III. Aspects économiques et politiques
1. Déploiement commercial dans le monde
Selon une enquête publiée sur
journaldunet.com, on compte
environ 166 réseaux 3G+ opérationnels dans 75 pays
[13].
Entre janvier et décembre 2006, le nombre
d'abonnés à la 3G passe de 44,58 à 63,22 millions, selon
le ministère des communications japonais. Ces 18,64 millions de nouveaux
abonnés sur l'année 2006 représentent une croissance
annuelle de 41,81 %.
Figure 5 : Evolution du nombre d'abonnés 3G en
millions
68 nouveaux réseaux 3G+ (HSDPA) ont été
commercialement ouverts en 2007, soit une hausse de 69 % selon le rapport de la
Global mobile Suppliers Association. Au total, 204 réseaux 3G+ existent
dans 89 pays, dont 166 sont commercialement opérationnels dans 75 pays.
Parmi ces derniers, 95 se trouvent en Europe et 35 en Asie Pacifique. 51
opérateurs se sont par ailleurs investis dans le développement de
réseaux HSUPA, sur lesquels 26 ont déjà ouvert leur
réseau.
Figure 6 : Réseaux 3G+ opérationnels
dans le monde
a. L'UMTS
On estime que fin 2006, il y a plus de 80 millions
d'utilisateurs UMTS et que des services UMTS sont offerts par 155
opérateurs à travers le monde. Pour autant :
· Les recettes retirées actuellement par les
opérateurs avec l'UMTS sont relativement modestes par rapport à
l'ensemble des revenus générés par les autres services
mobiles notamment GSM.
· Le nombre d'abonnés à l'UMTS croit, mais
la recette moyenne par abonné (ARPU) ne fait pas de même.
L'essentiel des recettes concerne encore les applications de base comme la
voix, les messages courts SMS et les retours de sonnerie musicale (ring tone),
et non les services data. Les nouvelles applications (MMS, TV, musique,
vidéo téléphonie) étaient censées apporter
de nouvelles recettes pour compenser les lourds investissements, mais elles
n'ont pas encore tenu leurs promesses.
· La densité des réseaux est encore faible
à moyenne. Pour être en mesure de fournir des services avec une
couverture ad hoc, l'UMTS nécessite des investissements
élevés. Orange indiquait dans son dossier de presse d'octobre
2004 être au stade de pouvoir couvrir 65 % de la population avec 6 500
sites. En juillet 2007, la couverture est de 62% [13]. Un autre grand
opérateur historique (Telecom Italia) indique avoir
déployé 11 000 sites. Il estime que, pour fournir un service de
2Mbit/s avec une bonne couverture du territoire, il lui faudrait
déployer 100 000 sites (soit 10 fois plus qu'aujourd'hui).
[13] source : http://3gorange.blogspot.com/
Face à ce problème de rentabilité
(investissements élevés, recettes modestes), et du fait de
l'évolution rapide des technologies, plusieurs opérateurs
importants ont annoncé vouloir sauter l'étape UMTS en
déployant des réseaux basés sur des technologies mobiles
4G entièrement basées sur IP plus performantes et moins
coûteuses.
Parmi les technologies 4G, il existe deux écoles :
WiMAX mobile basée sur la technologie MIMO et normalisée par
l'IEEE, et LTE/SAE (Long Term Evolution / « System Architecture Evolution
») qui est une initiative défendue par le 3GPP dans la
lignée de l'UMTS. Plusieurs opérateurs dans différents
pays commencent à tester le WiMAX mobile alors que les premiers
déploiements commerciaux de LTE ne sont pas attendus avant 2009-2010.
L'UMTS impose de déployer un nouveau réseau
physique et donc des investissements très lourds pour les
opérateurs. Comme solution complémentaire ou alternative à
faible coût à l'UMTS, et en attendant d'investir vraiment dans la
4G, les exploitants de réseau GSM pourraient être tentés de
simplement mettre à jour les équipements des réseaux 2G
existants en utilisant « Evolved EDGE », évolution de la
technologie EDGE capable de supporter des débits de 450 à 500
Kbit/s. Les réseaux EDGE présentent l'avantage d'avoir
déjà une bonne couverture (plus de 98 % de la population en
France par exemple).
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