Section 1 : La relation théorique du
modèle
L'objet de notre modèle est de chercher à
expliquer la croissance par le capital humain. Ce modèle s'articule
autour d'une fonction de production de type COBB-DOUGLAS avec capital humain
incorporé. En effet, cette fonction décrit la manière dont
les économies réelles transforment les inputs en output. Dans ce
cadre, le capital humain incorporé produisant une externalité
positive permet d'avoir des rendements d'échelle croissants, ce qui
affecte les facteurs de production.
Le modèle de la présente étude, qui
s'inspire du modèle simplifié développé par
LUCAS(1988) et repris par MONTEILS (2000) est un modèle à deux
secteurs qui s'écrit sous la forme suivante :
=
avec :
, la production
, le capital physique qui correspond à la formation brute
du capital fixe (I)
H, le capital humain qui se décompose dans notre cas, en
dépenses publiques d'éducation (E) et dépenses publiques
de santé (S).
Finalement, en remplaçant (K) et (H) par leurs expressions
respectives, on obtient une nouvelle expression qui s'écrit de la
manière suivante:
=
Cette dernière expression permet facilement de faire
apparaitre les différentes composantes du capital humain
analysées à travers les dépenses publiques
d'éducation et de santé.
Section 2 : le modèle à des fins
d'estimation
Le modèle linéaire10 à de fin de
spécification se présente de la manière suivante :
avec :
, le logqui correspond à la production ;
, le logqui correspond à la formation brute du capital
fixe ;
, le log qui correspond à la dépense
d'éducation ;
, le logqui correspond à la dépense de santé
;
(i=1,....3) les élasticités associées
à chaque déterminant. Ces élasticités
représentent les impacts de long terme sur la production des
principales
variables explicatives, c'est-à-dire le capital physique,
l'éducation et la
k
santé ;
, constante du modèle ;
, un terme d'erreur ou un aléa.
Le modèle spécifié ci-dessus, nous
indique trois variables explicatives : la formation brute du capital fixe, les
dépenses d'éducation et les dépenses de santé. Nous
considérons les dépenses d'éducation et les
dépenses de santé comme nos variables d'intérêt
puisque l'investissement en
10 Le modèle linéaire obtenu résulte de la
linéarisation de modèle simplifié (LUCAS, 1988) de la
fonction de production ci-après :
= avec : u (0=u=1) : variable ayant la dimension d'un temps ; 1-
u :
proportion de capital humain consacrée à la
production.
infrastructure sociale est un investissement d'accompagnement qui
peut être modulé dans les dépenses en capital humain.
Une telle spécification a un avantage de prendre en compte
l'aspect quantitatif et qualitatif du capital humain.
L'obtention des résultats sur la relation entre capital
humain et croissance dépend des indicateurs utilisés (taux
d'alphabétisation, taux de scolarisation primaire, secondaire, le nombre
moyen d'années d'étude, etc.) pour caractériser le capital
humain.
Par conséquent, les signes positifs attendus des
coefficients et
doivent nous amener à vérifier la pertinence du
capital humain sur la croissance au Tchad.
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DEUXIEME PARTIE :
VERIFICATION EMPIRIQUE DE LA
CONTRIBUTION DU CAPITAL HUMAIN A LA
CROISSANCE
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En se fondant sur le modèle spécifié dans
le chapitre précédent, nous voudrions dans cette partie,
procéder à la vérification empirique du lien entre
l'investissement en capital humain et la croissance au Tchad.
Ainsi, pour mener à bien notre analyse, nous
procéderons tout d'abord à l'estimation et avant de
présenter les résultats obtenus (chapitre III), et
procéder à leurs interprétations (chapitre IV).
CHAPITRE III :
ESTIMATION ET PRESENTATION DES RESULTATS
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Afin de mener à bien notre analyse, nous allons dans ce
chapitre, tout d'abord présenter le processus d'estimation du
modèle (section 1), et ensuite présenter les résultats
obtenus (section 2).
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