CHAPITRE I : SUR LA METHODOLOGIE
Le recueil de nos données au cours des 6 mois qu'avait
duré notre enquête, n'était pas de type exhaustif.
Nous n'avions observé les instrumentistes que sur 10
procédures chirurgicales par prestataire.
L'idéal aurait été de recueillir les
données sur toutes les interventions chirurgicales des 30
instrumentistes au cours des 6 mois.
La faisabilité d'une telle étude serait rendue
difficile par :
- notre disponibilité quasi permanente dans les 3 blocs
opératoires ;
- l'impossibilité de confier une partie de la phase
observatoire à une tierce personne ;
- un allongement de la période d'enquête.
La phase observatoire du recueil des données a peut
être été biaisée par le fait que la fiche
d'enquête était remplie à posteriori, même si cela se
faisait immédiatement.
Nous aurions pu également mener une enquête de
type `'connaissance, aptitude et pratique'' (CAP) des instrumentistes en
prévention des infections, mais le nombre restreint de ceux-ci nous
donnerait un petit échantillon peu exploitable sur le plan
statistique.
CHAPITRE II : SUR LE PROFIL DES
INSTRUMENTISTES.
? Ancienneté des
instrumentistes : Dans notre étude, plus de la
moitié des instrumentistes formés avaient une ancienneté
de 3 ans. Le fait que cette filière des instrumentistes est née
il n'y a pas longtemps, ajouté au jeune âge des instrumentistes
témoignent l'ignorance des gravités des risques infectieux
nosocomiaux. A cet effet, il serait souhaitable d'approfondir les cours sur
l'hygiène hospitalière aux étudiants instrumentistes au
cours de leur formation. Nama A. [12] en 2006 au Togo dans son
étude, avait aussi fait la même suggestion.
L'étude de Kounoudji PP.
[13] en 2008 au Togo nous appuie en ces termes :
« Il serait souhaitable que toutes les disciplines prévues par
année d'étude soient réellement enseignées et
évaluées. »
L'organisation régulière des séances de
remise à niveau des connaissances des instrumentistes serait la
bienvenue.
? Notion de formation pratique antérieure en
PI :
Dans notre étude aucun instrumentiste n'a suivi une
formation pratique en PI.
Cela pourrait s'expliquer par plusieurs raisons :
- absence de moniteurs cliniques ;
- manque de matériel de démonstration
associé à la quasi absence des séances de travaux
pratiques empêchant l'étudiant d'avoir un bon Niveau d'Acquisition
des Performances (NAP) ; d'où l'insuffisance de la formation
pratique.
Kounoudji PP [13] dans son
étude en 2008 au Togo avait affirmé que 84,62% des
instrumentistes avaient répondu ·oui· pour
l'inadéquation de la formation pratique tout au long de leur cursus.
Il faudra prévoir dans le programme de formation des
instrumentistes des heures de séances de travaux pratiques et
dirigés et des moniteurs cliniques pour tous les stages de formation.
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