I.3- Caractéristique des réseaux
ferroviaires
A l'intérieur de la CEMAC, les voies ferrées ne
sont pas interconnectées et répondent à des objectifs
purement nationaux : désenclavement de Brazzaville pour le Chemin
de Fer Congo Océan, désenclavement de Yaoundé et du Nord
Cameroun depuis le prolongement du transcamerounais jusqu'à
Ngaoundéré dans les années 1970, exportation du
manganèse et du bois par le transgabonais, la plus récente des
infrastructures ferroviaire d'Afrique centrale achevée en 1987.
Le réseau de chemin de fer des pays de la zone date de
l'époque coloniale. Ce réseau est appelé à jouer un
rôle déterminant dans le système de transport des
marchandises. Certains tronçons ont été
réhabilités mais dans l'ensemble, ce réseau reste
très peu compétitif. Des itinéraires entiers sont
restés inchangés depuis l'époque coloniale. Aucune
politique de modernisation et d'interconnexion en vue d'une reconstruction d'un
réseau de chemin de fer sous-régional n'a pu voir le jour en
Afrique Centrale. En dehors de quelques kilomètres de voies
électrifiées, la grande partie de ce réseau est
restée dans le noir, avec des écartements allant de 0,65 m
à 1,067 m.
Dans sa structuration actuelle, ce réseau constitue une
des principales voies du transport combiné qui devrait permettre la
fluidité du trafic et les mouvements rapides des marchandises dans la
sous région. Or, depuis des décennies, ce réseau global
n'a pas fondamentalement évolué, les conditions de transport
qu'il offre aujourd'hui sont médiocres. Les infrastructures et
équipements ferroviaires sont devenus très vétustes et
moins performants. Ce qui constitue également un obstacle physique
important sur le transport des marchandises. En tout état de cause, ce
réseau mérite une attention toute particulière. Il n'est
plus en mesure de rendre un service optimal et ne semble plus être apte
à répondre favorablement aux exigences de la mondialisation et de
la globalisation.
Le réseau ferroviaire de la région comporte
quelques lignes de pénétration vers l'intérieur à
partir des ports de Douala, de Libreville et de Pointe -Noire. Au total il
comporte approximativement 2 500 km. Les principales lignes sont :
Douala-Yaoundé-Belabo-Ngaoundére au Cameroun
Brazzaville-Pointe-Noire au Congo
Le Transgabonais qui relie Libreville à la zone
minière de l'Ogoué
Tableau 3 : Synthèse des
caractéristiques des réseaux ferroviaires des pays de la CEMAC
Pays
|
Année de construction
|
Réseau ferroviaire
|
Capacité de transport / T
|
Trafic en T
|
Longueur km
|
Ecarte- ment m
|
Système de gestion
|
Cameroun
|
1930
|
1016
|
1,000
|
Concession
|
2 500 000
|
1 676 000 en 2000
|
Congo
|
1932
|
886
|
1,067
|
Public
|
4 000 000
|
740 000 en 1996
|
Gabon
|
1987
|
650
|
1,437
|
Public
|
20 000 000
|
3 000 000
|
Source : forum sur les infrastructures de
transport et l'intégration régionale en Afrique Centrale mai
2004
I.4- Caractéristiques du transport
aérien
Le transport aérien représente un indicateur du
niveau de l'intégration régionale. Il est
généralement plus facile et rapide de passer par Paris, Bruxelles
ou Johannesburg que de relier deux villes d'Afrique centrale. Le projet de
création d'air CEMAC, une compagnie aérienne sous
régionale n'est pas encore effectif.
Chaque pays membre de la CEMAC dispose d'un ou de plusieurs
aéroports internationaux, capables d'accueillir des avions gros
porteurs ;
- Douala, Yaoundé ; et Garoua au Cameroun,
- Libreville et port - Gentil au Gabon,
- Brazzaville et Pointe - Noire au Congo,
- Malabo et Bata en Guinée Equatoriale,
- Ndjamena au Tchad,
- Bangui en RCA.
La situation des aéroports est
caractérisée par des infrastructures (pistes, aires de
stationnement) très dégradées faute d'un entretien depuis
de nombreuses années. Des équipements vétustes qui ne
remplissent plus toutes les normes internationales.
La région est desservie par de nombreuses compagnies
aériennes nationales et internationales, notamment ; Air Gabon, Air
France, Lufthansa, Sabena, Nigeria Airways, Swissair, Ethiopian air lines,
Kenya airways, Air Maroc.
Le trafic intérieur est assuré par des
compagnies nationales qui effectuent des liaisons vers des aéroports
secondaires. Ce trafic est insuffisamment développé, sauf entre
les grandes villes, principalement en raison des prix de transport
élevés.
Nous constatons que la SR dispose d'infrastructures maritimes
fluviales terrestres et aériens. Les projets d'aménagements et
d'interconnexion en cours permettront certainement à la SR d'être
plus compétitive. Après avoir passé en revue les
infrastructures de transport de la sous région, nous allons parler des
principales liaisons terrestres de la zone CEMAC.
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