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L'apport des capitaux et investissements chinois à  la relance de l'économie nationale congolaise

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par Caddy KADIMA TSHIBANGU
Université du Catholique du Cepromad - Licence 2007
  

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I.4. ECONOMIE NATIONALE

Le concept économie n'est pas à confondre avec les sciences économiques qui en sont son étude.

I.4.1. DEFINITION

L'économie est définie par le Larousse comme « un ensemble d'activités d'une collectivité humaine relative à la production, à la distribution et à la consommation des richesses »4(*)

Mais les sciences économiques étudient les mécanismes de l'économie, les systèmes économiques ainsi que les pensées économiques.

I.4.2. LES TYPES D'ECONOMIE

On distingue les types d'économie ci-dessous :

1. L'économie libérale : celle-ci limite l'intervention de l'Etat et ce sont les citoyens eux-mêmes qui prennent plus d'initiatives.

2. L'Economie dirigée ou planifiée : Elle fondée sur la planification de l'Etat qui décide des aspects économiques.

3. L'économie concertée : Elle est basée sur la concertation de l'Etat et des partenaires économiques.

4. L'économie sociale : Elle est une partie de l'activité économique assurée par les Associations, les Coopératives et les Mutuelles.

I.5. LES INVESTISSEMENTS

I.5.1. INTRODUCTION

Nous avons jugé nécessaire de traiter dans notre étude, la partie investissement dans les détails car l'état actuel de notre pays est du au fait que cet aspect n'avait pas été respecté pendant plusieurs décennies. Pour investir, il faut absolument des capitaux.

I.5.2. NOTION D'INVESTISSEMENT

I.5.2.1. LE DETOUR DE PRODUCTION

Prenons un exemple, fort explicite, d'un paysan qui habite une cabane éloignée d'une source d'eau. Il peut, s'il désire boire, se rendre à la source et puiser de l'eau à la main. Il peut aussi en prenant du temps, fabriquer un seau : il pourra alors se constituer une provision d'eau, diminuer le nombre de ses voyages à la source et satisfaire plus régulièrement ses besoins. S'il dépense plus de temps, il pourra aller encore plus loin et creuser des arbres, faire ensuite une canalisation qui conduira l'eau de source à sa cabane. Il réalise alors un allongement du détour de production. Dans ce cas, il aura fait un investissement plus important, mais il disposera désormais régulièrement de l'eau chez lui, en éliminant pour l'avenir, tout effort pour se la procurer. Des biens de production, dans cet exemple le seau ou canalisation, sont donc crées, moyennant une dépense de temps, en vue de satisfaire les besoins, c'est une méthode directe de production, qui demande du temps, de l'énergie, mais qui permet ensuite de mieux et d'avantage consommer, que l'on appelle «  le détour de production »

Le détour est évidemment fécond puisque la satisfaction des besoins est ultérieurement plus grande, tout en exigeant moins d'effort du sujet économique.

On voit donc clairement comment, procéder à un détour de production, réagir par la suite sur la production du travail.

I.5.2.2. INVESTISSEMENT DIRECT

Selon KOTLER et B.DUBOIS, « la dernière façon de s'implanter sur un marché extérieur consiste à investir dans une unité de production ou d'assemblage située à l'étranger ».5(*)

I.5.2.3. CATEGORIES D'INVESTISSEMENT

· L'INVESTISSEMENT EN CAPITAL CIRCULANT

Il consiste en l'achat de biens ou services qui seront entièrement utilisés, détruits ou transformés, au cours d'un processus de production.

· L'INVESTISSEMENT EN CAPITAL FIXE

Il consiste en l'achat de biens durables qui sont utilisés pendant plusieurs cycles de production, ce qui correspond à la notion de formation brute du capital fixe (FBCF).

En effet, le capital fixe est un stock qui varie en fonction de deux flux opposés :

a. l'investissement brut : valeur totale des moyens de production achetés par l'entreprise est le flux positif

b. l'investissement net : est égal à l'investissement brut moins les déclassements (mise au rebut du matériel due à l'usure ou à l'obsolescence qui correspond aux flux négatif ; il mesure la variation de la capacité de production).

Si l'on assimile, déclassement à l'amortissement économique, on peut écrire :

Investissement net = Investissement brut - amortissement

Cette définition de l'investissement exclut l'achat d'actifs financiers bien que, dans le langage courant, on parle souvent de « l'argent investi à la bourse », il faut préférer alors le terme placement pour éviter toute confusion.

On peut distinguer :

· les investissements de capacité, destinés à croître la capacité de production et favorable à la création d'emplois ; et

· les investissements de rationalisation ou de productivité qui sont motivés par la recherche d'une baisse de coûts unitaires obtenue grâce à une économie de facteurs de production, ce qui se traduit souvent par des suppressions d'emplois.

Dans la réalité, cette distinction est artificielle : un investissement de remplacement (d'une machine usée par exemple) ou de capacité inclut presque toujours un investissement de productivité (on profite du remplacement pour acheter une machine plus performante).

Des investissements, en capital circulant ou fixe, brut, net, de capacité que l'on appellera investissement matériel, on distinguera l'investissement immatériel qui comprend autant la création des connaissances nouvelles ( le produit de l'activité de recherche ) que de leur diffusion dans la collectivité toute entière par exemple. Il correspond également aux dépenses de recherche de développement, de formation, d'acquisition de logiciels, de publicité.

I.5.3.LES FACTEURS DE L'INVESTISSEMENT

L'investissement maintenant qu'il a été défini, est lié à un certain nombre de facteurs. Les motivations sont en rapport avec une demande anticipée de ce que l'on produit, un besoin d'évolution pour augmenter sa rentabilité, une situation financière favorable, ou un besoin de modernisation ainsi que d'innovation.

I.5.3.1.La demande anticipée

Dans cette situation, l'entreprise veut répondre à un besoin futur qui se fait ressentir. Elle veut donc ajuster sa capacité de production, par l'achat de matériel ou l'embouche de main d'oeuvre supplémentaire, afin de pouvoir suivre l'évolution des embauches de sa production.

C'est donc une variation de la demande qui pousse les dirigeants de l'entreprise à investir ou non. Cependant, cette variation ne se traduit pas par une variation proportionnelle des investissements. Les décisions d'investissements sont amplifiées ou décalées selon les changements de la demande. Ce principe porte le nom d'accélérateur. Ce dernier est intiment lié à un autre facteur : le multiplicateur

1°. LE MULTIPLICATEUR

Le multiplicateur est un processus selon lequel la variation d'une grandeur, pour nous il s'agit de l'investissement, entraîne au cours d'une période donnée la variation amplifiée d'une autre grandeur, en l'occurrence le revenu. 6(*)

Ainsi, une augmentation des investissements induit une hausse du revenu. Si l'on prend le cas d'un Etat qui se trouve dans une situation de crise et de chômage, cet Etat va lancer une politique de grands travaux pour balancer le contexte.

On comprend donc q'une dépense d'investissement initial entraîne un effet de diffusion.

Les revenus obtenus par l'investissement initial peuvent être à nouveau réinvestis.

Ainsi au bout d'un certain temps, les revenus sont multipliés par un facteur nommé coefficient multiplicateur.

Le multiplicateur est donc utilisé par Keynes pour expliquer les périodes de croissance et de crise.

Il peut jouer positivement en créant les emplois, en apportant les revenus et ainsi induire une période de croissance ou négativement en engendrant une récession ou le chômage.

Donc dans l'exemple d'Etat qui a investit, s'il commence à diminuer ses investissements, le multiplicateur devient négatif. Pour palier à cette situation, l'Etat doit :

· Diminuer les taux d'intérêts ;

· Proposer des commandes et des travaux publics, pour pousser les gens à investir et en quelque sorte, remplacer l'Etat.

Figure n°1 : Le Multiplicateur

Accélérateur

Revenu

Investissement

Multiplicateur

fig.1

L'ACCELERATEUR

L'accélérateur est une relation systématique, c'est-à-dire qu'il consiste à connaître les effets d'une variation du revenu sur l'investissement.

Ainsi, l'accélérateur signifie qu'une variation faible de la demande des biens de consommation entraîne une variation forte de la demande des biens de production (investissement).

En outre, la décision d'investir est liée aux variations de la demande. Lorsque la demande augmente, on a un effet d'accélération mais lorsqu'elle diminue, on obtient une autre diminution plus que proportionnelle des besoins de production et donc des investissements : c'est un effet de décélération.

I.5.3.2.LA RENTABILITE ATTENDUE

Un des critères qui pousse à investir est le profit. Ce dernier joue un rôle très important dans les décisions prises par un chef d'entreprise par exemple. Ainsi on détermine le taux de profit d'après la formule:

PROFIT

Taux de profit = x 100

CAPITAL ENGAGE

Ce taux de profit correspond à ce que l'on appelle la rentabilité financière.

Cette rentabilité correspond donc à la part de profit que fait une personne, un chef d'entreprise après un investissement.

On définit alors une nouvelle notion économique : la profitabilité.

Elle permet de choisir entre investissement ou placement.

En effet, si on investit, on a une rentabilité financière, alors que si on place, on reçoit un taux d'intérêt.

Le placement est moins risqué que l'investissement mais aussi moins rentable.

La profitabilité mesure l'intérêt que peut avoir un investisseur à risquer son argent dans une entreprise ou au contraire à le placer sur les marchés financiers. Ainsi, lorsque la profitabilité est positive, on investit et si elle est négative, on place.

I.5.3.3.LA SITUATION FINANCIERE

La situation financière d'une entreprise joue un rôle très important dans les décisions d'investir ou non. Ainsi une entreprise peut investir en s'endettant, tant que le résultat attendu sera supérieur au taux d'intérêt.

Cependant, il est important de dire que l'endettement d'une entreprise à ses limites puisse qu'il peut menacer sa survie.

Une entreprise peut se constituer à partir de 2 types ressources :

D'une part des fonds propres et dettes :

· Fonds propres : sommes apportées par les actionnaires (FP)

· Endettement : sommes empruntées à des banques (E)

D'autre part, une entreprise possède un capital productif (K) qui correspond aux emplois.

Emploi

Ressources

 

FP

K

E

Une Enterprise

Calcul du profit des actionnaires

Valeur de production - salaires = Excédent d'exploitation

Excédent d'exploitation - créances = Profit des actionnaires

Après ce calcul, on peut juger la rentabilité de cette activité de 2 manières : du point de vue de l'entreprise et du point de vue de l'actionnaire.

1. Du point de vue de l'entreprise

Elle a investit K, et le résultat de cet investissement est EE. On obtient donc une rentabilité Economique (Réco)

EE

Réco =

K

2. Du point de vue de l'actionnaire

Les actionnaires apportent les fonds FP dans l'affaire et obtiennent un résultat P. La rentabilité financière obtenue est :

P

Rfi =

FP

Lorsque la rentabilité économique est supérieure aux taux d'intérêts, la rentabilité financière est donc supérieure à la rentabilité économique. C'est à dire que les revenus couvrent les dettes. Les actionnaires gagnent donc de l'argent et l'entreprise a intérêt à s'endetter en investissant. On appelle cela l'effet de levier qui joue un rôle important dans les décisions des dirigeants de l'entreprise.

A l'inverse, quand la rentabilité économique est inférieure aux taux d'intérêts, la rentabilité financière est inférieure à la rentabilité économique. L'entreprise devient alors trop endettée et ne génère pas assez de revenus pour rembourser ses dettes. C'est l'effet massue.

L'effet de levier montre que les entreprises ont intérêt à emprunter massivement pour financer leur développement, plutôt que d'utiliser les capitaux propres de l'entreprise, lorsque les taux d'intérêts sont bas.

Cette opération est intéressante puisse que l'on gagne davantage d'argent que ce qui est nécessaire pour rembourser les emprunts et payer les intérêts. L'effet de massue, lui, pousse l'entreprise à préférer le placement de leur argent sur les marchés financiers.

I.5.3.4. LE COUT RELATIF DES FACTEURS DE PRODUCTION

Lorsque le coût de la main d'oeuvre augmente plus vite que le prix des équipements :

Les entreprises préfèrent substituer du capital à du travail. Mais cette substitution s'opère essentiellement autrement que de la main d'oeuvre non qualifiée.

Concrètement, un chef d'entreprise va préférer moderniser ses équipements plutôt que d'embaucher du personnel pour augmenter sa capacité de production.

On voit évidemment que dans des pays où la main d'oeuvre est bon marché, on utilise peu le facteur capital car on peut employer beaucoup de personnes.

Dans d'autres pays, ce facteur est souvent une raison de diminuer le personnel tout en modernisant les installations.

I.5.3.5. LE PROGRES TECHNIQUE OU L'INNOVATION

La volonté de faire progresser ses techniques de production en améliorant ses machines par exemple, est aussi un facteur qui pousse des dirigeants à investir dans de nouveaux outils plus récents qui permettent de produire plus en un temps plus court, et donc d'augmenter la rentabilité.

Ainsi, on remarque que les progrès technologiques font que nous sommes trois fois plus productifs que nos arrières grands parents. La formation du personnel, qui est aussi un investissement à des nouvelles techniques, fait partie de cette situation.

Dans le même ordre d'idée, la volonté de proposer de nouveaux produits, d'ouvrir de nouveaux marchés, sont souvent des facteurs d'investissement. Cela explique les budgets importants accordés par les entreprises en recherche et développement. Les brevets d'innovation entrent dans ce genre d'investissement.

* 4 LAROUSSE, Le Petit Larousse, Librairie, Paris, 1991, p. 350.

* 5 KOTLER ph. et DUBOIS B., Marketing management, 11ème Ed. Pearson éducation, Paris, 2003, p.411.

* 6 MAJID Rahnema, Quand la misère chasse la pauvreté, Fayard/Actes Sud, Paris, 2003, p. 14.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote