Directeur de mémoire : Liliane Pierre
Les limites de la décentralisation dans la
gestion des services dans les quartiers précaires dans ville de
Sikasso : Le cas de Kapélékourou.
DEMBELE Aliou
MASTER «URBANISME ET TERRITOIRES»
Mention «URBANISME»
Mémoire 1ère
année
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Institut d'Urbanisme
de Paris
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MASTER «URBANISME ET TERRITOIRES»
Mention «URBANISME»
Mémoire 1ère
année
DEMBELE Aliou
Les limites de la décentralisation dans la
gestion des services dans les quartiers précaires dans ville de
Sikasso : Le cas de Kapélékourou.
Directeur de mémoire : Liliane Pierre
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Sommaire :
Sommaire : · 3
Introduction 4
Partie I : le processus de décentralisation au Mali 8
Chapitre 1 : d'une gestion centralisée vers une gestion
décentralisée 9
Chapitre 2 : Sikasso et ses quartiers spontanés 17
Partie II : Kapélékourou dans son contexte urbain
19
Chapitre 3 : caractéristiques du terrain d'étude
20
Chapitre 4 : un diagnostic des lieux en matière
d'équipements et de services 28
Partie III : Mise en cause de la politique de gestion des
équipements dans les quartiers
précaires 35 Chapitre 5 : la décentralisation,
un obstacle supplémentaire dans la gestion des services
dans les quartiers spontanés 36 Chapitre 6 : Quelles
perspectives dans la gestion des services dans les quartiers précaires
40
Conclusion : 42
Bibliographie 44
Introduction
Depuis l'origine des villes africaines, la gestion des
services de base a toujours suscité des problèmes. Le cas le plus
prononcé est celui des quartiers précaires où
l'installation anarchique des habitants ne tient compte d'aucune règle
d'urbanisme, le souci premier des habitants étant de trouver un endroit
où habiter. Pendant longtemps l'Etat était l'acteur principal de
la gestion de ces services avec un pouvoir centralisé. Depuis plus d'une
décennie, la gestion des services dans les villes a changé. Elle
est passée de l'autorité centrale qui est l'Etat vers les
collectivités locales. Ce nouveau phénomène résulte
d'un processus de décentralisation qui se traduit par un transfert de
compétences vers l'échelon locale. Le Mali, situé au coeur
de l'Afrique Occidentale ne fait pas exception à cette règle. En
effet, la décentralisation a été faite, si on en croit les
textes, dans un souci de :
- Prolonger le processus de démocratisation à la
base ;
- redonner le pouvoir de gestion locale aux populations ;
- créer un cadre propice à la promotion des
initiatives locales.
Ces différents points mettent l'accent sur les acteurs
sociaux aidant à aménager leur environnement et se distinguent de
la gestion étatique socio- spatiale. Ce qui est une innovation dans le
mode de gestion et de la production des services urbains. D'une gestion
centralisée des services urbains vers une gestion
décentralisée, il y a un changement de mode de gestion en termes
d'aménagement. Comment ce changement s'opère t-il?
Le basculement du premier vers le second nécessite un
transfert tant sur le plan des ressources financières que sur le plan
humain. Qu'en est-il réellement sur le terrain ?
Dans le cadre de l'atelier national du 2 juin 2000 au Mali,
les compétences suivantes ont été transféées
aux communes : la santé, l'approvsonnement en eau, l'assainissement et
l'éducation. Ceci signifie que les collectivités locales doivent
être en mesure de régler les problèmes liés à
ces services dans les villes et plus encore dans les quartiers spontanés
où le problème est plus visible. Notre étude tentera
d'apporter des éléments de réponse aux questions
posées sur les problématiques de gestion des services dans les
quartiers précaires à travers l'étude de cas de
Kapélékourou, un quartier spontané dans la ville de
Sikasso (carte n°1) situé au sud du pays.
Carte 1 : carte administrative du Mali
Pour trouver des éléments de réponse
à ces problématiques liées à la gestion des
services dans les quartiers d'habitats précaires, une
méthodologie basée sur différents outils a
été adoptée.
J'ai commencé par faire une recherche bibliographique
en rapport avec le sujet avant de procéder à des recherches de
terrain. Ces recherches documentaires ont été basées sur
la consultation des livres de référence, des articles et des
revues dans les bibliothèques universitaires et la consultation des
sites Internet. Cette recherche documentaire a été
complétée par le travail de recherche que j'avais mené sur
le terrain dans le cadre de mon mémoire de maîtrise de
l'année dernière sur le quartier. Au cours de cette recherche,
j'avais réalisé une enquête comportant 45 questions (cf.
annexes). Je me suis servi des résultats de certaines de ces questions.
Le questionnaire comportait des questions ouvertes, fermées et des
questions semi directives. Pour avoir un panel représentatif de la
population (selon l'age, le sexe, la profession) dans le quartier, j'ai
réalisé mon enquête à des moments différents
de la journée (très tôt le matin, à midi ou
après la prière du soir).
Toutefois, le caractère aléatoire employé
de cette enquête fait que les résultats obtenus sont peu fiables
car il est difficile de vérifier la représentativité du
panel dans l'espace et dans le temps.
J'ai aussi utilisé la photographie pour illustrer des
points, pour enrichir les explications et donner des exemples sur les
phénomènes qui ont attiré mon attention au cours de cette
recherche.
Mon terrain n'étant pas en France, je me suis beaucoup
servi d'Internet pour faire mes entretiens avec le logiciel Skype grâce
à la collaboration et au dévouement de mon frère sur
place.
Le temps a été une contrainte importante pour
mon travail. Le fait d'avoir changé trois fois de sujet suite à
des facteurs indépendants de ma volonté a été une
très grande difficulté dans la réalisation de ce
travail.
Après une présentation générale du
contexte global de l'urbanisation et de la gestion urbaine en Afrique, nous
parlerons ensuite des grandes étapes du changement politique et
institutionnel qui s'est ajouté sur la question de la gestion urbaine au
Mali pour ensuite faire une présentation générale du
terrain d'étude.
Dans un second temps, après une évocation du
cadre de vie des habitants de Kapélékourou passant par une
description et un état des lieux des services sur place, leur
utilisation, la mise en cause de la décentralisation
sera au coeur du sujet dans la troisième partie. Cette politique de
décentralisation est un processus à décomposer et à
analyser car il s'inscrit dans un cadre particulier : celui d'une collaboration
entre l'Etat et les collectivités où chacun à
désormais son rôle à jouer dans la gestion urbaine.
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