3.3.3.1.2. Le bloc pro - Hutu
Celui-ci se forme à partir du moment où le
régime MOBUTU n'avait pas pu faire face à la rébellion de
L.D. KABILA. Dans cette circonstance, il fallait à MOBUTU
présenter ses adversaires comme suppôts du Rwanda pour avoir du
Rwanda dont il avait tant besoin dans cette circulation particulièrement
difficile. Mzee lui-même a fait recours à cette machination en
dernière instance pour se légitimer en Juillet 1998.
Cette machination en fait, tout en le faisant passer de cas,
va aussi précipiter la bascule de son régime. Mais ici une chose
est certaine son moyen avait réussi.
Le bloc pro - hutu apparaît comme réfractaire aux
revendications de ceux qui parlent le Kinyarwanda quand bien même il a
dans ses rangs des Banyarwanda (Hutu et Tutsi). Sa particularité, c'est
qu'il est protecteur des réfugiés Hutu des force
démocratique pour la libération du Rwanda ( FDLR), fait
consentir librement à la signature des accords de Lusaka de 10 -Juillet
1999 par le gouvernement de Kinshasa à l'époque. Les Forces
Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) ne cesse un
seul instant de traquer les paisibles villageois du Kivu sans la moindre
réaction de Kinshasa.
Dans ce bloc on retrouve tous les fomentateurs du flou autours
des Banyarwanda. Ils s'aident à cette fin en brandissant, avec
habileté, le fait que ce peuple use pour s'exprimer de la langue
parlée au Rwanda en utilisant le jargon « Kinyarwanda aux
Rwandais ».
A l'exception des scientifiques, le politique congolais
n'exclue personne à la question, même la société
civile reste divisée face à cette matière combien
bénéfique pour les politiciens. Comme son adversaire, le bloc ne
manque pas aussi des partenaires internationaux. Parmi ces partenaires ou
alliés, on peut retenir l'Angola, le Zimbabwe, la Namibie auxquelles DU
PONT ajoute la France pour sa sympathie depuis HABYARIMANA à
l'égard des Hutus dans la sous- région des Grands- lacs.
3.2.2. Les enjeux
Aux revendications de Banyarwanda, les intérêts
politiques ont fini par adjoindre certaines d'autres demandes plus
républicaines. Ce qui n'a pas manqué à susciter d'autres
dans les coulisses, surtout d'ordre économique incitant les
alliées internationaux à agir. On peut être tenté de
croire que la présence de deux blocs diviseraient les Banyarwanda du
Congo mis les réalités du terrain démontrent bien le
contraire, tous ceux qui parlent le Kinyarwanda en République
Démocratique du Congo demeurent soudé quand il faut revendiquer
leur sécurité et leur nationalité car les Hutu savent que
c'est ne pas la morphologie seule qui met leur frères en
insécurité mais, c'est également la langue qu'ils ont en
commun. Ainsi ils redoutent d'être exterminés par les Maï -
Maï.
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