Evaluation des actifs financiers par le MEDAF: validation empirique de la relation risque-rendement par les modèles économétriques( Télécharger le fichier original )par Franck Fabrice NGOMA Université Centrale d'Administration des Affaires et de Technologie de Tunis - Maitrise en Comptabilité et Finance 2009 |
Conclusion généraleÉvaluer les actifs financiers par le MEDAF sur le marché Tunisien était L'objectif principale visé dans cette étude, on a de ce fait arrêté d'une part l'analyse du risque systématique évalué par le modèle de marché ainsi que la validité pratique de ce modèle et cerner de d'autre part la nature de la relation existant entre les rendements des actions et leur risque systématique comme objectif spécifiques. Comme dans tout travail de recherche, l'étude dépend des données recueillis .En effet, la qualité des données est une contrainte majeure. Les résultats obtenus ne sont que le reflet de ces données avec lesquelles nous avons travaillé. La principale conclusion qui se dégage de cette analyse s'oriente en faveur de la non-vérification de l'hypothèse H1 de notre recherche selon laquelle il existe une relation linéaire positive entre les rendements des titres et leur risque mesuré par le risque systématique. Ce résultat s'inscrit dans le cadre de quelques uns obtenus par différentes études réalisées beaucoup plus récemment sur certains marchés développés. À travers ce travail, en essayant d'analyser un outil moderne de la finance sur le marché financier Tunisien à savoir le MEDAF, on a pu constater les faits suivants : Les hypothèses fondamentales sous-jacentes au modèle de marché avec les données de la BVMT ne sont pas concluantes. En effet avec un degré de 0,05, la non-normalité constitue un problème important pour de nombreuses actions. Au même titre le pouvoir explicatif des rendements par les risques systématiques n'est pas très élevé puisque les r-squared (R2) moyen des différents secteurs valent : 0.000241 soit 0,0241% « banque » ; 0.005683 soit 0,5683% « sociétés financières» ; 0.000060 soit 0,0006% « biens de consommation » ; 0.000433 soit 0,0433% « service aux consommateurs ; 0.000648 soit 0,0648% « industrie » ce qui est très faible par secteur puisque le bêta est supposé être le seul facteur qui détermine les rentabilités et devraient donc les expliquer à 100%. Aussi concernant la nature des titres, notre recherche nous permis de mettre en évidence que sur le marché Tunisien, les actions sont peu performantes et peu liquide principalement pour les entreprises des secteurs biens de consommation, services aux consommateurs leurs rendements sont relativement peu élevés et assez volatiles ; tous ces résultats sont en concordance avec ceux obtenus des études antérieures sur les marchés émergents. Kodjovi G. Assoé en 1999 a dans ses études abouti à la conclusion selon laquelle les rendements des marchés émergents sont relativement peu élevés et ont une grande volatilité, ceci en comparaison avec ceux des marchés développés. En outre, dans le cadre de cette étude les résultats ont montré qu'il n'existe pas de relation statistique significative entre les rentabilités et bêta, ce qui est contraire au MEDAF. En effet le risque systématique serait capable d'explique les rendements sectoriels des actions seulement qu'à 33,33%, le MEDAF serai ce qu'un modèle théorique sans réelle application pratique encore moins dans les périodes de turbulence et de spéculation qui animent notamment les marchés émergents ? Par ailleurs, les résultats du présent travail montrent que l'emploi du bêta obtenu dans ce document pour effectuer des choix d'investissement, évaluer la performance des gestionnaires de fortune ou évaluer le coût du capital conduirait à des prises de décision erronées pour les entreprises des secteurs : bien de consommation, service aux consommateurs et les banques du fait que le taux de rendement des secteurs cités n'a pas d'impact significatif sur les rendements des actions des entreprises du secteurs correspondant (absence de relation entre les rentabilités et les rendements sectoriels). |
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