Chapitre I. CONTOURS THEORIQUES ET GENERALITES
Section I. Définition de notions de base
I.1. L'apport
C'est la contribution de quelque chose ce qu'on attend de
quelque chose.
I.2. Capital
C'est un facteur de production qui,
combiné au facteur travail, permet de créer des extrants ou
outputs, c'est-à-dire des biens et de services ; c'est l'ensemble
des moyens matériels de production qui se décomposent en capital
fixe (machines, équipements, bâtiments) et capital circulant.
La notion de capital peut revêtir plusieurs
significations ;
· une signification financière ; le capital
correspond à une somme d'argent placée sous forme de prêts
ou de titres (actions, obligations) donnant lieu à la
rémunération (intérêts, dividendes)
· en comptabilité le capital désigne aussi
l'ensemble des ressources stables qui ont permis de financer l'actif du bilan
(capitaux propres, amortissements, provisions, dettes financières.)
· une signification économique : le capital
« technique » est constitué par l'ensemble des
moyens matériels et immatériels qui permettent à
l'entreprise de fonctionner ; en comptabilité, on le retrouve
à l'actif du bilan, il comprend le capital fixe (brevet, immeubles,
machines, matériel) et le capital circulant (stocks).
· pour BOHM-BAWERCK, il s'agit d'un détour de
production qui permet d'accroître la productivité du facteur
travail.
Cette notion a été
introduite par les économistes classiques dont Adam SMITH. Par ce terme,
ils désignaient l'ensemble des éléments du capital
technique ou productif (consommés, incorporés ou non dans les
biens), dans le cycle de production (matières premières,
énergie, fournitures, accessoires).
En comptabilité
privée, on parle de capitaux circulants ou d'actifs circulants pour
designer l'ensemble des valeurs d'exploitation réalisables et
disponibles.
En comptabilité nationale,
cette notion n'existe pas et prend le nom de consommation
intermédiaire.
I.2.1. Capital financier
Placement réalisé
par une entreprise dans d'autres entreprises ou dans d'autres secteurs.
I.2.2. Capital fixe ou technique
Moyens de production utilisés de façon
récurrente et durable dans le processus de fabrication
c'est-à-dire bâtiments, outillages, bureaux, terrains,
c'est-à-dire l'ensemble des biens durables d'une entreprise.
Pour Eugène BOHM-BAWERK, « le capital
technique est l'ensemble des biens indirects ou intermédiaires qui,
à travers des détours de productions féconds, et moyennant
une dépense de temps ont la vertu de rendre plus productif le
travail », dans la théorie positive du capital.
Le terme capital fixe est utilisé en
comptabilité nationale (cfr FBCF ou FNBF). La FBCF (formation brute de
capital fixe) correspond à l'acquisition de nouveaux biens durables
utilisés dans le processus de production. Le capital fixe est un stock
et la formation brute de capital qu'est un flux.
I.2.3. Capital humain
Concept introduit par les théoriciens libéraux
Gary BECKER et Théodore SCHULTZ dans les années soixante.
Ensemble des connaissances scolaires et professionnelles
(« apprentissage par la pratique ») qui confèrent
des capacités économiquement productives à un individu.
L'éducation et la formation professionnelle accroissent la
productivité du travail. C'est pourquoi Becker les nomme CAPITAL
HUMAIN, un capital qui peut être développé par les
investissements dont cet économiste affirme qu'ils ont une
rentabilité. Par ailleurs, Becker considère les investissements
en capital humain comme un détour de production, ils expliqueraient les
différences de rémunérations entre les individus.
I.2.4. Plein-emploi
Le plein-emploi est une notion relative, comme l'est
d'ailleurs celle de « chômage structurel » ou de
« chômage d'équilibre ».
On peut considérer que le plein-emploi est atteint
lorsque le chômage se résume au chômage frictionnel,
c'est-à-dire au chômage lié au temps nécessaire pour
les demandeurs d'emploi pour retrouver un emploi.
Toutefois, pour parler du plein-emploi, il faut aussi se
référer à un autre indicateur, celui du taux d'emploi qui
se mesure par le volume des actifs occupés entre 15 et 65 ans
rapporté au volume de la population des tranches d'âges de 15
à 65 ans. En France par exemple, en 2002, ce taux n'était que de
62.5% alors que la commission européenne a fixé un taux de 70%.
La France était donc, selon le critère, loin du plein-emploi en
2001.
Pour l'OCDE (juillet 2001), pour lutter contre le sous-emploi,
il faut remobiliser l'offre de travail (celle que constitue les demandeurs
d'emploi) après des années passées à la
réduire (préretraites, allocations sociales, incitation au temps
partiel...), il faut limiter les effets trappes à pauvreté et a
chômage liés à certains minima sociaux comme le RMI. L'OCDE
souligne l'intérêt des allégements de charges pour les bas
salaires qui ont baissé les coûts du travail des moins
qualifiés. Pour aller plus loin, elle estime nécessaire la
réduction des prélèvements obligatoires. Cette
réduction devrait commencer par les impôts qui découragent
la reprise de l'activité (pour les plus démunis) mais aussi pour
ceux qui encouragent l'expatriation.
I.3. Relance
Le mot relance peut être compris comme la remise en
route et aussi c'est la politique économique visant à encourager
et à renforcer les activités économiques.
Par le verbe relancer nous pouvons comprendre que c'est donner
un nouvel élan à quelque chose ou encore remettre de nouveau en
marche.
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