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Les limites de la décentralisation dans la gestion des quartiers précaires au Mali: le cas de Kapélékourou à  Sikasso

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par Aliou DEMBELE
Institut d'Urbanisme de Paris Créteil Paris 12 - Mastere Urbanisme et territoire 2006
  

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Partie I : le processus de décentralisation au Mali

Chapitre 1 : d'une gestion centralisée vers une gestion décentralisée

I.1.1- Le contexte global de la gestion urbaine en Afrique

La plupart des centres urbains du continent africain connaissent aujourd'hui un ensemble de phénomènes qui ont amené les experts, les acteurs du développement et les citadins à reconnaître l'existence d'une véritable crise urbaine, plus ou moins aggravée selon les contextes. Les villes du sud sont aujourd'hui frappées depuis une vingtaine d'années par une explosion sociale et démographique, qui s'illustre par un taux de croissance urbaine le plus élevé au monde, et avec pour conséquences principales un accroissement de la pauvreté et une dégradation accélérée de l'environnement, dans un contexte de désorganisation généralisée des structures de gestion urbaine. Si on remontait 15 ans plus tôt, on pourrait observer une absence quasi-totale de gestion urbaine planifiée, résultat d'une concertation d'aménagement urbain ancré dans la réalité des différents contextes urbains, en raison d'une vision du développement urbain encore largement dominée par une approche centralisatrice descendante, (du haut vers le bas), le rôle prépondérant de l'Etat, et la négligence de l'apport potentiel ascendant (du bas vers le haut) des acteurs locaux (municipalités, populations, acteurs économiques).

Face à l'ampleur de cette crise urbaine, une prise de conscience progressive s'est opérée vis à vis de la complexité des villes africaines et de leur développement mal contrôlé, pour reconnaître petit à petit la multiplicité des courants et faits politiques, économiques et sociaux- culturels qui façonnent l'univers urbain africain de nos jours. Pendant la même période, les responsables politiques et les décideurs ont commencé à reconnaître leur incapacité à gérer la crise sans la collaboration des acteurs locaux.

Une des solutions proposées à cet effet est la décentralisation de la gestion de la ville pour mieux saisir la diversité des situations. Cette diversité de situations peut se lire à différentes échelles. D'un pays à un autre, d'une ville à l'autre à l'intérieur d'un même pays et à une grande échelle, d'un quartier à un autre au sein d'un même espace urbain.

L'adoption de la décentralisation a commencé dans les années 90 en Afrique et « L'une des raisons fondamentales qui légitiment la décentralisation aux yeux des populations africaines est sa capacité a faire mieux que le système antérieur de centralisation en la matière de services public de base (~) la démocratie locale elle-mrme n'a de sens que si elle débouche à terme sur la constitution d'équipes municipales capables d'améliorer le

quotidien des populations dans la fourniture physique des services essentiels suivants : l'eau potable, gestion des déchets et assainissement, santé et éducation primaire etc. »1. Cet objectif a été mis en place au Mali grâce à une reforme institutionnelle et le transfert des compétences aux communes qui ont désormais la responsabilité de ces services de base.

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