats nous révèle que:
L'objectif de notre première hypothèse est de
faire un constat qui révèle la distinction de l'état
psychologique entre les athlètes ciblés et ceux non ciblés
d'où les résultats sont clairement au profit des athlètes
ciblés au niveau des paramètres confiance ; niveau de motivation
et l'énergie positive. Ceci nous permet de dire que
les résultats auraient pu être meilleurs si ces
aspects auraient être pris en charge convenablement dans un processus de
suivi et d'accompagnement.
C'est pourquoi avons-nous tendance à considérer
la réussite sportive comme une conjonction entre le développement
des capacités physiologique et l'acquisition d'habiletés
psychologiques très spécifiques.
Nous pouvons ajouter, en nous référant au
modèle d'Aldermen qui est le modèle le plus proche de notre
étude que, la performance finale exige un ensemble bien
déterminé d'éléments de personnalité, de la
on observe une interaction et une complémentarité entre les
traits de personnalité et les quatre facteurs à savoir : les
capacités motrices, les habiletés techniques, les
caractéristiques physiques et les éléments psychologiques
et comportementaux , pour réaliser une performance optimale.
Il est aussi important de souligner l'importance de
l'apprentissage des techniques de la préparation mentale à un
âge précoce pour qu'ils puissent se renforcer mentalement et
s'améliorer au niveau de tous les paramètres.
C.Davey (1972) pense, qu'à côté de
l'aptitude physique, le facteur psychologique est en effet la variable la plus
importante du rendement de la conduite.
Notre deuxième hypothèse qui a pour but de
savoir si la préparation mentale contribue à
l'amélioration des performances psychologiques nous permet de dire
à ce niveau de notre étude que cette préparation a bien
manqué à nos athlètes ciblés d'où les
moyennes présentent des scores entre 20 à 25 relativement faible
vu que les scores sont inférieurs à 25 et d'après Loher le
score est entre 20 - 25 ; ceci nécessite un motif
d'amélioration.
On peut déduire donc que la préparation mentale
est fondamentale pour aboutir au haut niveau. Nos résultats sont en
concordance avec les études dans le domaine, un athlète qui a de
faibles valeurs au niveau des paramètres psychologiques n'arriverait
jamais à réaliser des performances de haut niveau.
Orlick et Partington, (1988), ont montré qu'un certain
nombre d'enquêtes et d'études récentes en psychologie du
sport invitent en effet à reconsidérer le rôle du
«mental » dans l'explication de la performance. A partir d'une
enquête réalisée sur
45
235 athlètes canadiens ayant participé aux jeux
olympique de Los Angeles et de Sarajevo en 1984 par exemple, il a
été montré que les sportifs « médaillés
» (75 d'entre eux) avaient été capables d'identifier de
façon précise les facteurs psychologiques ayant
conditionné leurs performances.
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