CONCLUSION
Le travail qui s'achève a porté sur
l'étude des déterminants des investissements pétroliers
dans un environnement risqué, cas de la ville de Goma.
Notre préoccupation, à travers cette recherche
s'est traduite par les questions ci-après :
- Quels facteurs expliquent l'investissement dans la
construction des stations de distribution des produits pétroliers dans
la ville de Goma ?
- L'investissement initial pourra-t-il être
récupéré avant la durée de vie estimée de
l'investissement ?
- Quelles stratégies peuvent appliquer les agents
économiques de la ville de Goma pour minimiser les risques
encourus ?
Au vu de cette problématique, nous avons émis
les hypothèses suivantes :
ü Malgré le niveau de risque dans ce secteur, les
investissements pétroliers dans la ville de Goma seraient
expliqués par deux principaux facteurs : les facteurs réels
d'une part (la forte demande, le climat économique prometteur, le
développement de la ville et l'espérance à un avenir
politique meilleur) ; les facteurs financiers d'autre part
(rentabilité élevé, délai de
récupération court, accès facile au crédit, non
fonctionnement du circuit bancaire) ;
ü Ces investissements dégageraient une VAN
positive, c'est-à-dire, les flux nets de liquidité couvriraient
le coût d'investissement avant la durée de vie estimée de
l'investissement ;
ü Les investissements dans le secteur pétrolier en
ville de Goma, préconiseraient quelques stratégies pour faire
face aux éventuels risques, notamment : conclure les polices
d'assurance avec les sociétés d'assurance (SONAS, etc.),
diversifier leurs investissements.
En se basant aux résultats, après étude
et analyse, nous avons faits plusieurs constats dont les principaux sont les
suivants :
- Face à l'éruption volcanique, la
majorité de notre population ne redoute pas le risque de la prochaine
éruption volcanique. 69,6% des investisseurs dans ce secteur estiment
que les risques comme incendie, vol, évaporation de leurs produits sont
plus significatifs que l'éruption volcanique ;
- C'est pourquoi, la majorité préfère
même diversifier leurs capitaux dans le petit commerce, transport et
construction des immeubles ;
- Ainsi, malgré la rentabilité qu'ils estiment
moyenne, ils préfèrent investir dans ce secteur étant
donné l'assurance non seulement à la récupération
du capital investi avant la durée de vie estimée de
l'investissement mais aussi à la stabilité politique et le climat
des affaires prometteurs.
Compte tenu des résultats obtenus ci-haut, nous
suggérons toujours, les investisseurs dans ce secteur, à face
à la gestion de la prochaine éruption, de faire des projets
à court terme afin de commencer à amortir les capitaux investis
le plus tôt possible avant la réalisation du risque. Il serait
mieux que le délai de récupération du capital investi soit
chaque fois court, étant donné qu'on ne peut pas se faire
d'illusion que l'éruption volcanique apparaît à de
manière sûre car même les observateurs volcanologues ont du
mal à connaître la date précise de la prochaine
éruption.
En outre, quant à la diversification des capitaux,
celle géographique serait recommandée pour une meilleure
minimisation des risques.
Enfin, nous ne prétendons pas avoir
épuisé ce thème ; néanmoins, nous estimons
avoir jeté une étincelle sur les déterminants
d'investissement qui nous a permis d'atteindre l'objectif de cette
étude. Nous rappelons que les aspects tels que le profit attendu,
le taux d'inflation anticipé, etc. sont de déterminants
d'investissement qui n'ont pas été développés ici,
et peuvent être appréhendé par d'autres chercheurs
intéressés par notre étude.
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