2.1.2 Relief
Le relief de la réserve de
biosphère de Luki épouse celui du Mayombe, lequel se
relève progressivement des plateaux côtiers jusqu'aux monts Bangu
situés à 150 Km de l'Océan.
Il est constitué d'une série de collines
orographiquement jeunes, dont l'altitude varie entre 150m (pont ferroviaire de
la rivière Luki) et 500m (crête centrale de la réserve).
L'amplitude moyenne de l'altitude entre le pont des vallées et les
collines environnantes est de l'ordre de 40 à 70m (Donis, 1956).
Ce domaine se présente sous forme d'un
vaste losange irrégulier dont le centre séparant les
vallées de la Luki et de la Ntosi, est occupé par une crête
particulièrement accessible. La périphérie, surtout
occupée par des forêts remaniées est comparativement moins
accidentée (Pendje et Baya, 1992).
En général, le relief formé
de collines et de petites montagnes, de hautes vallées ou basses, de
cours d'eaux permanents ou temporaires favorise la diversité des
biotopes et constitue également un obstacle à la
pénétration humaine.
Le relief est donc un atout pour la réserve car il
favorise à la fois la biodiversité et la conservation (Donis,
1948).
2.1.3 Climat
Selon la classification de Koppen, la
réserve de biosphère de Luki connaît un climat tropical
humide (AW5), marqué par deux saisons :
une saison des pluies de sept mois allant de mi-octobre à mi-mai et une
saison sèche de cinq mois commençant de mi-mai à
mi-octobre.
La saison sèche est interrompue par des
petites pluies et atténuée par de fréquents brouillards,
en particulier dans les vallées.
Tableau 1 :
Données pluviométriques et thermiques de la station
de Luki, 2000.
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
P(mm)
|
114,8
|
191,7
|
158,2
|
239,0
|
166,3
|
4,6
|
0,8
|
1,8
|
25,6
|
48,6
|
247,2
|
143,1
|
T° (°c)
|
25,9
|
25,8
|
26,7
|
26,3
|
25,8
|
22,5
|
21,2
|
20,8
|
23,2
|
25,4
|
26,2
|
27,9
|
T° moyenne
annuelle= 24°C
Total de
précipitations= 1341,7mm
Source:
Nsenga (2001)
2.1.4
Végétation
La réserve de biosphère de Luki
constitue la pointe extrême de la forêt guinéenne du
Mayombe. La végétation du Mayombe en RDC a été
étudiée par Lebrun et Gilbert (1954), Maudoux (1954), Letouzey
(1969), Donis (1984) et décrite par Schnell (1997). Celle de la
réserve de biosphère de Luki a été
étudiée par Lubini (1984; 1997).
Elle est très variée, suivant
qu'elle pousse sur des sols hydromorphes ou des terres jeunes et selon les
formes des biotopes (fonds des vallées, savanes, lisières,
forêts denses, rivières, clairières, champs). On y
distingue essentiellement :
v La forêt à Prioria balsamifera
(Gossweilerodendron balsamiferum) ; la forêt primaire à
Gilbertiodendron kisantuense ;
v Les forêts primaires remaniées à la
suite des perturbations de nature anthropique ;
v Les forêts secondaires adultes à Terminalia
superba et Hymestegia floribunda, à Xylopia
aethiopica ;
v La forêt secondaire jeune ou recrû forestier
à Musanga cecropioides ;
v La régénération postculturale
comprenant essentiellement des essences héliophiles.
La proportion des différents types de
végétation a été estimée à 3.000 ha
de peuplement à Terminalia superba, 6.000 ha de vieilles
forêts à caractère primaire, 20.714 ha de forêts
remaniées et 3.000 ha de savanes.
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