ABSTRACT
In order to improve quantitatively and qualitatively
Panicum maximum Local seed production in Benin, a test studying the
influence of plant spacing and nitrogen fertilization on seed production of
this species was conducted on experimental site of Faculty of Agronomic Science
located in University of Abomey Calavi. The aim of this study is to identify
the level of spacing between lines and plants and the level of nitrogen
fertilizer which optimize seed production of the species under the climatic
conditions in South Benin. The treatments consist of a combination of each of
three level of spacing (20×20cm, 40×40 cm and 80×80 cm) and of
each of the four levels of nitrogen fertilizer (0, 50, 100 and 200 units of
N/ha). The studied parameters are: date of the beginning of plant flowering,
date of seed maturation, quantity of seed produced per m2, seed
purity, 1000 seeds and 1000 caryopses weight and percentage of germination of
the seeds and their caryopses. The design used is the block of Fisher
comprising 12 treatments (3 levels of spacing and 4 levels of nitrogen
fertilizer).
The results obtained show that neither plant spacing nor the
nitrogen fertilizer have significant influence (p > 5%) on the dates of
flowering and maturation dates on P. maximum Local plants on
the contrast, these parameters significantly influence (p < 5%) the quantity
of seed produced per unit area. Mean seed production is about 500 kg. The
percentage of germination of the seeds is relatively weak (< 1%). It is not
significantly influenced by the studied parameters. The results of this study
shows that we can recommend 40 cm between lines and plants and 50 unities/ha of
nitrogen fertilizer for P. maximum Local seed production in south area
of Benin. These results obtained must be regarded as tendencies of the first
year of observation.
INTRODUCTION
Dans les pays tempérés comme dans les pays
tropicaux, les semences fourragères ont longtemps été
considérées comme un sous-produit de l'exploitation
fourragère (Mandret et Noirot, 1999). Les éleveurs
récoltaient eux-mêmes leurs semences, avec tous les
inconvénients que cela entraînait du point de vue de
l'approvisionnement, de la variabilité génétique et de la
qualité de ces semences. Ainsi l'organisation commerciale de la
production des semences fourragères s'est développée
à partir des années 60. En zone tropicale, les programmes de
multiplication de semences fourragères vont rarement aussi loin. Ils
sont la plupart du temps destinés à pallier les
difficultés d'approvisionnement et la certification des semences n'est
généralement pas prise en compte (Mandret et Noirot, 1999). Aussi
la multiplication des semences fourragères n'est-elle pas
considérée comme un métier, alors qu'elle nécessite
beaucoup de compétence technique et de rigueur. Il va falloir une
sérieuse organisation autour de cette filière pour faciliter
l'accès aux semences fourragères à tous les exploitants.
Ce qui permettra une installation facile des pâturages artificiels donc
un bon développement de la filière production animale en
république du Bénin.
En Afrique de l'ouest, le pastoralisme transhumant occupe une
place importante dans le secteur de l'élevage. Dans les pays
sahéliens il représente 70 à 90% de l'élevage
bovins et 30 à 50% de l'élevage moutons et chèvres (CSAO,
2007). Toutefois, il reste confronté à de nombreuses contraintes
qui menacent sa base productive. Les longues jachères qui constituaient
les pratiques de renouvellement des pâturages naturels sont de moins en
moins possibles à cause de la forte pression démographique. Ce
qui conduit à une réduction des surfaces disponibles pour les
pâturages naturels. Pour pallier un temps soit peu à cette crise
qui pourrait dans les années à venir perturber
considérablement l'économie des populations et des pays
concernés, des chercheurs et agents de développement s'efforcent
d'intégrer les plantes fourragères locales dans les
systèmes de production agricole des régions tropicales.
Cependant, cette intégration dépend de la disponibilité
des semences des cultures fourragères.
Ainsi la faible disponibilité en semence
fourragère de bonne qualité est un handicap pour le
développement des cultures fourragères et la rénovation
complète ou partielle des pâturages dans la région
Ouest-Africaine en général et au Bénin en particulier.
Panicum maximum local est un écotype fourrager
apprécié des herbivores domestiques et ayant montré des
performances intéressantes du point de vue de la biomasse
fourragère (Renard et Carpelle 1976 ; Messager 1984 ; Dieng et al.
1997 ; Adjolohoun et al. 2008). Des difficultés existent
actuellement pour la production de semence de ces espèces. La
maîtrise des paramètres agronomiques influençant la
production et la qualité de ces semences constituerait un point
important pour le développement de ces espèces à
l'échelle des producteurs.
Au Bénin, il n'existe pratiquement pas d'étude
sur l'effet combiné de la densité et de la fumure azotée
sur la production de semence de cette espèce. La présente
expérimentation se propose d'évaluer l'influence de la fumure
azotée et de la densité des plants sur la phénologie, la
production et les qualités germinatives des semences.
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